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COOL LA VIE !
TITRE :
LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO
Dans
« COOL LA VIE ! »
85ième épisode
ROBERTO (L’ouvrier d’entretien)
FREDERIC (le directeur)
PETITE MARIE-ANGE (Vendeuse)
FREDO (Vendeur)
FAB (Le réceptionniste)
LAURIC
GUILLAUME
MADAME TURLUTE (La cliente)
LE VIEUX CONTEUR
LA FEMME DU CONTEUR
LE JEUNE HOMME
LA JEUNE FILLE
LIEU : L’histoire débute dans l’animalerie « Pet Food Dog » située dans le Midi de la France et se poursuit dans le hameau de Bucine en Toscane
GENRE : Comédie Burlesque
EPISODE 85 : « COOL LA VIE » (2004)
Deuxième partie de la pièce du même titre « COOL LA VIE »
(12 personnages)
AUTEUR : EMILIEN CASALI
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Contact : Emilien CASALI - e-mail : casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
PROLOGUE
FREDO, FAB, GUILLAUME
FAB, arrive en compagnie de Guillaume, un gros sac de croquettes pour chien dans ses bras
Ah, ça, j’en sais rien. Demande à Frédo !
GUILLAUME
Je veux juste savoir où se trouvent les produits d’entretien pour le rayon aquarium, Fab.
FAB
Voilà justement Frédo ! Il va pouvoir te renseigner.
FREDO, la canette à la main
L’un de vous deux pourrait-il ouvrir la canette ?
FAB
Demande à Guillaume. A propos, Frédo, les croquettes pour chien sont arrivées… Où
veux-tu que je les dépose ?
FREDO
Laisse-les ici, je m’en occuperai plus tard. J’ai plein de boulot. Je suis assez speed, ce
matin.
GUILLAUME
Tu sais où se trouvent les produits d’entretien pour le rayon aquarium, Frédo ?
FREDO
Tu sais ouvrir une canette, Guillaume ?
GUILLAUME
Demande à Roberto.
FREDO
Il doit rester en quarantaine.
FAB, toujours avec le gros sac de croquettes dans les bras
Ce n’est pas l’emplacement des croquettes, ici.
FREDO
Tu sais ouvrir une canette, Fab ?
GUILLAUME
Quelqu’un va me dire où se trouvent les produits d’entretien pour le rayon aquarium ?
FREDO
Je suis à la bourre, ce matin. Demande plutôt à Roberto !
GUILLAUME
Le bouchon se devisse.
FREDO
Le bouchon ?
GUILLAUME
…dans le sens des aiguilles d’une montre.
FREDO
Les aiguilles d’une montre… comment ça ?
GUILLAUME
Et bouché avec ça !
FREDO
Excuse-moi, Guillaume, j’ai beaucoup de boulot, en ce moment. Je suis claqué. Je me suis tapé un max de RTT ces dernières semaines. Alors, je ne te raconte pas…
FAB, toujours avec le sac de croquettes dans les bras
Je les dépose où les croquettes ?
GUILLAUME
C’est quoi cette histoire de RTT ?
FREDO
Ce sont des heures supplémentaires que tu récupèreras sous forme de congés par la
suite. J’en ai déjà fait 10 cette semaine. Et la semaine dernière, presque autant.
GUILLAUME
Autrement dit, ta semaine de 35 heures est passée à 45.
FREDO
Le problème, c’est que je ne sais pas quand je vais pouvoir prendre mes congés ? Les
heures supplémentaires s’accumulent. Et puis, j’en ai ma claque d’être ici.
FAB
Ludo te remplacera.
FREDO
Ludo s’est foutu en maladie. Il a fait de la dépression.
FAB
Comment tu sais ça ?
FREDO
C’est lui qui me l’a dit hier soir au téléphone. Il m’a tenu la grappe pendant une heure. Il
a pété les plombs, sa meuf s’est cassée de la baraque. Je me demande qui a bien pu lui
passer mon numéro de téléphone ?
GUILLAUME
Tu n’es pas prêt de prendre des congés.
FREDO
Toi non plus, mon pote.
GUILLAUME
Moi, je n’ai rien à craindre, Aurélien se porte bien.
FAB, le sac de croquettes dans les bras, s’adressant à Guillaume
On voit que tu viens d’arriver.
GUILLAUME
Je reste optimiste.
FREDO, tout en dévissant le bouchon de la bouteille de bière
Pas de chance pour toi, Aurélien doit récupérer 120 heures de RTT ce mois-ci. Alors, comme vous n’êtes que 2 à l’aqua, il va falloir que tu te débrouilles sans lui en faisant des heures sup.
FAB
Il faut qu’il y ait en permanence un vendeur au rayon poisson.
GUILLAUME
Ce n’est pas grave ! Je suis très dévoué. Je ne chipote pas pour quelques heures… et
puis, il y a toujours moyen de s’arranger avec le directeur.
FREDO
Alors, comme ça, tu es le genre de mec qui se dévoue corps et âme pour son entreprise.
FAB, à Guillaume
Ne le crie pas trop fort aux oreilles du directeur.
GUILLAUME
Il est cool avec moi.
FREDO
On en reparlera après ton mois d’essai.
GUILLAUME, se saisit de la bouteille de bière et la dévisse
Tu vois, ce n’était pas si compliqué ! (Il lui rend la bouteille)
FIN DE LA SCENE 4
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ACTE 1 / SCENE 5
LAURIC, FREDO, GUILLAUME, FAB,
FREDERIC, MADAME TURLUTE (la cliente)
FREDERIC, surgit, tenant par la taille madame Turlute qui tient en main une laisse de chien
Qu’est-ce que je vous avais dit, madame… Hein ? Il suffit que le directeur ait le dos tourné pour que le personnel ne foute plus rien.
FAB, dépose le sac de croquettes et s’en va
Ah ! Je crois bien qu’on a sonné ? C’est sûrement le livreur ?
Il s’en va...
FREDERIC
Putain ! Vous n’assurez pas les mecs ! J’avais dit que je ne voulais pas d’attroupement
au beau milieu du magasin. Vous faites chier les mecs !
GUILLAUME
Je cherche les produits d’entretien.
FREDERIC
Demande ça à la femme de ménage ! Ensuite, tu chargeras le méga aquarium dans la
voiture de madame Turlute. Oh, et puis, non ! je le ferai moi-même. (Puis il s’adresse à
madame Turlute) Vous le prenez toujours, n’est-ce pas ?
MADAME TURLUTE
Il est à 500 euros… j’hésite un peu…
FREDERIC
Je vous offre la laisse pour chien. Ca vous va comme ça ? Et puis, tiens !... comme vous
êtes très sympathique, je vous offre 3 kilos de poissons rouges. C’est mon dernier prix !
MADAME TURLUTE
Vous croyez vraiment que le méga aquarium rentrera dans mon salon ?
FREDERIC
Vous verrez, une fois installé, il ne prendra pas beaucoup de place.
GUILLAUME
A propos, monsieur le directeur…
FREDERIC
Tu es encore là, toi ?
GUILLAUME
C’est qui la femme de ménage, déjà ?
FREDO
Frédéric veut parler de Roberto, l’ouvrier d’entretien.
FREDERIC
Appelle-moi « Monsieur le directeur » ! (Un temps) Tiens, j’y pense… tu diras à l’autre de
passer un coup de serpillière dans mon bureau. Je veux que ce soit nickel. Le nouveau
directeur arrive demain matin pour me remplacer. Pigé ?(Guillaume s’en va)
FREDO, tend la canette à Frédéric
Finalement, j’ai réussi à ouvrir la canette.
FREDERIC, se saisit de la bouteille
Dis donc, Frédo, quelle prouesse ! Je ne me suis pas trompé sur ton compte, dès le premier jour, j’ai su que tu étais très doué.
FREDO, s’agenouille et lui fait le baisemain
A votre service, monsieur le directeur ! A votre service !
FREDERIC
Dommage que je me casse demain, j’aurai pu faire de toi mon adjoint directeur. Bon, ce n’est pas tout, mon pote, je dois raccompagner madame Turlute chez elle. Tu t’occupes de la boutique en mon absence, Frédo. Et pense aux chiffre d’affaire, ok ? Je veux du chiffre d’affaire, un max de chiffre d’affaire !
FREDO, agenouillé, tenant la main de Frédéric
Monsieur le directeur pense faire son retour sous le coup de midi ?
FREDERIC
Je reviens de suite… je vais me taper la meuf ! J’en ai pour 2 minutes, douche comprise. Pigé ?
LAURIC, surgit
Bonjour, monsieur Frédéric ! Elle est là, Petite Marie-Ange !
FREDERIC
Qu’est-ce que tu lui veux ?
LAURIC
C’est au sujet de la sortie cinoche prévue pour ce soir… elle doit me confirmer.
FREDERIC
Tu es qui toi, pour venir la déranger au boulot ?
LAURIC
Vous ne vous souvenez pas de moi, monsieur le directeur ?
FREDERIC
Pas du tout !
LAURIC
Pourtant, j’ai travaillé deux ans dans votre magasin à vos cotés, au rayon rongeur…
FREDERIC
Ca va, ça va, tu ne vas pas me raconter ta vie aussi ! Bon, t’es qui au juste ?
LAURIC
Je suis Lauriic. Vous ne vous souvenez vraiment pas de moi ? J’ai quitté la boîte il y a
trois jours environ.
FREDERIC
Je n’ai vraiment plus souvenir de toi. Mais dis-moi, tu vendais bien au moins ?
LAURIC
Oui. Seulement, vous n’avez pas voulu me renouveler mon contrat sous prétexte que
vous préfériez me remplacer par une fille.
FREDERIC
Que veux-tu, mec... les filles font rentrer un max de blé dans les caisses, elles savent
amadouer les clients.
LAURIC
Je peux parler à Petite Marie-Ange, maintenant ?
FREDERIC
Elle ne pourra pas venir au cinoche avec toi, ce soir. Je suis désolé. Elle sort avec moi.
LAURIC
Elle m’avait pourtant promis que…
FREDERIC
C’est qui le directeur, ici ?
FREDO, toujours à genou, rampant à ses pieds
C’est vous, m’sieur Frédéric !
FREDERIC
Dans ces cas là, qui est sensé aller au cinoche avec Petite Marie-Ange, si ce n’est moi ?
FREDO
C’est vous, m’sieur le dirlo !
FREDERIC
Et par conséquent, qui a les plein pouvoir pour se taper Petite Marie-Ange ?
FREDO
C’est vous, m’sieur le dirlo ! (Puis il lui baise les pieds)
FREDERIC
Conclusion, mon petit LAURIC tu dégages d’ici !
Lauric quitte les lieux
FREDERIC, prend madame Turlute par la taille et l’entraîne vers la sortie
Aujourd’hui, je vous aide à transporter l’aquarium chez vous et après demain je vous l’installe. Je ne peux pas faire mieux !
FIN DE LA SCENE 5
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ACTE 1 / SCENE 6
FREDO, STEPHIE, ROBERTO, PETITE MARIE-ANGE
STEPHIE, arrive avec Petite Marie-Ange
Tout le monde sait bien que tu as couché avec ! Ne raconte pas d’histoire.
PETITE MARIE-ANGE, qui tient un labrador chiot dans ses bras qu’elle brosse
N’importe quoi !
STEPHIE
Ca y va les sorties en discothèque, tous les soirs, avec le dirlo !
PETITE MARIE-ANGE
Frédéric m’a juste raccompagné chez moi un soir, c’est tout !
STEPHIE
Et mon œil ?
PETITE MARIE-ANGE
Monsieur Frédéric m’a gentiment proposé de me raccompagner chez moi étant donné que ces temps-ci ma voiture est en réparation au garage… j’ai rien fait de mal.
STEPHIE
Ca fait à peine deux jours que tu travailles ici, et tu couches déjà avec le dirlo.
PETITE MARIE-ANGE
Ca m’étonnerait, j’ai un mec !
STEPHIE
Et après ? Cela ne prouve rien.
FREDO
Ne déconnez pas les filles, on travaille !
STEPHIE
Alors toi, Frédo, n’en parlons pas !
FREDO
Qu’est-ce que j’ai fait encore ?
STEPHIE
J’ai entendu dire que tu avais picolé des bières avec le dirlo, lundi soir, après la réunion
mensuelle.
FREDO
Tu déconnes, Stéphie, je ne bois jamais. Ma femme me tue, sans quoi.
STEPHIE
Oui, c’est ça… à d’autres ! C’est comme pour la cigarette... je croyais que tu ne fumais
pas.
FREDO
J’ai juste repris la clop au travail. Je ne fume pas à la maison. Ma femme n’est pas au
courant, je t’assure.
STEPHIE
Je sais, je sais, tu stresses depuis que tu bosses ici.
FREDO
J’aimerais bien connaître la personne qui t’as dit ça ?
STEPHIE
J’ai eu Ludo au téléphone, hier soir. Il m’a saoulé la tête d’ailleurs.
PETITE MARIE-ANGE
Moi aussi, il m’a appelé. Il s’est d’ailleurs comporté comme un goujat. Il arrêtait pas de
me dire : je t’allonge sur mon canapé quand tu veux ?
STEPHIE
Tu n’aurais pas dû l’allumer.
PETITE MARIE-ANGE, brosse toujours le chiot qu’elle tient dans ses bras
Tu appelles ça « allumer », le simple fait de sourire à un mec ?
STEPHIE
Il y a sourire et sourire.
PETITE MARIE-ANGE
Si on ne peut plus sourire à un mec sans qu’il se fasse des idées, où on va ?
STEPHIE
C’est bon, n’en parlons plus ! Tu n’as plus rien à faire ?
PETITE MARIE-ANGE
Je dois peser le chien.
STEPHIE
Tu passeras à mon bureau ensuite. On a un inventaire dimanche prochain. Il faut
commencer dès maintenant à préparer l’organisation des tâches. Tu vas en chier, crois-moi.
PETITE MARIE-ANGE
Je suis contente que ça tombe un dimanche ! Comme ça, la journée sera payée double. C’est cool la vie !
STEPHIE
Tu rêves ma petite mère ! Ici, ça ne se passe pas comme ça.
PETITE MARIE-ANGE
Ah, bon !
STEPHIE
Le personnel récupère ses heures d’inventaire en RTT !
PETITE MARIE-ANGE
C’est vraiment trop nul cette histoire de RTT !
STEPHIE
Vas dire ça à ton dirlo ! Bon, allez, vas peser le chien ! J’t’attends dans mon bureau !
Petite Marie-Ange s’en va...
FREDO, s’adresse à Stéphie
Tu sais, Stéphie, j’ai simplement dit à Ludo que j’étais un peu fatigué. Il a dû sans doute
mal interprété mes propos ? D’ailleurs, je crois bien que je ne vais pas tarder à récupérer
mes heures de RTT.
STEPHIE
Oui, ben, c’est mal barré pour toi.
FREDO
Hein ? Comment ça ?
STEPHIE
On rentre bientôt dans la période de Noël. Il va falloir mettre les bouchées doubles, mon gars.
FREDO
Tu déconnes ?
STEPHIE
En plus, on travaille les dimanches pendant les vacances de Noël.
FREDO
Ah non, il n’est pas question que je bosse les dimanches !
STEPHIE
Tu iras te plaindre au dirlo si tu n’es pas content. De toute façon, on n’a pas le choix.
C’est ça ou la porte !
FREDO
De toute façon, je ne pense pas rester ici indéfiniment. Je compte bien me chercher un
autre travail, ces jours-ci.
STEPHIE
En attendant, au boulot !
FREDO
Une dernière chose, Stéphie ?... pour les dimanches… on sera bien payé, au moins ?
STEPHIE
Cela ne te dit rien « RTT » ?
FREDO
Je ne vais pas rester longtemps ici, c’est moi qui te le dis.
STEPHIE C’est ton problème, mon gars !
FREDO Tu m’excuses, je suis à la bourre. (Stéphie s’en va)
FIN DE LA SCENE 6
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ACTE 1 / SCENE 7
ROBERTO, FREDO, PETITE MARIE-ANGE, GUILLAUME
ROBERTO, arrive avec une serpillière
Dis-moi, Frédo, tu ne saurais pas par hasard où se trouvent les produits d’entretien. C’est pour Guillaume qui les cherchent désespérément.
FREDO, se parlant à lui-même
Je déteste quand on parle de moi dans mon dos !
ROBERTO
Qu’est-ce qui ne va pas encore ?
FREDO
Ludo a raconté des conneries sur moi. Et puis, je me demande bien qui a bien pu lui filer
mon numéro de portable ?
ROBERTO
J’ai ouï dire qu’il a pris deux mois de congés maladie.
FREDO
De toute façon, pour ce qu’il fout… toujours est-il que c’est moi qui vais me taper son
boulot ! Maudit RTT !
ROBERTO
Il faut admettre qu’il est bon vendeur.
FREDO, son portable sonne
Frédo à l’appareil ! Oui, j’écoute ! Ah, c’est vous monsieur le directeur ! Comment ? Pas du tout ! Je ne suis pas en train de faire la causette avec Roberto ! On est tout simplement en train de chercher les produits d’entretien… c’est pour Guillaume, le petit nouveau… comment ça, qu’il se démerde ? A propos, comment vous savez que je parle avec la femme de ménage… je veux dire avec Roberto ? Vous l’avez deviné ! Evidemment que c’est vous le directeur, monsieur le directeur !... enfin, plus pour bientôt ! Non, non, rien… je disais que vous alliez beaucoup nous manquer, monsieur Frédéric… heu…monsieur le directeur… je vais travailler immédiatement. ! Hein ? Vous êtes dans le lit de madame Turlute. On peut dire que vous ne perdez pas votre temps, monsieur le directeur ! C’est vrai, vous avez raison, monsieur le directeur : je ne suis qu’un petit vendeur minable sans grandes ambitions. Quoi ? J’aurai dû postuler pour le poste de directeur… que c’est la seule façon pour se lever un tas de meufs. C’est vrai, je n’avais pas pensé à cette hypothèse. Très bien, je me contenterai de renifler les slips des meufs de monsieur le directeur… vous me permettrez aussi de les lécher ? Pas de blème, monsieur le directeur. C’est trop cool de votre part. Je vais vous regrettez, Monsieur le directeur. A plus tard, monsieur le directeur. Merci pour tout, monsieur le directeur ! (Il raccroche)
PETITE MARIE-ANGE
En tout cas, ce n’est pas moi qui vais le regretter, celui-la !
FREDO
Tu admettras quand même qu’avec lui, on faisait un super chiffre d’affaire.
PETITE MARIE-ANGE
Soit disant qu’on devait obtenir des pourcentages sur la vente…
FREDO
Il fallait bien bosser pour ça.
PETITE MARIE-ANGE
Tu rigoles, je me la suis donné comme une dingue !
FREDO, s’en va rapidement
Tu m’excuseras, j’ai du boulot…
FIN DE LA SCENE 7
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ACTE 1 / SCENE 8
ROBERTO, FREDO, PETITE MARIE-ANGE, GUILLAUME
PETITE MARIE-ANGE
Décidément, c’est tous les mêmes, ces mecs. Ils se défilent tout le temps !
ROBERTO
Patience, patience, petite Marie-Ange, tu finiras bien par t’en trouver un de potable.
PETITE MARIE-ANGE
J’en ai déjà un, je n’en ai pas besoin d’un autre.
ROBERTO
Parfait, parfait !
PETITE MARIE-ANGE, fond en larme à ce moment-là
Mon pauvre John ! Je n’aurai jamais dû te quitter !
ROBERTO
Qu’est-ce qui t’arrives, Petite Marie-Ange ?
PETITE MARIE-ANGE
Je n’en peux plus, je suis en manque de câlins. Seulement, je n’ai pas le droit de prendre
des congés pour aller retrouver mon mec. Le directeur m’a dit qu’il fallait que j’attende
Noël pour les prendre. Ce n’est vraiment pas cool !
ROBERTO
Le directeur te consolera.
PETITE MARIE-ANGE
Ah non, ne déconne pas avec ça, Roberto ! De toute façon, on t’a raconté des
conneries, je n’ai jamais couché avec le directeur.
ROBERTO
Tu as quand même bu des bières avec lui.
PETITE MARIE-ANGE
Une bière seulement. (Elle fond en larme) Ah, ce que tu peux me manquer, mon John !
Ce que tu peux me manquer !
ROBERTO
Ton John est parti en mer ou quoi ? Il ne peut pas descendre dans le sud pour venir te
voir ?
PETITE MARIE-ANGE
Il habite à Troyes.
ROBERTO
N’exagère pas, il y a seulement 600 kilomètres de Montpellier à Troyes. Ce n’est pas la
mer à boire. Alors, si vraiment il t’aime, il descendra.
PETITE MARIE-ANGE
Il y a qu’il travaille dans la restauration. Il n’est pas libre.
ROBERTO
Mais qu’est-ce qui t’a pris de quitter la Champagne pour venir bosser dans le sud, tout
en sachant que tu allais devoir te séparer de ton mec ?
PETITE MARIE-ANGE
En fait, j’ai pris le premier boulot qui se présentait à moi. Pour ne rien te cacher, Roberto, mon John et moi, on galérait à Troyes. On était à la recherche d’un job. Un jour, via Internet, j’ai répondu à une offre d’emploi qui recherchait une fille dans une animalerie pour vendre des chiots alors j’ai postulé. J’ai tenté ma chance, quoi ! John m’avait promis de descendre sur Montpellier une fois que je serai installée. Or, il y a deux jours, il a trouvé un boulot comme serveur dans une discothèque à Troyes. Tous mes rêves s’envolent ! (Elle fond à nouveau en larme)
ROBERTO, la prend par le cou
Sèche tes larmes, voyons… et puis, Noël, c’est dans un mois. Tu vas le retrouver ton
John.
PETITE MARIE-ANGE
Penses-tu, il m’aura vite oublié.
ROBERTO
Tu as peur qu’il se trouve une autre nana, c’est ça ? S’il tient à toi, il t’attendra, voilà
tout !
PETITE MARIE-ANGE
Tu crois vraiment qu’il m’attendra ?
ROBERTO
C’est juste une petite épreuve. D’ici quelques jours tu seras fixé définitivement.
PETITE MARIE-ANGE
Et si jamais ça casse entre nous ?
ROBERTO
Ainsi soit-il ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?… tu t’en trouveras un autre ! Ce n’est
pas les mecs qui manquent par ici.
PETITE MARIE-ANGE
Il n’y a que John qui compte à mes yeux.
ROBERTO
Parfois, il existe des garçons intéressants qu’on ne remarque pas au premier abord et
qui pourraient tout à fait te convenir… serviables… joyeux… aimants… que sais-je
encore ?... le genre d’homme sérieux qui s’occuperaient très bien de toi.
PETITE MARIE-ANGE
Je ne connais aucun mec qui ait ce genre de profil dans mon entourage. Les mecs, en
général, c’est tous les mêmes : ils ne pensent qu’à tirer leur coup, après quoi ils
t’envoient balader. Tous les mêmes ! Il n’y en a aucun qui soit capable d’assumer une
vie de famille. Tous des dégonflés !
ROBERTO
Tu espères beaucoup trop de la part des mecs de vingt ans. Je trouve que tu exiges
beaucoup trop d’eux.
ROBERTO toujours
En général, c’est l’age ingrat, vois-tu, l’age des expériences, l’age ou l’on ne dépend plus
des parents, bien que les parents ne sont pas très loin, toujours là pour sortir le porte
feuille au cas ou leur progéniture tombe en galère. Moi, je te parle d’un homme qui serait
sage et romantique avec toi, un vrai de vrai. Un homme suffisamment mûr pour t’épauler
dans la vie de tous les jours, prêt à fonder une famille… enfin, bref, quelqu’un qui
t’aimerait pour toi et qui te le prouverait par les actes.
PETITE MARIE-ANGE
Ca n’existe pas. Bon, ce n’est pas tout, j’ai encore du boulot sur la planche. Tu
m’excuses… Stéphie m’attend dans son dans son bureau. (Elle s’en va)
GUILLAUME
Alors, Roberto… tu as trouvé les produits d’entretien ?
ROBERTO
Je n’arrive pas à mettre la main dessus. Il semblerait que personne ne sache où ça se
trouve. Désolé.
GUILLAUME
De toute façon, c’est trop tard pour effectuer le nettoyage, c’est bientôt midi à ma montre.
Laisse tomber ! Ce n’est pas grave. On verra ça plus tard…
ROBERTO
A propos, Guillaume, tu es ravi par ton travail ?
GUILLAUME
Tout se passe à merveille ! Sauf une chose : j’ai noté que l’atmosphère était plutôt stressante ici. Ca a toujours été comme ça ici ?
ROBERTO
Que veux-tu, tout ceci est lié au chiffre d’affaire et rien qu’au chiffre d’affaire. Il n’y a que ça qui compte d’ailleurs. J’ai tout de même espoir que les temps changent… et qui sait si
après le départ du dirlo, nous n’aspirerons pas à une ambiance beaucoup plus sereine.
En tout cas, de mon coté, je vais tout faire pour que ça le soit.
GUILLAUME
Je trouve que l’essentiel dans une entreprise, ce sont les bons rapports entre les
employés. Tu ne crois pas, Roberto ?
ROBERTO
Qu’à cela ne tienne ! Cool la vie !
GUILLAUME
C’est exactement ça ! Cool la vie !
Un nuage blanchâtre recouvre le lieu ensuite
FIN DE LA SCENE 8
FIN DE L’ACTE 1
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EPILOGUE
LE CONTEUR, LE JEUNE HOMME, LA JEUNE FILLE
Le nuage se dissipe ensuite…
L’action se déroule à présent dans le hameau de Bucine en Toscane...
LE VIEUX CONTEUR, est placé au coin de la cheminée, en compagnie du jeune homme et de la jeune fille
Le lendemain, Frédéric le directeur quitta définitivement le magasin de Montpellier pour celui de Marseille… enfin presque définitivement.
LE JEUNE HOMME
Ne me dites pas qu’il est revenu.
LE VIEUX CONTEUR
Son retour sera d’ailleurs très remarqué.
LA JEUNE FILLE
Il reprendra son poste de directeur ?
LE VIEUX CONTEUR
Pas exactement.
LE JEUNE HOMME
Je ne comprends pas… il était sensé occuper ce poste à Marseille.
LE VIEUX CONTEUR
Rassure-toi, jeune homme, son intention n’était pas de s’éterniser à Montpellier. C’était
juste un passage éclair.
LA JEUNE FILLE
Je brûle d’impatience de découvrir la suite, vieux conteur !
LE JEUNE HOMME
Le retour de Frédéric a dû être fracassant, n’est-ce pas, vieux conteur ?
LE VIEUX CONTEUR
Et comment qu’il le fut !
LE JEUNE HOMME
Vous attendez quoi pour nous raconter la suite ?
LE VIEUX CONTEUR
Vous ne voulez plus savoir ce qui est advenu de Miss Maryl, mes jeunes amis ?
LA JEUNE FILLE
C’est vrai, je l’avais complètement oubliée la Miss.
LE JEUNE HOMME
Parlons de Frédéric. Vous voulez bien ?
LE VIEUX CONTEUR
Je préfère vous parler de Miss Maryl.
LE JEUNE HOMME
Je préfère que l’on parle de Frédéric.
LE VIEUX CONTEUR
Miss Maryl !
LE JEUNE HOMME
Frédéric !
LA JEUNE FILLE, fait du coude au jeune homme
Ne déconne pas, mon pote, il fait comme il veut le grand-père ! Laisse-le s’exprimer !
LE VIEUX CONTEUR, se lève de son siège et jette de la poudre magique dans la cheminée, le feu s’éteint aussitôt
Et pour tout vous dire, mes jeunes amis : l’Amour is not a dream !
Après quoi, le vieux conteur entraîne le jeune homme et la jeune fille dans la cheminée…
Fin de l’Epilogue
Fin du 85ième épisode
Affaire à suivre dans le 86-ième épisode intitulé :« Poétique Bohême »
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(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le
7.09.2021
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