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Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
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COME BACK JULIETTE

TITRE : Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
Dans  
 
« COME BACK JULIETTE »  
92ième Episode 
 
ROBERTO (L’ouvrier d’entretien)  
Sous les traits d’Emilio le Baladin et de Juliette 
MISS MARYL 
LAURIC 
STEPHIE (La secrétaire)  
Sous les traits de Samba la chienne 
FREDERIC (ancien directeur)  
Ssous les traits de FREDERIC, sous les traits de Fantoche 
SYLVESTRE (Ex facteur) 
PETITE MARIE-ANGE (Vendeuse) 
PATOU (Hôtesse de caisse) 
FREDO (Vendeur) 
LUDO (Vendeur) 
AURELIEN (Vendeur) 
RICKI (Le nouveau directeur) 
FAB (Le réceptionniste) 
JULIA (Vendeuse) 
MADEMOISELLE CRISTELLE (Hôtesse de caisse) 
GUILLAUME (le vendeur, sous les traits du Chevalier Tel) 
MADAME TURLUTE (La cliente) 
MISS MARYL 
 
LIEU : L’animalerie « Pet Food Dog » située dans le Midi de la France 
 
GENRE : Comédie Burlesque 
 
EPISODE 92 : « COME BACK JULIETTE » (2004) 
Deuxième partie de la pièce « L'entreprise en délire » (18 personnages) 
 
 
D’après la Saga théâtrale « LES MEMOIRES DE ROBERTO» (TOMES 1 à 21) :  
 
 
AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
Contact : Emilien CASALI  
e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
PETITE MARIE-ANGE, ROBERTO (sous les traits de Juliette), RICKI, SYLVESTRE 
 
L’action se déroule à présent dans une animalerie dans le Midi de la France. Le bureau du directeur est installé au beau milieu du magasin avec  
un ordinateur. Nous sommes en matinée. 
 
PETITE MARIE-ANGE, surgit, entraînant Juliette par le bras 
Vous n’avez rien à faire en quarantaine, mademoiselle ! Du balai !  
 
Elle porte un pantalon à pattes d’Eléphant... 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, la pipe à la bouche 
En voilà des façons de traiter la clientèle ! 
 
Juliette porte un voile sur le visage... 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Les pétasses dans ton genre n’ont rien à faire ici ! Dehors !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
Je me plaindrai au directeur ! 
 
RICKI, surgit 
Que ce passe-t-il, Petite Marie-Ange ? Qui est cette meuf ?  
 
PETITE MARIE-ANGE 
J’ai trouvé mademoiselle en train de fouiner dans la quarantaine. Je n’aime pas ça du 
tout !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, tient Ricki par le cou 
Je ne fouinais pas, M’sieur Ricki, je cherchais les toilettes !  
 
PETITE MARIE-ANGE 
Menteuse ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
C’est toi la menteuse, Petite peste ! 
 
RICKI 
Vous voulez bien me lâcher, s’il vous plait ! Et puis d’abord, comment savez-vous qui je  
suis, mademoiselle… ? 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
C’est écrit en gros sur votre badge. Mes hommages, Ricki l’amoroso ! Je suis Juliette la cousine d’Augustin !  
 
PETITE MARIE-ANGE 
Maintenant, dégage d’ici, pétasse !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je partirai d’ici seulement si tu t’excuses. 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Tu rêves, bobonne !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Petite effrontée !  
 
RICKI 
Cela suffit, toutes les deux ! Calmez-vous !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, lui tire les cheveux 
J’exige des excuses sur le champ !  
 
PETITE MARIE-ANGE, lui tire les cheveux 
Jamais de la vie !  
 
RICKI, les sépare 
Tranquille, les filles ! Ok ? On n’est pas au salon de la lutte ! Que voulez-vous  
exactement, mademoiselle Juliette ?  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je cherche les toilettes. Mais avant ça, je souhaiterais porter plainte.  
 
RICKI 
Tout de même, mademoiselle Juliette… vous n’allez pas porter plainte, tout ça parce que  
ma vendeuse vous a manqué de respect ? Enfin ! Ce n’est pas sérieux !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Ce n’est pas contre cette peste que je porte plainte, mais contre monsieur FREDERIC,  
sous les traits de Fantoche, pour harcèlement sexuel !  
 
RICKI 
C’est quoi ce délire ?  
 
PETITE MARIE-ANGE 
N’importe quoi !  
 
RICKI 
Retourne dans ta quarantaine, Petite Marie-Ange, je m’occupe de Juliette ! C’est un ordre !  
 
Petite Marie-Ange s’en va... 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, pleurniche 
Cette andouille de fantôme a sali mon image ! Que vais-je devenir à présent ?  
 
RICKI 
C’est quoi au juste cette histoire de harcèlement ?  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Votre ex directeur a voulu me violer, voilà tout ! Je vais de ce pas porter plainte au  
commissariat de police le plus proche. (Juliette s’apprête à partir) 
 
RICKI, la retient par le bras 
Un instant, Juliette, on peut peut-être trouver un arrangement… !? Vous vous attaquez là  
à une personnalité de la boite... par conséquent… 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Monsieur Fantoche ne s’en tirera pas comme ça, c’est moi qui vous le dis !  
 
RICKI 
Il est tout même réputé pour être un garçon bien élevé. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Vous savez quoi ?... il m’a arraché violemment mes fringues.  
 
RICKI 
C’est quoi ces conneries ? Frédéric est un gentilhomme. Je ne peux pas croire ça de lui.  
Vous faites erreur, Juliette. 
 
SYLVESTRE, surgit 
Ca par exemple ! Ne me dis pas que c’est toi, ma douce Juliette for ever ? Ce n’est pas  
possible ! Dis-moi que je rêve ! (Il s’agenouille à ses pieds) Le Seigneur soit loué ! Tu es  
revenu !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Vous tombez très bien, mon petit Sylvestre adoré ! J’ai besoin que l’on me prête mains  
fortes. (Elle remet la pipe à Ricki)  
 
SYLVESTRE, lui baise les pieds 
You are a sunshine of my life, Juliette ! De ma vie, je n’ai rencontré une poupée aussi  
resplendissante, my love ! (Il plonge dans ses bras) 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, dans les bras de Juliette 
Vous me rendez folle à chaque nouvelle rencontre, mon chéri ! 
 
 
Ricki passe derrière le bar et décapsule une canette de bière pendant que Sylvestre et Juliette font leur retrouvaille 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
----------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
 
FREDO, PETITE MARIE-ANGE, MADEMOISELLE CHRISTELLE, AURELIEN, JULIA, ROBERTO (sous les traits de Juliette), RICKI, SYLVESTRE, GUILLAUME, FREDERIC (Sous les traits de Fantoche) 
 
AURELIEN 
Et une bière bien fraîche, Patron !  
 
RICKI, lui sert une bière 
Tu descends rapidement ta bière et tu te casses, petit !... Le contrôleur peut arriver à tout  
moment… je ne veux pas de problème, ok ? 
 
AURELIEN, désigne Juliette du doigt 
C’est qui ce travelo ?  
 
RICKI 
Hein ? Quoi ? Qui ça ? 
 
AURELIEN 
La grande folle dans les bras de l’autre zèbre. 
 
SYLVESTRE, s’adresse à Aurélien, tout en retroussant ses manches 
Dis donc, jeune couillon, c’est moi que tu traites de zèbre ? 
 
AURELIEN 
A la vôtre, m’sieur Sylvestre ! (Il boit cul sec) 
 
SYLVESTRE, choppe Aurélien par le col 
Je vais t’exploser la tête !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, écarte Sylvestre 
J’en fais mon affaire, Sylvestre. C’est moi qu’il a insulté en premier.  
 
AURELIEN 
Quand le travelo s’en mêle !  
 
RICKI, s’agenouille devant Juliette 
Je vous en supplie, Juliette, laissez mon employé tranquille !  
 
AURELIEN 
Je parie que tu as la cote avec le travelo, Dirlo ! 
 
RICKI 
Erreur, petit ! Ce n’est pas un travelo, c’est Juliette for ever ! Et tu ne sais pas de quoi  
elle est capable, la blondasse. A ta place, je fermerai gentiment ma grande gueule si tu  
ne tiens pas à avoir des problèmes avec la police ! (Il fait des courbettes à Juliette) Je  
vous aime, Juliette !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, prenant la voix d’un homme 
Vas-y, Ricki l’amoroso, flatte l’ego de la blondasse !  
 
RICKI, pose un genou à terre et lui fait le baisemain 
« Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent de l’abreuvoir.  
Toutes portent des jumeaux, aucune d’elle n’est stérile. » 
 
(Salomon – Cantique des Cantiques – suite) 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Oh oui, encore ! Encore !!!  
 
AURELIEN, décapsule une canette 
Quand je pense que le dirlo nous avait caché ses talents de poète !  
 
JULIA, surgit en applaudissant 
Hip, hip, hip, pour le dirlo !  
 
AURELIEN, lève la canette en l’air 
Hourra ! (Puis il boit cul sec) 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Encore ! Encore ! Encore !  
 
SYLVESTRE, bouscule le dirlo et pose un genou à terre 
« Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, et ta bouche est charmante. Ta joue est comme  
une moitié de grenade, derrière ton voile. » 
(Salomon – Cantique des Cantiques – suite) 
 
MADEMOISELLE CHRISTELLE, surgit en applaudissant 
Hip, hip, hip, pour monsieur Sylvestre  
!  
AURELIEN, JULIA, ensemble 
Hourra ! Hourra ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Encore ! Encore ! Encore !  
 
RICKI, bouscule Sylvestre et pose un genou à terre 
« Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour être un arsenal. Mille bouchers y sont  
suspendus, tous les boucliers des héros. » 
(Salomon – Cantique des Cantiques – suite) 
 
PETITE MARIE-ANGE, surgit en applaudissant 
Hip, hip, hip, pour le dirlo !  
 
MADEMOISELLE CHRISTELLE, AURELIEN, JULIA, ensemble 
Hourra ! Hourra ! Hourra !  
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Encore ! Encore ! Encore !  
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
---------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
MISS MARYL, FREDO, PETITE MARIE-ANGE, MADEMOISELLE CHRISTELLE, AURELIEN, JULIA, ROBERTO (sous les traits de Juliette), RICKI,  
SYLVESTRE, GUILLAUME, FREDERIC (Sous les traits de Fantoche) 
 
MISS MARYL, apparaît à ce moment là 
En voilà une autre ! Puis-je vous être utile ? 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette, prend Miss Maryl à part 
Je vous avais dit de ne pas vous mêler de cette affaire. Je saurai très bien me débrouiller sans vous.  
 
MISS MARYL 
Que signifie cette mascarade, bon prince ?  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je tente de brouiller les pistes, n’est-ce pas ? 
 
MISS MARYL 
Votre numéro devient de plus en plus sexy, d’heure en heure.  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je compte sur vous pour ne pas révéler ma véritable identité, c’est compris ?  
 
MISS MARYL 
Le scoop, sinon rien ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Vous vous foutez de moi ou quoi ? Pas question ! 
 
MISS MARYL 
Très bien ! C’est vous qui l’aurez voulu. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je vous préviens, Miss Maryl… ne faites pas ça ! 
 
MISS MARYL 
Le scoop ! 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Pas question !  
 
MISS MARYL 
Vous n’avez plus le choix !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Je vous hais !  
 
MISS MARYL 
Je vous aime !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Eh bien, puisque vous me prenez par les sentiments… 
 
MISS MARYL, lui saute au cou et lui fait un baiser sur la joue 
Vous êtes un amour !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Maintenant, partez !… sans quoi, je reviens sur ma décision. 
 
SYLVESTRE, se saisit du bras de Miss Maryl  
Vous permettez, Miss Maryl… je n’en ai pas fini avec Juliette. 
 
MISS MARYL 
Très bien, très bien, je m’en vais !  
 
SYLVESTRE, pose un genou à terre et prend la main de Juliette 
« Tes deux seins sont comme des faons, comme les jumeaux d’une gazelle, qui paissent au milieu des lis » (Salomon – Cantique des Cantiques – suite et fin) 
 
GUILLAUME, arrive en applaudissant 
Hip, hip, hip, pour monsieur Sylvestre !  
 
PETITE MARIE-ANGE, MADEMOISELLE CHRISTELLE, AURELIEN, JULIA, ensemble 
Hourra ! Hourra ! Hourra ! (Petite Marie-Ange, Mademoiselle Christelle, Aurélien, Julia et  
Guillaume se placent autour du bar, buvant une canette) 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Encore ! Encore ! Encore !  
 
RICKI, secoue Juliette 
Ca commence à bien faire poulette ! Tu ne veux pas aussi cent balles et un Mars.  
Dégage d’ici !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Lâchez mon bras, monsieur, ou je porte plainte ! 
 
RICKI 
Eh bien, vas-y, porte plainte !  
 
SYLVESTRE, intervient 
Lâche ma meuf, Dirlo !  
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette 
Le dirlo me harcèle, monsieur Sylvestre ! J’ai peur !  
 
RICKI 
Tu commences à me les casser, petite, avec tes histoires de harcèlement !  
 
SYLVESTRE 
Alors, comme ça, Dirlo, tu harcèles ma meuf !  
 
FREDERIC, sous les traits de Fantoche, surgit, toujours déguisé en fantôme 
Que se passe-t-il, ici, Ricki ? Tes employés ne sont pas au boulot ? C’est quoi ce merdier ? (Ricki est resté figé) C’est à toi que je m’adresse Ricki ! Ricki !  
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
PETITE MARIE-ANGE, MADEMOISELLE CHRISTELLE, AURELIEN, JULIA, PATOU, FREDERIC (Sous les traits de Fantoche),, ROBERTO (sous les traits de Juliette), RICKI, SYLVESTRE, FAB, STEPHIE (déguisée en Bouledogue de bordeaux) 
 
RICKI 
Vois-tu ce que je vois, Fantoche !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Je ne vois rien du tout. 
 
RICKI 
Quelle grâce ! 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Où ça ? 
 
RICKI 
Comment ? Tu ne la vois pas cette divine enfant ? 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Je ne vois qu’un guignol sans cervelle dans les bras d’une blondasse travestie. 
 
SYLVESTRE 
C’est moi que tu traites de guignol sans cervelle?  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Tu n’as pas eu de mal à te reconnaître. 
 
SYLVESTRE, secoue FREDERIC, sous les traits de Fantoche 
Excuse-toi sur le champ, blaireau, ou bien je t’en colle une. 
 
RICKI 
Partez, monsieur Sylvestre !... Vous vous adressez là à un haut responsable de la boite. 
 
ROBERTO, sous les traits de Juliette  
C’est lui qui m’a harcelé, monsieur Sylvestre ! 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Ca veut dire quoi cette dégaine de nunuche, blondasse ?  
 
SYLVESTRE 
Alors, comme ça, Fantoche, tu harcèles ma meuf. 
 
JULIETTE, prend Sylvestre par le cou 
Voilà un homme !... un vrai de vrai !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Tu attends quoi pour virer la connasse et son pantin, Ricki !  
 
RICKI 
J’en ai assez de recevoir tes ordres, Frédéric ! 
 
PETITE MARIE-ANGE, AURELIEN, ensemble 
Frédéric ? 
 
SYLVESTRE 
Je porte plainte contre monsieur le directeur. 
 
RICKI 
J’ai dis, dehors !  
 
SYLVESTRE, quitte les lieux 
Cool, patron, cool ! Pas de problèmes !  
 
FAB, surgit en entraînant une grosse caisse en carton avec lui 
Livraison !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Fous le camp d’ici, Fab, on ne t’a pas sonné ! 
 
FAB, s’apprête à faire demi-tour 
Très bien, je m’en vais. 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Reste ici, Fab !  
 
RICKI 
Tu peux disposer, Fab ! 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
C’est moi qui donne les ordres ici, mon petit Ricki ? 
 
RICKI 
J’en ai raz le bol de toi, enculé ! C’est moi le boss ici, ok ? 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, retire sa capuche 
Tu oublies que c’est moi le nouveau PDG de la boite !  
 
PETITE MARIE-ANGE, AURELIEN, reconnaissent Frédéric 
Frédéric est de retour !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Vous attendez quoi pour aller bosser ? 
 
PETITE MARIE-ANGE, AURELIEN 
Cool la vie !  
 
RICKI 
Depuis quand es-tu PDG, Frédéric ?  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, alias Frédéric 
Depuis dix minutes, figure-toi ! Je prends le contrôle total de la boite !  
 
FAB, les bras croisés 
J’en fais quoi de la livraison, messieurs ?  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, désigne la grosse caisse 
Tu es encore là, toi ? Il y a quoi dans cette caisse ? 
 
FAB 
Un Dog de Bordeaux, M’sieur Frédéric. 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Monsieur le PDG ! (Il donne un coup de pied dans la grosse caisse) Je n’en veux pas de cette sale bête !  
 
Pendant ce temps-là, Juliette quitte les lieux discrètement… 
 
PATOU, surgit 
Ca ne va pas bien de frapper un chien, espèce de malotru !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
J’ai seulement tapé dans la grosse caisse, Patou !  
 
PATOU 
Ouais, ben c’est tout comme ! 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, prend Patou par la hanche 
Tu vas bien, ma chérie ?  
 
PATOU 
Cool la vie !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, lui tend la joue 
Eh bien, tu n’es pas heureuse de me revoir, Patou ? Tu attends quoi pour me faire la  
bise ? 
 
PATOU, lui colle une gifle 
Imbécile ! C’est donc toi, tout à l’heure, qui fouinait dans le bureau de mon directeur  
adoré ! 
 
TOUT LE MONDE, applaudit 
Hip, hip, hip, pour Patou : « Hourra ! Hourra ! »  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Tu vas me le payer très cher, Patou !  
 
PATOU 
Cela va chercher loin, les menaces.  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, sort un flingue de sa poche et le pointe sur la tempe de Patou 
Je vais te buter ! Ferme ta gueule !  
 
STEPHIE, sous les traits du Dog de Bordeaux sort de la grosse caisse 
L’heure de la vengeance a sonné !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
C’est quoi cette horreur ? 
 
STEPHIE, le gifle 
Je suis le Dog de Bordeaux que tu as savaté, pauvre con !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, s’adressant à tous les autres 
Qu’est-ce que vous attendez, vous autre, pour museler cet animal enragé ? 
 
Personne ne répond... 
 
 
STEPHIE, lui botte les fesses  
A nous deux, Frédéric de mes deux ! 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Je trouve que tu as une grande langue pour un clébard !  
 
STEPHIE 
Toi et moi, on a un compte à régler.  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne te connais pas, toi ! 
 
STEPHIE 
Tu connais les gens seulement quand ça t’arrange, pauvre type !  
 
Le portable de Frédéric sonne... 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, répond 
Allo ! Ah ! Justement, tu tombes bien Matiou ! J’ai un gros blème… Il y a là une bête  
enragée qui me fait des misères. Comment ça, démerde-toi ? Quoi ? Tu dis que tu étais  
au courant de la venue de Stéphie au magasin ? Tu veux qu’elle reprenne son poste de  
secrétaire. Bien sûr que c’est toi le PDG ! Et puis, d’abord, pourquoi tu me parles sans  
arrêt de cette conne ? Moi, je te parle du clébard ! Quoi ? C’est toi qui l’as envoyé ici !  
Qu’est-ce que tu racontes ? Tu veux que je te passe la secrétaire. Elle n’est pas encore  
là, tu vois. Comment ça, elle est à coté de moi ? Arrête de me faire marcher, merde ! Ca  
commence à bien faire. Je te dis qu’elle n’est pas là, bordel !  
 
STEPHIE, lui arrache le portable 
Donne-moi ça, pauvre con !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Je vais te buter, vilain clébard ! Rends-moi mon portable ! 
 
STEPHIE, lui colle son poing dans la figure et le met knock-out  
Va te faire foutre, conard !  
 
 
Puis elle retire son masque de Dog... 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
----------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
FREDO, PETITE MARIE-ANGE, MADEMOISELLE CHRISTELLE, AURELIEN, JULIA, PATOU, FREDERIC (SOUS LES TRAITS DE FANTOCHE), RICKI, SYLVESTRE, FAB, STEPHIE, GUILLAUME, ROBERTO (sous les traits de Emilio le baladin) 
 
Tout les employés picolent au bar, sauf Stéphie et FREDERIC, sous les traits de Fantoche qui est allongé sur le sol... 
 
 
STEPHIE, s’adressant à Matiou 
Ca y est, Matiou, je viens de lui régler son compte à l’autre mongole ! Plus jamais il ne  
marchera sur tes plates bandes, crois-moi !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, sous les traits de Fantoche est allongé sur le sol, à voix basse  
Tu vas me le payer très cher, Stéphie ! 
 
 
Il rampe jusqu’à Stéphie... 
 
 
STEPHIE, le portable en main, s’adressant toujours à Matiou 
Moi aussi, je vous remercie, monsieur le PDG, pour la confiance que vous m’avez  
renouvelée ! (Frédéric se saisit de sa jambe) Un instant, monsieur le PDG… Y a l’autre  
mongole qui s’agrippe à ma jambe… (Elle s’adresse à Frédéric toujours allongé sur le  
sol) Lâche-moi la jambe, mongole !  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, lui tire la jambe  
Tu ne t’en tireras pas comme ça, Stéphie, je vais t’arracher la jambe ! 
 
FREDO, surgit en s’adressant à Frédéric 
Dites, monsieur le PDG, j’y pense… vous avez pensé à ma prime de fin d’année ?  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Tu n’auras rien du tout !  
 
FREDO 
Ben, c'est-à-dire que je m’en sors à peine avec ma paye, voyez-vous… 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Je n’en ai rien à foutre, mon pote ! C’est ton problème !  
 
STEPHIE, les bras croisés 
Je vous dérange, peut-être ? 
 
FREDO 
Vous m’aviez promis, m’sieur Fréd… je veux dire, m’sieur le PDG… 
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Dégage, Frédo ! Tu vois bien que je suis occupé ! 
 
PETITE MARIE-ANGE, fait un signe à Frédo 
Viens prendre un pot avec nous, Frédo ! Aujourd’hui, Cool la vie !  
 
RICKI 
Laisse-les entre eux, Frédo ! Tu vois bien qu’ils règlent leurs comptes !  
 
AURELIEN 
Et une bière bien fraîche pour Frédo, patron !  
 
TOUS LES EMPLOYES, accoudés au bar 
Hip, Hip, Hip, pour Frédo : « Hourra ! Hourra ! » 
 
STEPHIE, s’adressant à Matiou 
Ce n’est rien, Matiou, c’est juste les employés qui fêtent notre victoire… (Frédéric lui tire  
la jambe) Un instant, Matiou, je n’en ai pas fini avec le mongole… très bien, je vous le  
passe… (Elle tend le portable à Frédéric) Tiens, mongole, c’est pour toi… le PDG a deux ou trois choses à te dire.  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche, toujours agrippé à la jambe de Stéphie, se saisit du portable 
Qu’est-ce que tu veux, Matiou ? Quoi ? Ah non ! Pas question de me barrer d’ici ! J’y suis, j’y rester, ok ?  
 
GUILLAUME, surgit et s’adresse à Frédéric 
Dites, mongole…  
 
FREDERIC, sous les traits de fantoche 
Quoi encore ?  
  
GUILLAUME 
Je cherche les produits d’entretien pour l’aqua… vous ne savez pas où ils se trouvent,  
par hasard ?  
 
FREDERIC ET TOUS LES EMPLOYES, ensemble 
Demande ça à la femme de ménage ! 
 
AURELIEN 
Et une bonne bière bien fraîche pour Guillaume ! 
 
FREDERIC ET TOUS LES EMPLOYES, ensemble 
Hip, Hip, Hip, pour Guillaume : « Hourra !  
Hourra ! »  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin, surgit avec l’aspirateur dans le dos et le 
manche dans une main 
Aux armes, etcetera !!! 
 
AURELIEN 
Et une bonne bière bien fraîche pour le baladin ! 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Non, merci, jamais pendant le service !  
 
RICKI 
Après ton service, tu viendras trinquer avec nous, baladin !  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Pas de problèmes, Boss !  
 
Pendant ce temps-là, Frédéric tire la jambe de Stéphie... 
 
 
STEPHIE 
Lâche ma jambe, mongole ! 
 
Emilio met en marche son aspirateur, braque le manche sur Frédéric et aspire le costume de Fantôme que porte Frédéric, puis son pantalon de ce dernier qui se retrouve en string. 
 
LES EMPLOYES, accoudés au bar, applaudissent 
Hip, Hip, Hip, pour Emilio le baladin : « Hourra ! Hourra ! »  
 
FREDERIC, reprend son portable et quitte rapidement les lieux en string 
Un jour ou l’autre, vous me le payerai, bande de nazes !  
 
SYLVESTRE, surgit 
Il est temps de retourner au bercail, bon prince !  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin, fait la révérence à tout le monde 
Mes amis, nous voilà enfin débarrasser du parasite ! Sur ces mots, je vous salue bien  
amicalement !  
 
PETITE MARIE-ANGE, accourt au devant d’Emilio 
Où vas-tu, mon Emilio ? Ne me quitte pas !  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Ma mission est achevée. Je rentre à la maison.  
 
PETITE MARIE-ANGE 
On se reverra ? 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin 
Je l’ignore. 
 
SYLVESTRE 
C’est que notre bon prince a d’autres chats à fouetter, Petite Marie-Ange… 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin 
La vie m’appelle ailleurs « par delà et là pour !» 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Alors, comme ça, vous m’abandonnez.  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladinJe penserai à toi tous les jours, joli cœur !  
Tu as ma parole ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Les mecs disent toujours la même chose ! Et puis, hop !… du jour au lendemain ils  
disparaissent, ces gros enculés ! Ni vu ni connu !  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin 
Ne pleure pas, Bibi ! Je ne serai pas bien loin. J’accourrai lorsque tu auras besoin de  
moi. Promis ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
C’est vrai, ça ? 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin 
Je te le jure. 
 
SYLVESTRE 
En route, bon prince !  
 
EMILIO LE BALADIN, fait le baisemain à Petite Marie-Ange 
Je suis enchanté d’avoir fait ta connaissance, Petite Marie-Ange ! 
 
JULIA 
Vous vous tirer déjà, monsieur Sylvestre ? Vous ne prenez pas une petite bière avec  
nous ?  
 
SYLVESTRE 
Désolé, mademoiselle Julia, c’est moi qui conduis le carrosse de monsieur Emilio le Baladin. Je ne conduis jamais en état d’ivresse. Sur ces mots…  
 
Il fait une révérence à tout le monde... 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Encore une chose, Sylvestre…  
 
SYLVESTRE 
Que cela vous rassure, je ne révèlerai pas votre identité, bon prince.  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Je compte sur vous. (Il le prend par le bras et l’entraîne vers la sortie) Très bien, allons-y ! 
 
SYLVESTRE 
A propos, moi aussi, il faut que je vous dise une chose : figurez-vous que Juliette était  
dans les parages tout à l’heure…  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Vraiment ? 
 
SYLVESTRE 
Elle est toujours aussi resplendissante.  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Vraiment ? 
 
SYLVESTRE 
Cette fois-ci, elle a su résister à la tentation. Le dirlo avait beau lui faire un max de  
charme… rien à faire, la blondasse n’a pas mordu à l’hameçon. 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
C’est parfait !  
 
SYLVESTRE 
Je vois que ça vous fait ni chaud ni froid. 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Juliette n’est plus qu’un vieux souvenir pour moi.  
 
SYLVESTRE 
Et dire qu’avec elle, à chaque fois, c’est la même chose : elle me quitte sans me dire au  
revoir.  
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Mon petit doigt me dit qu’elle reparaîtra dans votre vie un jour ou l’autre. 
 
SYLVESTRE 
La prochaine fois que je tombe sur elle, je lui fais ma demande en mariage. 
 
ROBERTO, sous les traits d’Emilio le baladin  
Cela promet ! 
 
 
Sylvestre et Emilio quittent les lieux... 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
Le rideau tombe 
 
 
------------------ 
 
 
EPILOGUE 
 
PETITE MARIE-ANGE, ROBERTO, RICKI, FREDO, JULIA, LAURIC 
 
 
Quelques jours plus tard… toujours dans l’animalerie... 
 
PETITE MARIE-ANGE, arrive, un chiot dans les bras qu’elle brosse 
Ah ! Si tu l’avais vu, ce mec, Roberto !... un héro des temps modernes fantastique  
comme on n’en voit plus !... un romantique !... un cœur de lion ! 
 
ROBERTO, passe la serpillière 
Voilà un homme qui mérite tous les égards. 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Quelle class ! C’est vraiment dommage qu’il soit parti sans laisser d’adresse.  
 
ROBERTO 
Tu lui a laissé ton numéro de portable ?  
 
PETITE MARIE-ANGE 
Eh bien, non, figure-toi !  
 
ROBERTO 
Dans ce cas, tant pis pour toi ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
De toute façon, il m’a promis qu’il reviendrait me voir… il m’a dit qu’il penserait à moi  
tous les jours.  
 
ROBERTO 
Tu en as de la chance ! 
 
RICKI, surgit 
Je te signale que ça fait une heure que tu brosses le même chien, Petite Marie-Ange. Tu  
n’as rien d’autre à faire ?  
 
PETITE MARIE-ANGE 
Cool la vie, Ricki !  
 
ROBERTO, qui continue de passer la serpillière 
Oui, à condition qu’il y ait un juste milieu. 
 
RICKI, passe derrière le bar 
Parfaitement ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Comment ça, un juste milieu ? Pourtant, je fais bien mon boulot. 
 
RICKI, passe derrière le bar 
Je n’ai pas dit le contraire. 
 
ROBERTO 
La mesure dans tout, Bibi. 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Quoi ? Je fais la part des choses ! Le matin, je brosse les toutous. Ensuite, je fais les  
soins. Et pour finir, je retire les crottes dans les boxes. A propos, j’en connais 2 qui ne  
retirent jamais les crottes des chiens…  
 
RICKI 
Je ne veux rien savoir. Retourne en quarantaine ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Je veux comprendre, moi.  
 
RICKI 
Il n’y a rien à comprendre. 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Si, justement, il y a tout à comprendre. 
 
ROBERTO 
Il faut agir, et ne pas toujours réfléchir ! Voilà tout !  
 
PETITE MARIE-ANGE 
Très bien, je vais aller méditer là-dessus. A plus tard ! (Elle s’en va) 
 
ROBERTO 
Cool la vie, Bibi ! 
 
RICKI, lui sert un café 
Un café, Roberto ? 
 
ROBERTO, pose son balai serpillière contre le bar 
Je veux bien… avec du lait en poudre.  
 
RICKI, lui verse du lait en poudre dans la tasse 
Voilà du lait en poudre pour monsieur Roberto ! Alors, tes congés se sont bien passés ?  
Tu t’es bien reposé ?  
 
ROBERTO 
Figure-toi que j’ai passé mes vacances derrière mon ordinateur. J’avais pas mal de  
boulot à rattraper. Et ce n’est pas fini ! A vrai dire, je n’ai pas pu achever ma pièce  
correctement… c'est-à-dire que j’ai été pris dans une histoire de fou… je ne te raconte  
pas les détails…  
 
RICKI 
De toute façon, je m’en fous !  
 
ROBERTO 
Toujours est-il que ça m’a paralysé pour écrire. C’est qu’il faut de la constance pour  
écrire, vois-tu… mais surtout, l’équilibre ! 
 
RICKI 
Tu écris quoi en ce moment ? 
 
ROBERTO 
Une pièce de théâtre tragi-comique qui se déroule entre la France et le Brésil. Le titre  
provisoire est « Virtuellement Vôtre » ! Qu’est-ce que t’en penses ? 
 
RICKI 
Je n’en pense rien du tout. Ce qui m’intéresse, c’est le contenu.  
 
ROBERTO 
Désolé, je ne peux pas encore en parler. Bon, sinon, comment ça s’est passé au  
magasin en mon absence ?  
 
RICKI 
On a eu la visite du contrôleur. Je ne te dis pas comme on s’est fait rétamé, les employés et moi. Tu me diras, lui aussi, il s’en est pris plein la tronche, l’enculé ! Je te l’ai mangé, couillon ! … je te dis pas comment. Heureusement que le boss était là !  
 
ROBERTO 
A par ça, rien d’autre à signaler ?  
 
RICKI 
Non. (Un temps) Ah si ! On a eu la visite d’une charmante demoiselle au magasin, ces jours-ci. Je ne te dis pas la bombe !  
 
ROBERTO, tout en dégustant son café 
Vraiment ? 
 
RICKI 
Une belle blonde aux formes voluptueuses... 
 
ROBERTO 
Vraiment ? 
 
RICKI 
Je te jure… il n’y en a pas 2 comme elle dans les parages !  
 
ROBERTO 
Pas mauvais ce café !  
 
JULIA, surgit avec les habits et le chapeau d’Augustin dans une main et dans l’autre la  
pipe 
Trop cool, les amis ! Regardez ce que je viens de dénicher en quarantaine : les fringues  
et la pipe de monsieur Augustin. Qu’est-ce que vous en dites ? 
 
RICKI, se saisit de la pipe 
Je prends la pipe, et je te laisse le reste. Ca te va comme ça, Julia ?  
 
JULIA 
Trop choux le boss ! Trop, trop choux ! Ca me fera un super souvenir ! Quand je vais  
dire ça à mon mec, ce soir…  
 
PETITE MARIE-ANGE, surgit, tenant dans une main la jupe de Juliette et dans l’autre la  
Perruque Ricki ! Ricki !  
 
RICKI, la pipe à la bouche 
Quoi encore ? 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Je viens de trouver en quarantaine la jupe et la perruque de Juliette !  
 
RICKI, se saisit de la perruque 
Je prends la perruque, et je te laisse sa jupe, ça te va ? 
 
JULIA 
C’est trop dingue ! Moi aussi, j’ai trouvé des fringues en quarantaine ! 
 
FREDO, surgit avec le costume d’Emilio le baladin qu’il tient dans une main 
Regardez, les amis, je viens de trouver le costume d’Emilio le baladin en quarantaine.  
 
JULIA 
C’est trop, trop dingue !!!  
 
PETITE MARIE-ANGE 
C’est tout de même bizarre, Ricki ! Qu’est-ce que ça foutait en quarantaine ?  
 
RICKI, renifle la perruque de Juliette 
Je n’en sais rien, et je m’en fous ! Bon, allez, du balai, tous les quatre ! Je vous ai  
suffisamment vu comme ça !  
 
Julia et Guillaume sortent rapidement... 
 
PETITE MARIE-ANGE, entraîne Roberto par le bras 
Viens, Roberto, on dégage, avant que le boss pique sa crise ! 
 
ROBERTO 
Alors, comme ça, tu as fais la rencontre d’un héro des temps modernes fantastique ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
C’est bizarre, tout de même !... je ne comprends pas ce que leurs fringues foutaient en  
quarantaine ?  
 
ROBERTO 
Qui sait si ce n’était pas un seul et même homme, ces trois lascars ?  
 
RICKI, renifle la perruque de Juliette, pose un genou à terre, puis déclame le début du poème de Salomon 
« Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent de l’abreuvoir. Toutes portent des jumeaux, aucune d’elle n’est stérile.  
Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, et ta bouche est charmante. Ta joue  
est comme une moitié de grenade, derrière ton voile.  
Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour être un arsenal. Mille  
bouchers y sont suspendus, tous les boucliers des héros.  
Tes deux seins sont comme des faons, comme les jumeaux d’une gazelle,  
qui paissent au milieu des lis » 
 
 
LAURIC, surgit, déguisé en troubadour, portant une cape et un bonnet vert, ainsi que des collant blancs 
Bonjour tout le monde ! Bonjour Ricki ! 
 
RICKI, se relève 
C’est qui ce guignol ?  
 
LAURIC 
Je suis le Lolo le « Prince charmant » ! Elle est là, Petite Marie-Ange ?  
 
RICKI 
Qu’est-ce que tu lui veux encore ?  
 
LAURIC 
Petite Marie-Ange m’a dit au téléphone, hier soir, qu’elle s’ennuyait depuis que Emilio le  
baladin avait disparu de la circulation… alors, je me suis dit : « Et pourquoi ne pas tenter  
ma chance ? » 
 
RICKI, le prend par le bras 
Seulement, tu as oublié une chose, Chevalier Lolo. 
 
LAURIC 
Ah oui ! Et quoi ?  
 
RICKI, l’entraîne vers la sortie 
C’est moi le nouveau directeur de « Pet Food Dog », maintenant !  
 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
 
FIN DU 92-ième épisode 
 
Affaire à suivre dans le 93ième épisode intitulé : « LA POINTE DE FERRIERES  » 
 
 
 
 
 
 
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