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L'AUBERGE DU TOREADOR et AVANCE, BOURRICOT !
CLIQUEZ SUR CE LIEN ET DECOUVREZ EN LECTURE L’EPISODE 82 avec des illustrations:
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TITRE : « LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO »
Dans :
« L’Auberge du Toréador »
82-ième épisode
PERSONNAGES :
ROBERTO
MISS MARYL (Sous les traits d’Isidora)
YANN HESSE
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS
SYLVESTRE
MARIA (La diseuse de bonne aventure)
DRACULA
LA VOIX DE VIVIANNE
LA SEGNORITA NOHORA
L’AMIRAL BYRD
LE VIEUX CONTEUR
LA FEMME DU CONTEUR
LE JEUNE HOMME
LA JEUNE FILLE
JUANITO (le musicien)
BENOÎT PICARDI
(Aux commandes de sa montgolfière : la Renaissance)
LIEU : (ESPAGNE)
GENRE : Comédie Fantastique
EPISODE 82 : « L’AUBERGE DU TOREADOR » (2004) (Pièce illustrée)
Première partie de la pièce du même titre « L’Auberge du Toréador»
AUTEUR : EMILIEN CASALI
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Contact : Emilien CASALI - e-mail : casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
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PROLOGUE
YANN HESSE, LA VOIX DE VIVIANNE, DRACULA,
ROBERTO, LA SEGNORITA NOHORA, L’AMIRAL BYRD, BENOÎT PICARDI
Nous sommes en fin de soirée, dans la chambre de Yann Hesse à Montréal (Québec). Yann est placé derrière son ordinateur et grignote des pommes chips
YANN HESSE, les yeux collé sur l’ordinateur, lit un texte à haute voix
Voyons voir… Espagne… Là ! Ollé !
LA VOIX DE VIVIANNE
Dis, Yann, je viens de consulter ton carnet de correspondance… J’ai cru comprendre que tu n’avais pas école demain matin.
YANN HESSE
C’est exact, M’man ! La prof de Français est malade !
LA VOIX DE VIVIANNE
Est-ce que ça te dérangerait de te lever quand même demain matin à 6 heures pour aller vider les poubelles, mon fils ? En principe, les
éboueurs doivent passer.
YANN HESSE
C'est-à-dire, M’man… que j’avais l’intention de faire la grâce matinée, vois-tu…
LA VOIX DE VIVIANNE
J’ai tout de même mis le réveil à sonner.
YANN HESSE
Bon, ok, M’man ! Seulement, je te préviens, je me lève et puis je me recouche aussitôt.
LA VOIX DE VIVIANNE
Pense également à faire la vaisselle, demain matin !
YANN HESSE
Ok, M’man !
LA VOIX DE VIVIANNE
Tu passeras un coup d’aspirateur dans ta chambre ensuite !
YANN HESSE
Ok, ok, M’man !
LA VOIX DE VIVIANNE
Maintenant, va te coucher !
YANN HESSE
Pas de problème, M’man ! Je t’embrasse, M’man !
LA VOIX DE VIVIANNE
Eteins la lumière de ta chambre ! Bonne nuit !
La lumière s’éteint sans que Yann ait appuyé sur l’interrupteur.
Soudain, la tête de Dracula jaillit hors de l’écran.
DRACULA
Alors comme ça, petit, tu es de corvée demain matin ? Dommage que tu ne puisses pas faire la grâce matinée ! Qu’est-ce que tu as ? Ma tronche ne te revient pas ?
YANN HESSE
C’est qui ce monstre ? Qu’est-ce qu’il me veut ?
DRACULA
Je suis le Comte Dracula, bourricot ! Tu veux ma photo ? J’ai une mission à te confier. Tu vas te rendre à Vigo en Espagne et surveiller Mademoiselle le Professeur. Elle s’est échappée du château des Carpates, hier matin, pendant que je dormais dans mon cercueil au fond de la crypte.
YANN HESSE
Tu ne m’impressionnes pas du tout avec tes grandes dents, affreux Jojo ! Retourne d’où tu viens !
DRACULA, sort sa tête de l’écran mord le cou de Yann
Ferme-la, bourricot !
YANN HESSE, horrifié
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! (Il tombe en syncope)
DRACULA
A partir d’aujourd’hui, tu feras tout ce que je te dirai. C’est moi ton Maître ! Tu me dois obéissance maintenant que tu fais parti de
ma confrérie. Allons, viens avec moi, bourricot !
Yann Hesse disparaît dans l’écran entraîné par le bras de Dracula
Peu après, un nuage très épais pénètre dans la chambre
Une montgolfière apparaît avec quatre passagers à son bord. Dans la nacelle se trouve : Roberto, La Segnorita Nohora, l’Amiral Byrd et Benoît Picardi, ce dernier se tenant debout sur la nacelle, agrippé à une corde, une paire de jumelles en main. Roberto dort.
L’AMIRAL BYRD
Jamais de ma vie je n’avais approché d’aussi près les nuages ! Voyez, mes amis, le spectacle fabuleux que nous offre notre Terre nourricière !
LA SEGNORITA NOHORA
Cela ne m’enchante guère.
L’AMIRAL BYRD
Vous n’êtes pas de mon avis, Segnorita ?
LA SEGNORITA NOHORA
Je ne suis pas du tout rassurée.
L’AMIRAL BYRD
Je vous rappelle que nous avons parcouru plus de 10 000 kilomètres à bord de la « Renaissance », Segnorita. Vous n’allez pas craquer maintenant. Il nous reste tant de paysages merveilleux à découvrir.
LA SEGNORITA NOHORA
Il aurait mieux valu que je reste en Colombie auprès de mes petits choux à qui j’adresse, au passage, un petit coucou !
L’AMIRAL BYRD
Vous n’arrêtez pas d’en parler. Qui sont-ils exactement ?
LA SEGNORITA NOHORA
Ce sont les élèves à qui j’enseigne le français à l’Université de Bogota. Pauvres petits choux ! A cause de moi, ils vont prendre du
retard sur leur année scolaire. Je m’en mords déjà les doigts !
L’AMIRAL BYRD
Au contraire, en votre absence, ils sauront parfaitement se débrouiller. Ils en profiteront pour bien réviser la grammaire et les fautes d’orthographes, à coup sûr ! Vous n’êtes pas convaincue ?
LA SEGNORITA NOHORA
Pas vraiment ?
L’AMIRAL BYRD
Eh bien, Quoi ? Souriez ! Respirez, bon sang ! La vie est belle ! Observez cette formidable nature, vu du ciel, qui nous offre ses plus beaux atours, un décor vertigineux à l’état pur !
LA SEGNORITA NOHORA
Ouais.
L’AMIRAL BYRD
Mais enfin, n’êtes-vous pas bien en notre compagnie ? Vous voulez bien lâcher prise 5 minutes avec vos petits choux ! L’important est qu’ils soient vivants et en bonne santé à l’heure où je vous parle, et tout le reste est littérature ! Tiens ! Pourquoi ne pas leur envoyer une carte postale de chaque pays que vous visiterez en Montgolfière avec Benoît ? Vos petits choux en seront ravis, à n’en point douter !
LA SEGNORITA NOHORA
Ce ne serait pas une mauvaise idée. Encore faut-il atterrir !
ROBERTO, se réveille en baillant
L’atterrissage est prévu au programme, n’ayez crainte, ma belle ! Et de quelle manière ! Vous êtes prête pour le grand plongeon ?
L’AMIRAL BYRD
Comment va notre bon prince ?
ROBERTO
Cela pourrait aller mieux.
LA SEGNORITA NOHORA
Le café se trouve dans la thermos, Roberto. Je vous en sers un ?
ROBERTO
Il n’y a pas de thé au jasmin ?
LA SEGNORITA NOHORA
C’est le meilleur café de toute la Colombie !
L’AMIRAL BYRD
La Segnorita Nohora l’a préparé avec amour, bon prince !
ROBERTO, s’agenouille et fait la prière
Je vous en conjure, pas de bon matin, Amiral !
L’AMIRAL BYRD
Il va falloir que vous assumiez votre nouveau titre, maintenant que la nouvelle se répand dans le monde entier à la vitesse du net.
ROBERTO
Je tiens à rester simple par-dessus tout.
L’AMIRAL BYRD
On ne refuse pas un titre honorifique, Roberto.
LA SEGNORITA NOHORA, lui sert un café dans une tasse
Tenez, bon prince, dégustez-moi ce café colombien !
ROBERTO, se saisit de la tasse
Faute de grive, on prend du merle !
BENOÎT PICARDI
Nous survolons l’Espagne, mes amis !
LA SEGNORITA NOHORA
Comment trouvez-vous mon café ?
ROBERTO, lui tend sa tasse
En effet, quel arôme !
LA SEGNORITA NOHORA
J’étais certaine que vous alliez l’apprécier, bon prince !
ROBERTO
Je vous signale que j’ai été baptisé.
LA SEGNORITA NOHORA
Je trouve que « bon prince » vous sied à merveille !
L’AMIRAL BYRD
Il va falloir vous y faire, Roberto. Les temps changent !
ROBERTO
Et moi qui comptais garder l’anonymat.
L’AMIRAL BYRD
Vous êtes célèbre, ne l’oubliez pas ? « Les Aventures de Roberto » ont dépassées les frontières hexagonales.
BENOÎT PICARDI, saute dans la nacelle
Nous allons bientôt atterrir en catastrophe, mes amis ! Attachez vos ceintures !
L’AMIRAL BYRD
De l’action ! De l’ivresse ! Encore de l’ivresse ! Toujours de l’ivresse ! C’est génial !
LA SEGNORITA NOHORA
Que se passe-t-il, Benoît ?
BENOÎT PICARDI
Nous sommes à sec, Segnorita ! Plus d’hélium ! Eh oui ! Que voulez-vous ? Cela fait parti des risques du métier.
ROBERTO
Vous allez voir, Segnorita, ce n’est pas compliqué d’atterrir sur les fesses. C’est une question d’habitude. Restez cool !
LA SEGNORITA NOHORA, plonge dans les bras de benoît
Autant mourir dans vos bras, Benoît !
ROBERTO, tape sur l’épaule de Benoît
Vous êtes arrivé à vos fins, mon ami ! A quand la demande en mariage ?
La montgolfière bascule dans le vide ensuite.
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
JUANITO, MARCELINA, YANN HESSE (dans la grande valise)
Pendant ce temps-là, à « l’Auberge du Toréador »
JUANITO, joue de la guitare tout en chantant
« La belle roumaine est arrivée ce matin à Vigo pour y prendre le cœur du toréador qui lui a fixé un rendez-vous à l’auberge sous les coups de minuit afin de lui demander sa main. Que la félicité soit avec eux ! Longue vie aux amoureux ! (Un temps) Oui, mais voilà, ce matin, Marcelina a croisé au marché Maria la diseuse de bonne aventure qui lui a promis une belle destinée. Prends garde à toi, beauté des Carpates ! Maria a l’intention de te piéger ! (Un temps) La diseuse de bonne aventure cache cruellement son jeu. C’est une envoyée de Dracula. Ce dernier n’a pas accepté que Marcelina le quitte pour se rendre en Espagne y rejoindre un mortel. »
MARCELINA, à l'extérieur
J'aperçois de la lumière à l’intérieur. Entrons ! tiens-toi tranquille, bourricot, c'est compris ? (Elle entre dans l'auberge, entraînant une grande valise à roulette avec elle) Nous voici dans l'entre du Toréador. (Se parlant à elle-même) J'espère qu'il sera là pour m'accueillir ?
YANN HESSE, dans la valise
Je peux sortir, Maîtresse ?
MARCELINA
Pas encore.
YANN HESSE
J'ai faim ! Tu veux bien aller me chercher des Tapas.
MARCELINA, donne un coup de pied dans la valise
Ferme-la, bourricot ! Je ne t’ai pas pris avec moi pour que tu me casser les pieds !
YANN HESSE, dans la valise
Ne gémis pas autant, Maîtresse ! Et puis, d'abord, je te signale que ce n’est pas moi qui ai souhaité venir à Vigo. Je n’ai rien demandé à personne, ok ? C'est vrai, quoi ! J'étais gentiment installé derrière mon ordinateur à Montréal... il a fallu que l’autre dingo se pointe à l'improviste dans ma chambre avec son affreux dentier pointu pour m'interrompre dans mon travail. Du coup, je n'ai même pas pu finir mon devoir d'école. Et dire que je m’apprêtais à faire la grâce matinée le lendemain matin. J’ai vraiment la poisse !
MARCELINA, s'assoit sur la valise
De toute façon, pour ce que tu fais à l'école.
YANN HESSE
Ca veut dire quoi au juste « pour ce que tu fais à l'école ? » Non, mais tu ne vas pas bien, toi ? Tu oublies que je suis devenu le premier de la classe en l'espace d'une soirée. I am the best, Maîtresse !
MARCELINA
Et peut-on savoir de quelle manière tu t'y es pris pour arriver à tes fins, bourricot ?
YANN HESSE
Mais avec mon talent habituel, Maîtresse !
MARCELINA
Ah ! Parce que tu crois vraiment que bâillonner et ligoter son professeur et ses camarades de classe est vraiment un exploit ? Tu crois que c'est un exemple à donner aux autres enfants ?
YANN HESSE
Mais comment sais-tu tout cela, Maîtresse ?
MARCELINA
Figure-toi qu’on en parle dans toutes les cours d’écoles.
YANN HESSE
Alors, comme ça, des bruits courent à mon sujet ?
MARCELINA
Il parait qu’on t’a mis à la porte de l’école pour te punir, et qu’ensuite, tu errais dans les rues sans avenir… tant est si bien, qu’il a fallu qu’intervienne l’assistance publique qui t’a pris en charge et t’a trouvé un apprentissage chez le boucher de Vigo.
YANN HESSE
Tu racontes n’importe quoi, Maîtresse.
MARCELINA
Je ne peux tout de même pas mettre en doute la parole du boucher qui t’a vendu.
YANN HESSE
N’importe quoi ! Ce n’était pas le boucher, c’était Dracula en personne ! Il t’a bluffé, bouffonne !
MARCELINA
Ce n’est pas bien du tout, mais alors pas bien du tout de bâillonner et de ligoter ses camarades de classe !
YANN HESSE
Et puis zut ! Ils n'avaient qu'à pas se moquer de moi. Voilà tout !
MARCELINA
Ce n'est pas une raison pour se venger de la sorte.
YANN HESSE
Tu aurais peut-être préféré que je tende l’autre joue ?
MARCELINA
Et pourquoi pas ?
YANN HESSE
Jamais ! M'entends-tu, bouffonne ? Jamais je ne donnerai à mes ennemis le plaisir de m'humilier en public !
MARCELINA
La haine engendre la haine, bourricot.
YANN HESSE
C'est moi le meilleur élève de la classe !
YANN HESSE
Ohé ! Tu m’entends ? J’ai dit : « I am the best » !
MARCELINA
Hélas, tu n’es qu’un pauvre bourricot !
YANN HESSE
Cesse de m'appeler bourricot, bouffonne !
MARCELINA, donne un coup de pied dans la valise
Je ne suis pas une bouffonne.
YANN HESSE
Aïe, aïe, aïe ! Tu me fais mal.
MARCELINA
Dans ces cas-là, que dit-on à sa maîtresse ?
YANN HESSE
Ah, non ! Tu ne vas pas recommcer pas avec ça !
MARCELINA, donne des coups de pied dans la valise
Eh bien, qu'est-ce que dit-on à sa maîtresse ?
YANN HESSE
C'est bon, c'est bon, calme-toi !
MARCELINA
Je n'entends rien.
YANN HESSE
Pardon, douce maîtresse !
MARCELINA
Mais encore ?
YANN HESSE
Je jure, Maîtresse, de travailler mes leçons sur le bout de mes doigts ! Croix de bois, croix de fer ! Si je mens je vais en enfer !
MARCELINA
Parfait !
YANN HESSE
Afin de devenir le meilleur élève de la classe !
MARCELINA, donne des coups sur la valise
Tais-toi, bourricot ! Ce n'est pas exactement ce que je t’ai appris.
YANN HESSE
Aïe, aïe, aïe ! Qu'est-ce qui ne va pas encore ?
MARCELINA
Il ne s'agit pas de devenir le premier de la classe, mais de réussir pour toi-même.
YANN HESSE
« l am the best ! » Je vais leur en mettre plein la vue à mes camarades de classes, tu verras.
MARCELINA
Cela suffit !
YANN HESSE
Calme-toi, Maîtresse ! Calme-toi ! Je te demande pardon ! Tu es la plus belle de toutes les Maîtresses !
MARCELINA
Ce n'est pas vrai !
YANN HESSE
Je t'assure que tu es la plus belle ! Chaque matin, le miroir de ta salle de bain s’émerveille devant ton visage de déesse. Tu es si pulpeuse, si resplendissante et lorsque tu te maquilles, le miroir finit par en rougir ! Tu es la plus charmante de toutes les maîtresses de la terre.
MARCELINA
Vraiment ? Tu crois ça ?
YANN HESSE
Bien évidemment ! D’ailleurs, le toréador est tombé sous le charme de tes beaux yeux couleurs menthe à l’eau, baby ! Il t'aime comme un fou ! Il renonce à son célibat pour t'épouser. Rends-toi compte ?
MARCELINA
Super !
YANN HESSE
Bon, maintenant, va me chercher des Tapas, j'ai une faim de loup !
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
RUANITO, MARCELINA, YANN HESSE (dans la grande valise), MARIA (La diseuse de bonne aventure), LE TOREADOR
MARCELINA
Un instant… Qui t'a parlé du toréador ?
YANN HESSE
Je le sais, voilà tout !
MARCELINA
Tu m'épies, c'est bien cela ?
YANN HESSE
Mais non, banane ! C’est le boucher qui me la dit !
MARCELINA
Le boucher était au courant, dis-tu ? Impossible ! Il ne me connaît pas. C’est la première fois que je viens à Vigo.
YANN HESSE
Et même qu’on en parle dans toutes les cours d’école ! (Marcelina frappe avec ses pieds dans la valise) Arrête ! C’est bon, je vais tout t’avouer. Voilà… tu as pu constater que je n'ai pas quitté la valise depuis 24 heures. Autrement dit, j'ai entendu toutes tes conversations. Et même les plus intimes ! J’ai fini par savoir que tu te rasais les jambes deux fois par semaine… que tu fréquentais le château de Dracula dans les Carpates les nuits de pleine lune…
MARCELINA
Assez ! Assez ! Assez ! Crois-moi, petit bourricot, avec tout ce que tu sais sur moi, tu n'es pas prêt de sortir de la valise. D'ailleurs, tu n'en sortiras pas tant que tu ne m'auras pas dit qui t'a dit quoi au sujet du toréador ? Ce ne peut être le boucher.
YANN HESSE
Tu n'as vraiment pas une bonne mémoire, Maîtresse. Tu ne vois vraiment pas de qui il pourrait s’agir ? Eh bien, si je te dis : « Touche la paume de ma main, hermina, et tu sauras tout ce que tu veux entendre ! » Bon, tu, donnes ta langue au chat, Marcelina, mon amour ? Il s'agit de Maria, la diseuse de bonne aventure. Eh bien, qu’en dis-tu ? Je ne suis pas un bon élève, Maîtresse ? Je mérite bien un 20 sur 20 pour l'exercice de mémoire.
MARCELINA
Je ne vois pas ce que la diseuse de bonne aventure vient faire dans cette histoire.
YANN HESSE
Tu l'as croisée au marché de Vigo, ce matin, banane !
MACELINA
Je t'interdis de te mêler des histoires des grands !
YANN HESSE
Ma maîtresse est amoureuse ! Ma maîtresse est amoureuse !
MACELINA
Tais-toi, bourricot !
YANN HESSE
Marcelina est amoureuse du Toréador !
MACELINA
Très bien, puisque c'est comme ça, tu n'auras pas ton Tapas.
YANN HESSE
Pardon, Maîtresse ! Pardon ! Je retire ce que je viens de dire.
MACELINA
Tu as intérêt, bourricot ! Sans quoi je te mange tout cru !
YANN HESSE
En attendant, le bourricot étouffe dans cette valise, et te prie de lui rendre sa liberté.
MACELINA
Pas question ! Je t’emmène avec moi en Roumanie pour te manger.
YANN HESSE
Tu as l’intention de me manger ?
MACELINA
Le boucher m’a assuré que l’Âne de Vigo à l’échalote est délicieux accompagné de tapas.
YANN HESSE
Je ne veux pas finir à la broche ! Maman ! Maman ! A l’aide !
MARIA, surgit de la chambre
Tais-toi, bourricot ! Ici, tu n’es pas à la cantine de ton école !
YANN HESSE
Marcelina veut me mettre à la broche…
MARIA
Avec des pommes chips ! Pas vrai, Marcelina ?
MARCELINA
A la sauce ketchup !
YANN HESSE
Tu n’as pas le droit de faire ça, Maîtresse ! Je le dirais à ma mère !
MARIA, jette un sort à la valise
Dors, mon petit, dors !
MARCELINA
Que fais-tu là, diseuse de bonne aventure ?
MARIA
Ignorais-tu que j’étais employée de service à l’auberge ? Il faut bien que je gagne ma vie comme tout le monde. La voyance est un don de Dieu que je pratique gratuitement. Faire payer mes consultations serait contraire à mon étique.
MARCELINA
J’espère que tes révélations s’avèreront exactes ?
MARIA
Le toréador viendra te demander en mariage à minuit. (Elle l’entraîne dans la chambre) Suis-moi, Marcelina ! Je vais te conduire
jusqu’à ta chambre. Tu dois te faire belle pour sa venue.
LE TOREADOR, entre
Ohé, Maria ! Maria !
MARIA, sort de la chambre
Que viens-tu faire à l’auberge, Toréador ? Je t’avais dit de rester chez toi.
LE TOREADOR
Je n’en peux plus d’attendre, il faut que je la voie !
MARIA, le met à la porte
L’heure du rendez-vous a été fixée à minuit seulement. Ne sois pas si impatient, voyons ! Retourne chez toi ! (Ils sortent)
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 / SCENE 3
YANN HESSE (dans la valise), LE COMTE, MISS MARYL,
JUANITO
Soudain, la lumière ambiante s’éteint et cède sa place à une lumière stroboscopique.
LE COMTE, apparaît comme par magie en peignoir
Me revoilà, les amis ! Désolé de vous avoir fait faux bon ! Ce satané M.T.V nous a encore fait des misères ! On peut décoller à présent ! (Un temps) Zut alors ! Il se sont envolés sans moi, les bougres ! (Un temps) Mais où est passée ma canne ? Tiens ! Je n’ai pas réapparu sur la lagune. Comment se fait-il ? Nom d’une pipe ! Où suis-je ?
YANN HESSE, dans la valise
Je vous le dirai si vous m’aidez à sortir de là, Monsieur le Comte !
LE COMTE
Qui va là ?
YANN HESSE
Dans la valise, andouille !
LE COMTE, s’approche de la valise
On se connaît tous les deux ?
YANN HESSE
On ne parle que de vous dans le voisinage, Majesté.
LE COMTE
Ah oui, vraiment ?
YANN HESSE
Dans ce pays, tout le monde vous adore, Christophe Rodolphe et j’en passe ! Vous êtes considéré comme le King des King !
LE COMTE
Je suis ravi de l’entendre.
YANN HESSE
Vos exploits sont reconnus dans le monde entier, Monsieur le Comte. Aux yeux de tous et de toutes, vous êtes le plus beau et le plus fort ! En un mot, vous êtes le meilleur !
LE COMTE
Je suis profondément touché de savoir que ma réputation me précède où que j’aille.
YANN HESSE
Je voulais dire, après moi, évidemment ! Bon, vous attendez quoi pour me libérer ? J’étouffe dans cette valise !
LE COMTE
Tu ne m’as toujours pas dit où nous sommes ?(Il s’assoit sur la valise)
YANN HESSE
Un marché reste un marché ! Vous me sortez de là et je vous dis tout ce que vous voulez savoir, ok ?
LE COMTE, ouvre la valise
Je te préviens… si jamais tu me racontes des bêtises, je t’arrache les oreilles.
YANN HESSE, sort de la valise sous l’apparence d’un âne
Hum ! Que c’est bon de redécouvrir la lumière ! (Puis il brait)
LE COMTE
Que faisais-tu dans la valise, bourricot ?
YANN HESSE, porte de grandes oreilles
Bourricot toi-même ! Eh bien quoi ? Vous voulez ma photo ?
LE COMTE, lui caresse le dos
Sois sage, mon petit, sois sage ! Je n’ai pas l’intention de te manger, voyons !
YANN HESSE
Puisque c’est comme ça, je mets les voiles !
LE COMTE, le saisit par l’oreille
Reviens ici ! Tu oublies notre petit marché.
YANN HESSE
Quel marché ?
LE COMTE, lui tire l’oreille
Réponds à ma question !
YANN HESSE
Je jure de dire la vérité rien que la vérité ! « Croix de bois, croix de fer ! Si je mens je vais en enfer ! »
LE COMTE
Je t’écoute.
YANN HESSE
C’est quoi la question ?
LE COMTE
Où suis-je ?
YANN HESSE
Je vous le dirai à condition que vous lâchiez mon oreille.
LE COMTE, lâche l’oreille
Voilà qui est fait ! Parle !
YANN HESSE
Sa majesté est encore tombée dans un drôle de pétrin.
LE COMTE
Comment ça ?
YANN HESSE
J’ai une faim de loup ! Pas vous ?
LE COMTE, lui tire l’oreille
Je vais t’arracher les oreilles ! Parle, nom d’une pipe ! Parle !
YANN HESSE
Et si on mangeait des Tapas ? Ca vous tente, Majesté ?
LE COMTE
C’est qu’il se moque de moi, ce bourricot ! C’est ce qu’on va voir !
Il grimpe sur le dos de l’âne
YANN HESSE
Qu’est-ce que vous faites ?
LE COMTE, presse l’animal
Avance, bourricot ! Et que ça saute ! Hue ! Hue ! Hue !
Le Comte quitte les lieux sur le dos de l’âne qui brait
MISS MARYL, métamorphosée en papillon violet, surgit par la fenêtre et se pose sur le bar délicatement
Il se peut que je sois en avance ? (Elle tient un bouclier dans une main)
FIN DE LA SCENE 3
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ACTE 1 / SCENE 4
LE VIEUX CONTEUR, LA FEMME DU CONTEUR, LA
JEUNE FILLE, LE JEUNE HOMME, SYLVESTRE
Nous nous trouvons à présent dans le Hameau de Bucine quelque part en Toscane en des temps avancés. Le vieux conteur, le jeune homme et
La jeune fille se tiennent au coin de la cheminée
LE VIEUX CONTEUR, la canne à la main
« En ce temps-là, monsieur le Comte ne quittais plus son peignoir, une pièce rarissime achetée à un prix d’or lors d’une vente aux enchères à Memphis, ayant appartenu au King… »
LA FEMME DU CONTEUR, entre avec un plateau sur lequel sont disposés une théière et plusieurs petites tasses en porcelaine de Chine
Le thé au jasmin est servi, mes jeunes amis !
Elle pose le plateau sur une petite table
LE VIEUX CONTEUR
Je te remercie infiniment, ma douce et tendre.
LA FEMME DU CONTEUR
Je vous ai également apporté des biscuits aux amendes enrobés de chocolat.
LA JEUNE FILLE
C’est vraiment très gentil de votre part, ma petite dame.
LE JEUNE HOMME, fait du coude à la jeune fille
On est gâtés, ce soir ! Tu ne trouves pas, ma belle ?
LE VIEUX CONTEUR, s’adressant à sa femme
Tu prends le thé avec nous, ma douce et tendre ?
LA JEUNE FILLE, s’adressant à la femme du conteur
Oh oui, c’est une bonne idée ! Restez avec nous, ma petite dame !
LE JEUNE HOMME
Plus on est de fou, plus on s’amuse !
La jeune fille lui fait du coude. La Femme du conteur s’assoit
LE VIEUX CONTEUR
Et Dieu sait que le cercle n’a pas fini de s’élargir, les enfants !
LE JEUNE HOMME, fait du coude à la jeune fille
La suite de l’histoire promet d’être très palpitante !
LE JEUNE HOMME
Le thé est infusé ? Je peux me servir ?
LA FEMME DU CONTEUR
Naturellement.
LE JEUNE HOMME, fait du coude à la jeune fille
Ces vieux sont vraiment « trop cool » ! (Il se sert)
Soudain, la lumière ambiante s’éteint et cède sa place à une lumière stroboscopique. Sylvestre apparaît comme par magie au beau milieu de la
pièce en tremblant, puis tombe à terre. Son corps inanimé gît sur le sol.
LE JEUNE HOMME
Tiens ? Mais d’où sort-il, celui-là ?
LA JEUNE FILLE
Qui est-ce ?
LA FEMME DU CONTEUR, prend le pou de Sylvestre
Dieu merci, il est vivant !
LA JEUNE FILLE
Mais comment a-t-il fait pour atterrir jusqu’ici ?
LE JEUNE HOMME
Eh bien, c’est très simple : il s’est télé porté jusqu’à nous.
LA JEUNE FILLE
Ce n’est pas le moment de plaisanter.
LE JEUNE HOMME
Tu sais, parfois, la réalité dépasse la fiction.
LA JEUNE FILLE, lui donne un grand coup de coude
Cela n’existe que dans les contes de fée, idiot ! Ne raconte pas des bêtises, enfin !
LE JEUNE HOMME
Je te signale, ma belle, qu’il est apparu sous nos yeux comme par l’effet d’une baguette magique. Je n’ai tout de même pas rêvé ?
LA FEMME DU CONTEUR
Notre hôte a de la fièvre. Il faut le transporter rapidement dans la chambre d’ami.
LE JEUNE HOMME, bondit de son siège
Je vais vous donner un coup de main, ma petite dame.
SYLVESTRE
Oh, peuchère ! Quel mal au crâne !
LA FEMME DU CONTEUR
Vous avez besoin de repos, mon ami. Par ici !
SYLVESTRE, se tient la tête
Que s’est-il passé ? Qui êtes-vous ? Où suis-je ?
LE JEUNE HOMME, l’entraînant vers la chambre
Vous êtes dans le Hameau de Bucine.
SYLVESTRE
Où cela ?
LE JEUNE HOMME
Au beau milieu de la campagne Toscane.
Sylvestre rentre dans la chambre, soutenu par le jeune homme et la femme du Conteur
LE VIEUX CONTEUR, se saisit de la théière
Je vous sers une autre tasse de thé, Mademoiselle ?
LA JEUNE FILLE, tend sa tasse
Volontiers, merci. (Un temps) Dites, conteur… vous connaissez ce monsieur ?
LE VIEUX CONTEUR
Qui ne le connaît pas ?
LA JEUNE FILLE
Croyez-vous qu’il se soit vraiment télé porté jusqu’ici ?
LE VIEUX CONTEUR
Cela se pourrait ?
LA JEUNE FILLE
Vous me faites marcher ?
LE VIEUX CONTEUR
Je vais poursuivre mon récit si vous le voulez bien… « Lorsque Yann sortit de la valise, ses oreilles s’étaient considérablement allongées. A présent, il marchait à quatre pattes et passait le plus clair de son temps à braire… »
FIN DE LA SCENE 4
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EPILOGUE
JUANITO, ROBERTO, L’AMIRAL BYRD,
BENOÎT PICARDI, LA SEGNORITA NOHORA
De retour à l’auberge de Vigo. En soirée…
JUANITO, joue de la guitare en chantant
« Les douze coups de minuit allaient bientôt sonner. La belle se préparait à accueillir son amant dans le creux de ses bras. Que la félicité soit avec eux ! Longue vie aux amoureux ! (Un temps) Oui, mais voilà, ce soir, Marcelina et le toréador risque de tomber dans le piège de Dracula qui compte bien mettre un frein à leur belle destinée. Prends garde à toi, beauté des Carpates ! »
Soudain, la montgolfière s’écrase sur le toit de l’auberge
La nacelle reste suspendue à quatre mètres du sol. A l’intérieur se trouvent Roberto, L’Amiral Byrd, la Segnorita et Benoît Picardi
ROBERTO, tient la corde d’amarrage
Ca va, pas trop de casse là-dedans ? Vous pouvez ouvrir les yeux, Segnorita Nohora, nous sommes arrivés ! (Il balance la corde d’amarrage) Je vais en profiter pour inspecter les lieux.
Il grimpe sur la corde et se laisse glisser jusqu’en bas
BENOÎT PICARDI
C’est bien la première fois que la chute fut amortie par le toit d’une chaumière. Où sommes-nous exactement, Roberto ?
ROBERTO
Je l’ignore encore. (Il sort)
LA SEGNORITA NOHORA
C’est sans danger, Benoît ? Je peux me relever ?
BENOÎT PICARDI
A moins que vous ne comptiez faire la sieste, Segnorita ? Tout va bien, Amiral Byrd ?
Il grimpe sur la corde et se laisse glisser jusqu’en bas
L’AMIRAL BYRD, se relève
Je suis époustouflé !
LA SEGNORITA NOHORA
Je fais comment pour descendre de la nacelle, messieur ?
BENOÎT PICARDI
A l’aide de la corde, Segnorita.
LA SEGNORITA NOHORA
C’est que je ne suis pas très douée pour l’escalade.
L’AMIRAL BYRD
Super Nohoranina l’est pourtant.
LA SEGNORITA NOHORA
Hier encore, elle faisait tout ce que je ne savais pas faire.
L’AMIRAL BYRD
Vous parlez comme si votre double vous avait abandonnée.
LA SEGNORITA NOHORA
Je crains que ce soit le cas.
L’AMIRAL BYRD
Ne me dites pas que vous avez perdu votre pouvoir de séduction ?
LA SEGNORITA NOHORA
C’est pourtant vrai, hélas.
L’AMIRAL BYRD
Mais c’est affreux ! Que vais-je devenir sans elle ?
LA SEGNORITA NOHORA
Ce ne sera pas une grosse perte.
L’AMIRAL BYRD
Vous plaisantez !
LA SEGNORITA NOHORA
Vous étiez amoureux d’elle à ce point là ?
L’AMIRAL BYRD
Et pour ne rien vous cacher, j’avoue que j’avais un petit faible pour
son plumage multicolore. Elle portait en elle la grâce divine !
LA SEGNORITA NOHORA
Et c’est maintenant que vous le dites ?
BENOÎT PICARDI
Vous attendez quoi pour descendre de la nacelle ?
LA SEGNORITA NOHORA
On ne redécolle pas maintenant ?
BENOÎT PICARDI
Pour cela, il faut attendre le largage de la bouteille. (Il sort)
LA SEGNORITA NOHORA
Dans ce cas, je reste dans la nacelle. Je ne tiens pas à me casser une jambe.
L’AMIRAL BYRD
Poussez-vous, ma jolie, j’ai hâte de me prêter à ce petit jeu. (Il se laisse glisser sur la corde) A votre tour, Nohora.
LA SEGNORITA NOHORA
Tout compte fait, j’opte pour la sieste. Vous me préviendrez lorsqu’on s’en ira. By ! By !
MISS MARYL, debout sur le bar
Comment s’est déroulé votre premier baptême de l’air, Amiral Byrd ?
L’AMIRAL BYRD
Remarquable ! Des sensations encore et toujours des sensations, rien que des sensations !
MISS MARYL
J’en sais quelque chose, pour l’avoir vécu moi aussi.
L’AMIRAL BYRD, reste interloqué en apercevant Miss Maryl
J’ignorais qu’un papillon pouvait parler !?
MISS MARYL, vole dans sa direction
Un danger se prépare, Amiral. Prévenez immédiatement vos compagnons. (Elle passe au dessus de lui)
L’AMIRAL BYRD
Qui êtes-vous ?
MISS MARYL, vole au dessus de lui
Celle qui ne m’est pas permis de nommer encore.
L’AMIRAL BYRD
Dites-moi que j’hallucine !
MISS MARYL, se pose à coté de lui
Une chose est sûre, vous serez réellement en danger si vous ne partez pas d’ici dans les minutes qui viennent.
L’AMIRAL BYRD, s’agenouille
Toujours est-il qu’il s’agit là d’une femme. En ce cas, je m’incline !
MISS MARYL
Dracula va frapper ce soir !
L’AMIRAL BYRD, agenouillé
Sans les femmes, le monde irait à sa perte !
MISS MARYL, lui tape sur l’épaule
Vous devrez vous méfiez de Maria qui est de mèche avec Dracula.
L’AMIRAL BYRD, se relève, la prend par la main et la fait tournoyer autour de lui
Comme une ville qui s’allume
Et que le vent vient d’embraser,
Tout mon cœur brûle et se consume,
J’ai soif, oh ! J’ai soif d’un baiser.
Gérard de Nerval (Le baiser)
MISS MARYL, tournoie tout en battant des ailes
Dracula a jeté son dévolu sur Marcelina. Il lui jettera un mauvais sort à minuit !
L’AMIRAL BYRD, continue de faire tournoyer Miss Maryl
Baiser de la bouche et des lèvres
Où notre amour vient se poser,
Plein de délices et de fièvres,
Ah ! j’ai soif d’un baiser !
Gérard de Nerval (Le baiser - suite)
MISS MARYL
Ne restez pas là à rien faire ! Il faut agir au plus vite !
L’AMIRAL BYRD
Il n’y a rien à faire, mon poème ne l’émeut point.
MISS MARYL
En dépit de votre courage, je ne vous trouve pas du tout téméraire.
L’AMIRAL BYRD
Agissez vous-même puisque vous semblez si déterminée.
MISS MARYL, croise les bras
Je n’y tiens pas.
L’AMIRAL BYRD
Le moment venu, vous vous contenterez juste de battre des ailes et de croiser les bras.
MISS MARYL
Je ferai le strict minimum. Voilà tout !
L’AMIRAL BYRD
Heureusement que Roberto est là.
MISS MARYL, prend son apparence humaine
Je vous en prie, ne me parlez pas de ce malotru ! Il s’est suffisamment payé ma tête comme ça.
L’AMIRAL BYRD
Miss Maryl ! Est-ce bien vous ?
MISS MARYL, lui met le doigt sur la bouche pour le faire taire
Chut ! Je ne veux pas que Roberto sache que je suis là !
Elle porte une fleur de lotus en pendentif
L’AMIRAL BYRD
Que lui reprochez-vous exactement ?
MISS MARYL
L’autre fois, il a eu un comportement très déplacé dans la jungle colombienne, Et croyez-moi, je ne suis pas prêt de lui pardonner.
L’AMIRAL BYRD
Ah, je vois… Roberto vous a fait de la peine.
MISS MARYL
Monsieur faisait du gringue à l’autre mijaurée, ce que je ne supportais pas.
L’AMIRAL BYRD
Mais il a de quoi ! Elle était si jolie dans son truc en plume, si divine, si bouleversante !
MISS MARYL
J’entends venir quelqu’un ! A plus tard !
Elle prend la fleur de lotus entre les mains, la frotte, et se métamorphose aussitôt en papillon violet à tâches dorées.
Après quoi elle s’envole
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 82-ième épisode
Affaire à suivre dans le 83-ième épisode
« DELICIOUS CHURROS »
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