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Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
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COOL LA VIE !

TITRE :  
LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
 
Dans  
« COOL LA VIE ! »  
85ième épisode 
ROBERTO (L’ouvrier d’entretien)  
FREDERIC (le directeur)  
PETITE MARIE-ANGE (Vendeuse) 
FREDO (Vendeur) 
FAB (Le réceptionniste) 
LAURIC 
GUILLAUME 
MADAME TURLUTE (La cliente) 
LE VIEUX CONTEUR 
LA FEMME DU CONTEUR 
LE JEUNE HOMME 
LA JEUNE FILLE 
 
 
LIEU : L’histoire débute dans l’animalerie « Pet Food Dog » située dans le Midi de la France et se poursuit dans le hameau de Bucine en Toscane  
 
GENRE : Comédie Burlesque 
EPISODE 85 : « COOL LA VIE » (2004)  
Deuxième partie de la pièce du même titre « COOL LA VIE »  
(12 personnages) 
AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
Contact : Emilien CASALI - e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
 
FREDO, FAB, GUILLAUME 
 
 
FAB, arrive en compagnie de Guillaume, un gros sac de croquettes pour chien dans ses bras 
Ah, ça, j’en sais rien. Demande à Frédo !  
 
 
GUILLAUME 
Je veux juste savoir où se trouvent les produits d’entretien pour le rayon aquarium, Fab. 
 
FAB  
Voilà justement Frédo ! Il va pouvoir te renseigner. 
 
FREDO, la canette à la main 
L’un de vous deux pourrait-il ouvrir la canette ? 
 
FAB  
Demande à Guillaume. A propos, Frédo, les croquettes pour chien sont arrivées… Où 
veux-tu que je les dépose ? 
 
FREDO  
Laisse-les ici, je m’en occuperai plus tard. J’ai plein de boulot. Je suis assez speed, ce 
matin. 
 
GUILLAUME  
Tu sais où se trouvent les produits d’entretien pour le rayon aquarium, Frédo ? 
 
FREDO  
Tu sais ouvrir une canette, Guillaume ? 
 
GUILLAUME  
Demande à Roberto. 
 
FREDO  
Il doit rester en quarantaine.  
 
FAB, toujours avec le gros sac de croquettes dans les bras 
Ce n’est pas l’emplacement des croquettes, ici. 
FREDO  
Tu sais ouvrir une canette, Fab ? 
 
GUILLAUME  
Quelqu’un va me dire où se trouvent les produits d’entretien pour le rayon aquarium ?  
 
FREDO  
Je suis à la bourre, ce matin. Demande plutôt à Roberto !  
 
GUILLAUME  
Le bouchon se devisse.  
 
FREDO  
Le bouchon ? 
 
GUILLAUME  
…dans le sens des aiguilles d’une montre.  
 
FREDO  
Les aiguilles d’une montre… comment ça ? 
 
GUILLAUME  
Et bouché avec ça ! 
 
FREDO  
Excuse-moi, Guillaume, j’ai beaucoup de boulot, en ce moment. Je suis claqué. Je me suis tapé un max de RTT ces dernières semaines. Alors, je ne te raconte pas… 
 
FAB, toujours avec le sac de croquettes dans les bras 
Je les dépose où les croquettes ? 
 
GUILLAUME  
C’est quoi cette histoire de RTT ? 
 
FREDO  
Ce sont des heures supplémentaires que tu récupèreras sous forme de congés par la 
suite. J’en ai déjà fait 10 cette semaine. Et la semaine dernière, presque autant.  
 
GUILLAUME  
Autrement dit, ta semaine de 35 heures est passée à 45.  
 
FREDO  
Le problème, c’est que je ne sais pas quand je vais pouvoir prendre mes congés ? Les 
heures supplémentaires s’accumulent. Et puis, j’en ai ma claque d’être ici.  
 
FAB  
Ludo te remplacera. 
 
FREDO  
Ludo s’est foutu en maladie. Il a fait de la dépression. 
 
FAB  
Comment tu sais ça ?  
 
FREDO 
C’est lui qui me l’a dit hier soir au téléphone. Il m’a tenu la grappe pendant une heure. Il 
a pété les plombs, sa meuf s’est cassée de la baraque. Je me demande qui a bien pu lui 
passer mon numéro de téléphone ? 
 
GUILLAUME  
Tu n’es pas prêt de prendre des congés. 
 
FREDO  
Toi non plus, mon pote.  
 
GUILLAUME  
Moi, je n’ai rien à craindre, Aurélien se porte bien.  
 
FAB, le sac de croquettes dans les bras, s’adressant à Guillaume 
On voit que tu viens d’arriver.  
 
GUILLAUME  
Je reste optimiste. 
 
FREDO, tout en dévissant le bouchon de la bouteille de bière 
Pas de chance pour toi, Aurélien doit récupérer 120 heures de RTT ce mois-ci. Alors, comme vous n’êtes que 2 à l’aqua, il va falloir que tu te débrouilles sans lui en faisant des heures sup.  
 
FAB  
Il faut qu’il y ait en permanence un vendeur au rayon poisson. 
 
GUILLAUME  
Ce n’est pas grave ! Je suis très dévoué. Je ne chipote pas pour quelques heures… et 
puis, il y a toujours moyen de s’arranger avec le directeur. 
 
FREDO  
Alors, comme ça, tu es le genre de mec qui se dévoue corps et âme pour son entreprise. 
 
FAB, à Guillaume  
Ne le crie pas trop fort aux oreilles du directeur. 
 
GUILLAUME  
Il est cool avec moi.  
 
FREDO  
On en reparlera après ton mois d’essai. 
 
GUILLAUME, se saisit de la bouteille de bière et la dévisse 
Tu vois, ce n’était pas si compliqué ! (Il lui rend la bouteille) 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
---------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
LAURIC, FREDO, GUILLAUME, FAB,  
FREDERIC, MADAME TURLUTE (la cliente) 
 
 
FREDERIC, surgit, tenant par la taille madame Turlute qui tient en main une laisse de chien  
Qu’est-ce que je vous avais dit, madame… Hein ? Il suffit que le directeur ait le dos tourné pour que le personnel ne foute plus rien.  
 
FAB, dépose le sac de croquettes et s’en va 
Ah ! Je crois bien qu’on a sonné ? C’est sûrement le livreur ?  
 
Il s’en va... 
 
 
FREDERIC  
Putain ! Vous n’assurez pas les mecs ! J’avais dit que je ne voulais pas d’attroupement 
au beau milieu du magasin. Vous faites chier les mecs ! 
 
GUILLAUME  
Je cherche les produits d’entretien. 
 
FREDERIC  
Demande ça à la femme de ménage ! Ensuite, tu chargeras le méga aquarium dans la 
voiture de madame Turlute. Oh, et puis, non ! je le ferai moi-même. (Puis il s’adresse à 
madame Turlute) Vous le prenez toujours, n’est-ce pas ? 
 
MADAME TURLUTE  
Il est à 500 euros… j’hésite un peu… 
 
FREDERIC  
Je vous offre la laisse pour chien. Ca vous va comme ça ? Et puis, tiens !... comme vous 
êtes très sympathique, je vous offre 3 kilos de poissons rouges. C’est mon dernier prix !  
 
MADAME TURLUTE  
Vous croyez vraiment que le méga aquarium rentrera dans mon salon ? 
 
FREDERIC  
Vous verrez, une fois installé, il ne prendra pas beaucoup de place.  
 
GUILLAUME  
A propos, monsieur le directeur… 
 
FREDERIC  
Tu es encore là, toi ? 
 
GUILLAUME  
C’est qui la femme de ménage, déjà ?  
 
FREDO  
Frédéric veut parler de Roberto, l’ouvrier d’entretien. 
 
FREDERIC  
Appelle-moi « Monsieur le directeur » ! (Un temps) Tiens, j’y pense… tu diras à l’autre de 
passer un coup de serpillière dans mon bureau. Je veux que ce soit nickel. Le nouveau 
directeur arrive demain matin pour me remplacer. Pigé ?(Guillaume s’en va) 
 
 
FREDO, tend la canette à Frédéric 
Finalement, j’ai réussi à ouvrir la canette. 
 
FREDERIC, se saisit de la bouteille 
Dis donc, Frédo, quelle prouesse ! Je ne me suis pas trompé sur ton compte, dès le premier jour, j’ai su que tu étais très doué.  
 
FREDO, s’agenouille et lui fait le baisemain 
A votre service, monsieur le directeur ! A votre service !  
 
FREDERIC  
Dommage que je me casse demain, j’aurai pu faire de toi mon adjoint directeur. Bon, ce n’est pas tout, mon pote, je dois raccompagner madame Turlute chez elle. Tu t’occupes de la boutique en mon absence, Frédo. Et pense aux chiffre d’affaire, ok ? Je veux du chiffre d’affaire, un max de chiffre d’affaire !  
 
FREDO, agenouillé, tenant la main de Frédéric 
Monsieur le directeur pense faire son retour sous le coup de midi ?  
 
FREDERIC  
Je reviens de suite… je vais me taper la meuf ! J’en ai pour 2 minutes, douche comprise. Pigé ? 
 
LAURIC, surgit 
Bonjour, monsieur Frédéric ! Elle est là, Petite Marie-Ange ! 
 
FREDERIC  
Qu’est-ce que tu lui veux ? 
 
LAURIC 
C’est au sujet de la sortie cinoche prévue pour ce soir… elle doit me confirmer. 
 
FREDERIC  
Tu es qui toi, pour venir la déranger au boulot ? 
 
LAURIC  
Vous ne vous souvenez pas de moi, monsieur le directeur ?  
 
FREDERIC  
Pas du tout ! 
 
LAURIC  
Pourtant, j’ai travaillé deux ans dans votre magasin à vos cotés, au rayon rongeur…  
 
FREDERIC  
Ca va, ça va, tu ne vas pas me raconter ta vie aussi ! Bon, t’es qui au juste ? 
 
LAURIC  
Je suis Lauriic. Vous ne vous souvenez vraiment pas de moi ? J’ai quitté la boîte il y a  
trois jours environ. 
 
FREDERIC  
Je n’ai vraiment plus souvenir de toi. Mais dis-moi, tu vendais bien au moins ?  
 
LAURIC  
Oui. Seulement, vous n’avez pas voulu me renouveler mon contrat sous prétexte que  
vous préfériez me remplacer par une fille. 
 
FREDERIC  
Que veux-tu, mec... les filles font rentrer un max de blé dans les caisses, elles savent  
amadouer les clients.  
 
LAURIC  
Je peux parler à Petite Marie-Ange, maintenant ? 
 
FREDERIC  
Elle ne pourra pas venir au cinoche avec toi, ce soir. Je suis désolé. Elle sort avec moi. 
 
LAURIC  
Elle m’avait pourtant promis que… 
 
FREDERIC  
C’est qui le directeur, ici ?  
 
FREDO, toujours à genou, rampant à ses pieds 
C’est vous, m’sieur Frédéric !  
 
FREDERIC  
Dans ces cas là, qui est sensé aller au cinoche avec Petite Marie-Ange, si ce n’est moi ? 
 
FREDO  
C’est vous, m’sieur le dirlo !  
 
FREDERIC  
Et par conséquent, qui a les plein pouvoir pour se taper Petite Marie-Ange ?  
 
FREDO  
C’est vous, m’sieur le dirlo ! (Puis il lui baise les pieds) 
 
FREDERIC  
Conclusion, mon petit LAURIC tu dégages d’ici ! 
 
Lauric quitte les lieux 
 
FREDERIC, prend madame Turlute par la taille et l’entraîne vers la sortie 
Aujourd’hui, je vous aide à transporter l’aquarium chez vous et après demain je vous l’installe. Je ne peux pas faire mieux !  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
------------ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 6 
 
 
FREDO, STEPHIE, ROBERTO, PETITE MARIE-ANGE 
 
 
STEPHIE, arrive avec Petite Marie-Ange 
Tout le monde sait bien que tu as couché avec ! Ne raconte pas d’histoire. 
 
PETITE MARIE-ANGE, qui tient un labrador chiot dans ses bras qu’elle brosse 
N’importe quoi !  
 
STEPHIE  
Ca y va les sorties en discothèque, tous les soirs, avec le dirlo !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Frédéric m’a juste raccompagné chez moi un soir, c’est tout !  
 
STEPHIE  
Et mon œil ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Monsieur Frédéric m’a gentiment proposé de me raccompagner chez moi étant donné que ces temps-ci ma voiture est en réparation au garage… j’ai rien fait de mal.  
 
STEPHIE  
Ca fait à peine deux jours que tu travailles ici, et tu couches déjà avec le dirlo.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ca m’étonnerait, j’ai un mec !  
 
STEPHIE  
Et après ? Cela ne prouve rien. 
 
FREDO  
Ne déconnez pas les filles, on travaille ! 
 
STEPHIE  
Alors toi, Frédo, n’en parlons pas ! 
 
FREDO  
Qu’est-ce que j’ai fait encore ? 
 
STEPHIE  
J’ai entendu dire que tu avais picolé des bières avec le dirlo, lundi soir, après la réunion  
mensuelle.  
 
FREDO  
Tu déconnes, Stéphie, je ne bois jamais. Ma femme me tue, sans quoi. 
 
STEPHIE  
Oui, c’est ça… à d’autres ! C’est comme pour la cigarette... je croyais que tu ne fumais  
pas. 
 
FREDO  
J’ai juste repris la clop au travail. Je ne fume pas à la maison. Ma femme n’est pas au 
courant, je t’assure.  
 
STEPHIE  
Je sais, je sais, tu stresses depuis que tu bosses ici.  
 
FREDO  
J’aimerais bien connaître la personne qui t’as dit ça ?  
 
STEPHIE  
J’ai eu Ludo au téléphone, hier soir. Il m’a saoulé la tête d’ailleurs. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Moi aussi, il m’a appelé. Il s’est d’ailleurs comporté comme un goujat. Il arrêtait pas de  
me dire : je t’allonge sur mon canapé quand tu veux ? 
 
STEPHIE  
Tu n’aurais pas dû l’allumer. 
 
PETITE MARIE-ANGE, brosse toujours le chiot qu’elle tient dans ses bras 
Tu appelles ça « allumer », le simple fait de sourire à un mec ? 
 
STEPHIE  
Il y a sourire et sourire.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Si on ne peut plus sourire à un mec sans qu’il se fasse des idées, où on va ?  
 
STEPHIE  
C’est bon, n’en parlons plus ! Tu n’as plus rien à faire ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je dois peser le chien.  
 
STEPHIE  
Tu passeras à mon bureau ensuite. On a un inventaire dimanche prochain. Il faut  
commencer dès maintenant à préparer l’organisation des tâches. Tu vas en chier, crois-moi. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je suis contente que ça tombe un dimanche ! Comme ça, la journée sera payée double. C’est cool la vie !  
 
STEPHIE  
Tu rêves ma petite mère ! Ici, ça ne se passe pas comme ça.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ah, bon ! 
 
STEPHIE  
Le personnel récupère ses heures d’inventaire en RTT ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
C’est vraiment trop nul cette histoire de RTT ! 
 
STEPHIE  
Vas dire ça à ton dirlo ! Bon, allez, vas peser le chien ! J’t’attends dans mon bureau ! 
 
Petite Marie-Ange s’en va... 
 
 
FREDO, s’adresse à Stéphie  
Tu sais, Stéphie, j’ai simplement dit à Ludo que j’étais un peu fatigué. Il a dû sans doute  
mal interprété mes propos ? D’ailleurs, je crois bien que je ne vais pas tarder à récupérer  
mes heures de RTT.  
 
STEPHIE  
Oui, ben, c’est mal barré pour toi.  
 
FREDO  
Hein ? Comment ça ? 
 
STEPHIE  
On rentre bientôt dans la période de Noël. Il va falloir mettre les bouchées doubles, mon gars. 
 
FREDO  
Tu déconnes ? 
 
STEPHIE  
En plus, on travaille les dimanches pendant les vacances de Noël. 
 
FREDO  
Ah non, il n’est pas question que je bosse les dimanches ! 
 
STEPHIE  
Tu iras te plaindre au dirlo si tu n’es pas content. De toute façon, on n’a pas le choix. 
C’est ça ou la porte ! 
 
FREDO 
De toute façon, je ne pense pas rester ici indéfiniment. Je compte bien me chercher un  
autre travail, ces jours-ci.  
 
STEPHIE  
En attendant, au boulot !  
 
FREDO  
Une dernière chose, Stéphie ?... pour les dimanches… on sera bien payé, au moins ? 
 
STEPHIE  
Cela ne te dit rien « RTT » ?  
 
FREDO  
Je ne vais pas rester longtemps ici, c’est moi qui te le dis. 
 
STEPHIE C’est ton problème, mon gars !  
FREDO Tu m’excuses, je suis à la bourre. (Stéphie s’en va) 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 7 
 
 
ROBERTO, FREDO, PETITE MARIE-ANGE, GUILLAUME 
 
 
ROBERTO, arrive avec une serpillière 
Dis-moi, Frédo, tu ne saurais pas par hasard où se trouvent les produits d’entretien. C’est pour Guillaume qui les cherchent désespérément. 
 
FREDO, se parlant à lui-même  
Je déteste quand on parle de moi dans mon dos ! 
 
ROBERTO  
Qu’est-ce qui ne va pas encore ?  
 
FREDO  
Ludo a raconté des conneries sur moi. Et puis, je me demande bien qui a bien pu lui filer  
mon numéro de portable ? 
 
ROBERTO  
J’ai ouï dire qu’il a pris deux mois de congés maladie.  
 
FREDO  
De toute façon, pour ce qu’il fout… toujours est-il que c’est moi qui vais me taper son 
boulot ! Maudit RTT !  
 
ROBERTO  
Il faut admettre qu’il est bon vendeur.  
 
FREDO, son portable sonne  
Frédo à l’appareil ! Oui, j’écoute ! Ah, c’est vous monsieur le directeur ! Comment ? Pas du tout ! Je ne suis pas en train de faire la causette avec Roberto ! On est tout simplement en train de chercher les produits d’entretien… c’est pour Guillaume, le petit nouveau… comment ça, qu’il se démerde ? A propos, comment vous savez que je parle avec la femme de ménage… je veux dire avec Roberto ? Vous l’avez deviné ! Evidemment que c’est vous le directeur, monsieur le directeur !... enfin, plus pour bientôt ! Non, non, rien… je disais que vous alliez beaucoup nous manquer, monsieur Frédéric… heu…monsieur le directeur… je vais travailler immédiatement. ! Hein ? Vous êtes dans le lit de madame Turlute. On peut dire que vous ne perdez pas votre temps, monsieur le directeur ! C’est vrai, vous avez raison, monsieur le directeur : je ne suis qu’un petit vendeur minable sans grandes ambitions. Quoi ? J’aurai dû postuler pour le poste de directeur… que c’est la seule façon pour se lever un tas de meufs. C’est vrai, je n’avais pas pensé à cette hypothèse. Très bien, je me contenterai de renifler les slips des meufs de monsieur le directeur… vous me permettrez aussi de les lécher ? Pas de blème, monsieur le directeur. C’est trop cool de votre part. Je vais vous regrettez, Monsieur le directeur. A plus tard, monsieur le directeur. Merci pour tout, monsieur le directeur ! (Il raccroche) 
 
PETITE MARIE-ANGE  
En tout cas, ce n’est pas moi qui vais le regretter, celui-la ! 
 
FREDO  
Tu admettras quand même qu’avec lui, on faisait un super chiffre d’affaire.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Soit disant qu’on devait obtenir des pourcentages sur la vente… 
 
FREDO  
Il fallait bien bosser pour ça. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Tu rigoles, je me la suis donné comme une dingue !  
 
FREDO, s’en va rapidement  
Tu m’excuseras, j’ai du boulot… 
 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
---------------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 8 
 
 
ROBERTO, FREDO, PETITE MARIE-ANGE, GUILLAUME 
 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Décidément, c’est tous les mêmes, ces mecs. Ils se défilent tout le temps ! 
 
ROBERTO  
Patience, patience, petite Marie-Ange, tu finiras bien par t’en trouver un de potable. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
J’en ai déjà un, je n’en ai pas besoin d’un autre.  
 
ROBERTO  
Parfait, parfait !  
 
PETITE MARIE-ANGE, fond en larme à ce moment-là 
Mon pauvre John ! Je n’aurai jamais dû te quitter !  
 
ROBERTO 
Qu’est-ce qui t’arrives, Petite Marie-Ange ? 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Je n’en peux plus, je suis en manque de câlins. Seulement, je n’ai pas le droit de prendre 
des congés pour aller retrouver mon mec. Le directeur m’a dit qu’il fallait que j’attende 
Noël pour les prendre. Ce n’est vraiment pas cool !  
 
ROBERTO  
Le directeur te consolera. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ah non, ne déconne pas avec ça, Roberto ! De toute façon, on t’a raconté des 
conneries, je n’ai jamais couché avec le directeur.  
 
ROBERTO  
Tu as quand même bu des bières avec lui.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Une bière seulement. (Elle fond en larme) Ah, ce que tu peux me manquer, mon John ! 
Ce que tu peux me manquer !  
 
ROBERTO 
Ton John est parti en mer ou quoi ? Il ne peut pas descendre dans le sud pour venir te  
voir ?  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Il habite à Troyes.  
 
ROBERTO  
N’exagère pas, il y a seulement 600 kilomètres de Montpellier à Troyes. Ce n’est pas la 
mer à boire. Alors, si vraiment il t’aime, il descendra.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Il y a qu’il travaille dans la restauration. Il n’est pas libre.  
 
ROBERTO  
Mais qu’est-ce qui t’a pris de quitter la Champagne pour venir bosser dans le sud, tout 
en sachant que tu allais devoir te séparer de ton mec ?  
 
PETITE MARIE-ANGE 
En fait, j’ai pris le premier boulot qui se présentait à moi. Pour ne rien te cacher, Roberto, mon John et moi, on galérait à Troyes. On était à la recherche d’un job. Un jour, via Internet, j’ai répondu à une offre d’emploi qui recherchait une fille dans une animalerie pour vendre des chiots alors j’ai postulé. J’ai tenté ma chance, quoi ! John m’avait promis de descendre sur Montpellier une fois que je serai installée. Or, il y a deux jours, il a trouvé un boulot comme serveur dans une discothèque à Troyes. Tous mes rêves s’envolent ! (Elle fond à nouveau en larme)  
 
ROBERTO, la prend par le cou 
Sèche tes larmes, voyons… et puis, Noël, c’est dans un mois. Tu vas le retrouver ton 
John.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Penses-tu, il m’aura vite oublié.  
 
ROBERTO  
Tu as peur qu’il se trouve une autre nana, c’est ça ? S’il tient à toi, il t’attendra, voilà 
tout !  
 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Tu crois vraiment qu’il m’attendra ?  
 
ROBERTO  
C’est juste une petite épreuve. D’ici quelques jours tu seras fixé définitivement. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Et si jamais ça casse entre nous ?  
 
ROBERTO  
Ainsi soit-il ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?… tu t’en trouveras un autre ! Ce n’est  
pas les mecs qui manquent par ici. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Il n’y a que John qui compte à mes yeux.  
 
ROBERTO  
Parfois, il existe des garçons intéressants qu’on ne remarque pas au premier abord et  
qui pourraient tout à fait te convenir… serviables… joyeux… aimants… que sais-je  
encore ?... le genre d’homme sérieux qui s’occuperaient très bien de toi.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je ne connais aucun mec qui ait ce genre de profil dans mon entourage. Les mecs, en  
général, c’est tous les mêmes : ils ne pensent qu’à tirer leur coup, après quoi ils  
t’envoient balader. Tous les mêmes ! Il n’y en a aucun qui soit capable d’assumer une  
vie de famille. Tous des dégonflés ! 
 
ROBERTO  
Tu espères beaucoup trop de la part des mecs de vingt ans. Je trouve que tu exiges  
beaucoup trop d’eux.  
 
ROBERTO toujours  
En général, c’est l’age ingrat, vois-tu, l’age des expériences, l’age ou l’on ne dépend plus  
des parents, bien que les parents ne sont pas très loin, toujours là pour sortir le porte  
feuille au cas ou leur progéniture tombe en galère. Moi, je te parle d’un homme qui serait  
sage et romantique avec toi, un vrai de vrai. Un homme suffisamment mûr pour t’épauler  
dans la vie de tous les jours, prêt à fonder une famille… enfin, bref, quelqu’un qui  
t’aimerait pour toi et qui te le prouverait par les actes.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ca n’existe pas. Bon, ce n’est pas tout, j’ai encore du boulot sur la planche. Tu  
m’excuses… Stéphie m’attend dans son dans son bureau. (Elle s’en va)  
 
GUILLAUME  
Alors, Roberto… tu as trouvé les produits d’entretien ?  
 
 
ROBERTO  
Je n’arrive pas à mettre la main dessus. Il semblerait que personne ne sache où ça se  
trouve. Désolé.  
 
GUILLAUME  
De toute façon, c’est trop tard pour effectuer le nettoyage, c’est bientôt midi à ma montre.  
Laisse tomber ! Ce n’est pas grave. On verra ça plus tard…  
 
ROBERTO  
A propos, Guillaume, tu es ravi par ton travail ? 
 
GUILLAUME  
Tout se passe à merveille ! Sauf une chose : j’ai noté que l’atmosphère était plutôt stressante ici. Ca a toujours été comme ça ici ?  
 
ROBERTO  
Que veux-tu, tout ceci est lié au chiffre d’affaire et rien qu’au chiffre d’affaire. Il n’y a que ça qui compte d’ailleurs. J’ai tout de même espoir que les temps changent… et qui sait si  
après le départ du dirlo, nous n’aspirerons pas à une ambiance beaucoup plus sereine.  
En tout cas, de mon coté, je vais tout faire pour que ça le soit.  
 
GUILLAUME  
Je trouve que l’essentiel dans une entreprise, ce sont les bons rapports entre les  
employés. Tu ne crois pas, Roberto ?  
 
ROBERTO  
Qu’à cela ne tienne ! Cool la vie ! 
 
GUILLAUME  
C’est exactement ça ! Cool la vie !  
Un nuage blanchâtre recouvre le lieu ensuite 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
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EPILOGUE 
 
 
LE CONTEUR, LE JEUNE HOMME, LA JEUNE FILLE 
 
 
Le nuage se dissipe ensuite…  
 
L’action se déroule à présent dans le hameau de Bucine en Toscane... 
 
 
LE VIEUX CONTEUR, est placé au coin de la cheminée, en compagnie du jeune homme et de la jeune fille 
Le lendemain, Frédéric le directeur quitta définitivement le magasin de Montpellier pour celui de Marseille… enfin presque définitivement.  
 
LE JEUNE HOMME  
Ne me dites pas qu’il est revenu. 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Son retour sera d’ailleurs très remarqué. 
 
LA JEUNE FILLE  
Il reprendra son poste de directeur ? 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Pas exactement. 
 
LE JEUNE HOMME  
Je ne comprends pas… il était sensé occuper ce poste à Marseille. 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Rassure-toi, jeune homme, son intention n’était pas de s’éterniser à Montpellier. C’était  
juste un passage éclair. 
 
LA JEUNE FILLE  
Je brûle d’impatience de découvrir la suite, vieux conteur ! 
 
LE JEUNE HOMME  
Le retour de Frédéric a dû être fracassant, n’est-ce pas, vieux conteur ? 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Et comment qu’il le fut !  
 
LE JEUNE HOMME  
Vous attendez quoi pour nous raconter la suite ? 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Vous ne voulez plus savoir ce qui est advenu de Miss Maryl, mes jeunes amis ?  
 
LA JEUNE FILLE  
C’est vrai, je l’avais complètement oubliée la Miss. 
 
LE JEUNE HOMME  
Parlons de Frédéric. Vous voulez bien ?  
 
LE VIEUX CONTEUR  
Je préfère vous parler de Miss Maryl.  
 
LE JEUNE HOMME  
Je préfère que l’on parle de Frédéric. 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Miss Maryl ! 
 
LE JEUNE HOMME  
Frédéric !  
 
LA JEUNE FILLE, fait du coude au jeune homme 
Ne déconne pas, mon pote, il fait comme il veut le grand-père ! Laisse-le s’exprimer ! 
 
LE VIEUX CONTEUR, se lève de son siège et jette de la poudre magique dans la cheminée, le feu s’éteint aussitôt 
Et pour tout vous dire, mes jeunes amis : l’Amour is not a dream !  
 
Après quoi, le vieux conteur entraîne le jeune homme et la jeune fille dans la cheminée…  
 
 
Fin de l’Epilogue 
 
 
Fin du 85ième épisode 
 
 
Affaire à suivre dans le 86-ième épisode intitulé :« Poétique Bohême » 
 
 
 
 
 
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