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TITRE : RICKI L'AMOROSO

TITRE :  
LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
 
Dans  
 
« RICKI L’AMOROSO »  
87-ième épisode 
 
PETITE MARIE-ANGE (Vendeuse) 
PATOU (Hôtesse de caisse) 
AURELIEN 
FREDO (Vendeur) 
LUDO (Vendeur) 
RICKI (Le nouveau directeur) 
FAB (Le réceptionniste) 
JULIA (Vendeuse) 
 
LIEU : L’histoire débute dans l’animalerie « Pet Food Dog » située dans le Midi de la France et s’achève dans le hameau de Bucine en Toscane  
 
 
 
 
EPISODE 87 : « RICKI L”AMOROSO » (2004)  
D’après la pièce du même titre « Ricki l”amoroso » (8 personnages) 
 
AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
 
Contact : Emilien CASALI e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
 
RICKI, AURELIEN, FAB, PATOU, LUDO 
 
 
L’action se déroule dans l’animalerie « Pet Food Dog » située dans le Midi de la France. 
Ricki, Fab et Aurélien sont confortablement assis sur un fauteuil sous un parasol, placés 
au beau milieu du magasin, regardant un match de football à la télévision. 3 tasses sont 
disposées sur le bureau... 
 
RICKI  
Oh, couillon ! Mais qu’est-ce qu’ils branlent, ces joueurs, peuchère ? 
 
AURELIEN  
Ils n’ont pas encore toucher une seule balle, ces brèles ! Ils attendent quoi pour en foutre  
plein la vue au camp adverse ? 
 
FAB  
Maman ! A mon avis, ils sont mal barrés ! Oh, piche ! Comme ils se démerdent bien au  
ballon, les autres gonzes ! 
 
RICKI  
Pour l’Olympique de Marseille : Hip, hip, Hip ! 
 
AURELIEN, FAB, RICKI, ensemble 
Hourra !  
 
RICKI  
Hip, hip, Hip !  
 
AURELIEN, FAB, RICKI, ensemble 
Hourra ! Hourra !  
 
RICKI, frappe dans ses mains  
Alors, Patou, il vient ce café ? 
 
FAB  
Détendez-vous, les mecs ! Tranquille ! L’OM va bientôt se réveiller !  
 
AURELIEN  
Ouais, ben, c’est plutôt mal parti ! Les joueurs de l’OM feraient mieux d’aller se rhabiller. 
 
RICKI  
C’est mal les connaître, petit !  
 
AURELIEN  
Ils vont se prendre un carton, Maman !  
 
RICKI  
Ne raconte pas de conneries, petit ! Nous avons aligné à l’avant la meilleure attaque !  
 
FAB  
Ce n’est pas le tout d’avoir une attaque, encore faut-il avoir une bonne défense. 
 
RICKI  
Laisse faire, petit, laisse faire !  
 
PATOU, arrive en minijupe avec du café 
Le café est servi !  
 
RICKI  
Tu es allé le chercher en Colombie ou quoi ?  
 
AURELIEN  
Taisez-vous, merde !  
 
FAB  
Tranquille !  
 
PATOU, sert Ricki en premier  
Mon petit directeur adoré souhaite prendre un sucre dans son café ? 
 
RICKI  
Laisse tomber le sucre, Patou, c’est pour les chiens ! Moi, je préfère déguster le café  
avec son arôme naturel, humer le doux parfum de la feuille du caféier ensoleillé,  
ressentir dans mon être la quintessence même des saisons qu’il a traversées avant  
d’être capturé par des mains délicates au doigté raffiné, afin me dépayser tranquillement  
au pied des montagnes de la Cordillère des Andes enneigé ou me prélasser harmonieusement sous un cocotier tout près d’une plage du Costa Rica ensoleillée, ou bien me la couler douce au bord d’un lac de Guinée, ou bien encore au fin fond d’une vallée désertique Bolivienne lors d’une langoureuse nuit étoilée. Tu es un amour,  
Patou ! 
 
 
Il porte sa tasse à ses lèvres 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
----------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
PATOU  
Je vous ai également apporté des petits gâteaux alsaciens pour faire trempette, les  
enfants ! 
 
RICKI  
Tu es trop bonne, Patou ! 
 
PATOU  
Tout dépend sur quel angle monsieur le directeur voit ça ? 
 
RICKI  
Sur celui sur lequel j’appose mes lèvres lorsque la frénésie libidinale se manifeste dans  
tout mon corps après une chaude soirée bien arrosée.  
 
AURELIEN  
Taisez-vous, merde ! Je regarde le match ! 
 
PATOU  
Monsieur le directeur ne serait-il pas en train de me faire des avances, par hasard ?  
 
FAB  
Harcèlement sexuel, ça peut aller très loin, monsieur le directeur. 
 
RICKI  
Tout dépend si tu y mets la forme, petit. 
 
FAB  
Faites gaffe, quand même !  
 
RICKI  
De toute façon, je n’ai pas besoin de trop forcer, petit. J’ai juste à soulever l’index.  
Attirées par la sève qui coule au fond de mes vésicules séminales, les gazelles me  
tombent toutes cuites dans les bras. C’est une question de feeling, vois-tu, petit. Ricki  
l’amoroso, le vrai de vrai, emballe toutes celles qui se présentent, les cousines et les  
belles sœurs ! 
 
PATOU  
C’est quand vous voulez, monsieur le directeur ? 
 
RICKI  
Ne t’en fais donc pas pour ça, petite, ton heure viendra !  
 
PATOU  
Il est drôlement épatant notre directeur, tu ne trouves pas, Fab ? Je l’adore. 
 
RICKI  
Tu es trop bonne, Patou ! 
 
PATOU  
Oh, oui ! Oh, oui ! Je me sens revivre pour l’Eternité !  
 
FAB  
J’en connais une qui ne va pas tarder à se faire « pécho » par le dirlo !  
 
PATOU  
Pour l’heure, je retourne à la caisse. Bon match, les enfants !  
 
RICKI  
Reviens-moi le plus tôt possible, je t’en supplie ! Putain, qu’elle est bonne ! 
 
AURELIEN  
Moi aussi, je me barre ! Il me prend la tête ce match ! (Il s’en va) 
 
RICKI  
Dis-moi, petit, on en est où, là ? 
 
FAB  
L’OM vient de se faire encaisser 2 buts en l’espace de 5 minutes.  
 
RICKI  
Enculés !  
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
 
LUDO, RICKI, AURELIEN, FAB, PATOU, LUDO 
LUDO, surgit en chantant, grattant sur sa guitare en bandoulière, le visage très pâle 
 
« Ma meuf s’est cassé de la baraque l’autre nuit, 
M’a laissé seul, coupé du monde, et dans l’ennui 
Je voulais tout casser, je voulais me détruire. 
Alors, j’ai avalé d’un trait une coupe d’un mauvais vin 
Qui m’a littéralement broyé la tête. Dans mon saoul j’avais du chagrin 
J’ai côtoyé l’enfer, le dégoût et maudit le chat du voisin, 
Me suis taillé les veines, à genou, dans ma salle de bain. 
Et j’ai crié, crié, crié ma peine, comme un fou que rien ne retient 
Puis le SAMU est entré en scène, a pris mon pou, peloté mon sein 
Pour me ranimer. Après quoi je fus transporté à l’hôpital psychiatrique 
Où l’on m’a gavé d’anti-dépresseurs et aujourd’hui je suis tout neuf, 
Je suis un homme nouveau prêt à sauter sur tout ce qui bouge. 
Je veux des meufs, je veux des meufs pour oublier ma tendre dulcinée. » 
 
 
RICKI  
Tranquille ! Tranquille, petit ! Tu n’es pas venu me casser les couilles pendant mon  
match pour me raconter des conneries, tout de même ? 
 
FAB  
Comment vas-tu, Ludo ?  
 
LUDO  
Je suis à plat, ces temps-ci. Je ne pense pas reprendre le boulot de sitôt. Le moindre  
effort me fatigue. C’est sans doute les anti-dépresseurs.  
 
FAB  
Je ne savais pas que tu jouais de la guitare. 
 
LUDO  
Ah ouais ? Ah bon ! A propos, je vais prolonger mes congés de maladie, je suis trop  
naze pour reprendre le boulot. 
 
RICKI  
Tu te répètes, couillon ! Tu ferais mieux de te flinguer, sans quoi tu vas revenir très cher  
à la sécurité sociale.  
 
LUDO  
Il n’est pas là, Frédéric ? Je dois lui parler. C’est important.  
 
FAB  
Frédéric a été muté à Marseille. Maintenant, c’est Ricki le nouveau directeur, tu le sais  
bien. 
 
LUDO  
Ah ouais ? Ah bon !  
 
RICKI  
Tu veux quoi au juste ? Je souhaiterais voir la fin de mon match, tu piges ? 
 
LUDO  
Ah ouais ? Ah bon ! Dites-moi, vous ne bossez pas aujourd’hui, les mecs ? 
 
RICKI  
On attend tranquillement que les clients fassent leur apparition tout en regardant la télé.  
Ca te dérange ? Maintenant, dégage, Zombie !  
 
LUDO  
Ah ouais ? Ah bon ! Tu n’aurais pas le numéro de portable de Frédéric, Fab, par hasard… je l’ai paumé.  
 
FAB  
Ah, non, désolé ! Demande plutôt ça à Petite Marie-Ange.  
 
RICKI  
Tu ne demandes rien du tout à personne, tu dégages ! Mes employés travaillent. Tu les  
laisses tranquille, ok ?  
 
FAB  
Tu ferais bien de te casser, Ludo, avant que le dirlo t’en colle une. 
 
LUDO  
Ah ouais ? Ah bon !  
 
RICKI  
Putain ! Je vais le manger ! Je vais le manger ! (S’adressant à Fab) Tu attends quoi pour le virer ?  
 
FAB, affalé sur son siège  
Tranquille ! Je regarde d’abord la fin du match. 
 
RICKI  
Tu vois bien qu’il nous casse la baraque ce couillon. Vire ce zombie du magasin !  
 
FAB, se lève de son siège et entraîne Ludo vers la sortie du magasin 
Viens, Ludo, on va prendre l’air !  
 
LUDO  
Ah ouais ? Ah bon !  
 
FAB  
Tu es venu en voiture jusqu’ici ?  
 
LUDO  
Ah ouais ? Ah bon !  
 
FAB  
Le docteur te l’avait déconseillé pourtant. 
 
LUDO  
Le psychiatre m’a conseillé de tourner plusieurs fois autour de mon immeuble, histoire de  
me réadapter à la vie après ma tentative de suicide… seulement, lorsque tu fais ça  
toutes les nuits pendant un mois, tu te lasses à la fin. Maintenant, je tourne toute la  
journée autour de Montpellier et j’en profite pour brancher toutes les meufs. Dis, Fab, tu  
n’aurais pas le numéro de portable de Frédéric ?  
 
Fab et Ludo quittent les lieux. Ricki s’installe sur son fauteuil pour regarder son match, puis s’endort 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
------------ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
PETITE MARIE-ANGE, FREDO,, LAURIC, RICKI (endormi devant la télé) 
 
 
PETITE MARIE-ANGE, arrive, tenant un chiot dans ses bras à qui elle donne le biberon 
La nouvelle hôtesse de caisse doit se pointer pour le casting à midi.  
 
FREDO  
En principe, c’est à cette heure-ci que le magasin ferme ses portes. Moi, je te dis qu’elle  
va venir pour rien.  
 
PETITE MARIE-ANGE, se place devant la télé 
En tout cas, c’est dans la poche, tu vas voir. Elle est blonde, bien foutu. Bref, elle a tout ce qu’il faut pour retenir l’attention du nouveau dirlo.  
 
FREDO  
Comment tu sais ça, toi ?  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ricki s’en est venté, voilà tout ! Il l’a maté des pieds à la tête, hier après midi, lorsqu’elle  
est venue déposer son CV. 
 
FREDO  
J’espère qu’elle sera sympa ? Elle arrive quand, tu dis ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ca ne va pas régler pour autant le problème du secrétariat.  
 
FREDO  
En parlant de ça, tu as eu des nouvelles de Stéphie ?  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Elle se les gèle à Orléans, parait-il. 
 
FREDO  
Ricki pense qu’elle redescendra bientôt dans le sud.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
C’est vrai qu’elle assurait bien à son poste. Bon, elle était somme toute un peu rigide,  
mais en dehors de ça, elle était très ordonnée dans son travail. Disons qu’elle me  
manque juste un petit peu. 
 
FREDO  
C’est entre nous ce que je vais te dire : il parait que c’est à cause de Frédéric, l’ancien  
directeur, si elle a été mutée à Orléans.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Tu déconnes ?  
 
FREDO  
Tu n’as pas trouvé étonnant qu’elle soit partie en même temps que lui ? N’oublie pas  
qu’entre eux, c’était « chien et chat » !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Tu me diras… Stéphie n’a jamais pu le saquer cet enculé !  
 
FREDO  
Frédéric n’a jamais réussi à se la faire. C’est pour cette raison, sans doute, qu’il a voulu  
se venger en la faisant muter dans le nord ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
En plus, c’est tombé en hiver. La pauvre ! Elle a dû vachement cailler dans le nord.  
 
FREDO  
Quel enculé, ce mec !  
 
LAURIC, arrive  
Je ne te le fais pas dire, Fredo. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Lolo ! Mais qu’est-ce que tu viens foutre, ici ? 
 
FREDO  
Elle ne te manque pas trop la boîte, Lauric ? 
 
LAURIC  
Honnêtement, non. Je suis libre à présent. Je profite un max de mon temps libre.  
 
FREDO  
Je vous laisse, j’ai un truc à faire. A tout de suite… 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
LAURIC  
Dis-moi, Petite Marie-Ange, ça te branche toujours d’aller en discothèque avec moi, ce  
soir ? Je te signale que j’ai tout décommandé à coté.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Finalement, ça ne va pas être possible, Lauric. C'est-à-dire que je dois sortir avec un  
copain…. C’est un mec super cool !  
 
LAURIC  
Je te signale que cette sortie est prévue depuis 3 jours. Tu ne vas pas te débiner  
maintenant.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ouais, mais là, j’ai un mec en vue, alors, tu comprends…  
 
LAURIC  
C’est toujours la même chose avec toi, je passe toujours en dernier. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ne fais pas la gueule, Lauric ! Je te dis que je ne peux pas, je ne peux pas, voilà tout !  
On remet la sortie en discothèque pour la semaine prochaine, ok ? 
 
LAURIC  
Et d’ici là, tu auras encore prévu autre chose. Je te connais par cœur. Quand je pense  
que je t’ai dépanné pas mal de fois… tu pourrais sortir avec moi, quoi !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
N’insiste pas, Lauric, je ne veux pas sortir avec toi ! Mais qu’est-ce qui t’arrive au  
juste ?... tu n’as plus de nanas en ce moment ? Elle est où ta russe ?  
 
LAURIC  
Elle est retournée dans son pays. De toute façon, c’est fini entre nous ! 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je la trouvais un peu conne ta blondasse !  
 
LAURIC  
De toute façon, toutes les meufs avec qui je suis sorti, tu les as trouvé conne. Alors, une  
de plus…  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Il te faudrait une fille comme moi.  
 
LAURIC  
T’as qu’à sortir avec moi.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Faut que je réfléchisse.  
 
LAURIC  
Sinon, tu l’as rencontré où ton mec super cool ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
En discothèque l’autre fois... 
 
LAURIC  
Ne me dis pas que c’est celui qui t’a branché le soir où on était ensemble. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je ne te dirai pas qui sait ?  
 
LAURIC  
Je m’en souviens, en effet. C’est le débile qui t’a raccompagné chez toi ensuite. Et vous  
avez couché ensemble ?  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je ne te le dirai pas. Lui, au moins, il est gentil avec moi.  
 
LAURIC  
Ah ! Parce que moi, je ne suis pas gentil avec toi ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Toi, c’est différent. T’es un copain…  
 
LAURIC  
Je suis aussi un chauffeur de taxi à l’occasion… un confident… un déménageur… un cuisinier… un homme à tout faire qui marche au doigt et à l’œil… Bref, je suis juste là pour servir mademoiselle.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
J’ai bien aimé ton petit plat de l’autre jour, Lolo. 
 
LAURIC  
Et moi, j’ai bien aimé le jeu sexy sur le fauteuil ! Tu m’as drôlement excité, ce soir là ! Je regrette vraiment de ne rien avoir fait avec toi. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ca va ! Ce n’est pas pour un striptease que tu dois te faire un film. 
 
LAURIC  
Tu t’es quand même frotté à moi, je te signale. C’était d’ailleurs super chaud !  
 
 
PETITE MARIE-ANGE  
C’était pour rire !  
 
LAURIC  
J’ai vraiment cru que tu me cherchais.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ca va, si on ne peut plus faire un striptease devant ses potes sans qu’ils s’imaginent des  
tas de trucs dégueulasses, autant que je me fasse bonne sœur.  
 
FREDO ; surgit  
C’est vrai, petite Marie-Ange, tu as fais un strip ?  
 
PETITE MARIE-ANGE  
J’ai juste retiré une chaussure. 
 
LAURIC  
Menteuse ! Tu t’es foutu à poil et tu as frotté tes fesses contre mon sexe. Je me tire !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
On se revoit plus tard, Lolo, ok ?  
 
FREDO  
Lauric te tourne encore après ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ca devient lourd à force !  
 
FREDO  
Plutôt mignon comme garçon ! Je ne comprends pas pourquoi tu hésites à sortir avec ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ce n’est pas mon genre de mec. Moi, j’aime bien les mecs souples… des mecs qui  
soient toujours à mes petits soins.  
 
FREDO  
Tu es trop compliqué comme nana.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Tu te trompes, Frédo ! Je sais ce que je veux, moi.  
 
FREDO  
T’es juste une allumeuse, quoi ! 
 
PETITE MARIE-ANGE  
N’importe quoi !  
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
PETITE MARIE-ANGE, FREDO, RICKI, PATOU, JULIA 
 
 
RICKI, se réveille au même moment en se prélassant 
Ton père est vitrier, Petit Marie-Ange ? Non ! Dans ce cas, tu te pousses, je regarde le match ! Quant à toi, Frédo, tu as pensé à la commande des chiots. 
 
FREDO  
J’y pense, Ricki. Seulement, j’ai tellement de chose à faire, tu vois…  
 
RICKI  
Fais-le tout de suite ! On a plus de chiot en vitrine. 
 
FREDO  
Je peux aller faire une pause café, avant ça ? 
 
RICKI  
Va faire ta pause si tu veux, mais n’oublie pas de faire ta commande avant ce soir. Je te  
signale que demain, c’est samedi. Et le samedi, c’est quoi les enfants ? Surtout, ne  
répondez pas tous en même temps !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
C’est le jour du Seigneur !  
 
RICKI  
Mais non, c’est le jour où a lieu le concours de pétanque ! 
 
FREDO  
Pas du tout, c’est le jour où on fait le plus gros chiffre d’affaire de la semaine.  
 
RICKI  
Autant pour moi. Bravissimo, Frédo ! Maintenant, va t’occuper de la commande ! 
 
FREDO  
Très bien, je m’en occupe après ma pause.  
(Frédo s’en va avec Petite Marie-Ange) 
 
RICKI, frappe dans ses mains  
Patou !!! Patou !!! Tu veux bien me servir un autre café !  
 
PATOU, la cafetière à la main  
Tout de suite, mon petit directeur adoré ! (Elle le sert)  
 
RICKI  
Tu es un amour, Patou !  
 
PATOU  
Je n’ai rien entendu. Vous voulez bien répéter !  
 
RICKI  
Tu es un amour ! Je t’épouserai volontiers.  
 
PATOU  
Ah non, pas ça ! Je vous en supplie, monsieur le directeur, ne me parlez pas de mariage.  
J’ai suffisamment donnée, voyez-vous.  
 
RICKI  
Appelle-moi Ricki, bon sang ! Tu attends quoi pour me tutoyer ?  
 
PATOU  
Je ne me permettrai pas, monsieur le directeur. Je respecte beaucoup trop le protocole. 
 
RICKI  
Tu es trop bonne, Patou ! Tu es trop bonne ! (Il lui met une tape sur la fesse) Dis-moi, tu  
sais cuisiner, ma chérie ?  
 
PATOU  
Ah non, pas ça, monsieur le directeur ! Il y a belle lurette que je suis passée au petit plat  
congelé. J’ai suffisamment donnée, voyez-vous. La cuisson qui dure 8 heures, ce n’est plus pour moi. 
 
RICKI, s’agenouille à ses pieds  
Je t’en prie, Patou, laisse un peu tomber le protocole et tutoie-moi !  
 
PATOU  
Je vous trouve vraiment épatant, monsieur le directeur !  
 
RICKI  
La solitude me ronge les sangs depuis quelques temps. Cela ne te dirait pas de faire du  
cheval avec moi, ce dimanche ?  
 
PATOU  
Je préfère la marche à pied ! 
 
RICKI  
Dans ce cas, je te propose une balade jusqu’au sommet du pic Saint-Loup. 
 
JULIA, arrive, tenant une souris par la queue 
Et pourquoi pas du badminton ? Ah ! Je crois bien que je dérange ?  
 
RICKI  
Qu’est-ce que tu veux encore, Julia ?  
 
PATOU  
Je te signale que monsieur le directeur était en train de me faire la cour. 
 
JULIA  
Il est trop cool notre directeur ! Trop cool !  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
----------------- 
 
 
EPILOGUE 
 
RICKI, PATOU, JULIA 
 
 
PATOU  
C’est quoi cette bête ? 
 
JULIA  
Voyez ça, les amis ! C’est la troisième souris qui claque depuis ce matin. J’en fais quoi ? 
 
RICKI  
Je n’en sais rien ! Fous-la à la poubelle ! 
 
JULIA  
Petite Marie-Ange m’a dit que je devais venir te voir pour la faire démarquer. 
 
RICKI  
Dis-lui qu’elle s’en occupe ! Je n’ai pas le temps, je bois mon café et je regarde mon  
match. Démerdez-vous, bon sang !  
 
JULIA  
Trop grave, le dirlo ! Trop grave !  
 
PATOU  
Suis-moi, Julia, c’est moi qui vais te la démarquer ta souris ! 
 
JULIA  
Trop cool, l’hôtesse de caisse ! Trop cool ! 
 
RICKI, retient le bras de Patou  
Reste avec moi, Patou ! Ne me lâche pas ! Laisse-les se démerder toutes les deux !  
 
PATOU  
La nouvelle hôtesse de caisse ne va pas tarder à se pointer, monsieur le directeur. 
 
RICKI  
Ah oui, c’est vrai ! Je l’avais complètement oublié celle-la !  
 
JULIA  
Qui sait si m’sieur Ricki ne va pas rencontrer l’amour de sa vie ? Ce serait trop génial !  
 
PATOU  
Et même qu’elle se prénomme mademoiselle Christelle ou Cricri pour les intimes !  
 
JULIA  
Ouais ! Et même qu’il parait que m’sieur Ricki a kiffer grave sur mamzelle Christelle  
lorsqu’elle est venue déposer son CV. Il parait que votre choix s’est porté sur un critère  
de beauté bien spécifique ? Alors, com’ ça, fallait que la meuf soit blonde ? Tant pis pour 
les brunes qui comptent toujours pour des prunes et les rouquines qui ont la guigne !  
 
 
JULIA, toujours 
Remarque, tout le monde n’a pas la chance d’être blonde ! Trop grave ! Trop grave ! Dans ce cas, je suggère aux meufs de se teindre les cheveux en blond la prochaine fois lorsqu’elles postuleront pour un job de caissière. Remarquez, moi j’ai eu  
de la chance d’être prise comme vendeuse au rayon rongeur alors que je suisrouquine… ce n’était tout de même pas évident !  
 
RICKI  
Le précédent casting était axé sur les rouquines, effectivement.  
 
JULIA  
Trop relou, le dirlo ! Trop relou !  
 
RICKI  
L’idée m’est venue en regardant une pub à la télé qui passait en boucle pendant un « Reality show ». Je me suis dis, là, tu tiens ton hôtesse de caisse, mon coco !  
 
JULIA  
En effet, la fille qui présentait la pub était rouquine ! Trop classe, le dirlo ! Trop classe ! 
 
PATOU  
Et quant à moi, la brune … ? 
 
RICKI  
J’en sais rien puisque c’est Frédéric qui t’avait casté à l’époque.  
 
PATOU  
A mon avis, l’idée de prendre une brunette lui est venue après avoir vu dans une pub qui  
passait en boucle une fille présenter la marque d’un gel douche ? 
 
JULIA  
Trop forte la caissière ! Trop forte !  
 
RICKI  
A présent, vas t’occuper de tes clients, Julia. 
 
JULIA  
J’en fais quoi de cette souris, monsieur le directeur ?  
 
RICKI  
Je n’en sais rien, moi ! Tu en fais ce que tu veux.  
 
PATOU, l’entraîne par le bras  
On va déjà la démarquer, si tu veux bien.  
 
JULIA  
Trop chouette, la caissière ! Trop chouette !  
 
Le portable de Ricki sonne... 
 
RICKI, répond  
Pet Food Dog ! Ricki au téléphone ! C’est pourquoi ? Ca peutaller ! Pas très bien, à vrai dire… l’OM vient se prendre sa pâté ! Je crois bien que la coupe d’Europe va leur passer sous le nez cette année encore. Enfin, on verra bien ?  
Ah, mais bien entendu que je vous attends toujours mademoiselle Cricri ! Vous n’avez  
rien touché à vos cheveux, j’espère ? Non, je plaisante. Vous arrivez dans 5 minutes,  
ok ! Pas de problème, je serai là ! Une dernière chose… vous savez préparer  
le café ? C’est parfait ! A tout à l’heure ! (Il range son portable, s’en va en sifflant, tout en  
claquant des doigts)  
 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
Fin du 87-ième épisode 
Affaire à suivre dans le 88ième épisode intitulé : 
« L’Amour is not a dream » 
 
 
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