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LE DERNIER COMBAT DES DRAGONS et AL DENTE !

Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
 
dans : 
 
« Le Dernier Combat des Dragons » 
59-ième épisode 
 
 
ROBERTO (Ecrivain aventurier) 
MISS MARYL (Citoyenne de la terre) 
TAMO (Le Vénérable Moine) 
Mademoiselle CHRISTELLE ou « Cricri » pour les intimes 
MANU (Sœur de CHRISTELLE) 
SHI TSU (Elève de TAMO) 
FUCETU (Elève de TAMO) 
Madame WOU (Ambassadrice de Chine) 
YIP MAN (Le père des Dragon) 
LI XIAO LONG (Le fils du Dragon) 
YIM WING CHUN (La fille du Dragon) 
Le COMTE de la Bouche-En-Biais 
SYLVESTRE (Ex Facteur) 
BENOÎT PICARDI  
(Aérostier suisse au commande de sa Montgolfière : « La Renaissance ») 
JOJO et JEANNOT 
 
Lieu : Temple de Shaolin, situé sur la montagne sacrée, dans la province du Hénan (Chine) 
 
 
Genre : comédie 
Auteur : Emilien Casali  
 
 
 
EPISODE 59 : «LE DERNIER COMBAT DES DRAGONS » (2003)  
Deuxième partie de la pièce « Le Temple de la Jeune Forêt »  
 
 
 
EPISODE 58 : « LE TEMPLE DE LA JEUNE FORÊT » (2003) 
Première partie de la pièce du même titre « Le Temple de la Jeune Forêt » (16 pers) 
 
Auteur : Emilien Casali  
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France)  
e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
PROLOGUE 
 
 
TAMO / SYLVESTRE / MISS MARYL /  
SHI TSU / FUCETU / ROBERTO. 
 
L’action se déroule dans le temple de Shaolin, situé sur la montagne sacrée, quelque part dans la province du Hénan (Chine)  
Dans la salle de Gym… 
 
Sylvestre médite au coté du Vénérable Maître Tamo en position Lotus. 
 
TAMO :-Ôôôômmmmm ! Ôôôômmmmm ! Ôôôômmmmm !  
SYLVESTRE :-Ôôôômmmmm ! Ôôôômmmmm ! Ôôôômmmmm ! 
TAMO et SYLVESTRE :(Ensemble)-Ôôôômmmmm ! Ôôôômmmmm ! Ôôôômmmmm ! Ôm Mani Padme Hum ! 
 
 
TAMO :-Je vois que vous connaissez parfaitement vos mantras, Monsieur Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :-Maître Saripoutta et Sœur Anaga me les ont enseigné à Lhassa. 
 
TAMO :-« Celui qui se livre à des méditations claires trouve rapidement la joie dans tout ce qui est bon… »  
 
SYLVESTRE :-« Il voit que les richesses et la beauté sont impermanentes et que la sagesse est le plus précieux des joyaux. » 
 
TAMO :-« Tous les êtres vivants sont Bouddha et ont en eux sagesses et vertus. » 
 
SYLVESTRE :-« On s’intéresse à ses membres comme partis de son corps, pourquoi pas aux hommes comme parties de l’humanité ? » 
 
TAMO :-Ôm Mani Padme Hum !  
 
SYLVESTRE :- Ôm Mani Padme Hum ! 
 
TAMO :-Dites-moi, mon ami, à quand remonte votre rencontre avec les disciples du Maître des Mondes ? 
 
SYLVESTRE :-A quelques années, déjà ; en tous cas, ce fut une belle expérience. Ces gens-la étaient vraiment très zen.  
 
SYLVESTRE :(Toujours)-J’aimerais bien savoir ce qu’ils sont devenus ? Il faut dire qu’à l’époque, le gouvernement chinois les tiraillait beaucoup. 
 
TAMO :-Le peuple tibétain n’en finira donc jamais avec le joug de l’envahisseur. 
 
SYLVESTRE :-Peuchère ! Qu’on le laisse vivre en paix une fois pour toute ! Rendons-lui sa liberté ! 
 
SHI TSU :(surgit)-Elle est partie, Maître Tamo ! Elle est partie ! 
 
TAMO :-Je te trouve bien agité, Shi Tsu ; j’espère que cette fois-ci tu as une bonne raison pour interrompre mon cours de méditation ? 
 
SHI TSU :-Toutes mes excuses, vénérable Maître… un nouvel évènement sans précédent vient de se produire.  
 
TAMO :-Madame l’ambassadrice a quitté le monastère. Eh bien, parfait !  
 
SHI TSU :-Il s’agit de la fille aux cheveux d’or, mon vénérable ; celle-ci a rejoint le clan des Dragons.  
 
TAMO :-Décidément, elle n’en fait qu’à sa tête. 
SHI TSU :-Il nous faut agir au plus vite !  
 
MISS MARYL :(entre ; elle porte une fleur de lotus autour du cou)-L’heure du combat n’a pas encore sonné, mon ami ! Patience !  
 
SHI TSU :-Mademoiselle Cricri est partie avec les Dragons.  
 
MISS MARYL :-Ainsi, elle connaîtra le juste milieu.  
 
FUCETU :(surgit en se tenant la tête)-Ces gens-la ne sont pas fréquentables, Miss Maryl ; et je crains que Mademoiselle « tête de linotte » soit en danger. Nous ferions mieux de nous rendre à leur monastère sans plus tarder et en découdre une fois pour toute avec eux.  
 
SHI TSU :-Je me joins à toi, Fucetu ! 
 
TAMO :-Vous n’en ferez rien, mes amis.  
 
SYLVESTRE :-« Celui qui ne réfléchit pas avant d’agir, comment atteindra-t-il son but ? » 
 
MISS MARYL :-Voilà qui est bien dit, Monsieur Sylvestre ! 
 
TAMO :-Maintenant, prenez place sur le tamis, mes chers disciples, nous allons tâcher d’établir un plan judicieux afin de surprendre l’ennemi. 
 
(Fucetu et Shi Tsu s’assoient sur le tamis) 
 
SYLVESTRE :-Votre collier est magnifique, ma belle !  
 
MISS MARYL :-Il s’agit de la fleur de lotus. 
 
SYLVESTRE :-Je vois cela. 
 
MISS MARYL :- La fleur, ainsi que les perles ont été fabriqués avec de la corne de yack ; je ne la porte pas souvent autour du cou.  
 
SYLVESTRE :-C’est original ! 
 
MISS MARYL :-Pas touche, Sylvestre ! 
 
TAMO :-Il n’en existe que deux dans le monde. Qui vous a donnée celle-ci ?  
 
MISS MARYL :-Pour tout vous dire, j’ai vécu plusieurs mois au Tibet. Là-bas, j’ai fait la connaissance d’une sœur. 
 
TAMO :-Vous voulez parler de sœur Anaga !  
 
MISS MARYL :-Vous la connaissez ? 
 
TAMO :- C’est vraiment merveilleux !  
 
MISS MARYL :-Qu’est-ce qui est merveilleux ? 
 
SYLVESTRE :-Dites, on peut savoir ce qui se passe ? 
 
TAMO :-N’avez-vous jamais entendu parler, Monsieur Sylvestre, de l’existence au bord du fleuve d’argent de cinq entités bénéfiques sous l’apparence de papillons ? 
 
SYLVESTRE :-C’est quoi encore cette histoire ?  
 
ROBERTO :( entre, vêtu d’un kimono)-« Cette histoire se déroula il y a très longtemps dans un petit village situé dans une vallée interdite, quelque part au Tibet. Un jour, une épidémie s’abattit sur tous les enfants du village. Pour les guérir, on fit appel à un vieux sage expérimenté dans la médecine des plantes, mais en vain. C’est alors que Kapila le berger crut bon de leur divulguer l’existence au bord du fleuve d’argent de cinq entités bénéfiques sous l’apparence de papillons. Arrivé en hâte au bord du Fleuve d’argent, situé à quelques lieux de là, Kapila repéra immédiatement les papillons à taches dorées qu’il captura délicatement et ramena au village. Aussitôt, il fut conduit dans une grande salle où se trouvaient réunis tous les enfants. Sur l’ordre du vieux sage, le berger lâcha les papillons qui s’envolèrent gracieusement au dessus des enfants, répandant une poudre magique scintillante chargée d’énergie qui pénétra dans le corps des enfants. Contre toute attente, les enfants ainsi que les papillons disparurent instantanément à la vue de l’assemblée présente. » Voilà, Sylvestre ! Vous êtes satisfait ? 
 
SYLVESTRE :(s’agenouille devant lui et s’agrippe à son kimono)-Mon Emilio adoré ! Mon Emilio adoré ! Quel beau conteur vous faîtes !  
 
ROBERTO :-En voilà des façon ! Vous allez m’arracher mon kimono ! 
 
MISS MARYL :- Mon Emilio adoré ! Mon Emilio adoré ! Quel homme !  
 
ROBERTO :-Mais de qui parlez-vous, enfin ? 
 
SYLVESTRE :-Monsieur Roberto a décidé de révéler sa véritable identité au grand jour.  
 
ROBERTO :-Je n’allais tout de même pas me cacher indéfiniment sous mon masque.  
 
MISS MARYL :- Le justicier au grand cœur a délaissé son costume de scène et nous a abandonné à tout jamais ! Oh, mon dieu ! (Elle plonge dans les bras de Sylvestre) Hélas ! Sylvestre, nous ne pourrons plus jamais compter sur notre héros en cas de pépins ; il s’en est allé à tout jamais ! 
 
ROBERTO :-J’ai décidé de ne plus sauver la veuve et l’orphelin depuis que mon inséparable compagne a décidé de ne plus m’accompagner dans mes aventures.  
 
MISS MARYL :-C’est vrai, ça ? Mon pauvre chou ! 
 
ROBERTO :-Il est vrai qu’elle fut durant de très longues années ma fidèle compagne. Je me souviens… Main dans la main, le sourire aux lèvres, nous savourions des instants de béatitude céleste comme une tranche d’irréel !  
 
 
Fin du prologue 
 
 
----------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 1 
 
 
TAMO / SYLVESTRE / MISS MARYL / SHI TSU / FUCETU/ ROBERTO / JOJO et JEANNOT / Madame WOU / MANU 
 
 
 
JEANNOT :(entre, en compagnie de Madame Wou, bras dessus, bras dessous) 
-Décidément, ça ne s’arrange toujours pas pour le frangin !   
 
Jeannot et Madame Wou sont suivis par Jojo qui passe la serpillière... 
 
 
ROBERTO :-En ce temps-là, nous allions « par delà et là pour ! » Mais un beau matin, lorsque j’ouvris les yeux, je constatai la disparition de la belle Ingénue. Elle quitté ma couche à tout jamais. 
 
JOJO :(déboule et bouscule Roberto en passant un coup de serpillière)-Pousse-toi, Frangin ! Tu vois bien que je passe la serpillière. Tiens ! C’est quoi ce nouveau look ? Tu te prends pour Bruce Lee, maintenant ?  
 
ROBERTO :-Je te rappelle que nous sommes dans un temple Shaolin, Jojo, et que la mise est de rigueur.  
 
SHI TSU :-Peut-on savoir ce que vous faites avec cette serpillière, Madame Jojo ? 
 
JOJO :-Je lave le sol, mon petit gars. Ca ne se voit pas ? 
 
FUCETU :-Cette semaine, c’est Shi Tsu qui est en charge de cette corvée.  
 
SHI TSU :-Fucetu et moi nous relayons à tour de rôle, Madame.  
 
JOJO :-Je suis ravie de l’apprendre. 
 
FUCETU :-Vous n’allez quand même pas faire le ménage à notre place ! Déjà qu’on vous a laissé faire le repas et la vaisselle de ce midi. 
 
JEANNOT :-Nous sommes en vacances, ma chérie. Laisse ces gens se débrouiller, voyons ! 
 
Madame WOU :-Vous feriez mieux de vous détendre un peu, Madame Jojo. 
 
MISS MARYL :-Madame Wou a raison, Jojo.  
 
JEANNOT :-Ma femme s’ennuie sans son patron ! 
 
JOJO :-Je ne vois pas ce qu’il vient faire là, celui-là. 
 
FUCETU :- Maître, faîtes quelque chose, voyons ! Empêchez-la ! 
 
TAMO :-Bien au contraire, Fucetu, bien au contraire… Il nous manquait dans cette maison une femme aussi extraordinaire que Madame Jojo ; elle connaît l’art de la propreté sur le bout de ses doigts.  
 
SHI TSU :-Ce qui veut dire que je suis incapable de faire le ménage aussi bien qu’elle. 
 
TAMO :-Vous n’êtes pas aussi agile qu’elle, aussi doué, aussi efficace ! 
 
FUCETU :-Aussi énergique, c’est ça ? 
 
SHI TSU :-Et aussi propre, tant que vous y êtes ? 
 
TAMO :-On peut le dire, on peut le dire ! Elle possède en plus le charme de la Mamma italienne ! Maintenant, circulez, tous les deux ! 
 
FUCETU et SHI TSU :-C’est trop injuste, Maître ! 
 
TAMO :-Silence ! Vous me casserez huit briques, demain matin ! Bonne journée ! 
 
FUCETU et SHI TSU :-:( sortent)-C’est trop injuste ! 
 
JOJO :-Vous avez raison, mon vieux, c’est comme ça qu’il faut les mâter ces deux-la ! 
 
TAMO :-Je vous félicite, Madame Jojo, vous êtes formidable ! 
 
JOJO :-Je sais, mon mari me le dit souvent. 
 
TAMO :-Je tenais aussi à vous féliciter au nom de tous pour ce délicieux repas que vous nous avez si gentiment concocté ce midi, avec amour ! Ce que j’adore les pâtes à la bolognaise ! A ce propos, cela vous dirait-il de travailler pour moi pendant quelques temps ? 
 
JOJO :-Et pourquoi pas ? Qu’en penses-tu, Jeannot ? 
 
Madame WOU :(bras dessus, bras dessous avec Jeannot)-Ah ! Quelle chance d’avoir une fée des logis comme vous, Madame Jojo ! Toujours au petit soin derrière les fourneaux ! 
 
JOJO :- Mets-la en veilleuse, la bourgeoise ! C’est à mon mari que je m’adresse.  
 
JEANNOT :-Eh bien, fais comme tu veux, Jojo ! Moi, je vais à la rivière, cette après-midi ! 
 
JOJO :-Quelle rivière ? 
 
JEANNOT :-Elle se trouve à deux pas d’ici ; je vais profiter de mes vacances pour aller me bronzer un petit peu.  
 
JOJO :-N’oublie pas d’emmener les filles avec toi. 
 
JEANNOT :-Pas de problème ! Bon ! Qu’est-ce que j’attends pour aller me prélasser au bord de la rivière ? A tout à l’heure ! (Il sort) 
 
Madame WOU :-Attendez, Monsieur Jeannot, je viens avec vous ! 
 
TAMO :-Un instant, Madame l’ambassadrice, j’ai à vous parler. 
 
Madame WOU :-Si c’est au sujet de l’article, mon vénérable, je vous rassure tout de suite, il sera bientôt achevé ; le gouvernement chinois sera particulièrement ravi de l’enquête que j’ai pu mener dans l’enceinte du temple Shaolin. Il soutiendra, cette année encore, votre projet. Quant au public, il sera encore nombreux pour le combat final qui vous opposera au Grand Dragon. 
 
TAMO :-Je vous rappelle que votre séjour ne doit point excéder les trois jours, Madame Wou. 
Madame WOU :-Il y a que le gouvernement chinois m’autorise à rester autant de temps que je le désire. Bon, allez, bye-bye ! Mon ami ! J’ai du travail qui m’attend à présent. (Elle sort)  
 
MANU :(entre)-Maman ! Maman ! Je peux sortir cette après-midi ? Tiens ! Mais que fais-tu avec cette serpillière ?  
 
JOJO :-T’occupe ! Et va rejoindre ton père à la rivière ! 
 
MANU :-Qu’est-ce que tu veux que je fasse à la rivière ? 
 
JOJO :-Tu vas aller te baigner.  
 
MANU :- Beurk ! J’ai pas envie.  
 
JOJO :-Ne me prends pas la tête ! Dépêche-toi ! 
 
MANU :-Moi, je veux aller en discothèque à la place ! 
 
JOJO :-Et puis quoi encore ? Tu rêves, ma grande ! 
 
MANU :(lui tire la langue)-Tu m’énerves ! Beurk ! 
 
ROBERTO :-Allons, Manu, sois cool avec ta mère ! 
 
MANU :-C’est elle qui a commencé !  
 
ROBERTO :-Elle se donne du mal pour ton bien, ma biche !  
 
MANU :-Beurk ! Beurk ! Tu parles ! C’est ringard la rivière.  
 
ROBERTO :-Comme ça, tu pourras surveiller ton père. 
 
MISS MARYL :-Viens avec moi, Manu, on va prendre un peu l’air ! 
 
MANU :-Beurk ! Beurk ! Beurk ! (Elle se sauve en courant) 
 
Sylvestre, toujours en position lotus, disparaît de l'endroit comme par l'effet d'une baguette magique... 
 
 
Fin de la Scène 1 
 
 
------------- 
 
Acte 1 / Scène 2 
 
TAMO / ROBERTO / MISS MARYL / BENOÎT PICARDI / JOJO 
 
TAMO :-Je dois vous laisser, mes amis, c’est l'heure de ma sieste. Bonne après-midi, Madame Jojo ! Et surtout, réfléchissez bien à ma proposition. 
 
JOJO :-C'est déjà tout vu, Maître Tamo. J'accepte! A plus tard !  
 
MISS MARYL :-Tiens ! Où est passé Sylvestre ? 
 
ROBERTO :-Il s'est envolé pour le Nirvana. 
 
MISS MARYL :-Le monastère de Shaolin semble lui être bénéfique. 
 
Jojo :-Ah ! Ce qu’elle peut m'en faire des misères, cette morveuse ! 
 
ROBERTO :-Pourquoi rumines-tu ainsi, frangine ? 
 
JOJO :-Je n'arrive plus à tenir mes filles en laisse depuis quelques temps. 
 
MISS MARYL :-Que veux-tu, Jojo, l'adolescence est un age ingrat; c'est l'age où l'on s'apprête à couper avec le cordon ombilicale, où l'on souhaite voler de ses propres ailes, un tremplin entre l'enfance et l'age adulte, un moment d'égarement. 
 
JOJO :-Ce n'est pas une excuse. 
 
ROBERTO :-Souviens-toi, Jojo, à son age, nous n’étions pas des saints, non plus.  
 
JOJO :-Surtout toi, frangin; tu étais un drôle d'oiseau; tu en as fait baver au vieux ! Quant à tes fréquentations, n’en parlons pas !  
 
ROBERTO :- C'était les copains d'abord : Nous étions jeune et large d’épaules, bandits joyeux, insolent et drôle ! On the road again !  
 
MISS MARYL:-« Ne passez pas vos journées dans l'oisiveté, la jeunesse ne revient pas. »  
 
JOJO :-« Le chemin du devoir est toujours proche; mais l'homme le cherche loin d'ici. »  
 
ROBERTO :-Qu’insinuez-vous par là ?... Que j’étais un fuyard ! 
 
JOJO :-Puisque tu le dis, frangin. 
 
MISS MARYL :-Je vais finir par en savoir des choses. 
 
JOJO :-Mon frangin n'était pas comme tout le monde, il menait la vie d'un vagabond; il voulait être libre et voulait faire comme son oncle Fernando : « Voyager par delà et là pour » ! 
 
ROBERTO :-« Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées, mon paletot aussi devenait idéal; j'allais sous le ciel muse ! Et j'étais ton féal; oh ! la ! la ! Que d'amours splendides j'ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou, petit poucet rêveur, j'égrenais dans ma course des rimes…  
 
ROBERTO :(Toujours)-Mon auberge était à la grande ours, mes étoiles au ciel avaient un doux frou frou... Et je les écoutais, assis au bord des routes, ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes de rosée à mon front, comme un vin de vigueur; où rimant au milieu des ombres fantastiques, comme des lyres, je tirais les élastiques de mes souliers blessés, un pied près de mon cœur.  
 
JOJO :-Toujours aussi poète, frangin ! 
 
ROBERTO :-« Je suis venu calme orphelin, riche de mes seuls yeux tranquilles, vers les hommes des grandes villes; il ne m'ont pas trouvé malin. A vingt ans un trouble nouveau, sous le nom d'amoureuse flamme, m'a fait trouver belle les femmes ; elles ne m’ont pas trouvé beau. Bien que sans patrie et sans Roi et très brave ne l'étant guère, j'ai voulu mourir à la guerre : la mort n'a pas voulu de moi. Suis-je né trop tôt ou trop tard ? Qu'est-­ce que je fais en ce monde ? Ô, vous tous, ma peine est profonde : Priez pour le pauvre gaspard ! » 
 
JOJO :-Voilà qui résume bien ton histoire, frangin ! 
 
ROBERTO :-A propos, comment va notre oncle ? Il court toujours après son étoile ?  
 
JOJO :-Aux dernières nouvelles, il serait au Portugal. 
 
ROBERTO :-Tiens ! Il n'est plus au Brésil. Il fait toujours les marchés ? 
 
JOJO :-Tu connais Fernando Figlio deI Vento, avec lui, c'est la débrouille au jour le jour ! 
 
ROBERTO :-C'est un aventurier de la vie imperturbable ! 
 
MISS MARYL :-Dis-moi, Jojo, tu as eu des nouvelles de Jarod.  
 
ROBERTO :-C'est qui ce guignol ? 
 
Jojo : (prend violemment Roberto par le col)-Ne traite jamais plus mon Jarod de guignol, sinon je t’emplâtre ! C’est compris ? 
 
ROBERTO :-Un peu de douceur, sister ? Et puis, d'abord, c'est qui ce mec ? 
 
MISS MARYL :-C'est son héros préféré ! 
 
ROBERTO :-Comment ça ? Je pensais que c’était moi. 
 
JOJO :-Voilà bien longtemps que je t’ai remplacé, frangin !  
 
ROBERTO :-Oh ! Mon dieu ! Je ne suis plus le héros de ma soeur. Est-ce possible ? 
 
MISS MARYL :-Pauvre petit chouchou ! 
 
ROBERTO :-Ton mari est au courant pour Jarod ? 
 
MISS MARYL :-Jarod est la vedette principale d’une série télé.  
 
JOJO :-J'en suis folle ! Je suis tous ses exploits chaque semaine.  
 
ROBERTO :-Mon dieu ! 
 
MISS MARYL :-Jarod est un surdoué qui traverse les USA à la recherche de son identité ; il vole au secours des gens dans chaque épisode, poursuivi par Mademoiselle Parker. 
 
JOJO :-Quel homme ! 
 
MISS MARYL :-Il pratique tous les métiers et tous les sports.  
 
JOJO :-Il est beau comme un dieu ! 
 
MISS MARYL :-Il peut prendre l'apparence d'un plombier ou bien d'un aviateur, ou bien encore d'un policier, d'un pompier, d'un docteur, d'un gynécologue... Ah ! Ce que j'aimerais l'avoir comme gynécologue ! 
 
ROBERTO :-Trahison ! J'espère au moins que Jeannot n'est pas jaloux ?  
 
JOJO :-Tant que Jarod restera derrière l’écran télé, ça ira !  
 
BENOÎT PICARDI : (entre, avec un cahier)-Comme je vous retrouve, mes amis ! Tenez, Miss Maryl, voici vos notes que vous aviez laissées au fond de la nacelle. Mes félicitations pour les pattes, Madame Jojo ! Elles étaient « al dente » ! Vous êtes une femme formidable ! (Il lui fait le baisemain) 
 
JOJO :-Je sais, mon mari me le répète souvent. 
 
MISS MARYL :-C'est sympa d'y avoir pensé, mon cher Benoît; ces notes me sont indispensables dans ma recherche. 
 
BENOÎT PICARDI :-Vous comptez toujours aller à Londres ? 
 
MISS MARYL :-Je ne manquerais pour rien au monde la conférence. Je vais d’ailleurs profiter de mon séjour en Chine pour étudier le Zen. 
 
ROBERTO :-Avez-vous des nouvelles du Comte, Benoît ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Malheureusement, ce dernier n’embarquera pas à bord de la « Renaissance » pour le prochain voyage. 
 
MISS MARYL :-Remarquez, moi non plus. 
 
ROBERTO :-C’est bien dommage ! 
 
MISS MARYL :-Oh ! Ca ne fera pas une grosse perte pour l’équipage. 
 
ROBERTO :-Êtes-vous vraiment certaine de ne pas vouloir m’accompagner ? 
 
MISS MARYL :-Vous n’aurez qu’à me raconter vos nouvelles péripéties au retour. 
 
ROBERTO :-Si toutefois vous voulez encore de moi, ma chère. 
 
MISS MARYL :-Va savoir ? 
 
ROBERTO :-Après tout, vous êtes libre, ma chère. 
 
JOJO :-Puisque tu le dis, frangin ! Dites-moi, Benoît, ça se manie bien une montgolfière ?  
 
BENOÎT PICARDI :-Ca dépend. 
 
JOJO :-Je me demande bien quel genre de sensation peut-on éprouver à bord d’un engin pareil ?  
 
BENOÎT PICARDI :-Comme dirait Fergusson le légendaire aérostier anglais : « Avec lui, tout là-haut, tout est possible ; ni la chaleur, ni les torrents, ni les tempêtes, ni le simoun, ni les climats insalubres, ni les animaux sauvages, ni les hommes ne sont à craindre ! Si j’ai trop chaud, je monte ; si j’ai froid, je descends ; une montagne je la dépasse ; un précipice, je le dépasse ; un fleuve, je le traverse ; un orage, je le domine ; un torrent, je le rase comme un oiseau ! Je marche sans fatigue, je m’arrête sans avoir besoin de repos ! Je plane sur les cités nouvelles, mais aussi sur les cités anciennes ! Je vole avec la rapidité de l’ouragan, tantôt au plus haut des airs, tantôt à cent pieds du sol. Le grand atlas du monde se déroule sous mes yeux.  
 
JOJO :-Ce doit être une formidable aventure ?  
 
BENOÎT PICARDI :-Vous n’êtes jamais monté à bord d’une montgolfière ? 
 
JOJO :-Ca ne m’est jamais venu à l’idée. 
 
ROBERTO :-A propos, Benoît, savez-vous si Monsieur le comte a quitté le monastère ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Aucune idée ! 
 
JOJO :-Ne t’en fait pas pour lui, frangin, il se porte à merveille, ton pote ! Je l’ai vu il y a dix minutes, et crois-moi, j’ai réussi à le mettre au pas, ce guignol ! 
 
MISS MARYL :-Décidément, mon cher Roberto, vous ne pourrez jamais vous passer de votre inséparable compère. A quand une aventure de Roberto en solitaire ? 
 
ROBERTO :-Vous, laissez-moi tranquille ! 
 
JOJO :-Je crois bien qu’il vous fait la gueule, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL :(veut faire un bisou à Roberto)-Pauvre petit chou ! 
 
ROBERTO :-Cela suffit, voyons !  
 
 
Fin de la Scène 2 
 
 
--------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 3 
 
 
SYLVESTRE / ROBERTO / MISS MARYL / BENOÎT PICARDI/ JOJO / LE COMTE 
 
 
SYLVESTRE :(réapparaît au même moment, comme par l’effet d’une baguette magique)-Ca par exemple ! Ne me dites pas que vous avez réussi à mettre au pas Monsieur le Comte de la Bouche-en-Biais, ma petite dame ? Hé bé, vous en avez de la chance ! Moi, ça fait des lustres que j’essaie de l’apprivoiser.  
 
JOJO :-Vous n’êtes pas encore au bout de vos surprise, Sylvestre. 
 
MISS MARYL :-C’était comment le Nirvana, Monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE :-Très, très zen comme endroit ! J’ai pu y faire la connaissance des plus grands sages. 
 
LE COMTE :(surgit, un plateau à thé dans les mains)-Le thé est servi, Messieurs Dames !  
Laissez place, je vous prie ! 
 
SYLVESTRE :-Quand on parle du loup, on voit la queue! La vie est belle, Monsieur le Comte? 
 
LE COMTE :{sert le thé à tout le monde)-A vrai dire, depuis quelques heures, je prends le temps de vivre, de penser et d’aimer la vie !  
 
BENOÎT PICARDI :-Que vous me semblez doux comme un agneau, Majesté! 
 
LE COMTE :-Ne trouvez-vous pas, mes amis, que l’atmosphère est super zen dans ce monastère ? 
 
SYLVESTRE :-Je parie que madame Jojo y est pour beaucoup dans ce changement soudain. 
 
MISS MARYL :-Tu es vraiment formidable, Jojo ! 
 
JOJO :-Maintenant, vous pouvez dormir en paix, il ne vous cassera plus les pieds. 
 
LE COMTE :-Voyez-vous, mes amis : « le zen est un chemin qui va... Dans chaque pas sur ce chemin, l'éternité est enclose. Dans le présent se niche la vie, l'oasis, l'infini. Je goûte le présent, le passé s'est enfoui, le futur est un rêve, le présent seul est. Quand vous vous éveillez à la vérité, votre esprit devient brillant et lumineux, comme un rayon de lune. » Allons en paix, mes amis! 
 
MISS MARYL :(entraîne Jojo)-Et si on allait prendre un peu l’air frais de la montagne du Centre, Jojo ?  
 
JOJO :(remet le balai et la serpillière au Comte)-Tenez, Comte, finissez de passer la serpillière !  
 
LE COMTE :(se saisit de la serpillière)-C’est vraiment trop aimable de votre part, madame Jojo ! Passez une bonne journée, et surtout, ne prenez pas froid !  
 
(Jojo sort, entraînée par Miss Maryl) 
 
BENOÎT PICARDI :-Comptez-vous repartir avec nous, Monsieur le Comte? 
 
LE COMTE :-Chaque chose en son temps, mon cher Benoît. 
 
BENOÎT PICARDI :-Soit ! Comme il vous plaira. 
 
SYLVESTRE :-Vous ne voulez pas de moi, Benoît ? Vous ne m'avez pas posé la question. 
 
BENOÎT PICARDI :-Bien sûr que si, Monsieur Sylvestre; vous êtes le bienvenu, si toutefois nous partons. 
 
SYLVESTRE :-C'est que je commence à me plaire tout là-haut dans les nuages, libre comme un oiseau. 
 
LE COMTE :-Une autre tasse de thé, Roberto? (Roberto ne dit mot) Depuis le temps que vous le réclamiez ce thé au jasmin ! C'est votre tendre soeur qui en a eu l’idée ; elle a insisté en prétextant que c'était votre arôme préféré. Comment, vous ne dites rien, mon ami? Quelque chose vous préoccupe, je le sens bien. 
 
SYLVESTRE :-Mon petit doigt me dit que sa dulcinée ne l'accompagnera pas dans sa prochaine aventure. 
 
LE COMTE :-Remarquez, moi non plus. Je vous sers une autre tasse, Benoît ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Je regrette, mais il faut que je regagne au plus vite la nacelle. 
 
ROBERTO :-Vous comptez partir sans moi ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Bien sûr que non. 
 
ROBERTO :-Dans ce cas, pourquoi courrez-vous de la sorte?  
 
BENOÎT PICARDI :-Je ne cours pas, mon cher ami, je vais tenter de joindre une seconde fois le pilote par satellite; les émissions ne passent pas très bien en montagne, voyez-vous… 
 
ROBERTO :-De quel pilote parlez-vous, enfin ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Eh bien, du pilote de l'avion qui doit nous larguer la bouteille d'hélium. Sans cela, nous restons bloqués à terre. 
 
ROBERTO :-La bouteille d'hélium ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Vous n'êtes vraiment pas dans votre assiette, aujourd’hui. 
 
SYLVESTRE :-Mon petit doigt me dit que sa dulcinée ne l'accompagnera pas dans sa prochaine aventure. 
 
ROBERTO :-Foutez-moi la paix, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE :-Oh, couillon ! Ne vous enfadez pas, Je ne fais que blaguer ! 
 
ROBERTO :-La plaisanterie a des limites. 
 
BENOÎT PICARDI :-Je me retire, messieurs ! A plus tard! (Il sort)  
 
ROBERTO :-Je vous accompagne, Benoît ! (Il sort) 
 
 
Fin de la Scène 3 
 
 
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ACTE 1 / Scène 4 
 
 
LE COMTE / SYLVESTRE / CHRISTELLE / LI XIAO LONG/ 
LA VOIX DE JOJO / LA VOIX DE JEANNOT / LA VOIX DE MANU 
 
LE COMTE :(déguste son thé)-Excellent, ce thé au jasmin ! 
 
SYLVESTRE :-Et moi, je compte pour du beurre, peut-être ? 
 
LE COMTE :-J'ignorais que vous aimiez le thé au jasmin, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :-Et pourtant, autrefois, lorsque j'effectuais ma tournée matinale à l'Auberge de la Licorne, dans le midi de la France, il m'arrivait d'en boire des litres entiers. 
 
LE COMTE :-C’est drôle, je vous croyais plutôt porté sur le « Champinelle » à cette époque.  
 
SYLVESTRE :-Dites aussi que je suis un ivrogne ! 
 
LE COMTE :-Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire. 
 
SYLVESTRE :-Mieux vaut être seul que d'être mal accompagné ! Au revoir, guignol ! Je retourne à ma méditation. (Il fait demi-tour sur la pointe des pieds et va prendre la position lotus sur le tapis)  
 
LE COMTE :-C'est moi que vous traitez de guignol? C'est moi que vous traiter ainsi ? J’exige des excuses sur le champ ! 
 
Soudain, la fenêtre s'ouvre violemment… 
 
 
Christelle : (surgit par la fenêtre, vêtue d'un kimono, suivie de Li Xio Long)-Salut, guignol ! Vous n’auriez pas vu ma mère, par hasard ?  
 
LA VOIX DE JEANNOT :(A l'extérieur du monastère)-Parle autrement à Monsieur le Comte, Cricri ! 
 
CHRISTELLE :- C'est ce qu'on va voir ! (Elle balance sa veste sur le sol) Tenez, Comte, vous lui remettrez cette veste en jean de ma part ! J’ai opté pour le kimono, ces jours-ci. (Puis elle fait un saut en l’air et se casse la figure en retombant)-Zut alors ! Ce que je suis nulle !  
(Li Xiao Long reste sur le bord de la fenêtre) 
 
LE COMTE :-Qu'est-ce que tout cela signifie, Mademoiselle ?  
 
CHRISTELLE :-Ca ne se voit pas, guignol ? J'apprends à voler ! 
 
LE COMTE :-Vous feriez mieux d'aller vous coucher, ma petite ! 
 
LA VOIX DE JEANNOT :(A l'extérieur du monastère)-Tu n'es pas encore au lit, Christelle ? 
 
CHRISTELLE :-Laisse-moi tranquille, papa ! Je fais ce que je veux !  
 
LE COMTE :-Dites-moi, Mademoiselle, qui est le monsieur qui se tient sur le bord de la fenêtre ? 
 
SYLVESTRE :-Vous ne trouvez pas qu'il a un faux air de Bruce Lee, Monsieur le Comte ? 
 
CHRISTELLE :-Je vous présente Li Xiao Long, les mecs, que l’on surnomme « Petit Dragon » dans cette contrée.  
 
LE COMTE :(va pour lui serrer la main)-Mes hommages, Bruce Lee ! 
 
(Li Xiao Long sort un nunchaku de sa poche et fait une démonstration devant le Comte tout en poussant un cri de félin; le comte s'écarte) 
Sylvestre :(se lève)-Oh! Peuchère ! C'est bel et bien notre homme ! Vous voulez bien me signer un autographe, Monsieur Bruce Lee; je suis un inconditionnel de vos films. Je vous jure sur la tête de ma mère que c'est vrai ! 
 
(Li Xiao Long fait une seconde démonstration de nunchaku devant Sylvestre tout en poussant un cri de félin) 
 
SYLVESTRE :-Il est toujours aussi féroce, notre Bruce Lee national ! (Pendant ce temps-là, le Comte passe la serpillière) 
 
CHRISTELLE :-Vous feriez mieux d’aller vous coucher, mon vieux ! 
 
SYLVESTRE :-Je vais faire mieux que ça, ma belle, je vais disparaître ! (Il prend la position lotus et disparaît du lieu comme par l’effet d’une baguette magique) 
 
CHRISTELLE :-Tiens ! Mais comment a-t-il fait ça ?  
 
LE COMTE :(qui passe la serpillière)-Sachez que Monsieur Sylvestre a plus d’un tour dans son sac, mademoiselle. 
 
CHRISTELLE :-Moi aussi, je veux apprendre à disparaître ! 
 
LA VOIX DE JOJO :(A l’extérieur)-Et puis quoi encore, ma fille ? Tu délires ! 
 
CHRISTELLE :-Laisse-moi tranquille, maman ! Je fais ce que je veux ! 
 
LA VOIX DE JOJO :(A l’extérieur)-Tu ne feras pas ce que tu veux tant que tu vivras sous ce toit. Tu piges ? 
 
CHRISTELLE :(se saisit de la veste en jean et la balance par la fenêtre)-Tiens ! Voilà ce que j’en fais de ta veste en Jean ! 
 
LA VOIX DE JOJO :-Je te préviens, Cricri, Jennifer ne va pas être contente. 
 
CHRISTELLE :-Je m’en fous ! Je n’en veux plus de sa veste !  
 
LA VOIX DE JOJO :-Je vais t’emplâtrer si tu continue. 
 
LA VOIX DE JEANNOT :(A l’extérieur)-A propos, chérie, on mange quoi ce soir ? 
 
LA VOIX DE JOJO :-Des frites ! 
 
LA VOIX DE MANU:(A l’extérieur du monastère)-Encore ! Beurk ! Beurk !  
 
LA VOIX DE JEANNOT :(A l’extérieur)-N’oubliez pas d’aller vous coucher après manger, les filles ! 
 
LA VOIX DE MANU :(A l’extérieur)-Bon sang ! Ce qu’il m’énerve ! 
 
LI XIAO LONG :(ferme la fenêtre)-A nous deux, Monsieur le Comte !  
 
LE COMTE :-Cinq minutes, je vous prie, je finis de passer la serpillière !  
 
(Li Xiao Long s’empare de la brosse que tient le Comte en main et la casse en deux) 
 
CHRISTELLE :-Laisse-moi seul avec lui, petit dragon, j’en fais mon affaire.  
 
LI XIAO LONG :-Bien, Maîtresse. (Il sort) 
 
 
Fin de la Scène 4 
 
 
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Acte 1 / Scène 5 
 
LE COMTE / CHRISTELLE / MANU / LI XIAO LONG 
 
 
LE COMTE :-Vous cherchez à jouer au plus fin avec moi, Mademoiselle ?  
 
CHRISTELLE :-« Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour. »  
 
LE COMTE :-« Un doigt pointe vers la Lune. Tant pis pour celui qui ne voit que le doigt. »  
 
CHRISTELLE :-« L’homme de bien se révèle dans les grandes occasions ; l’homme de peu ne s’accomplira jamais que dans les petites tâches. »  
 
LE COMTE :-« Les sages, maîtres d’eux-mêmes en action et en parole, les sages qui maîtrisent leur esprit, voilà ceux qui méritent le nom de maître. » 
 
CHRISTELLE :-«L’homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible ; il sait se plier mais non se courber. »  
 
LE COMTE :- « Jamais un homme n’a pu redresser les autres en se courbant lui-même.»  
 
CHRISTELLE :-«Le commerce du sage est sans saveur et il perfectionne ; le commerce de l’homme de peu est agréable, et il corrompt. » 
 
LE COMTE :- «Faire de grand discours éloquents n’est pas une preuve de sagesse. L’homme apaisé, sans haine ni peur, mérite d’être appelé sage. » 
  
CHRISTELLE :-« Un prince sage, avant d’exiger une chose des autres la pratique d’abord lui-même. (Confucius) 
 
LI XIAO LONG :(entre)-Maîtresse ! Nous rentrons, à présent. (Il ouvre la fenêtre) L’heure est venue de nous préparer pour le grand combat. (Il grimpe sur le bord de la fenêtre) 
 
LA VOIX DE JOJO :(A l’extérieur)-C’est quoi cette histoire de Maîtresse, ma fille ? Ne me dis pas que tu as un amant ?  
 
CHRISTELLE :(grimpe sur la fenêtre)-Tu racontes n’importe quoi, maman ! 
 
LA VOIX DE JOJO :( A l’extérieur)-Dis donc, Jeannot, au lieu de draguer madame Wou, tu ferais mieux de surveiller ta fille ! 
 
LA VOIX DE JEANNOT :(A l’extérieur)-Manu ! Manu ! 
 
LA VOIX DE MANU :(A l’extérieur)-Quoi encore ? 
 
LA VOIX DE JEANNOT :( A l’extérieur)-Regarde avec qui elle est ta sœur !  
 
LA VOIX DE MANU :( A l’extérieur)-La peste ! Elle m’a piqué mon Bruce Lee !  
 
LI XIAO LONG :-Allons-y, Maîtresse ! Ta famille risque d’ameuter tout le quartier. 
 
CHRISTELLE :-A bientôt, Monsieur le Comte ! 
 
LE COMTE :-Bon débarras, mademoiselle ! (Il fait un demi-tour sur la pointe des pieds) Je vais pouvoir enfin préparer le souper. (Il sort) 
 
CHRISTELLE :(s’apprête à sauter par la fenêtre ; c’est alors que son téléphone portable sonne ; elle le sort de sa poche et répond)-Allo ! J’écoute. Ah, c’est encore toi, Bello mio ! Quoi ? Je t’assure que ce n’est pas le moment. Désolée, mon « Nounours », je n’ai pas le temps. Aujourd’hui, je m’entraîne à voler avec Bruce Lee. Mais non, je ne me fous pas de toi ! Quoi ? Comment ça ? Tu comptes venir en chine ? Non, mais ! Tu délires ou quoi ? Pas question ! Bon, écoute, mon « Nounours », ce n’est pas que… Il y a Bruce qui m’attend. On se rappelle plus tard ? Mais non, mon « Nounours », Bruce Lee n’est pas mon amant ! Il n’y a que toi qui comptes dans mon coeur, tu le sais bien ! Sur la vie de ma mère ! Oh ! Et puis lâche-moi les baskets à la fin ! Je suis libre ! Allez, ciao bello mio ! (Elle range le portable dans sa poche) Quel guignol, celui-là ! Je crois bien que je vais le larguer, si ça continue ! (Christelle saute par la fenêtre ensuite)  
 
MANU :(déboule au même moment et retient Li Xiao Long par le maillot)-Où vas-tu comme ça, coco ? Je peux savoir ce que tu fous avec ma petite sœur? 
 
LI XIAO LONG :-Lâche-moi, baby ! Ta sœur et moi avons un combat important à disputer, ces jours-ci, comprends-tu ? 
 
MANU :-Tu me laisses tomber, c’est ça ? 
 
LI XIAO LONG :-Absolument pas ! Qu’est-ce que tu racontes ? 
 
MANU :(le gifle)-Menteur !  
 
LI XIAO LONG :-Sur la vie de ma mère ! 
 
MANU :-Dans ce cas, pourquoi m’as-tu posé un lapin ? 
 
LI XIAO LONG :-Qu’est-ce que tu veux que je fasse avec un lapin ? 
 
MANU :(le gifle)-Espèce de guignol ! Je t’ai attendu toute l’après-midi au pied du mûrier ! 
 
LI XIAO LONG :(la soulève dans ses bras)-Allez, come on baby ! Tu me raconteras tout ça en chemin. 
 
MANU :-Qu’est-ce tu fais ? Tu es fou ! 
 
LI XIAO LONG : (l’emporte avec lui par la fenêtre)-Je vais t’apprendre à voler, baby ! 
 
Fin de la Scène 5 
 
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Acte 1 / Scène 6 
 
JEANNOT / MADAME WOU / MISS MARYL / JOJO /  
MANU / ROBERTO / SYLVESTRE 
 
Au bord de la rivière… Au clair de lune… 
 
MADAME WOU :(surgit, accompagné de Jeannot)-Cet endroit est vraiment charmant ! Vous ne trouvez pas, Jeannot ? 
 
JEANNOT :(l’ordinateur portable sous le bras)-Cela me rappelle la « Titine », en moins polluée. 
 
MADAME WOU :-Quelle « Titine »? 
 
JEANNOT :(s’assoit au bord de la rivière)-C’est le nom d’une petite rivière en Lorraine. 
Autrefois, on allait s’y baigner. 
 
MADAME WOU :-Je vous trouve très nostalgique, Jeannot.  
 
JEANNOT :-Ah ! C’était le bon temps, croyez-moi : C’était le temps de l’innocence, c’était les copains d’abord et les premiers transistors : (Il chante) « I can get no satisfaction ! I can get no satisfaction ! »  
 
MADAME WOU :-Shakespeare disait : « La jeunesse trouve la révolte en elle-même, quand elle ne la trouve pas près d’elle. 1»  
 
JEANNOT :-Où est passée ma jeunesse ? Où sont passés mes beaux jours ? 
 
MADAME WOU :-« Quelle est admirable la jeunesse de l’homme ! Elle est toute d’angoisse et de féeries et il n’arrive jamais à la connaître sous son vrai jour, que lorsqu’elle la quitté pour toujours. » 
 
JEANNOT :(chante) “No woman no cry ! No woman no cry !” 
 
MISS MARYL :(surgit, accompagnée de Jojo)-« Chaque culture traverse les phases évolutives de l’homme en particulier. Chacune a son enfance, sa jeunesse, sa maturité et sa vieillesse. » 
 
JEANNOT :-Et maintenant, que vais-je faire ? 
 
JOJO :-« Dieu fit la douce illusion pour les heureux fous du bel âge ; pour les vieux fous l’ambition, et la retraite pour le sage. » 
 
JEANNOT :-Rien qu’à l’entendre, le mot « retraite » me file de l’allergie ! 
 
SYLVESTRE :(apparaît au bord de la rivière en position Lotus comme par l’effet d’une baguette magique)- « La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse ; la vieillesse est le temps de la pratiquer. » 
 
ROBERTO :(surgit)-Amis, qu’est-ce qu’une grande vie, sinon une pensée de la jeunesse exécutée par l’âge mûr. » 
 
JEANNOT :-Et mes vingt ans, dans tout cela, qu’en faites-vous ? 
 
LE COMTE :(surgit avec un cornet de frites)-« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel age de la vie. »  
 
SYLVESTRE :-« Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir. » 
 
ROBERTO :-« Mieux qu’un autre printemps, resplendit ton automne, ton hiver est plus chaud que les autres étés.  
 
JEANNOT :-Ah ! Je me sens renaître tout d’un coup ! 
 
LE COMTE :(tend son cornet de frites)-Chers compagnons du clair de lune, je vous ai apporté des frites. Allez-y, servez-vous ! C’est de la part de Jojo ! 
 
MADAME WOU :-Votre femme est vraiment formidable, mon coco ! 
 
JOJO :-Alors, on s’éclate bien avec mon mari, cocotte ? 
 
MADAME WOU :-Bon ; eh bien, ce n’est pas tout, mes chers amis… je vous souhaite le bonsoir ! 
 
JEANNOT :-Comment, vous ne restez pas ? Ce n’est tout de même pas ma femme qui vous fait fuir ? 
 
MADAME WOU :-Hélas ! Je dois rentrer cette nuit à Pékin ; cela m’a rudement fait plaisir de philosopher en votre compagnie, monsieur Jeannot, durant ce bref instant lumineux in to the moon ! Ah ! Ce que j’adore la littérature occidentale ! 
JOJO :-Et pas que la littérature ! N’est-ce pas, la bourgeoise ? 
 
MADAME WOU :-Je l’ai trouve craquant les beaux blonds aux yeux bleus ! 
 
JEANNOT :-Laissez-moi vous raccompagnez jusqu’à votre auto, madame Wou ! 
 
MADAME WOU :-C’est très gentil à vous, mon coco, seulement je ne voudrais pas… 
 
JOJO :( entraîne Jeannot et Madame Wou)-Mais si, mais si ! J’insiste pour que mon mari vous raccompagne jusqu’à Pékin. Tu es d’accord, Jeannot ?  
 
JEANNOT :-C’est une très belle ville, m’a-t-on dit ! 
 
(Ils quittent tous les trois les lieux) 
 
MISS MARYL :-Maître Tamo n’est pas avec vous, Messieurs ? 
 
SYLVESTRE :-Il ne saurait tarder. 
 
LE COMTE :-Je vous propose des frites, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL :-J’espère qu’elles sont croustillantes ? 
 
ROBERTO :-Ah ! Ce n’est pas de refus, Comte ! 
 
SYLVESTRE :-Et moi, je compte pour du beurre, peut-être ? 
 
LE COMTE :-Je regrette, il n’y en a plus, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE :-C’est une blague ? 
 
LE COMTE :-Vous n’aviez qu’à vous manifester plus tôt, mon cher.  
 
MISS MARYL :(déguste une frite)-Fameuse ! 
 
SYLVESTRE :-Espèce de…  
 
LE COMTE :-Je vous demande pardon ? 
 
SYLVESTRE :-Espèce de… 
 
LE COMTE :(lui donne un coup de poing et le met KO)-Voilà ce qu’il vous répond le « Guignol » ! (Sylvestre est allongé sur le sol. Miss Maryl s’éloigne) 
 
ROBERTO :-Jolie crochet du gauche ! 
 
LE COMTE :-Vous voulez mon poing dans la figure, vous aussi ? 
 
ROBERTO :-Pour moi, ce sera une frite, Majesté ! 
 
CHRISTELLE :(surgit du ciel à ce moment-là, la canne du Comte à la main)-Moi aussi, je veux des frites, Monsieur le Comte ! (Elle se pose à coté du Comte) 
 
LE COMTE :-C’est à la cuisine que ça se passe !  
 
ROBERTO :-J’y cours !  
 
CHRISTELLE :(s’adresse au Comte)-Votre sale caractère vous reprend, mon vieux. Et moi qui pensais vous faire plaisir en vous rapportant votre canne ! 
 
LE COMTE :-Rendez-la moi immédiatement ! 
 
CHRISTELLE :(fait un saut en l’air)-Venez donc la chercher. 
 
LE COMTE :-Je vous préviens… si jamais je vous attrape… 
 
CHRISTELLE:- (lui lance la canne)-Tenez !  
Attrapez-la ! 
 
LE COMTE :(s’en saisit)-Que deviendrais-je sans elle ? 
 
CHRISTELLE :-Dites donc, Monsieur le Comte, vous êtes toujours fringué de la sorte ? 
 
LE COMTE :-Comment ça ? 
 
CHRISTELLE :(désigne son peignoir)-Je veux parler de cette horreur que vous ne quittez jamais. 
 
LE COMTE :-Cette horreur, dites-vous ! Cette horreur ! Figurez-vous, mademoiselle Cricri, qu’il s’agit-là d’une pièce de collection rarissime achetée à un prix d’or lors d’une vente aux enchères à Memphis Tennessee, ayant appartenue au « King » ! Certes, il est vrai que j’ai un mal fou à m’en séparer, mais que voulez-vous, à l’idée de savoir que le « King » a sué de toutes ses entrailles sous ce peignoir, cela me donne du « peps » pour affronter la vie et les combat de chaque jour ! 
 
Soudain, un avion passe au dessus d’eux et largue une bouteille d’hélium qui tombe sur la tête du Comte et l’assomme. 
 
CHRISTELLE :(ramasse la bouteille d’hélium)-C’est monsieur Benoît qui va être content ! (Elle quitte les lieux) Je lui rapporte tout de suite sa bouteille. 
 
 
Fin de la Scène 6 
 
 
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Acte 1 / Scène 7 
 
 
Yim Wim Chun / Miss Maryl / Sylvestre / Fucetu / Shi Tsu /Le Comte de la bouche-En-Biais / Roberto / Manu / Christelle 
 
 
MANU : (surgit du ciel)-Ca y est ! Je vole ! Je vole ! (Elle termine sa chute dans la rivière)-Aïe ! Aïe ! Aïe ! Au secours ! Au secours ! 
 
MISS MARYL :(surgit au même moment) -Qu'est-ce qui t’arrives, Manu ? Que fais-tu dans l’eau à cette heure-ci ? Tu prends un bain de minuit ? C’est risqué ! Tiens ! Prends ma main ! 
 
MANU :-Bruce Lee m'a appris à voler ; seulement voilà, il ne m'a pas dit comment il fallait faire pour atterrir, ce guignol ! Je le maudis ! 
 
MISS MARYL :-Calme-toi ! Et reprends ton souffle ! 
FUCETU :(surgit, suivi de Fucetu)-Partez d'ici, mesdames, le Grand Combat va avoir lieu dans quelques instants ! 
 
SHI TSU :-Les fils du dragon sont en route pour le Temple de la Jeune Forêt. 
 
FUCETU :-Vous ne pouvez pas rester ici. 
 
MANU :-Je regrette, mais c'est ici que mon copain m'a donné rendez-vous. 
 
FUCETU :(la prend par le bras et l'entraîne plus loin)-Ne restez pas là. Venez ! 
 
MANU :-C’est un scandale ! Je le dirai à ma mère ! 
 
SHI TSU :(réveille le Comte et Sylvestre)-Debout, Messieurs ! 
 
SYLVESTRE :-Que se passe-t-il ? 
 
SHI TSU :-Vous feriez bien de vous en aller, monsieur Sylvestre.  
 
SYLVESTRE :-C'est que je commence à me plaire ici. 
 
SHI TSU :-Vous ne comptez plus voyager au gré du vent ?  
 
SYLVESTRE :-Qu'est-ce que vous me chantez là ? 
 
SHI TSU :-Monsieur Benoît est sur le point de s'en voler avec sa montgolfière. 
 
SYLVESTRE :-Oh, couillon ! Il ne compte tout de même pas m'abandonner en chine ? Vite ! Réveillons Monsieur le Comte ! 
 
LE COMTE :(se relève)-Ce n'est pas la peine, Sylvestre, j'ai déjà pris ma résolution : je ne partirai pas avec vous. 
 
SYLVESTRE :-Que va-t-on devenir sans vous. 
 
LE COMTE :-Vous êtes un grand garçon, n'est-ce pas ? 
 
SYLVESTRE :(lui plonge dans les bras)-Vous ne pouvez pas m’abandonner. Je suis perdu sans vous. 
 
LE COMTE :-Séchez vos larmes, mon ami.  
 
MISS MARYL :-Partez, Sylvestre, tant qu'il est temps. 
 
SYLVESTRE :-Vous ne venez pas, vous non plus ? 
 
MISS MARYL :-Je regrette.  
 
SHI TSU :-Dépêchez-vous, monsieur Sylvestre ! La « Renaissance » risque de décoller sans vous. 
 
MISS MARYL :-Au revoir, Monsieur Sylvestre ! Je suis vraiment ravie de vous avoir connu. (Elle lui fait un gros bisou sur la joue) Vous êtes un choux ! 
 
LE COMTE :-Vous avez encore plein de chose à vivre et à découvrir, mon vieux. Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse. 
 
SYLVESTRE :-Vous allez beaucoup me manquer, tous les deux. Ce qu’on a pu se marrer ensemble ! 
 
LE COMTE :-Vous voulez que je vous accompagne jusqu'à la nacelle ? 
 
SYLVESTRE :-Vous feriez ça pour moi ? 
 
LE COMTE :-Je veux m'assurer que vous partez. 
 
SHI TSU :-Dépêchez-vous, messieurs, je vois venir les Dragons au loin ! 
 
MISS MARYL : (ramasse l'ordinateur portable et le donne à Sylvestre)-Tenez ! Cela pourra vous être utile ! 
 
SYLVESTRE :-Où que je sois, je vous enverrai un e.mail. C’est promis ! Adieu, ma petite dame ! Ce fut un plaisir de vous connaître. 
 
SHI TSU :- Suivez-moi ! Je vous montre le chemin. 
 
MISS MARYL :-Adieu, mes amis ! 
 
Sylvestre quitte les lieux en compagnie du Comte et de Shi Tsu... 
 
Peu après leur départ, Miss Maryl prend la fleur de Lotus dans ses mains et la frictionne. C'est alors qu'elle se métamorphose en un grand papillon violet à tâches dorées; la fleur de lotus se transforme en gros bouclier. Miss Maryl s'envole ensuite dans les airs... 
 
 
Fin de la Scène 7 
 
 
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Acte 1 / Scène 8 
 
 
Yim Wing Chun / Miss Maryl / Manu / Christelle / Maître Tamo / Li Xiao Long / Yip Man le Grand dragon 
 
 
CHRISTELLE :-Tu n'as rien à faire là ! Retourne au monastère, frangine ! 
 
MANU :-Lâche-moi les baskets, Cricri ! 
 
CHRISTELLE :-C'est trop dangereux pour toi, te dis-je ! 
 
LI XIAO LONG :(surgit)-Quelque chose ne va pas, baby ? 
 
MANU :(lui plonge dans les bras)-Mon chéri ! Je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime ! Comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma ! 
 
LI XIAO LONG :-Pousse-toi, baby ! J'ai quelque chose d'important à dire à ta soeur.  
 
CHRISTELLE :-A quelle heure a lieu le grand combat, Li Xiao ? J'ai hâte d'en découdre. 
 
YIM WING CHUN : (surgit)-Ng Mui ne te permet pas de combattre à nos cotés, Cricri. 
 
CHRISTELLE :-Quoi ? Qu’est-ce qu’elle raconte ? 
 
YIM WING CHUN :-« Voilà bien longtemps, une jeune femme entra au Temple de la Jeune Forêt afin d'y étudier les écrits sacrés du Bouddhisme Zen et de se perfectionner dans les arts du poing, comme il était de coutume à l'époque. Cette jeune femme s'appelait Ng Mui. Durant sa jeunesse elle étudia la boxe de Shaolin d'une manière intensive. Quant elle entra au temple, elle eut l'opportunité d'avoir la meilleure instruction bouddhique dispensée par les plus hautes autorités en la matière, ainsi que de s'entraîner d'une manière intensive avec quelques grands experts du Wushu, plus connu sous le nom de « La Boxe du Printemps Radieux ». Le style qu'étudia Ng Mui alliait la force à la souplesse, mais restait encore beaucoup trop dur pour une femme. Ng Mui, forte de son expérience au sein de l'art du poing, entreprit de simplifier le système pour l'adapter aux particularités physiques d'une femme et surtout à leur tenue vestimentaire. Sa méthode était révolutionnaire pour l’époque, ce qui exaspéra les Maître du temple, et plus particulièrement Maître Tamo, qui la congédia aussitôt. Ng Mui en fut profondément peinée. Fort heureusement, elle fut recueillie par Yip Man le Grand Dragon détenteur de l’un des deux principes de la philosophie chinoise, le premier étant détenu par Maître Tamo. Yip Man offrit alors à Ng Mui l’opportunité d’exercer son art et de l’enseigner dans son école. 
 
 
 
YIM WING CHUN :(Toujours)-Depuis ce jour-là, les rapports entre les moines Shaolin et les Dragons se sont envenimés, à tel point qu’aujourd’hui encore, l’un et l’autre prétendent détenir à eux seul le savoir ultime de la sagesse.  
Mais en vérité, les deux sont en accord. Et pour que cela soit prouvé, chaque année, à la demande du Maître des mondes, a lieu un grand combat entre les deux clans.  
 
 
LI XIAO LONG :-Ng Mui ne voulut pas que son Art s'éteigne avec sa vie et prit la lourde tâche d'instruire Yim Wing Chun. 
 
 
YIM WING CHUN :-Je fus donc initiée par Ng Mui aux secret de la « Boxe du Printemps Radieux » et je montrai rapidement des qualités inégalables au point que la nonne me reconnu comme sa digne descendante. 
 
 
LI XIAO LONG :- Ng Mui avait pour habitude de se rendre au bord de la rivière pour y méditer. C’était un de ses passe-temps favori. 
 
 
YIM WING CHUN :-Un jour, sans que l’on sache vraiment pourquoi, et cela restera sans doute un mystère, Ng Mui se noya dans la rivière. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’elle dissimulait toujours en elle son chagrin ; elle se sentait coupable d’avoir provoquée une lutte entre les deux clans. 
 
 
LI XIAO LONG :-Maintenant, allez-vous-en, les filles ! 
 
CHRISTELLE :-C’est quoi tout ce charabia ? Vous me prenez pour une bille ou quoi ? Je ne suis pas venue ici pour casser des briques, mais pour me battre. 
 
LI XIAO LONG :-C’est impossible !  
 
MAÎTRE TAMO :(surgit, se tenant sur sa canne; il porte une fleur de lotus autour du cou)-La raison est toute simple, mademoiselle, vous ne pouvez lutter contre le Yin et le Yang. 
 
CHRISTELLE :- Ma soeur et moi pouvons au moins assister au Combat ? 
 
MAÎTRE TAMO :-A une seule condition. 
 
CHRISTELLE :-Cela dépend… 
 
MAÎTRE TAMO : -Voilà… Lorsque vous rentrerez dans votre pays, j’aimerais que vous me promettiez de bien travailler à l’école.  
 
MANU :-Quoi ? Qu'est-ce qu'il raconte ? 
 
CHRISTELLE :-C'est promis, Maître Tamo ! 
 
MANU :-C’est d’accord ! 
 
YIP MAN : (surgit du ciel ensuite)-L'heure du combat est arrivé, Maître Tamo ! 
 
MAÎTRE TAMO :-Nous t'attendions avec impatience, Yip Man. Cela ne te dérange pas que la fille aux cheveux d'or assiste au Grand Combat en compagnie de sa sœur ? 
 
YIP MAN :-Ainsi, elles vont pouvoir découvrir le juste milieu, de sorte que plus tard, dans la vie de tous les jours, elles pourront jouir de l’équilibre parfait pour atteindre à la perfection. Qu'elles pratiquent ou non les arts martiaux, pour vivre en harmonie avec elles-mêmes et leurs semblables, elles devront surmonter les dix défauts qui affectent le caractère de chacun de nous, à savoir : « L'insolence, l'excès de confiance, la rapacité, la colère, la peur, le doute, la méfiance, l'hésitation, le mépris et la prétention ». Le chemin qui mène à la sagesse est très long, et la patience mène à tout si l'on s’en donne les moyens. 
 
 
TOUT LE MONDE : (ENSEMBLE)-Ôm Mani Padme Hum ! 
 
YIP MAN :(s'adresse à Li Xiao et Yim Wing Chun)-En place, les enfants ! 
 
(Tous trois encerclent Maître Tamo) 
 
 
MISS MARYL : (surgit du ciel)-Puis-je me joindre à vos coté, Maître Tamo ?  
 
MAÎTRE TAMO :-Tu en as mis du temps pour te manifester, Entité Bénéfique. 
 
(Cristelle et Manu assistent au combat) 
 
FUCETU et SHI TSU :(arrivent)-Le moment tant attendu est enfin arrivé.  
 
MAÎTRE TAMO :-En place, tous les deux ! 
 
(Yip Man et Maître Tamo s’assoient) 
 
LI XIAO LONG :-A nous deux, Shi Tsu !  
 
YIM WING CHUN :-En garde, Fucetu ! 
 
(Tous les quatre combattent. Fucetu et Shi Tsu sont rapidement mis KO) 
 
 
LI XIAO LONG :(s’adresse à Yim tout en désignant Miss Maryl du doigt)-Occupe-toi du lépidoptère, Yim !  
 
YIP MAN :(fait apparaître un bâton qu’il remet à Yim)-Prends ce bâton, Yim ! 
 
YIM WING CHUN :-Je m’en vais lui régler son compte rapidement. 
 
 
Le combat s’engage aussitôt entre elles. Miss Maryl se protége avec son bouclier lorsque Yim la frappe avec son bâton. Toutes deux font des sauts en l’air. Lle combat s’anime. Miss Maryl désarme Yim et la fait tomber, puis dépose son bouclier. Le combat entre elles se poursuit rapidement au poing. Miss Maryl met KO Yim, et ramasse ensuite son bouclier.  
 
 
Li Xiao Long sort son nunchaku et fait un saut en l’air tout en poussant un cri de félin. Le combat s’engage entre lui et Miss Maryl qui contre ses assauts avec son bouclier. Tous deux combattent ensuite au poing et au pied. L’ambiance est à son comble. Les deux combattants finissent à égalité et font le salut avant de s’asseoir. 
 
Peu après, Maître Tamo et Yip Man se lèvent. Ce dernier ramasse le bâton.  
 
 
Maître Tamo prend la fleur de Lotus dans ses mains et la frictionne. C'est alors qu'il fait plusieurs tours sur lui-même et prend l’apparence d’un papillon aux couleurs indigo; la fleur de lotus se transforme en bouclier.  
 
YIP MAN :-J’attendais ton retour avec impatience, seconde Entité Bénéfique ! 
 
MAÎTRE TAMO :-Eh bien, qu’attendons-nous pour combattre ? 
 
YIP MAN :-Que le meilleur gagne ! 
 
MISS MARYL :(veut remettre son bouclier à Yip Man)-Prenez mon bouclier, Grand Dragon ! Vous en aurez besoin. 
 
YIP MAN :-Ce ne sera pas nécessaire ! (Il prend la forme d’un Dragon volant) Je suis prêt ! Allons-y ! 
 
Le combat s’engage rapidement entre eux. Yip Man frappe le premier ; il est rapidement contré par Maître Tamo qui le frappe de plusieurs coups de bâton à la tête. Yip Man riposte en lui administrant des coups de savates. Maître Tamo lâche son bâton, saute en l’air et passe au dessus du grand dragon. La scène suivante est rapide. Attaque en low-kick du dragon, bloquée par le tibia gauche du moine ; ce dernier repose son pied gauche en avançant et le contre en lui adressant un crochet descendant du poing arrière à la clavicule, suivi d’un uppercut gauche au corps. Il termine par un crochet horizontal aux côtes que le dragon contre en effectuant un blocage circulaire sur une attaque en gyaku-suki. Il dévie le bras adverse et amorce son contre en uppercut au corps. Le combat se poursuit sur des attaques diverses. Li Xiao et Yim se relèvent et combattent aux côtés du dragon.  
 
Miss Maryl se joint aux côtés du moine. Après quoi, tous deux s’élèvent dans les airs et volent gracieusement au dessus du dragon et de tous les combattants en répandant une poudre magique scintillante. Contre toute attente, tout le monde, ainsi que les deux papillons disparaissent instantanément sous l’œil ébahi de Manu et Cricri. 
 
 
Fin de la Scène 8 
 
Fin de l’Acte 1 
 
 
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EPILOGUE 
 
Roberto / Manu / Cricri / Sylvestre / Jojo /  
Benoît Picardi / Miss Maryl 
 
MANU :-Que s’est-il passé ? Pourquoi ont-ils disparu ? 
 
CHRISTELLE :-On s’en balance, sister ! Ce qui comptait pour nous, ce soir, c’était d’assister au spectacle. Rends-toi compte, nous n’avons pas tous les jours la chance de pouvoir assister en « live » à un truc pareil ! 
 
ROBERTO :(surgit en courant)-Où est-elle ? Où est-elle ? 
 
CHRISTELLE :-Qu’est-ce qui t’arrive, Tonton ? 
ROBERTO :-Je cherche Miss Maryl. Vous ne savez pas si elle se trouve dans les parages, par hasard ? 
 
MANU :-Ta chérie s’est envolée ! 
 
ROBERTO :-Envolée, comment ça ? 
 
MANU :-Va savoir ? 
 
Roberto aperçoit le cahier de Miss Maryl et le ramasse. 
 
CHRISTELLE :-Tu as loupé quelque chose de génial, Tonton. Il y a deux papillons qui se sont battus avec un dragon volant. Après quoi ils ont tous disparus comme par l’effet d’une baguette magique. C’était hallucinant ! 
 
ROBERTO :-Deux papillons volants, dis-tu ? 
 
CHRISTELLE :-Il y en un qui était indigo et l’autre qui était violet, je crois bien. 
 
MANU :-Dis, Tonton, tu n’aurais pas vu mon père et ma mère ? Il est temps qu’on rentre à la maison. Je dois reprendre le chemin de l’école. 
 
ROBERTO :-Oh, mon dieu ! Miss Maryl a disparu sans me dire adieu ! 
 
A ce moment-là, la montgolfière passe au dessus de la rivière. 
 
Jojo est à bord de la nacelle en compagnie de Sylvestre et de Benoît. 
 
JOJO :-Ohé ! frangin ! Ohé ! frangin ! Dépêche-toi de grimper dans la nacelle ! La « Renaissance » va décoller ! 
 
MANU :-Regarde, Cricri ! La mère Jojo est dans la montgolfière. 
 
CHRISTELLE :-Qu’est-ce qui lui prend ? Elle délire ! 
 
BENOÎT PICARDI :-Accrochez-vous à la corde d’amarrage, Roberto ! 
 
La montgolfière passe au dessus des filles et de Roberto qui la retient avec la corde. La montgolfière fait du surplace à quatre mètres au dessus du sol. 
 
MANU :-On peut savoir ce que tu fous là-haut, Maman ? 
 
JOJO :-Il va falloir vous assumer, les filles, votre mère met les voiles ! 
 
CHRISTELLE :-Tu ne comptes pas nous abandonner ici, toutes les deux ? 
 
JOJO :-Je ne vous abandonne pas, mes chéries, je pars juste quelques jours en vacances. Vous êtes des grandes filles, n’est-ce pas ? Et puis, je crois bien que vous vouliez votre liberté, c’est bien ça ? Alors, dans ce cas, ne me prenez pas la tête ! Profitez-en un max jusqu’à mon retour ! Surtout, ne faites pas de bêtises ! 
 
CHRISTELLE :-Chouette ! On va pouvoir s’éclater ! 
 
JOJO :-Une dernière chose… N’oubliez pas la promesse que vous avez faites au vieux moine ! 
 
CHRISTELLE :-Quelle promesse ? 
 
MANU :-Fais pas l’idiote ! Tu sais bien… pour l’école !  
 
JOJO :-Travaillez bien à l’école, les filles ! Je compte sur vous.  
 
MANU :-Mais comment sais-tu tout ça, maman ?  
 
CHRISTELLE :-Avoue que ta mère est formidable, Manu ? 
 
MANU :-Et on fait comment pour rentrer à la maison ?  
 
JOJO :-Tu vois ça avec ton père. 
 
CHRISTELLE :-Il est où, papa ? 
 
JOJO :-A Pékin ! Bon, il faut qu’on s’en aille, les filles ! Je vous enverrai un e.mail. Ne vous en faites pas, tout ce passera bien. Et surtout, restez zen ! OK ? Bon, qu’est-ce que tu attends pour grimper après la corde, frangin ? On ne va pas y passer la nuit !  
 
SYLVESTRE :-Je crois bien qu’il pleure sa dulcinée ? 
 
JOJO :-Ne t’en fais pas, tu la reverras, frangin ! 
 
La montgolfière se soulève lentement. 
 
BENOÎT PICARDI :-Près à décollez, mes amis ! 
 
(Roberto grimpe sur la corde et emporte le cahier de Miss Maryl avec lui) 
 
JOJO :-A plus tard, les filles !  
La montgolfière s’envole rapidement. 
 
Puis le téléphone portable sonne... 
 
 
CHRISTELLE :(sort le portable de sa poche et répond)-Allo ! J’écoute. Ah, c’est encore toi, Bello mio ! Tu sais pas quoi, mon nounours… ma mère vient de s’envoler en montgolfière à l’instant même. Quoi ? Mais non, je ne me fous pas de toi ! Comment ça ? Tu m’attends à l’aéroport de Pékin ! Oh ! La La La La ! Ecoute, mon pote… Vois ça avec ma grande sœur ! (Elle passe le portable à Manu) Tiens, manu, occupe-toi de lui ! Il me gonfle ! 
 
MANU :(se saisit du portable et répond)-Ciao guignol ! La vie est belle ? Quoi ? Ouais, ben, tu raconteras ça à mon père à Pékin ! (Elle jette le portable dans la rivière) 
 
CHRISTELLE :(se frotte les mains)-Dis-moi, Manu, cela te dirait-il d’aller manger des frites à la cuisine ? Hein ? Qu’en dis-tu ? 
 
MANU :-Et si on allait plutôt en discothèque ? Ca te branche, Cricri ?  
 
CHRISTELLE :(la prend par le bras)-On n’a qu’à faire les deux ! (Elle lui tape sur l’épaule) Ben, ouais ! On manger d’abord les frites, après quoi on file en discothèque. C’est aussi ça le juste milieu !  
 
Manu et Christelle quittent les lieux, bras dessus, bras dessous... 
 
Peu après… 
 
 
MISS MARYL :(apparaît comme par l’effet d’une baguette magique)-Eh bien, quant à moi, il ne me reste plus qu’à mettre les voiles ! Souhaitons que Roberto ait pensé à récupérer le cahier dans lequel reposent toutes mes notes ? Et maintenant, je vais me dépêcher de rattraper la montgolfière avant qu’elle ne s’éloigne trop. 
 
(Miss Maryl s’envole aussitôt) 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
Fin du 59-ième épisode  
 
Affaire à suivre dans le 60-ième épisode intitulé : 
« LE RECIT FANTASTIQUE D’EDGAR » 
 
 
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