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Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
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ROBERTO VOUS...

 

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EPISODE 1 : ROBERTO

 
 
(Titre d’origine : CHAMPINELLE) 
 
 
EPISODE 1 : « ROBERTO » (1989/1992)  
Première partie de la pièce « Champinelle » (7 personnages)  
 
 
 
Titre 
 
Les Aventures fantastiques de Roberto 
 
Dans 
« ROBERTO » 
(1-ier épisode) 
 
Personnages : 
 
ROBERTO (sous les traits de Juliette) 
AUGUSTIN (L’aubergiste) 
MADEMOISELLE ROMEO (Fiancée de Roberto) 
MAMOUZELLE (Epouse d'Augustin) 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
LE COMMISSAIRE DE LA CIGOGNE 
SYLVESTRE (Le Facteur) 
 
Lieu : Auberge de la Licorne (Située à l'écart du village de Maison-Du-Bois Doré, dans le Midi de la France) 
 
 
Genre : Comédie poétique burlesque 
 
Auteur : Casali Emilien 
casali-emilien1@orange.fr 
 
PROTECTION SACD  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
 
ROBERTO, MAMOUZELLE 
 
L'histoire que je m'en vais vous conter se déroule à l'Auberge de la Licorne, située à l'écart du village de Maison-du-Bois-Doré, quelque part en Languedoc Roussillon  
(Midi de la france)  
 
 
Nous sommes au tout début du Printemps... En soirée... 
 
ROBERTO, fait son entrée 
Augustin ! Mamouzelle ! 
 
MAMOUZELLE, sort de la chambre 
Voilà, voilà, j'arrive ! 
 
ROBERTO 
Bonsoir, Mamouzelle ! 
 
MAMOUZELLE 
Roberto ? Mais... 
 
ROBERTO 
Silence ! On pourrait nous entendre. 
 
MAMOUZELLE 
Que se passe-t-il ? 
 
ROBERTO 
Qu'importe ! Le temps presse. (Il lui remet une enveloppe) Veux-tu bien mettre ce document en lieu sûr ! Surtout, ne le montre à personne ! 
 
MAMOUZELLE 
De quoi s'agit-il ? 
 
ROBERTO 
Je ne puis rien te dire pour le moment, sinon que le temps presse ! 
 
MAMOUZELLE 
Tu prendras bien un verre de Champinelle avant de partir ? 
 
ROBERTO 
Désolé, je n'ai pas le temps ! A bientôt, Mamouzelle !  
Il quitte rapidement les lieux 
 
MAMOUZELLE 
Tiens ! Tiens ! Que nous cache-t-il, encore ! (Puis elle rentre dans la chambre) 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
----------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
MAMOUZELLE, AUGUSTIN, SYLVESTRE (Le Facteur) 
 
Quelques temps plus tard... en fin de matinée ; le temps est pluvieux ; Mamouzelle dépoussière les tables ; Augustin, son époux (la pipe à la bouche) est placé derrière le bar 
 
MAMOUZELLE, jette un coup d'oeil par la fenêtre 
J'ai bien peur que ce sale temps fiche tout en l'air, Augustin ! ? La clientèle risque de se faire rare, ce week-end ! ? 
 
AUGUSTIN, déguste lentement son verre de vin, tout en fumant la pipe 
Allons, sois cool, ma chérie ! Mon petit doigt me dit que le soleil réapparaîtra sous peu et que nous ferons le plein ce week ! 
 
MAMOUZELLE 
C'est cela même, prenons tout notre temps, restons cool face aux évènements et observons tranquillement les saisons passer ! 
 
AUGUSTIN  
Mais il n'y a pas le déluge, voyons ! Oublies-tu, qu'ici, nous sommes à la campagne ... que nous pouvons prendre le temps de vivre, de penser et d'aimer la vie ! Te rends-tu compte de la chance que l'on a par rapport à la ville où les habitants vivent le stress constamment ! Quant à cette nature qui nous environne, et dont chaque homme quel qu'il soit aurait besoin ... 

MAMOUZELLE 
Cause toujours, tu m'intéresses ! 
 
AUGUSTIN  
Ne ressens-tu pas cette quiétude si nécessaire pour notre esprit et si vitale pour nos oreilles qui s'adoucit au son d'un vent léger qui vient se recueillir sous la porte d'entrée ? 
 
MAMOUZELLE 
Le temps de vivre, le temps de penser ! Ha ! comme si nous n'avions que cela à faire ! Dis-moi, cher Maître, qui va s'occuper de nos invités en attendant ? N'oublie pas qu'ils vont faire leur arrivée ce week-end pour l'heureux évènement ! On va peut-être leur faire manger de l'herbe des champs en salade, le tout, assaisonné de ton "Champinelle" ! ? 
 
 
AUGUSTIN 
Nous pourrons, d'ici là, improviser en fonction des nuances que l'on retrouve dans le goût de chacun ! Mais pour l'heure, pensons à l'instant présent, et savourons cet instant comme une tranche d'irréel ! A propos, ma petite chérie, qu'as-tu préparé de bon pour ce midi ? 
 
MAMOUZELLE 
La recette de Mamouzelle, celle qu'elle m'a apprise il y a fort longtemps ! 
 
AUGUSTIN, tout en dégustant son verre de vin 
Je me lèche déjà les babines ! Qu'est-ce donc ? 
 
MAMOUZELLE 
Eh bien, ma fameuse soupe aux poireaux que tu apprécies tant, d'ailleurs ! 
 
AUGUSTIN, recrache son verre 
Aaaaah !  
 
MAMOUZELLE 
A la sauce de courgettes, bien évidemment ! 
 
AUGUSTIN 
Je te signale que cela fait une semaine que j'en mange de ta soupe de poireaux à la sauce ... comment déjà ? 
 
MAMOUZELLE 
Toi, oui, mais pas nos clients ! 
 
AUGUSTIN, contemple la bouteille de vin 
Enfin ! Accompagnée de notre bon cru régional, cela deviendra sûrement un délice ! Je vais d'ailleurs aller chercher d'autres bouteilles à la cave ! (Puis il rentre dans la cave) 
 
MAMOUZELLE 
C'est cela même, va à la cave, ça me fera des vacances ! 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
MAMOUZELLE, SYLVESTRE, AUGUSTIN,  
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
 
SYLVESTRE, fait son entrée en chantant, un parapluie a la main 
"I'm singing in the rain... just singing in the rain, what a glory high sphere ... I'm happy again ! !" Salut la compagnie ! C'est l'heure de ma tournée matinale !  
 
MAMOUZELLE 
Je ne vous attendais plus, Monsieur Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
Qu'attendez-vous pour me servir un verre de Champinelle, ma petite  
dame ? 
 
MAMOUZELLE, Iui sert un café 
Pour monsieur le facteur, ce sera un café et rien qu'un café ! 
 
SYLVESTRE 
Vous vous foutez de moi ou quoi ? 
 
MAMOUZELLE 
Un facteur ne doit jamais distribuer son courrier en état d'ébriété ! 
 
SYLVESTRE 
Vous ne comptez tout de même pas me faire la morale ? 
 
SYLVESTRE 
Je me demande si je dois vous le remettre ! ? 
 
MAMOUZELLE 
Dépêchez-vous, on ne va pas y passer la journée !  
 
SYLVESTRE, fouille dans sa sacoche 
Voyons voir dans la hotte du père Sylvestre s'il y a une lettre pour la belle dame de l'Auberge ! (Puis il sort une lettre de la sacoche) Ah ! je crois bien que j'en tiens une ! ?  
 
MAMOUZELLE, lui arrache la lettre des mains 
Tiens, une lettre qui nous vient de Florence ! (Puis elle dépose la lettre sur le comptoir) Pensez-vous que le Week-end sera ensoleillé, Sylvestre ?  
 
 
SYLVESTRE 
Ce n'est pas marqué "Madame météo" sur mon front !  
 
MAMOUZELLE 
Je voulais juste avoir votre avis. 
 
SYLVESTRE 
Quoiqu'il en soit, il serait dans l'intérêt de tout le monde et surtout du mien, que l'hiver prenne enfin congé, et qu'il veuille bien cesser de faire autant d'ombre à notre ami le printemps Seulement voilà, j'ai bien peur qu'il nous faille encore attendre, ma petite dame et se munir de patience jusque-là ! 
 
MAMOUZELLE 
Patience, patience, prendre le temps ! C'est toujours le même refrain !  
 
SYLVESTRE 
Quant à ce satané Vent du Nord, n'en parlons ! Ces temps-ci, il me souffle sans cesse aux oreilles, m'empêchant de faire convenablement ma tournée matinale ! 
 
MAMOUZELLE, qui a ouvert l'enveloppe entre temps, intriguée par le contenu du message 
Comment ? Mais Il n'est pas aux Antilles, celui-la ! (Elle continue de lire) Que raconte-t-il ? 
 
SYLVESTRE 
Un problème, Mamouzelle ? 
 
MAMOUZELLE 
Non, non, rien de grave… 
 
AUGUSTIN, sort de la cave à ce moment-là, une caisse de vin sous le bras 
Ce n'est qu'une histoire de courgettes, Sylvestre ! Heureusement pour nous, j'ai tout prévu ! (Il présente une bouteille de Champinelle à Sylvestre) Voyez-vous cela, compère : du « Champinelle » !  
 
Mamouzelle lui tend l'enveloppe contenant le message 
 
AUGUSTIN, toujours 
Voilà près d'une semaine que je fais des tests de dégustation, son bouquet est onctueux au palais, et le voici fin prêt à être servi ! Je sais certain qu'il accompagnera très bien ... que dis-je ... à merveille, la recette de Mamouzelle, tout au long du Printemps ! Vous en dégusterez bien un petit peu, Facteur ? Il est très léger, vous allez l'apprécier !  
 
Augustin sert Sylvestre, puis prend le courrier des mains de Mamouzelle, lit le contenu, puis le dépose sur le comptoir. Mamouzelle rentre dans la cuisine 
 
SYLVESTRE 
Quel goût ! Quel arôme ! 
 
AUGUSTIN 
Eh bien, facteur, qu'avez-vous de beau à nous raconter, aujourd'hui ?  
 
SYLVESTRE 
Que votre vin me réchauffe tout d'un coup les oreilles, mais aussi, que j'attends avec impatience l'arrivée du Printemps ! 
 
AUGUSTIN  
Je sens pointer le bout de son nez. 
 
SYLVESTRE 
Moi, je crois plutôt que l'hiver le retient de force contre son gré ! J'avoue que cela devient agaçant pour mes oreilles ! Et puis, ce vent du Nord... n'en parlons pas ! 
 
AUGUSTIN 
Que voulez-vous, il en est ainsi à l'arrivée de chaque nouveau printemps ! Enfin, estimons-nous heureux de ne pas vivre dans l'Est du pays où le mauvais temps fait la grimace à tous les habitants à longueur d'année ! Fort heureusement, nous habitons dans le Midi de la France, qui nous offre le plus souvent un climat tempéré et dont le soleil se taille la part belle constamment. 
 
SYLVESTRE 
Voyez-vous, cher Maître, moi, je déteste ce début de saison printanier pluvieux et frisquet par dessus le marché ! 
AUGUSTIN 
Chaque saison est remarquable a contempler, mon ami ! Prenons ce début de printemps, par exemple...c'est une période enrichissante pour la nature qui se régénère, tantôt par les rayons du soleil, tantôt par la pluie qui la nourrit d'éléments vitaux tombant du ciel... 
 
SYLVESTRE 
Oh, couillon ! Et le vent de Nord, dans cette histoire ? 
 
 
AUGUSTIN  
Le vent du Nord vient s'assoupir sur les plaines de façon à couver leur sol et leur donner toute cette richesse qui fait que la vigne aie le temps, entre avril et août, du bourgeonnement à la véraison, de prendre sa couleur, son sucre et son degré. 
 
SYLVESTRE 
Nous allons supporter ces vents de glace combien de temps encore, cher Maître ? 
 
AUGUSTIN  
C'est à ce moment précis que nous apprécions le mieux le passage de l'hiver au printemps ! 
 
SYLVESTRE 
Vous commencez à me les casser avec ce fichu printemps !  
 
AUGUSTIN  
On sent tout de suite un doux parfum enchanteur se glisser dans l'atmosphère ! 
 
SYLVESTRE 
Ca ne nous en dit toujours pas plus ! 
 
AUGUSTIN  
Ma fois, le temps pour nous, cher Facteur, de nous réconcilier avec la nature! 
 
SYLVESTRE 
Je crois bien que votre Champinelle accompagnera à merveille ces moments-là ! ? 
 
AUGUSTIN  
Vous verrez, Sylvestre, tout finira par s'arranger ! Il vous faudra pour cela patienter trois petites semaines ! 
 
SYLVESTRE 
Il vaudrait mieux changer de sujet ! Qu'en dites-vous, compère ? 
 
AUGUSTIN  
A propos, comment se portent les habitants du village de Maison-du-Bois Doré ? Toujours aussi stressés ? 
 
SYLVESTRE 
Vous n'êtes pas au courant de la nouvelle affaire qui fait l'effet d'une bombe dans le voisinage, ces jours-ci ? 
AUGUSTIN 
Non, mais je vais le savoir. 
 
SYLVESTRE 
Eh bien, figurez-vous que monsieur Roberto est recherché par la police, et en particulier par le Commissaire de la Cigogne. Notre héros est accusé du vol des titres de propriété Viticole de Monsieur le Comte. Si vous apprenez quoi que ce soit sur son compte, il serait bon d'en aviser le commissaire ! Sur ce, je vous quitte ! Une dernière chose : « Ne dites surtout pas à monsieur le Comte de la Bouche-en-Bié que c'est moi qui vous ai mis au courant ! 
 
LE COMTE, fait subitement son entrée, vêtu d'un peignoir, une canne à la main 
De la Bouche-en-Biais, Sylvestre ! De la Bouche-en-Biais, Biais, Biais, Biais ! Combien de fois faudra-t-il vous le dire ? Ce n'est pourtant pas si difficile à prononcer ! (Il lui tire l'oreille) 
 
SYLVESTRE 
La vie est belle, monsieur le Comte ? 
 
LE COMTE 
Monsieur Sylvestre ne sait donc toujours pas tenir sa langue ! (Puis il lui met un coup de pieds aux fesses) Foutez-moi le camp d’ici immédiatement, espèce d’idiot ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
 
-------------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
LE COMTE, AUGUSTIN 
 
AUGUSTIN, remet une bouteille de Champinelle au Comte 
Tenez, Monsieur le Comte ! Voici un bon remontant, le nouveau cru qui vient de votre propriété viticole ! Nous allons pouvoir enfin partager d'intenses émotions, vous et moi, pour le grand jour qui s'annonce ! Les oiseaux chantent déjà cet évènement ! N'entendez-vous point les fleurs épanouies ouvrir leur corolle multicolore, et ce soleil s'en réjouir, versant un flot immaculé, inondant tous les champs de votre propriété… ? 
 
LE COMTE, repousse la bouteille 
Me faire cela, à moi, Christophe Rodolphe Charles Henri René Christian Bernard de la Bouche-en-Biais, Comte de Maison-Du-Bois Doré ! 
 
AUGUSTIN 
Quelle mine faites-vous donc là ! Que diable ! N'êtes-vous point réjoui du fruit de vos vendanges ? N'êtes-vous point transporté par cette douceur printanière, par cette qualité de vigne qui, tel l'Angélus glorieux, sonnant aux oreilles l'union parfaite, chuchote à vos lèvres un hymen tant parfumé qu'intense ? 
 
LE COMTE 
Rendez-vous compte, Augustin, rendez-vous compte ! Monsieur Roberto m'a volé mes titres de propriété viticole ! Le gredin ! Si je l'attrape, il va voir de quel bois je me chauffe ! 
 
AUGUSTIN  
Vous ne pouvez pas dire une chose pareille ! Monsieur Roberto est votre plus fidèle ami ! 
 
LE COMTE 
Mon plus fidèle ami ! Vous plaisantez ou quoi ? Je suis sûr qu'il est de mèche avec le commissaire De la Cigogne ! Ce dernier cherche depuis longtemps à posséder ce document dans le seul but de le falsifier et ainsi prouver que c'est un faux, et je soupçonne qu'il s'est servi de Roberto pour arriver à ses fins, pour me ruiner ! 
 
AUGUSTIN 
Qui sait, peut-être s'agit-il d'un malentendu ? 
 
 
LE COMTE 
Un malentendu qui risque de me coûter ma propriété, mon seul et unique bien à ce jour...je n'aurai plus qu'à vendre des courgettes au marché ! Vous m'imaginez, moi, vendre des courgettes au marché pour subvenir à mes besoins ! ? 
 
AUGUSTIN  
Il vous faut prendre un petit remontant, monsieur le Comte, ainsi tout s'éclaircira dans votre esprit ! (Il lui remet la bouteille) Bonne chance !  
 
LE COMTE 
Vous avez raison, Augustin, rien ne vaut une bonne bouteille de Champinelle ! 
 
AUGUSTIN  
Occupe-toi des clients, Mamouzelle, je vais aller vérifier si le vin est à bonne température à la cave ! (Il rentre dans la cave) 
 
LE COMTE, s’agenouille et contemple la bouteille 
Je jure de ne pas te laisser entre les mains de ces voleurs ! 
 
MAMOUZELLE, sort de la cuisine avec une assiette 
Tout va s'arranger, Monsieur le Comte ! Et puis Roberto sera bientôt de retour parmi nous ! 
 
LE COMTE 
Ne me parlez plus de cet individu ! D'ailleurs, où est-il au juste ? Vous devez certainement le savoir ? 
 
MAMOUZELLE 
Je l'ignore... mais ce qui est sûr, c'est qu'il doit venir ici-méme avec la Comtesse Roméo pour le grand jour... 
 
LE COMTE 
Et celle-ci, où est-elle ? Ne devait-elle point présenter une campagne publicitaire de courgettes aux Antilles ? 
 
MAMOUZELLE 
Une campagne publicitaire de cosmétique. 
 
LE COMTE 
Ah ! Je me sens défaillir ! (Il chancelle) 
 
MAMOUZELLE 
Il vous faut reprendre des forces, Monsieur le Comte !  
Elle retourne dans la cuisine 
LE COMTE, se roule à terre 
Mon esprit est en carafe ! Ah ! Ah ! Ah ! Nom d'une pipe ! Que vais-je devenir, sans ma propriété, moi, Christophe Rodolphe David Charles Henri René Christian Bernard de la Bouche-En-Biaïs, Comte de  
Maison-Du-Bois Doré ? Ah ! Ah ! 
 
MAMOUZELLE, revient avec un plat sur lequel est disposé une énorme courgette 
Tenez ! Voici la spécialité de la maison : « De la bonne soupe de poireaux à la sauce de courgette ! » Vous allez vous régaler ! 
 
LE COMTE, prend la courgette dans ses mains et la contemple 
Me voici réduit à vendre des courgettes au marché ! Oh, mon dieu ! Oh, mon dieu ! Vaut mieux que j'aille prendre l'air ! (Il sort) 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
 
---------------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
ROBERTO, MAMOUZELLE 
 
ROBERTO, surgit 
Bonjour, Mamouzelle ! 
 
MAMOUZELLE 
Roberto ! 
 
ROBERTO, à voix basse  
Attention ! Je risque des ennuis ! 
 
MAMOUZELLE, entraîne Roberto par le bras jusque dans la cuisine, puis en ressort quelques secondes après l'entraînant toujours 
Il n'y a personne, nous pouvons y aller ! Tu as peut-être soif ?  
Elle lui remet une bouteille  
 
ROBERTO 
Bien volontiers ! J'ai parcouru énormément de kilomètres aujourd'hui et je n'ai pas eu le temps de boire un seul verre. 
 
MAMOUZELLE 
Tu vas voir ce que tu vas voir ! Je t'ai concocté un joli menu... je suis certaine qu'il accompagnera très bien tes fiançailles ! 
 
ROBERTO 
Je crains de devoir remettre cet évènement à plus tard.  
 
MAMOUZELLE 
Il parait que le Commissaire De la Cigogne est à ta recherche ? ! Il parait aussi qu'il se serait servi de toi pour ruiner Monsieur le Comte ! ?  
 
ROBERTO  
Serait-ce là les bruit qui courent ? 
 
MAMOUZELLE 
Pour le moment, c'est toi que l'on accuse ! Quant au commissaire, ce dernier est trop bien soutenu dans la région, personne ne croira qu'il puisse être pour quelque chose dans cette affaire ! 
 
 
ROBERTO  
Ce sera différent dans quelques heures, puisque j'attends un courrier important ! Figure-toi que j'ai averti « Interpole » de ce qui se tramait à Maison-Du-Bois Doré. Dans les renseignements que l'on doit me fournir, il devrait y avoir assez de preuves pour faire enfermer en prison le Commissaire, et ce, pour le restant de ses jours, car il faut savoir que celui-ci est impliqué dans de nombreux pots-de-vin et d'affaires frauduleuses en tout genre ! As-tu conservé les documents que je t'ai remis tantôt ? 
 
MAMOUZELLE 
Il repose sous le matelas du lit conjugal. 
 
ROBERTO 
Il s'agit des titres de propriété du Comte. 
 
MAMOUZELLE 
Mais alors, c'est bien toi qui les a volés ! 
 
ROBERTO  
A vrai dire, je suis allé les récupérer chez le Commissaires de la Cigogne peu après que ce dernier les eusse volés au Comte. A propos, ton époux n'est pas là ? 
 
MAMOUZELLE 
Augustin se la cool douce à la cave ! 
 
ROBERTO  
Quoiqu'il en soit, me voilà en danger ! Où vais-je bien pouvoir me cacher en attendant ? 
 
MAMOUZELLE 
Tu te planqueras discrètement à l'Auberge de la licorne.  
 
ROBERTO  
Et mes fiançailles, dans toute cette histoire ? Il va falloir que je trouve une solution ! Si au moins je savais où se trouve le Comte ? ! 
 
MAMOUZELLE 
Il était là il y a un quart d'heure. 
 
ROBERTO 
Je dois le voir de toute urgence ! 
 
 
 
MAMOUZELLE 
C'est à dire qu'il n'est pas à prendre avec des pincettes en ce moment. Si tu l'avais vu tout à l'heure, il était très en colère contre toi.  
 
ROBERTO 
Evidemment ! Lui aussi pense que je suis coupable. 
 
MAMOUZELLE 
J'entends quelqu'un venir ! (Elle l'entraîne dans la cuisine) Vite ! Rentre dans la cuisine ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
------ 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
 
MADEMOISELLE ROMEO, MAMOUZELLE, ROBERTO, LE COMTE, LE COMMISSAIRE DE LA CIGOGNE 
 
MADEMOISELLE ROMEO, entre, suivie du commissaire de la Cigogne 
Merci de m'avoir accompagné jusqu'ici, monsieur le Commissaire de la Cigogne ! (Puis) Bonjour tout le monde ! 
 
MAMOUZELLE, surgit 
Mademoiselle Roméo ! 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Mamouzelle ! 
 
MAMOUZELLE 
Enfin ! vous voilà parmi nous ! Il ne manquait plus que vous à l'appel de l'heureux évènement à venir ! 
 
MAMOUZELLE 
Roberto sera très heureux de vous revoir dès son retour afin de célébrer le dixième anniversaire de vos fiançailles. 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Comment ? ce poireau n'est pas encore arrivé ? Il ne compte tout de même pas me poser un lapin ? 
 
MAMOUZELLE 
Comment s'est passé votre séjour aux Antilles ? 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Pas très bien, Mamouzelle ! 
 
MAMOUZELLE 
Que s'est-il passé encore ? 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Voilà plus d'une semaine que je n'ai plus de nouvelles de mon fiancé... je crois bien qu'il y a quelqu'un d'autre dans sa vie ? ! 
 
MAMOUZELLE 
Voyons, Roméo ! Qu'allez-vous imaginer là ? ! Roberto vous est fidèle jusqu'au plus profond de son coeur, et je suis sûr qu'à cette heure-ci il n'a d'yeux que pour vous ! 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Vous voulez rire ! Je suis sûr qu'en ce moment même, il est dans les bras d'une donzelle ! 
 
MAMOUZELLE 
Vous vous faites du mauvais sang pour rien. 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Je vais finir par croire ce que ses amis m'ont raconté sur lui ... que mon fiancé passait le plus clair de son temps à faire la cour à toutes les femmes qu'il rencontrait sur son chemin, et qu'il ne pouvait se satisfaire d'une seule fiancée ... qu'il lui fallait un harem à Monsieur !  
 
MAMOUZELLE 
Vous n'allez tout de même pas croire les "on dit", Roméo ! Vous savez bien que le bonheur que vous partagez avec Roberto fait des jaloux et des envieux, et que les « on dit » ont pour but de nuire aux gens heureux !  
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Que dites-vous là, Mamouzelle ? 
 
MAMOUZELLE 
C'est la stricte vérité ! Aussi je vous conseille à l'avenir de bien savoir reconnaître et choisir vos amis ! 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
J'aimerais tellement vous croire. 
 
 
MAMOUZELLE 
Il vous faut pour cela être confiante envers vous-même. (Le Commissaire quitte les lieux) Maintenant, mettez-vous à table ! 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
A table ? 
 
MAMOUZELLE 
Mademoiselle me fera l'honneur de goûter au délicieux plat qui est en train de mijoter à la cuisine ? 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Plus tard, Mamouzelle ! Mais pour l'heure, je voudrais prendre un bon bain chaud afin de m'adoucir le corps. 
 
MAMOUZELLE 
Je vous le prépare tout de suite. 
Elle disparaît aussitôt dans la chambre 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Dites-moi, Mamouzelle, Roberto est-il toujours ami avec le Comte de la Bouche-en-Bié ? (Elle aperçoit Roberto) Ah ! Te voilà, coquin ! 
 
ROBERTO, à voix basse  
Silence ! Les murs ont des oreilles !  
 
MADEMOISELLE ROMEO  
Que me chantes-tu là ? 
 
ROBERTO 
Attention ! Voila le Comte de la Bouche-En-Biais ! 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Eh bien quoi, le Comte de la Bouche-en-Bié, en Bié, Bié, Bié, Bié, biééééé ?  
 
LE COMTE, arrive par le jardin, la canne dans une main et la bouteille dans l'autre 
De la Bouche-En-Biais, Biais, Biais, Biais ! Nom d'une pipe ! Combien de fois faudra-t-il le dire ? 
 
MAMOUZELLE, sort de la chambre, une bouteille à la main 
Monsieur le Comte désire prendre une autre bouteille de Champinelle ? 
 
 
LE COMTE 
Mademoiselle Roméo est donc rentrée de sa campagne de poireaux à la sauce de courgettes ! 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
De cosmétiques ! 
 
LE COMTE 
Comment vont vos affaires, chère Comtesse ? 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Très bien, Monsieur le Comte de La Bouche-En-Biais, Biais, Biais ... tout comme les vôtres, je présume. 
 
LE COMTE 
Vous êtes certainement au courant ? 
 
MADEMOISELLE ROMEO 
Au courant de quoi, je vous prie ? 
 
LE COMTE 
Mamouzelle ne vous a rien dit ? 
 
MAMOUZELLE 
Si Mademoiselle veut bien m'accompagner jusqu'à sa chambre, son bain l'y attend ! 
 
LE COMTE 
Ne trouvez-vous pas, Roméo, que mon Champinelle a de la robe en ce nouveau printemps ? N'entendez-vous pas les fleurs épanouies ouvrir leur corolle multicolore... et les courgettes qui mijotent pendant ce temps-là… ?  
 
MAMOUZELLE 
... et ce soleil s'en réjouir, versant un flot immaculé inondant tous les champs de Monsieur le Comte. 
 
LE COMTE, tombe à genou 
Ah ! Ah ! Ah ! Vendre des courgettes au marché ! Vendre des courgettes au marché !  
 
MADEMOISELLE ROMEO, désigne le peignoir de monsieur le Comte 
Je vois que Monsieur le Comte ne quitte jamais cet oripeau ! Vous semblez avoir un mal fou à vous en séparer !  
 
 
LE COMTE, se relève 
Oripeau, dites-vous ! Oripeau ! Inclinez-vous immédiatement devant ce peignoir, mademoiselle casse pompette, car voyez-vous, il s'agit-là d'une pièce de collection rarissime, acheté à un prix très fort lors d'une vente aux enchères à Memphis, et ayant appartenu au « King » ! Certes, il est vrai que j'ai un mal fou à m'en séparer, mais que voulez-vous, à l'idée de savoir que le « King » a sué de toutes ses entrailles sous ce peignoir, eh bien, cela me donne du "Peps" pour affronter la vie et les combats de chaque jours !  
 
MADEMOISELLE ROMEO, sort une bouteille de rhum de son sac à main et la remet à Monsieur le Comte 
Tenez, Comte ! Voici une bouteille de Rhum que j'ai spécialement ramenée des Antilles à votre intention, ainsi, vous réglerez beaucoup mieux vos affaires !  
 
Roméo quitte les lieux, entraînée par Mamouzelle. Le Comte prend la direction du jardin 
 
MAMOUZELLE, ressurgit 
Tu peux sortir, Roberto, tout le monde est parti ! 
 
ROBERTO 
Me voilà dans de beaux draps ! J'ai eu le temps d'apercevoir le Commissaire de la Cigogne. Je suis sûr qu'il a des soupçons et qu'il va revenir avec du renfort... et de l'autre coté, le comte qui est ivre !  
 
MAMOUZELLE 
Mademoiselle Roméo souhaiterait que tu ailles la rejoindre dans sa chambre immédiatement ! 
 
ROBERTO 
Qu'elle patiente un peu, j'ai à faire pour le moment... dis-lui qu'elle reste dans sa chambre... qu'elle ne la quitte sous aucun prétexte' Je passerai la voir en fin de soirée. 
 
LE COMTE, surgit au même moment, la bouteille de rhum en main; Roberto plonge derrière le bar 
M'dame Champinelle ! M'dame Champinelle ! 
 
MAMOUZELLE 
Que désire Monsieur le Comte et j'en passe ? 
 
LE COMTE 
J'ai du mal à ouvrir cette bouteille ! Voulez-vous bien vous en charger à ma place ! 
MAMOUZELLE, se saisit de la bouteille, l'ouvre, puis la lui remet 
Ce sera tout, monsieur le Comte ? 
 
LE COMTE 
Dites-moi, M'dame Champinelle, qui est allongé derrière le bar ?  
 
MAMOUZELLE 
Il s'agit de mon cousin qui vient d'attraper une indigestion à cause de courgettes mal assaisonnées ! 
 
LE COMTE 
Cela tombe bien, j'ai le remède qu'il lui faut ! (Il se dirige vers le bar) Tenez,  
cousin, buvez-Moi ce rhum ! 
Roberto rentre dans la cuisine, poursuivi par le Comte 
MAMOUZELLE, poursuit le Comte 
Laissez mon cousin tranquille ! 
 
LE COMTE, ressort de la cuisine, entraînant Roberto par le bras; celui-ci porte une serviette de table sur la tête 
Avec ce remède, vous allez vous sentir beaucoup mieux ! Allez, retire-moi ce chiffon du visage et avale-moi ça, cousin ! 
 
MAMOUZELLE, sort de la cuisine à son tour 
Attention, monsieur le Comte ! Il ne faut en aucun cas lui mettre la main sur le visage, mon cousin a des boutons et c'est très contagieux ! 
 
LE COMTE, continue de malmener Roberto 
Mais non, mais non, c'est une toute petite allergie de rien du tout ! (Puis) Tu vas la boire cette bouteille, espèce de boutonneux !  
 
MAMOUZELLE, prend le Comte par le bras, le gifle, puis l'entraîne vers la chambre 
Cela suffit ! Vous allez remonter dans votre chambre immédiatement, monsieur le Comte de la Bouche-en-Biéééêé ! ! !  
 
Roberto retourne à la cuisine 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
LE COMMISSAIRE DE LA CIGOGNE, MAMOUZELLE  
 
LE COMMISSAIRE, entre, aperçoit la bouteille de rhum de Monsieur le Comte, s'en saisit et l'examine 
Tiens ! Tiens ! Une pièce à conviction. 
 
Mamouzelle, sort de la chambre 
Monsieur, bonjour ! Vous désirez prendre un petit verre... 
 
LE COMMISSAIRE 
...de Rhum des Antilles ! 
 
MAMOUZELLE 
Hélas ! Nous n'en avons pas. 
 
LE COMMISSAIRE 
Il me semble que c'est du Rhum, ça, non ! ? 
 
MAMOUZELLE 
Il s'agit d'une bouteille qu'une cliente nous a gentiment offerte, tout à l'heure ! Mais je peux toujours vous proposer notre Champinelle maison ! (Elle lui apporte un verre) Tiens ? Il me semble vous avoir déjà vu ! ?  
 
LE COMMISSAIRE 
En effet, je suis passé ce matin ; je suis le Commissaire De la Cigogne; je devais poser quelques questions à votre mari, ainsi qu’à vous-même ; hors vous étiez si occupés tous deux, que je n’ai pas osé vous les poser. Dites-moi, vous faites le service à l’Auberge depuis longtemps ? 
 
MAMOUZELLE 
Depuis assez longtemps, oui. 
 
LE COMMISSAIRE 
Et vous comptez rester ici encore longtemps ? 
 
MAMOUZELLE 
Oui, mais… 
 
LE COMMISSAIRE 
Dans ce cas, vous avez tout intérêt à bien répondre à mes questions ! 
 
MAMOUZELLE 
Bien entendu, Monsieur le Commissaire; je suis à votre entière disposition ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Pouvez-vous me dire à qui appartient la voiture bleue sur le parking en face ? 
 
MAMOUZELLE 
Eh bien… 
 
LE COMMISSAIRE 
Et bien ? 
 
MAMOUZELLE 
Eh bien… à Monsieur… 
 
LE COMMISSAIRE 
A Monsieur Roberto… c’est cela même ? 
 
MAMOUZELLE 
Il se trouve que ce dernier a laissé son auto sur le parking à cause d’une panne de moteur… 
 
LE COMMISSAIRE 
Et il s'en est allé où ? 
 
MAMOUZELLE 
Je ne puis vous le dire, pour la bonne et simple raison que Monsieur Roberto ne nous signale jamais la destination de ses voyages… il préfère nous en faire la surprise. Maintenant, si vous me le permettez, commissaire… je dois aller vérifier si le repas de ce soir mijote. (Elle rentre dans la cuisine)  
 
LE COMMISSAIRE 
Ramenez-moi sur le retour une bonne bouteille de votre cru, M’dame Champinelle ! 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 7 
 
LE COMMISSAIRE DE LA CIGOGNE, AUGUSTIN  
 
 
AUGUSTIN, sort de la cave, la pipe à la bouche 
Je vois que ce monsieur est bien seul. 
 
 
LE COMMISSAIRE 
Je viens de passer une commande auprès de votre femme, Augustin, ainsi j’aurai l’immense plaisir de déguster votre vin.  
 
AUGUSTIN 
J’en suis fort réjoui. 
 
LE COMMISSAIRE 
Entre connaisseur, cela me parait normal. 
 
AUGUSTIN 
Je suis certain que mon « Champinelle » vous mènera jusqu’au bout de vos rêves. 
 
LE COMMISSAIRE 
Dites plutôt jusqu’au bout de mes espoirs, à savoir, mon enquête ! 
 
AUGUSTIN 
A condition qu’elle ne vous mène pas sur une fausse piste. 
 
LE COMMISSAIRE 
Qu’est-ce qui peut bien vous faire dire cela ? Connaissez-vous le motif exact de ma venue à l’Auberge ? 
 
AUGUSTIN 
Vous êtes le commissaire de la Cigogne ; vous deviez nous poser des questions, ce matin, à ma femme et à moi-même, hors nous étions si occupés, que vous n’avez pas osé nous les poser. 
 
LE COMMISSAIRE 
Où étiez-vous donc caché ? je ne vous ai point vu. 
 
AUGUSTIN 
L’écho de votre voix a retenti jusqu’au fond de la cave, et m’a surpris durant ma sieste ! Encore un verre, Commissaire ? 
 
LE COMMISSAIRE 
Permettez-moi de vous précéder. 
 
AUGUSTIN 
Laissez-moi vous succéder. 
 
LE COMMISSAIRE 
En tous cas, cette piste m’aura mené jusqu’à vous, cher Maître ! 
 
AUGUSTIN 
Une heureuse chance pour votre enquête. 
 
LE COMMISSAIRE 
A présent, vous allez pouvoir me dire où se trouve Roberto ? 
 
AUGUSTIN 
Voilà un bail que je n’ai plus de ses nouvelles. 
 
LE COMMISSAIRE 
C'est pourtant bien son auto qui est garée sur le parking en face. 
 
AUGUSTIN 
Il se trouve que ce dernier a laissé son auto sur le parking d’en  
face, à cause d'une panne de moteur... 
 
LE COMMISSAIRE 
...et s'en ai allé je ne sais où pour la bonne et simple raison que  
Roberto ne vous signale jamais la destination de ses voyages, et qu'il préfère vous en faire la surprise ! 
 
AUGUSTIN 
Comment diable le saviez-vous ? 
 
LE COMMISSAIRE 
C'est l'écho de la voix de votre femme qui me l'a dit. 
 
AUGUSTIN 
Décidément, nous n'avons point de secret l'un pour l'autre ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Vous voyez bien que je ne suis pas sur une fausse piste ! 
 
AUGUSTIN  
Faites attention, tout de même, le chemin est glissant par ici. 
 
LE COMMISSAIRE 
Mon petit doigt me dit que je suis tout près du but. 
 
AUGUSTIN 
« Pleasure, Mister Holmes ! » (Il rentre dans la cave) 
 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
LE COMMISSAIRE DE LA CIGOGNE, MAMOUZELLE, ROBERTO (sous les traits de Juliette) 
 
MAMOUZELLE, fait son retour, tenant par le bras Roberto, sous les traits de Juliette 
Commissaire, je vous présente ma cousine Juliette ! Elle nous donne un coup de main de temps à autre, et notamment dans les périodes de fêtes ! Mon mari et moi sommes débordés, ces jours-ci, et sommes ravis de l'avoir avec nous ! C'est elle qui fera le service en mon absence. A plus tard ! (Elle sort) 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, fait une révérence au Commissaire 
Monsieur le Commissaire désire quelque chose ? Je suis à son entière disposition ! 
 
LE COMMISSAIRE, lui fait le baisemain 
Ravi de faire votre connaissance, mademoiselle ! Vous êtes si ravissante ! Comment est-ce déjà votre joli prénom ?  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Juliette, monsieur le Commissaire ! Oh, vous êtes si flatteur !  
 
LE COMMISSAIRE 
Oh, que vous avez de grosses mains, mademoiselle Juliette !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
C'est pour mieux travailler la sculpture, Commissaire.  
 
LE COMMISSAIRE 
Oh, que vous avez de grands bras bien musclés, mademoiselle Juliette ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
C'est pour mieux nager, Commissaire ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Oh, que vous avez de grands pieds, Juliette ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
C'est pour bien pratiquer la randonnée pédestre, commissaire ! Et puis, voyez-vous, nous sommes tous de très grands marcheurs dans la famille. 
LE COMMISSAIRE 
C'est tout de même incroyable ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Traitez-moi de garçon manqué, tant que vous y êtes !  
 
LE COMMISSAIRE 
Nullement, voyons. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Vous savez, on a tellement voulu me complexer avec ça ! Et moi qui voulais faire comme toutes les filles de ma génération, à savoir, posséder le même corps qu'Apollon ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Dites-moi, ma petite Juliette, je ne pense pas vous connaître ! ?  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Mon dieu, les courgettes ! Vite ! Il faut que j'aille les mettre à feu doux !  
 
LE COMMISSAIRE 
C'est tout de même étrange ! ? Juliette ne figurait pas sur la liste des invités. Il va me falloir bien ouvrir l'oeil. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, fait son retour 
Ouf ! C'était moins une. 
 
LE COMMISSAIRE 
J'ai plusieurs questions à vous poser, ma belle Juliette.  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Mais tout ce qu'il vous plaira ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Dans ce cas, pourriez-vous me dire si monsieur Roberto sera de retour ces jours-ci à l'Auberge de la Licorne ? 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Oh, vous savez ... à l'heure qu'il est, où qu'il soit, il est sans doute en train de "faire la courgette" ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Qu'entendez-vous par « aire la courgette » ? 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Oh, c'est juste une expression qui vient de chez nous ! Quoiqu'il en soit, il ne réapparaîtra pas tel qu'il est lui-même, tel qu'on pourrait croire. 
 
LE COMMISSAIRE  
Vous semblez le connaître ? 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Ce que je sais, c'est que ce coquin ne cesse de me courir après chaque fois qu'il me croise à l'Auberge ; il ne peut s'en empêcher. Mais moi, je préfère les hommes discrets, je n'aime pas les hommes pleins de manières ; je les aime un peu comme vous, mon "coco" ! 
 
LE COMMISSAIRE 
C'est charmant à entendre ! L'on va bien s'entendre, vous et moi !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Je le pense ainsi, voila tout ! Je ne peux supporter sans cesse ses propositions aussi indécentes. Et puis d'abord, j’ai la liberté de choisir mes cavaliers ! J’espère qu’il en est de même pour vous, mon « coco », quant au choix de vos cavalières ? 
 
LE COMMISSAIRE 
Je ne me trompe jamais ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Encore un verre, mon coquin ? 
 
LE COMMISSAIRE 
Je ne devrais pas accepter pendant mon service, mais comme vous me le proposez si gentiment, comment puis-je refuser. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Dites-moi, mon « coco », pourquoi tant de questions au sujet de monsieur Roberto ? 
 
LE COMMISSAIRE 
Vous n'êtes pas au courant que Roberto est recherché ces temps-ci, par ma police et par moi-même en l'occurrence ? ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Ah bon ? Et pourquoi donc ? 
 
LE COMMISSAIRE 
Il y a que ce dernier est accusé d'avoir volé les titres de propriété de monsieur le Comte de la Bouche-En-Biééé ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Monsieur Roberto accusé d'avoir volé son ami le Comte de la Bouche-En-Biais ? Comment est-ce possible ? Je le savais coureur de jupons, mais de là à l'imaginer voleur à présent... Oh non, je ne puis le croire ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Et pourtant, c'est bien vrai ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je me demande comment vous comptez l'attraper ? J'ai toujours été fascinée par toutes les formes de stratégie que pouvait employer la police pour arrêter les voleurs ! La vôtre doit être très efficace ? 
 
LE COMMISSAIRE 
La mienne est très simple, ma Juliette. Figurez-vous que Roberto doit fêter ses fiançailles aujourd'hui-même et ici-même qui plus est... il n'y a qu'à l'attendre, et le tour est joué ! Toute ma police s'est mobilisée pour cela. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je vous arrête là, mon « coco » car vous semblez oublier que Roberto se doute bien que vous êtes là pour le cueillir, et le connaissant bien, malin comme il est, il ne se laissera pas prendre aussi facilement dans vos filets. 
 
LE COMMISSAIRE 
Oh, mais je m'en doute bien, ma belle Juliette ! Seulement... il y a ses amis et sa fiancée... il ne va tout de même pas les abandonner…  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Qu'ont-ils à voir dans cette histoire, ses amis ?  
 
LE COMMISSAIRE 
Ils en savent beaucoup trop ! Mais je dois m'arrêter là, Juliette, je ne puis vous en dire plus, secret professionnel oblige ! 
 
 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Dites-moi, bellâtre, j'ai un petit problème avec ma robe... pourriez-vous m'aider à remettre la fermeture éclair ?  
 
LE COMMISSAIRE 
Avec le plus grand plaisir, ma douce et tendre Juliette !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Vous êtes trop "choux", commissaire ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Comment puis-je vous refuser un tel service : je suis aussi un homme "jolie môme !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Eh bien, je vous présente mon dos; sachez vous y prendre…  
 
LE COMMISSAIRE 
Ne t'en fais pas "jolie môme", je saurai parfaitement m'y prendre avec ton corps de sirène ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Commissaire, vous me chatouillez ! Vous êtes un coquin ! Oh, que c'est agréable ! ! Surtout, soyez docile ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Quel joli cou, Juliette ! Quel joli cou ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Oh oui, Maître, donne-moi des coups ! ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Il va falloir le mettre en valeur. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Attention, vous m'étranglez ! ! ! 
LE COMMISSAIRE 
Que c'est agréable la sculpture !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, s'écarte de lui, puis retourne à la cuisine 
Allons, Commissaire, reprenez-vous ! ! Vous êtes en mission ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
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EPILOGUE 
 
LE COMTE, LE COMMISSAIRE DE LA CIGOGNE, 
ROBERTO (sous les traits de Juliette) 
 
 
LE COMTE, surgit, bouteille en main 
Venez jouer, venez gagner ! Qui n'a pas gagné va gagner ! Ce soir, nous vous proposons des poireaux à la sauce de courgettes ! Oui ! A la sauce de courgettes ! Ahahahahahaaaaaa ! ! ! Le tout, arrosé de Champ... de Champinelle ! (Le Comte aperçoit Roberto/Juliette, sorti quelques secondes plus tôt de la cuisine, et qui balaie la salle) Et avec en prime une jolie princesse ! ! Faites vos jeux, rien ne va plus !  
(Le Comte s'avance vers Roberto/Juliette, se met à genoux et lui prend le balai des deux mains) A qui ai-je l'honneur ? Je ne crois pas vous  
connaître ! ? 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
En effet ! je ne fais que de rares apparitions à l'Auberge de la Licorne. Je suis Juliette, la cousine de Mamouzelle ! 
 
LE COMTE, lui fait le baisemain 
Je me disais bien que votre visage ne m'était point inconnu ! Vous me rappelez d'ailleurs une courgette que j'ai hâte d'éplucher et de  
couper en rondelle !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Vous allez certainement apprécier notre bonne soupe de poireaux à la sauce de courgettes, mon joli coeur ! (Le comte lui sert la main ; Roberto/Juliette pousse un cri de douleur) Aïe ! Mais vous me faites mal, monsieur le Comte et j'en passe ! 
 
LE COMTE, se prend la tête entre les mains 
Ahahahaaaa ! ! ! Vendre des courgettes au marché ! ! ! Ahahahahaaaaaa ! ! ! ! Cependant, il reste encore vous, Princesse ! Je n'aurai pas tout perdu dans cette histoire. (Il la retient par la jambe) Vous verrez, nous passerons de bons moments ensemble tous les deux ! Je m'occuperai de tout, vous n'aurez qu'à claquer du doigt, et je me plier ai en quatre pour vos moindres exigences ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Voyons, Christophe Rodolphe et j'en passe, ce comportement n'est pas digne d'un gentleman ! 
 
 
LE COMTE, à genou 
Je vous en prie, Juliette, laissez-vous faire ! Ne soyez point farouche ! Nous pourrions vivre ensemble des moments exaltants : je ferai de vous une princesse, je vous emmènerai en voyage vers les plus beaux pays du monde ! Je vous donnerai tous les bateaux, tous les oiseaux, tous les soleils ! La vie serait si merveilleuse pour  
vous et moi ! Mon château t'appartient déjà, ma belle hirondelle ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Lâchez-moi, voyons !  
 
Il se libère du Comte et tourne autour du bar; le Comte est à ses trousses; Roberto se dirige ensuite vers le Commissaire et se pend à son cou 
 
LE COMTE, nez à nez avec le Commissaire 
Vous ici, Commissaire De la Cigogne !... Avec en prime, une courgette dans vos bras ! Ah ! Ah ! Ah ! Son odeur vous a attiré jusqu'ici, visiblement ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Christophe Rodolphe Charles Henri et j'en passe, Comte de la Bouche-En-Biais, Biais, Biais, Biais, qui donne toujours dans le romanesque ! Vous avez l'air de sortir d'un tonneau de  
fermentation. 
 
LE COMTE 
Il faut demander cela à madame Champinelle ! C'est elle qui détient la potion magique qui vous intéresse tant, que vous avez fini d'ailleurs par me voler ! Cela ne se passera pas ainsi, je vous  
l'assure ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Que racontez-vous là ? Tout le monde sait bien que c'est monsieur Roberto qui vous a pris les documents... 
 
 
LE COMTE 
...et que vous êtes son complice !Mais, quoiqu'il en soit, je ne vous laisserai pas tout me prendre... je conserve Juliette ! 
 
Il prend Juliette par un Bras 
 
LE COMMISSAIRE, retient Juliette par l'autre bras 
Elle m'appartient, monsieur le Comte ! Je vous somme de la lâcher ! 
 
LE COMTE 
Vous n'obtiendrez pas tout, Commissaire !  
 
LE COMMISSAIRE 
J'emploierai la force s'il le faut ! 
 
LE COMTE 
Avec les armes que vous voudrez ! Je suis votre homme ! 
 
LE COMMISSAIRE 
Lâchez ma Juliette !... Sans quoi je vous coffre !  
 
Il menace le Comte avec un magnum 
 
LE COMTE 
Tout d'abord, parlez-moi un peu de mes titres de propriété ... qu'en avez-vous fait ? 
 
LE COMMISSAIRE 
Que voulez-vous que je vous chante ? 
 
LE COMTE 
Ne faites point l'ignorant ! Vous allez me rendre ce qui m'est dû, sans quoi ...  
Il lâche Juliette, puis bondit sur le Commissaire pour l'étrangler 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, se saisit du Comte et l'entraîne vers les chambres 
Vous n'êtes plus un enfant, Comte ! Retournez dans votre chambre ... je ne veux pas de scandale à l'Auberge ! C'est compris ? 
 
LE COMTE, se détache de Juliette 
Vous êtes tous complices, cela se voit bien ! 
 
LE COMMISSAIRE, le menace avec son arme 
Je vous conseille de vous ranger dans mon camp et de rester lucide, m'avez-vous compris ? Ce sera la seule manière pour vous de récupérer vos titres de propriété si vous le désirez vraiment ! ! Je suis là pour vous aider à appréhender Roberto, et lui seul les détient ... c'est entendu ? 
 
LE COMTE 
Soit ! Je vous fais confiance. 
 
LE COMMISSAIRE 
Allez vous coucher ! C'est un ordre ! sinon le « Zoo » ! (Le Comte retourne dans sa chambre ; Roberto/Juliette est retourné à la cuisine.) Il va la peau à cet Bouche-En-Biéééé ! ! 
 
LE COMTE, rentre et sort 
De la Bouche-En-Biais, en Biais, Biais, Biais, Biais ... n'est-ce pas ?  
LE COMMISSAIRE 
Je m'occuperai de lui plus tard ! Mais pour le moment, allons voir ailleurs si j'y suis... (Il sort) 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DU 1-ier EPISODE 
 
 
A suivre, dans le 2-ième épisode intitulé :  
« Juliette For Ever » 
 
 
 
 
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