APPELLATION D'ORIGINE INCONTROLEE
PROTECTION SACD (Société des Auteur Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Titre :
Les Aventures Fantastiques de Roberto
Dans
« Appellation d'Origine Incontrôlée »
12-ième EPISODE
Roberto (sous les traits d'Emilio le Baladin)
Le Comte De la Bouche-En-Biais
Lucie De modestie
Sylvestre
Mademoiselle Roméo
Jacqueline
Lieu : Au Château de la Via Doré
(village de Maison-Du-Bois Doré / Midi de la France)
EPISODE 12 : « APPELLATION D'ORIGINE INCONTROLEE » (1999)
Troisième partie de la pièce du même titre «Appellation d’origine incontrôlée
(AOI) »
Genre: Comédie
Auteur : Casali Emillen
PROTECTION SACD
http://emiliencasali.populus.ch/
Contact : Emilien CASALI – (France)
e-mail casali-emilien1@orange.fr
PROLOGUE
Roberto (sous les traits d'Emilio le Baladin) / Lucie De Modestie.
Lundi Matin ... L'action se déroule dans la grande salle du Château de la Via Doré, situe sur les hauteurs de Maison-Du-Bois Doré...
LUCIE, fait son entrée sur les épaules de Roberto; ce dernier est vêtu d'un habit moyenâgeux; il porte une cape bleu et un masque bleu sur le visage en forme de papillon à tâches dorées
Oh oui ! Plus de sensation encore ! Toujours plus haut, plus haut, plus haut ! (Tous deux disparaissent dans la chambre)
ROBERTO, ressurgit ensuite avec Lucie sur ses épaules
Cela suffit, maintenant, vous pouvez descendre, Lucie !
LUCIE
Encore un tour !
ROBERTO
Là, vous dépassez les bornes ! (Il la dépose à terre)
LUCIE
Vous ne comptez pas partir maintenant, mon Emilio ?!
ROBERTO
Hélas, ma Lucie, le devoir m'attend !
LUCIE
Vous ne voulez toujours pas me révéler votre véritable
identité ?
ROBERTO
Quel importance ?
LUCIE
Vous préférez garder votre mystère.
ROBERTO
N'est-ce pas plus excitant ainsi ?
LUCIE
Certainement ... Certainement ...
ROBERTO
Quelque chose ne va pas ?
LUCIE
Pourquoi est-ce toujours dans un sens unique ?
ROBERTO
Je vous en prie, ne gâchons pas ces instants sublimes où nous nous balançons dans le ciel comme une tranche d'irréel !
LUCIE
Vraiment, je déteste la règle de ce jeu !
ROBERTO
Eh bien soit, puisque vous le prenez ainsi, je m'en vais de ce pas vous donner un petit indice ...
LUCIE
Ce qui rajoutera du piment à notre idylle !
ROBERTO
Pour tout vous dire, Lucie ... En dehors de mon métier de justicier de minuit qui défend la veuve, l'orphelin et tous les opprimés de la terre, j'ai une passion qui me dévore l'esprit au quotidien et qui ne fait que renforcer mon égocentrisme forcené, ainsi qu'une plastique irréprochable, tout en mettant en valeur mon talent insondable, mon génie, que sais-je encore ! ! Vous ne voyez pas ?
LUCIE
Vous êtes ministre de la culture !
ROBERTO
Pas tout à fait.
LUCIE
Vous êtes "Gogo Boy" !
ROBERTO
C'est presque ça !
LUCIE
Ca y est, j'ai trouvé, vous êtes mannequin !
ROBERTO
En vérité, je suis tragédien : « Je t'ai bien trop aimé pour ne point te haïr ! »
LUCIE, s’agenouille
« Que votre Seigneurie veut-elle dire ? »
ROBERTO
Sachez Lucie que le théâtre est un loisir que j'aime pratiquer de temps à autre.
LUCIE, à genou
Quelle force !
ROBERTO
Cependant, je risque d'avoir un problème.
LUCIE
Ah oui ! Et lequel ?
ROBERTO
C'est sans importance.
LUCIE
Je peux peut-être vous être utile ? !
ROBERTO
Je ne crois pas.
LUCIE
Mais si, mais si !
ROBERTO
C'est à dire que je dois donner une représentation théâtrale dans la région tout prochainement, et que la comédienne qui était pressentie pour le rôle principal vient d'accoucher de triplés.
LUCIE
Je présume que vous lui cherchez une remplaçante.
ROBERTO
Et ce n'est pas tout ! Car figurez-vous que le lieu de répétition a été incendié lors d'une émeute « Anti IVG »!
LUCIE
Vous répétiez dans une clinique ?
ROBERTO
Que voulez-vous, il fallait bien aller au bout des répétitions !
LUCIE
Et si je vous fournissais la comédienne et le lieu ?
ROBERTO
C'est à dire que...
LUCIE
Et pourquoi pas ? (Elle l'entraîne vers la sortie)
ROBERTO
Où m'entraînez-vous ainsi ?
LUCIE
Allons finir cette conversation dehors, j'entends venir Monsieur le Comte !
(Ils quittent les lieux rapidement)
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
SYLVESTRE / LE COMTE
LE COMTE, fait son entrée, entraînant Sylvestre le facteur par l'oreille; le Comte est vêtu d'un peignoir et tient un canne en main; une bouteille de vin dépasse de sa poche
Je ne vous permets plus de dire cela, Sylvestre !
SYLVESTRE, porte une casquette jaune et un sac à dos
Je n'ai jamais rien dit de tel, Monsieur le Comte !
LE COMTE
Je commence à en avoir plus qu'assez de vos ragots de voisinage !
SYLVESTRE
Si vous me lâchez l'oreille, je vous explique tout en détaille.
LE COMTE
Vous reconnaissez vos actes, n'est-ce pas ?
SYLVESTRE
Une chose est certaine, c'est que je ne suis pas le seul à l'avoir vu frayer avec l'autre zouave de « Batman » !
LE COMTE
Vous reconnaissez donc que c'est vrai !
SYLVESTRE
Voyez-vous, Monsieur le Comte, je ne crois que ce que je vois.
LE COMTE
Je vous rappelle, Facteur, que Lucie et moi sommes fiancés depuis quelques heures seulement, et qu'il serait souhaitable pour vous, que ces bruits cessent de circuler dans tout le voisinage à partir de maintenant.
SYLVESTRE
En tous cas je peux vous assurer que son idylle avec l'autre zèbre ne date pas d'aujourd'hui.
LE COMTE
Vous m'avez mal compris, mon ami !?
SYLVESTRE
Après tout, il s'agit-là de vos affaires !
LE COMTE
Exactement ! C'est pourquoi je vous prierais, dès lors, de bien vouloir rester discret à ce sujet. Il en va de mon honneur, n'est-ce pas ! Maintenant, dehors !
SYLVESTRE
Mais avant cela, laissez-moi vous remettre ceci, Monsieur le Comte.
LE COMTE
De quoi s'agit-il ?
SYLVESTRE
Il s'agit de votre nouvelle carte de retrait bancaire.
LE COMTE
Je vous remercie, Facteur.
(Il colle son nez sur la carte)
SYLVESTRE
« La Poste », c'est aussi un service à domicile !
LE COMTE
Qu'attendez-vous pour reprendre votre tournée matinale, Monsieur le facteur ?
SYLVESTRE
Il y a un point que l'on a pas abordé, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Je vous écoute.
SYLVESTRE
Vous savez ... il y a des petites sommes qui s'accumulent au fil du temps et qui finissent par devenir de grosses sommes en définitive...
LE COMTE
Soyez plus clair, Sylvestre !
SYLVESTRE
C'est au sujet de petits emprunts que vous avez effectués ces derniers mois...
LE COMTE
Serais-je à découvert à la poste ?
SYLVESTRE
Disons que c'est plutôt moi qui suis à découvert.
LE COMTE
Que vous arrive-t-il, mon ami ?
SYLVESTRE
Déjà que ce n'est pas triste d'être facteur de nos jours, alors, s'il faut encore se ruiner pour tutti quanti ... je regrette...
LE COMTE
A propos, c'est bien cet après-midi que vous autres, postiers, êtes en grève ?
SYLVESTRE
Il est question de suppressions d'emplois à la Poste ! Je ne vous dis pas comme on va leur foutre le feu à tous ces blaireaux du gouvernement ! Ce n'est pas marqué "Privé" sur mon front !
LE COMTE
Ah ! Si seulement je pouvais me rallier à votre cause, Monsieur Sylvestre !
SYLVESTRE
C'est que vous le pouvez, Monsieur le Comte.
LE COMTE
Et comment ?
SYLVESTRE
Eh bien, en me rendant les six milles balles que vous me
devez !
LE COMTE
Je vous dois quelque chose, Facteur ?
SYLVESTRE
Ce qui nous fait neuf cent treize Euros virgule Huit mille cinq cent quarante je ne sais trop quoi !
LE COMTE
C'est une somme dérisoire en effet !
SYLVESTRE
Sachez, Monsieur le Comte, que cette somme dérisoire, c'est le salaire que je perçois chaque mois.
Fin de la Scène 1
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ACTE 1 / Scène 2
SYLVESTRE / LE COMTE / LUCIE
LUCIE, entre
Mon ami, je vous retrouve enfin !
LE COMTE
Vous tombez bien, ma belle hirondelle, je vous cherchais partout !
LUCIE
Je m'en suis allée quérir la rosée du matin dans le vert pâturage. (Elle s'agenouille à ses pieds)
LE COMTE
Que diriez-vous si nous reprenions notre petit loisir récréatif, là où nous nous étions arrêtés tantôt ?
(Il s'agenouille également)
LUCIE
C'est que l'objet de supplice a malheureusement disparu à mon réveil...
LE COMTE, sort d'une sa poche un fouet et le lui remet
Le voici, ce fouet, ma tendre déesse ! Je l'avais mis en lieu sûr, à l'abri de tous regards indiscrets.
SYLVESTRE, après avoir chipé la bouteille au Comte
Mes félicitations, les amoureux ! Alors, elles se fêtent dignement ces fiançailles ?
LUCIE
Mais par où êtes-vous entré, Monsieur Sylvestre ?
SYLVESTRE
Je suis comme l'Ange Gabriel : « Et soudain j'apparus dans la clarté divine ! »
LUCIE
Vraiment ?
SYLVESTRE
Disons que depuis quelques temps, je prends des cours de téléportation avec un groupe d'extra-terrestre appartenant à la secte "Neptune" ! Maintenant, je me prends à imiter Monsieur "Batman" ! J'apparais où bon me semble au gré de ma fantaisie !
LE COMTE, lui arrache la bouteille des mains et l'entraîne vers la sortie
Vous allez manquez votre manifestation, Sylvestre !
SYLVESTRE
Et pour mes dérisoires Euros, Mister Comte, que fait-on ?
LE COMTE
Je vous ai vraiment emprunté cet argent, Sylvestre ?
SYLVESTRE
Non, non, Monsieur le Comte, je l'ai inventé.
LUCIE, donne un grand coup de fouet sur le sol
Je commence à avoir des bourdonnements de partout, mon Cristounet !
LE COMTE
Un instant, « my love », j'ai à m'entretenir avec Sylvestre.
LUCIE
Très bien. Je vais prendre un café à la cuisiner (Elle sort)
SYLVESTRE
Eh bien, "my dear", que fait-on ?
LE COMTE
Je présume que votre tournée matinale doit s'achever à l'Auberge de la Licorne, ce matin ?
LE COMTE
Dans ce cas, vous ferez savoir à l'aubergiste qu'il pense à me ravitailler avant le dîner de ce soir.
SYLVESTRE
Et pour ce qui est de mes dérisoire Euros ?
LE COMTE
Repassez plus tard, je verrai ce que je peux faire pour vous. Bonne journée, mon ami ! A nous deux, ma Lucie !
(Le Comte rentre dans la chambre)
Fin de la Scène 2
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ACTE 1 / Scène 3
LUCIE / SYLVESTRE
LUCIE, entre
A nous deux, mon cristounet ! Mais où est passé, Monsieur le Comte, Sylvestre ?
SYLVESTRE
Il est allé border les draps de votre lit.
LUCIE
Dites-moi, Sylvestre, puis-je vous demander un petit service ?
SYLVESTRE
C'est que je vais devoir me télé porter dans un autre lieu, Mademoiselle Lucie.
LUCIE
Je suppose que vous vous rendez à l'Auberge de la Licorne !?
SYLVESTRE
Vous supposez bien, Mademoiselle !
LUCIE
Vous ferez savoir de ma part à Augustin l'aubergiste que : « mon âme fut satisfaite par Kaya », que j'aimerais retenter l'expérience, si, bien entendu, il n'en vois aucune objection !
SYLVESTRE
Ce sera tout, Mademoiselle ?
LUCIE
J'ai un autre service à vous demander, Facteur.
SYLVESTRE
Je suis tout ouï, Mademoiselle !
LUCIE
Voilà... C'est au sujet de Juliette...
SYLVESTRE
Vous voulez parler de cette grognasse qui occupait un poste de "C.E.D.L" en qualité de gouvernante et qui s'est fait la belle ce week-end ?
LUCIE
Décidément, on ne peux rien vous cacher à vous.
SYLVESTRE
Sachez que j'étais concierge avant d'être facteur.
LUCIE
Eh bien, figurez-vous que Juliette est partie d'ici comme une voleuse l'autre soir, en emportant des chandeliers et divers accessoires de cuisine.
SYLVESTRE
Et vous aimeriez que je vous retrouve ces objets ! Dites, ce n'est pas marqué détective privé sur mon front.
LUCIE
Vous n'y êtes pas du tout, Facteur. Il s'agit en fait d'allergies que je chope régulièrement à la vue du ménage ...
SYLVESTRE
Alors, vous comptez sur moi pour que je fasse paraître sur le mur de la mairie une annonce dans laquelle vous recherchez un « CEDL » !
LUCIE
Vous feriez encore cela pour moi ?
SYLVESTRE
J'ai ouï dire que vous étiez directrice de plusieurs agences de travail temporaire dans la région.
LUCIE
Je possède également des actions sur les entreprises qui fournissent du travail à mes agences.
SYLVESTRE
Dans ce cas, vous arriverez bien à vous trouver une femme de ménage dans votre agence.
LUCIE
C'est à dire qu'on emploie pas encore de « CEDL » dans nos agences ! Quel dommage, d'ailleurs !
SYLVESTRE
Et pourquoi cela ?
LUCIE
La raison en est toute simple, mon ami : un « CEDL », voyez-vous, c'est un « Contrat Emploi Défoulement Liberté », récente mesure prise par l'Etat, entièrement financée par celui-ci. Etant donné que les gens de ma condition payent l'impôt sur les grandes fortunes, il est normal que l'Etat nous fasse quelques faveurs et en l'occurrence celle-ci. Rendez-vous compte, je ne vais pouvoir prendre que le meilleur, pendant que mon « CEDL » se chargera de toutes les corvées !
SYLVESTRE
Arrêtez de me baratiner autant ! C'est d'accord, je fais paraître votre annonce sur le panneau du village !
LUCIE, saute au cou de Sylvestre et l'embrasse
Vous êtes un "Amour", Monsieur Sylvestre. Venez ici que je vous embrasse ! (Puis elle sort son fouet de sa poche)
Maintenant, à nous deux, mon Ange à moi !
(Elle s'enfuit dans la chambre)
Fin de la Scène 3
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ACTE 1 / Scène 4
SYLVESTRE / MADEMOISELLE ROMEO / LE COMTE
SYLVESTRE
Et soudain, l’Ange Gabriel sentit son corps se téléporter vers un ailleurs ! (Sylvestre fait trois tours sur lui-même)
MADEMOISELLE ROMEO, entre, se place à sa hauteur et le menace avec un gros magnum
Où est passé mon fiancé, Sylvestre ? Vous avez cinq secondes pour me répondre.
SYLVESTRE, lève les bras en l'air
Je vous demande pardon ?
MADEMOISELLE ROMEO
Où est Roberto ?
SYLVESTRE
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c'est vous, Mademoiselle Roméo ?
MADEMOISELLE ROMEO
Pas un geste, Facteur, ou je vous flingue !
SYLVESTRE
Un problème, Mademoiselle Roméo ?
MADEMOISELLE ROMEO
Pour la derrière fois, où est Roberto ?
SYLVESTRE
Ce n'est pas marqué « Renseignements généraux » sur mon front !
MADEMOISELLE ROMEO
Ferme-la !
SYLVESTRE
Ca va, t'excite pas petite !
MADEMOISELLE ROMEO
Mon dieu ! Que m'arrive-t-il ? Je perds la tête ou quoi ?
(Elle baisse son arme)
SYLVESTRE, qui porte un sac à dos jaune, s'en saisit, l'ouvre et sort une mitraillette de sa sacoche, puis la pointe sur Mademoiselle Roméo
Ca suffit, petite, passe-moi ton flingue !
LE COMTE, sort de la chambre
Vous êtes encore là, Sylvestre ?
SYLVESTRE, pointe sa mitraillette sur le Comte
Pas un geste ou je tire !
LE COMTE
Depuis quand jouez-vous au Cow boy, mon ami ? Posez cette arme, nous sommes en lieu sûr dans mon château !
MADEMOISELLE ROMEO
C'est de ma faute, Monsieur le Comte !
SYLVESTRE
Pose ton flingue ou je tire !
LE COMTE
J'exige des explications, Monsieur Sylvestre !
SYLVESTRE
Hé, pardi ! C'est qu'elle veut me flinguer, cette grognasse !
LE COMTE
Je crois qu'on sait mal compris, très cher. Que faites-vous avec cette mitraillette, chez moi ?
SYLVESTRE
Que voulez-vous, de nos jours, il faut savoir ce défendre avec les moyens de bord. Vous savez, nous autres, facteurs, nous ne sommes plus vraiment à l'abri des agressions de nos jours...
LE COMTE, entraîne Sylvestre vers la sortie) -Dehors ! ! (Puis) A nous deux, Mademoiselle Roméo ! Que se passe-t-il, exactement ? Monsieur Roberto vous fait-il encore des
misères !
MADEMOISELLE ROMEO
Il vient de me refuser le rôle principal dans sa pièce !
LE COMTE
Que me chantez-vous là, enfin ?
MADEMOISELLE ROMEO
Sans raison aucune, il m'a écarté de son projet. C'est un
lâche ! Il a préféré me l'annoncer au téléphone.
LE COMTE, entraîne Roméo vers la sortie
Sortez d'ici, je n'en ai que faire de vos histoires de coeur ! (Puis) Maintenant, à nous deux, ma tendre et douce hirondelle !
Fin de la Scène 4
FIN DE L’ACTE 1
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EPILOGUE
JACQUELINE / LE COMTE / LUCIE
JACQUELINE, entre en chantant
« Ce n'est qu'un au revoir, mon frère, ce n'est qu'un au revoir ! Ce n'est qu'un au revoir, mon frère, ce n'est qu'un au revoir... »
LE COMTE, sort de la chambre, canne en main, toujours vêtu d'un peignoir
Nom d’une pipe ! Que signifie ce chahut ?
JACQUELINE
« Ce n'est qu'un au revoir, mon frère, ce n'est qu'un au revoir ! Nous nous retrouverons un jour… Lalalalalalalalala ! »
LE COMTE
Assez, ma soeur ! Assez ! Assez !
JACQUELINE
La vie est belle, frangin ?
LE COMTE
Vous dérangez mon sommeil, ma soeur !
JACQUELINE
Dois-je te rappeler que nous sommes lundi matin et qu'il est indiqué onze heures sur le cadran de l'horloge de l'église d'à coté !
LE COMTE, retourne dans sa chambre
Bonne matinée, Jacotte !
JACQUELINE
Tu ne m'offres pas un verre, Charlot ?
LE COMTE, sort une bouteille de sa poche et la lui remet
Voilà pour vous, ma soeur. A plus tard.
(Il s'apprête à retourner dans sa chambre)
JACQUELINE
Tu ne me dis pas adieu, Charlot ?
LE COMTE
Vous nous quittez déjà, ma soeur ?
JACQUELINE
C’est définitif, frangin, je ne remettrai jamais plus les pieds dans ton bled pourri de Maison-Du-Bois Doré !
LE COMTE
Bon voyage, Jacotte !
(Puis il rentre dans la chambre)
JACQUELINE
Tu as pensé à mes 250 Millions de Dollars, Charlot ?
LE COMTE, ressurgit
Je te demande pardon ?
JACQUELINE
Tu n'as tout de même pas oublié ma part d'héritage ?
LE COMTE
Ta part d'héritage ?
JACQUELINE
Faut-il que je te rafraîchisse la mémoire, Charlot ?
LE COMTE
Cesse donc de m'appeler Charlot, à la fin !
JACQUELINE
Va t'habiller, on part tout de suite à la banque.
LE COMTE
Un instant, ma soeur, j'ai à faire, ce matin.
JACQUELINE
Tu manquerais à ta parole, Frèro ?
LE COMTE
C'est à dire que Lucie et moi sommes fiancés depuis 24 Heures n'est-ce pas ... Alors, comprends-tu, il m'est difficile de quitter les lieux, comme cela, de suite...
JACQUELINE
Je ne partirai pas d'ici tant que je n'aurai pas mon argent.
LE COMTE
Repasse dans l'après-midi, Jacotte, je verrai ce que je peux faire pour toi.
LUCIE, sort de la chambre, fouet en main
Je commence à m'impatienter, mon cristounet ? Voilà plus d'un quart d'heure, que je vous attends ! Alors, ça vient ?
LE COMTE
Je ne vous présente plus ma soeur, Lucie.
LUCIE
Elle trouvera du café à la cuisine.
LE COMTE
Je l'accompagne.
LUCIE
Vous, c'est dans la chambre que ça se passe !
LE COMTE
Un instant, ma belle hirondelle, je dois m'entretenir impérativement avec ma soeur pour affaires urgentes.
LUCIE
Dans votre chambre, immédiatement !
LE COMTE
Rendez-vous, cet après-midi, à quatorze heures, Jacotte !
LUCIE
Dépêchez-vous !
(Lucie entraîne le Comte par le bras dans la chambre)
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 12-ième EPISODE
Affaire à suivre dans le 13-ième épisode intitulé :
« LE KING SE DECHAÎNE »
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