ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
Rubriques

95 SCENES
27 SERIES
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
Episode 5
Episode 6
Episode 7
Episode 8
Episode 9
Episode 10
Episode 11
Episode 12
Episode 13
Episode 14
Episode 15
Episode 16
Episode 17
Episode 18
Episode 19
Episode 20
Episode 21
Episode 22
Episode 23
episode 24
Episode 25
Episode 26
Episode 27
Episode 28
Episode 29
Episode 30
Episode 31
Episode 32
Episode 33
Episode 34
Episode 35
Episode 36
Episode 37
Episode 38
Episode 39
Episode 40
Episode 41
Episode 42
Episode 43
Episode 44
Episode 45
Episode 46
Episode 47
Episode 48
Episode 49
Episode 50
Episode 51
Episode 52
Episode 53
Episode 54
Episode 55
Episode 56
Episode 57
Episode 58
Episode 59
Episode 60
Episode 61
Episode 62
Episode 63
Episode 64
Episode 65
Episode 66
Episode 67
Episode 68
Episode 69
Episode 70
Episode 71
Episode 72
Episode 73
Episode 74
Episode 75
Episode 76
Episode 77
Episode 78
Episode 79
Episode 80
Episode 81
Episode 82
Episode 83
Episode 84
Episode 85
Episode 86
Episode 87
Episode 88
Episode 89
Episode 90
Episode 91
Episode 92
Episode 93
Episode 94
Episode 95
ROBERTO VOUS...

 

Liens

 Home  | Album-Photo  | Contact

EMBROUILLE A L'AUBERGE et LEGATAIRE UNIVERSEL

PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
 
Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
 
« EMBROUILLE à L’AUBERGE » 
 
20-ième épisode 
 
Personnages : 
Augustin (mari de Mamouzelle) 
Mamouzelle (femme d'Augustin) 
Sylvestre (Le Facteur) 
Mademoiselle Lucie (Fiancée du Comte) 
Monsieur Gérard 
Le Grand'Claude 
Patrick dit : « L'Embrouille » 
 
Lieux :A l'Auberge de la Licorne, située à l'écart du village de Maison Du Bois Doré, dans le Midi de la France) 
 
GENRE : Comédie 
AUTEUR : Emilien Casali 
 
EPISODE 21 : « EMBROUILLE ET COMPAGNIE » (1997) 
Troisième partie de la pièce « Brèves de Comptoir » (8 personnages) 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI – (France) 
e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
Sylvestre / Augustin 
 
SYLVESTRE, entre en chantant 
 
« Demain, je mènerai la vie de château ! 
Les vacances se pointe à l'horizon, 
Me voilà de surcroît le plus beau ! 
J'abandonne avec joie ma maison, 
Car l'été arrive, et il va faire chaud ! 
Demain, je mènerai la vie de château ! 
Les vacances se pointe à l'horizon..." 
 
AUGUSTIN, sort de la cave 
Que signifie tout ce vacarme ? Je voudrais bien faire la sieste tranquillement ! 
 
SYLVESTRE 
Je vous signale, cher Maître, que ce n'est pas encore l'heure de la sieste, mais plutôt l'heure de l'apéritif ! 
 
AUGUSTIN 
Que faites-vous là, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Quelle question ! Eh bé, ce que je fais depuis de très longues années maintenant ! Ma tête ne vous revient pas ? 
 
 
AUGUSTIN 
Vous n'êtes toujours pas parti en vacances ? 
 
SYLVESTRE 
Je finis ma tournée matinale ce matin, après quoi, c'est définitif, je prends un congé sans soldes et je vais me dorloter la pilule ! 
 
AUGUSTIN 
Dans ce cas, qu'attendons-nous pour trinquer à ce jour mémorable ? (Il lui sert un verre de Champinelle) A la vôtre, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
J'avoue qu'il me tardait d'en finir avec cette corvée et de venir prendre le dernier verre de l'amitié en votre compagnie, Augustin. Ensuite, c'est juré ! Je m'envolerai à l'autre bout de la terre. 
 
AUGUSTIN 
A l'autre bout de la terre, dites-vous ? C'est une plaisanterie ou quoi ? 
 
SYLVESTRE 
Je prends le large, Maestro ! 
 
AUGUSTIN 
J'espère que vous nous reviendrez bien vite ! ? 
 
 
 
SYLVESTRE 
Je compte m'absenter deux mois. Je serai de retour pour les vendanges, courant septembre. 
 
AUGUSTIN 
Ce qui fait en réalité, trois mois, si mes calculs sont bons ! 
 
SYLVESTRE 
Peu importe, Augustin ! Vous savez, à l'heure qu'il est, je n'en suis plus à un mois près. Ce qui compte, c'est que je puisse utiliser tout ce temps pour me remettre en question. 
 
AUGUSTIN 
Moi aussi, je ferais bien de me remettre en question. 
 
SYLVESTRE 
Je le crois également. 
 
AUGUSTIN 
Malheureusement, je ne pense pas trouver le temps nécessaire pour voyager. 
 
SYLVESTRE 
On s'en trouve toujours, si l'on s'en donne les moyens ! 
 
AUGUSTIN 
Hélas, je n'ai pas les moyens. 
 
SYLVESTRE 
Mais alors, où sont passées vos économies que vous avez planquées à la cave dans un tonneau de Champinelle ? 
 
AUGUSTINE 
t pourquoi pas sous le matelas du lit conjugal, tant que vous y êtes ? 
 
SYLVESTRE 
Ne me dites pas que vous n'avez plus d’oseilles ? 
 
AUGUSTIN 
Le peu d'argent qu'il me reste, je dois l'utiliser pour m'acheter quelque chose. 
 
SYLVESTRE 
Et dire qu'un grand gaillard comme vous, çà veut faire de la moto !  
 
AUGUSTIN 
Et alors ? 
 
SYLVESTREE 
Et pourquoi pas de l ' ULM ? 
 
AUGUSTIN 
Je fais ce que je veux, Sylvestre ! Ca me regarde, après tout ! 
 
 
SYLVESTRE 
Monsieur Augustin veut se la jouer « Hell 's Angels » !  
 
AUGUSTIN 
« Biker », s'il vous plait ! Mais dites-moi, qui vous a dit que je comptais m'acheter  
une moto ? 
 
SYLVESTRE 
Ce sont là les bruits qui courent dans le voisinage. 
 
AUGUSTIN 
Qui donc, précisément ? 
 
SYLVESTRE 
Je crois bien que c’est votre grand pote Patrick qui le chante sur tous les toits ! ? 
 
AUGUSTIN 
Vous voulez parler de Patrick dit « L'EMBROUILLE » ? 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
------------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
SYLVESTRE, AUGUSTIN 
 
SYLVESTRE 
Il paraît même que vous comptez vous acheter sa moto avec les économies destinées  
au Bébé ! ? 
 
AUGUSTIN 
Comment a-t-il pu oser… ? 
 
SYLVESTRE 
A votre place, je me méfierais de ce mec ; il n'est vraiment pas digne de confiance. 
 
AUGUSTIN 
J'aurais dû me méfier ! 
 
SYLVESTRE 
Même à moi, il me l'a proposé son drôle d'engin ! 
 
AUGUSTIN 
Comment cela ? 
 
SYLVESTRE 
Il faut dire que çà lui fait de la peine de savoir que c'est sur le dos du bébé que vous comptez lui acheter sa moto ! Alors, il ne préfère pas vous la vendre. 
 
AUGUSTIN 
Enfoiré ! 
 
SYLVESTRE 
Attendez ! Ne vous en fadez pas ! Il n’est pas dit encore que quelqu’un veuille lui acheter sa carcasse. 
 
AUGUSTIN 
Ma moto, une carcasse ! Vous plaisantez, Sylvestre ? Il s'agit-là d'un modèle de collection unique en son genre. Vous n'avez vraiment pas idée de la valeur de ce deux roues ? ! ? 
 
SYLVESTRE 
Ne me dites pas que ce tas de ferraille peut encore rouler à l'age de quatre vingt ans ? 
 
AUGUSTIN 
Tout à fait ! 
 
SYLVESTRE 
Ne me dites que cette « chiotte » a encore de la valeur ?  
 
AUGUSTIN 
Sachez, facteur, que plus cette chiotte prend de l'age, plus elle a de la valeur au yeux d'un collectionneur averti. 
 
 
SYLVESTRE 
J'espère pour lui qu'il soit aveugle ! Parce que votre engin, dans l'état ou il est, même en payant le ferrailleur pour qu'il s'en débarrasse, il n'en voudrait pas ! 
 
AUGUSTIN 
Cette pièce de collection est d'origine ! 
 
SYLVESTRE 
Mais ce que vous ignorez, monsieur « Johnny », c'est que votre zigoto vend sa moto en pièces détachées. 
 
AUGUSTIN 
Vous exagérez, facteur ! 
 
SYLVESTRE 
Il parait même qu'en cas de panne, il faudrait des mois pour remplacer les pièces défectueuses de votre soi-disant oeuvre de musée. Reste encore à savoir si on en trouve sur le marché actuel ! ? 
 
AUGUSTIN 
C'est justement la rareté de ces pièces qui lui donne tout son précieux et toute sa valeur, monsieur. 
 
 
SYLVESTRE 
Ce qui veut dire que si je revends le bijou, une fois réparé, je peux faire monter les enchères auprès de collectionneurs avertis ? ! 
 
AUGUSTIN 
Vous avez tout compris, mon cher Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
En somme, ce serait une affaire intéressante ! J'ai bien fait de demander un délai de réflexion à votre collègue. 
 
AUGUSTIN 
Vous permettez… c'est avec moi qu'il a traité en premier ! 
 
SYLVESTRE 
Vous laisseriez passer une occasion pareille, « Johnny » ? 
 
AUGUSTIN 
Et depuis quand vous intéressez-vous à ce tas de ferraille, Sylvestre ?  
 
SYLVESTRE 
Ainsi, l'automne prochaine, lors de ma tournée matinale, je me la jouerai « Biker » avec une moto de luxe ! Puis, l'hiver suivant, je la revendrai le double ou le triple et je m'achèterai un hélicoptère !.. vu que j'ai le brevet de pilote. Je serai beau comme un dieu, fort comme un boeuf, laissant les aigles à la traîne au moment même ou je larguerai le courrier à tous les habitants de Maison-du-Bois doré ! 
 
AUGUSTIN 
Vous n'allez tout de même pas me prendre ma moto ? 
 
SYLVESTRE 
En attendant de posséder un hélicoptère, je me contenterai de la moto ! Hé bé, oui ! Je me vois bien caracoler à deux cents kilomètres à l'heure avec les plus belles filles du voisinage, serrées tout contre le corps du valeureux Sylvestre, s'arrachant les cheveux pour savoir qui d'entre-elles galoperaient sur ma monture fantastique ! 
 
AUGUSTIN 
Assez, Facteur, assez ! Je vous en supplie, ne prenez pas ma virilité ! C’est tout ce qu’il me reste !  
 
SYLVESTRE, chante à haute voix une chanson de Boris Vian 
« Fais-moi mal, Johnny Johnny ! Fais-moi mal, Johnny Johnny ! Fais-moi mal ! » 
 
AUGUSTIN, s’agenouille 
Non, ne me prenez pas ma virilité ! 
 
 
SYLVESTRE 
T'en fais pas, Johnny, je vais te la rendre ta virilité ! Je ne faisait que blaguer ! 
 
AUGUSTIN 
Quoiqu’il en soit, vous oubliez pas qu'il va vous falloir beaucoup d'argent pour voyager. 
 
SYLVESTRE 
En effet, cher Maître ! 
 
AUGUSTIN 
Je ne manquerai pas de vous le rappeler jusqu'à la date de votre départ. 
 
SYLVESTRE 
D’ailleurs, je me demande bien où je vais pouvoir échouer sur le globe terrestre ? 
 
AUGUSTIN 
Vous n'avez toujours pas réservé votre billet d'avion ? 
 
SYLVESTRE 
Le monde est si vaste que je ne sais pas par quel bout le prendre ? Peut-être pourriez-vous m'indiquer un endroit dans ce monde où je trouverai l ' Eden ? 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
----------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
LUCIE, AUGUSTIN, SYLVESTRE 
 
LUCIE, entre 
Christophe Rodolphe Charles Henri ! Charles-Henri ! Etes-vous là ? Montrez-vous ! Le petit jeu a assez duré ! 
 
AUGUSTIN 
Je peux peut-être vous renseigner, Mademoiselle Lucie ? Vous cherchez quelqu'un ? 
 
LUCIE 
Je cherche monsieur le Comte. 
 
AUGUSTIN 
Hélas ! Je ne l'ai pas vu. 
 
LUCIE 
Quant à vous, facteur ? 
 
SYLVESTRE 
Ca fait une semaine que vous me posez la même question, mademoiselle. Eh bien, toujours pas de nouvelles de sa majesté ! 
 
LUCIE 
C’est curieux… pour quelqu'un qui fourre son nez un peu partout dans le voisinage...  
 
SYLVESTRE 
Je précise : Qui fourrait son nez dans le voisinage ! 
 
LUCIE 
Mon dieu ! Mais où peut-il bien être ? Il devait rentrer de Florence la semaine dernière. 
 
AUGUSTIN 
Il a eu un contretemps, voilà tout ! Les affaires sont les affaires ! 
 
LUCIE 
Ne lui cherchez pas d'excuses, Augustin. Je me suis renseignée, il n'est plus à « l'Hôtel Benvenutto ». 
 
SYLVESTRE 
Qui sait ? Il doit peut-être se remettre en question quelque part à l'autre bout du  
monde ? 
 
LUCIE 
Pourquoi se remettrait-il en question ? 
 
SYLVESTRE 
Dans le voisinage, tout le monde est au courant pour le mariage !  
 
 
 
LUCIE 
Eh bien oui ! Christophe Rodolphe Charles Henri René Christian Bernard et moi avons décidé de nous marier cet automne !  
Et après ?  
 
SYLVESTRE 
C'est-à-dire qu'il est très difficile pour monsieur le Comte d'enterrer sa vie de garçon. 
 
LUCIE 
Que me chantez-vous là, Facteur ? 
 
SYLVESTRE 
De plus, les habitants de Maison-Du-Bois Doré ne voient pas cette nouvelle d'un très bon oeil ! 
 
LUCIE 
Qu'ils le veuillent ou non, ce mariage aura quand même lieu ! 
 
MAMOUZELLE, surgit à ce moment-là 
C'est d'ailleurs moi qui préparerai le repas des noces ! Quant à vous, messieurs, cesser d'importuner mademoiselle ! 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
---------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
LUCIE, MAMOUZELLE, AUGUSTIN, SYLVESTRE 
 
LUCIE 
Merci pour votre secours, Mamouzelle. 
 
MAMOUZELLE  
Si Mademoiselle Lucie le désire , je peux mettre ces messieurs à la porte ? 
 
AUGUSTIN 
Alors là, tu pousses le bouchon un peu loin, ma chérie ! 
 
MAMOUZELLE, entraîne Lucie à l'autre extrémité du bar 
Venez par ici, Lucie, nous pourrons discuter librement. 
 
AUGUSTIN, s'adresse à Sylvestre 
Ces dames ont décidé de nous mettre en quarantaine, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE 
A votre santé, Mesdames ! 
 
MAMOUZELLE 
Il n'est toujours pas parti en vacances,  
celui-là ? 
 
SYLVESTRE 
Je partirai en vacances si çà me chante ! 
 
AUGUSTIN 
Dites-moi, Sylvestre, vous n'avez pas de courrier à me remettre aujourd'hui ? 
 
SYLVESTRE 
Je crois bien que j'ai quelque chose 
pour vous ! ?  
 
Sylvestre sort une lettre de sa sacoche et la remet à Augustin ; ce dernier s’empresse de lire le contenu 
 
MAMOUZELLE 
Je vous sers une Limonade, Lucie ? 
 
LUCIE 
Volontiers ! A propos, Mamouzelle, je profite du fait de ma présence en ce lieu pour vous dire que j'ai pris le temps de réfléchir concernant le nombre des invités… 
 
MAMOUZELLE 
Vous avez encore changé d'avis ? 
 
LUCIE 
Le nombre ne dépassera pas la vingtaine. 
 
 
MAMOUZELLE 
Et moi qui prévoyait le repas des noces pour une cinquantaine de personnes. 
 
LUCIE 
Nous nous limiterons à vingt personnes, c'est plus prudent ! 
 
SYLVESTRE, remet une seconde lettre à Augustin 
Tenez, Augustin, en voici une seconde ! Je crois bien que c’est écrit en arabe sur  
le cachet ! ?  
 
Augustin examine la seconde lettre 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
--------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
LUCIE, MAMOUZELLE, AUGUSTIN, SYLVESTRE 
 
MAMOUZELLE 
J'y pense, Lucie... avez-vous eu des nouvelles de Monsieur le Comte, cette semaine ? Est-il revenu de Florence ? 
 
LUCIE 
Toujours pas. 
MAMOUZELLE 
Je parie qu'il ne vous a toujours pas téléphoné. 
 
LUCIE 
Il m'avait pourtant promis de le faire. 
 
MAMOUZELLE 
Des paroles, encore des paroles, toujours des paroles ! 
 
LUCIE 
Bien que cette fois-ci, il y perdra beaucoup ! Un contrat est lié entre nous, voyez-vous.. ? 
 
MAMOUZELLE 
Vous croyez encore au Père Noël, Mademoiselle. 
 
LUCIE 
Cette fois-ci, il aura tout intérêt à respecter ses engagements, s'il ne tient pas à se retrouver sur la paille !  
 
MAMOUZELLE 
Vraiment ? 
 
LUCIE 
Voyez-vous, mon fiancé à signer un acte solennel en présence de Maître Jacques son avocat. 
 
 
MAMOUZELLE 
Autrement dit ? 
 
LUCIE 
Eh bien, voilà, lorsque mon fiancé s'absente aussi longtemps, celui-ci se voit pénalisé et se retrouve alors passible d'un dédommagement à mon encontre, et ce, cumulable, chaque jours durant. C'est d'ailleurs lui-même qui en a rédigé le contrat. Je ne crois pas qu'il puisse s'absenter trop longtemps ; il est tellement attaché à ses biens personnels. 
 
MAMOUZELLE 
Qu'entendez-vous par « biens personnels » ? 
 
LUCIE 
Figurez-vous que Christophe Rodolphe Charles Henri et j'en passe a décidé de faire de moi sa « Légataire Universelle » ! Et comme disait Jean de la Fontaine : « Tel est pris, qui croyait prendre ! » Maintenant le processus est lancé ! Sa Majesté ferait bien de s'en inquiéter s'il ne veut pas que Rodrigue lui botte les fesses !  
 
MAMOUZELLE 
Enfin ! Vous avez brisé la glace ! Mes félicitations, Lucie ! 
 
LUCIE 
Je n'ai même pas eu recourt au chantage. 
 
MAMOUZELLE 
La balle est dans votre camp, à présent. 
 
LUCIE 
Encore merci pour vos conseils, Mamouzelle. 
 
MAMOUZELLE 
A partir de maintenant, profitez-en un maximum ! Ne vous refusez rien, prenez tout ! Et surtout, n'ayez aucun scrupule ; vous allez mener votre barque à la baguette ! (Puis elle s'adresse à Augustin) Dis donc, poivrot, tu permets que je jette un coup d'oeil sur le courrier ? 
 
AUGUSTIN 
C'est à moi que tu dis ça ? 
 
MAMOUZELLE 
A qui d'autre ? 
 
AUGUSTIN 
Laisse-moi tranquille, Bobonne ! 
 
MAMOUZELLE 
A quoi tu joues ? Il est à moi aussi ce  
courrier ! 
 
AUGUSTIN 
Cinq secondes. 
 
 
MAMOUZELLE 
Donne-moi ces lettres ! 
 
AUGUSTIN, lui remet une lettre 
Tiens ! En voilà une ! Quant à l'autre, je regrette, elle est pour moi. 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
---------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
LUCIE, MAMOUZELLE, AUGUSTIN, SYLVESTRE 
 
MAMOUZELLE, se saisit de la lettre 
Je vois… c'est encore le service des eaux. 
 
SYLVESTRE, qui déguste tranquillement son verre 
Vous n'avez plus de nouvelles de Monsieur Roberto ? 
 
AUGUSTIN, qui a les yeux collés sur la seconde lettre 
Il va très bien ! C'est d’ailleurs lui qui m'écrit. 
 
LUCIE 
Mademoiselle Roméo est rentré de vacances, Mamouzelle.  
 
MAMOUZELLE, qui a les yeux collés sur sa facture  
Vraiment ? 
 
LUCIE 
Elle n'est pas venue vous rendre visite ? 
 
MAMOUZELLE 
Non. 
 
SYLVESTRE, de son coté 
Il parait qu'il est question de rupture entre mademoiselle Roméo et monsieur Roberto ? !  
 
AUGUSTIN, les yeux toujours collés sur la seconde lettre 
Ah bon ? 
 
SYLVESTRE 
C'est même une certitude. 
 
MAMOUZELLE, remet la lettre sous le nez d'Augustin 
Tiens, poivrot, c'est pour toi ! 
 
AUGUSTIN 
Je ne crois pas. 
 
MAMOUZELLE 
Tu fuis encore devant tes responsabilités ? 
 
 
AUGUSTIN 
Tu ne vas pas remettre çà sur le tapis ? 
 
MAMOUZELLE 
Ce n'est sûrement pas "bobonne" qui va payer la facture ! 
 
AUGUSTIN 
Je te signale que c'est toi qui tiens la caisse. 
 
MAMOUZELLE 
Parlons-en de la caisse ! Elle est vide ! 
 
AUGUSTIN 
On a bien des économies cachées  
quelque part ? 
 
MAMOUZELLE 
Pas question d'y toucher ! 
 
AUGUSTIN 
Mais alors, comment va-t-on faire pour payer la facture ? 
 
MAMOUZELLE 
C'est bien toi le Maître des lieux ? 
 
AUGUSTIN 
Je ne vois qu'un seul moyen. 
 
MAMOUZELLE 
Pas question de toucher aux économies du bébé ! (Elle entraîne Lucie vers la sortie) Allons faire un tour dans le jardin, Lucie ! 
 
FIN DE LA SCENE 5 
----------------- 
ACTE 1 / SCENE 6 
AUGUSTIN, SYLVESTRE,  
PATRICK dit « L 'Embrouille » 
 
PATRICK, dit « L 'Embrouille » fait son entrée soudaine, pilotant une moto imaginaire 
Que tout le monde se bouge de là ! Vroum, vroum ! Mission spéciale ! Vroum, Vroum ! Venez jouer, venez gagner ! Tentez votre chance ! Vroum, Vrooouuummm ! Qui n'a pas gagné va gagner ! Voici le modèle du siècle ! Je l'offre pour un prix raisonnable. Faites vos jeux, tentez votre chance ! Vrouuumm,Vroum ! 
 
AUGUSTIN 
Quel bon vent t'amène jusqu'ici, Chevalier ? 
 
PATRICK 
Je te raconterai tout ça dès que tu m'auras servi à boire ? Salut, Facteur ! 
 
 
SYLVESTRE 
Excusez-moi, messieurs, mais il faut que j'aille «donner la main au père du gosse » ! Ma vessie va éclater ! 
 
AUGUSTIN 
Monsieur Patrick a pris le temps de réfléchir à ma proposition ? 
 
PATRICK 
J'accepte ton offre ! 
 
AUGUSTIN 
Surtout, n'en parle pas à ma femme ou à quiconque. 
 
PATRICK 
Evidemment ! 
 
AUGUSTIN 
Je compte sur toi, L'Embrouille ! 
 
SYLVESTRE, fait son retour 
Dites-moi, monsieur Patrick, vous avez fini par remplacer les pièces défectueuses du pot d’échappement ? 
 
PATRICK  
Vous allez dès maintenant pouvoir le constater par vous-même, facteur. Je vais faire un essai rien que pour vous ! (Il fait semblant de monter imaginaire pour y effectuer une démonstration) Vous allez voir ce que vous allez voir, mes amis ! Le temps de mettre en marche le moteur. Et voilà ! Vroum, Vroum, Vrouuuumm !  
 
PATRICK, toujours 
Comme vous pouvez le constater, le pot d'échappement ne dégage aucune fumée polluante, car il est muni d'un filtre écologique qui permet d'absorber la fumée et de la faire simultanément disparaître... Première innovation dans le domaine de la mécanique à deux roues. Vroum, Vrrooumm ! Vroumm ! D'excellents freins, avec une manette d'un coté, pour la marche avant, et une manette de l'autre coté pour la marche arrière ! Vroooouummm, Vrooouuummm ! Une tenue de route confortable, avec commande automatique nocturne pour « Bikers » ou « Hell's Angels » roulant de jour comme de nuit ! Avec cette nouvelle option, mes amis, vous allez pouvoir dormir sur vos deux oreilles tranquillement ; l'ordinateur de bord informatique vous téléguidera jusqu’aux confins de la nuit ! Vrroouuummmm, Vrrouuumm ! Des gentes en aluminium chromées, recouvertes d'une fine couche d'argent... Vroummmm, vrouuummm ! Des sièges en peau de guépard, sur lesquels on peut s'allonger avec les plus belles gonzesses du voisinage ! Bouton d'arrêt simultané ! Et voilà que le tour est joué ! Nous sommes arrivés à bon port ! Quand dites-vous Messieurs ? 
 
SYLVESTRE 
C'est normal qu'il soit transparent votre bolide extra terrien ? 
 
PATRICK 
Il n'est pas transparent, monsieur Sylvestre, il est invisible à l'oeil nu, pour échapper au radar de la police... C'est justement cela l'originalité de ce modèle ! 
 
AUGUSTIN 
Et quand pourra-t-on le rendre visible ? 
 
PATRICK 
Pour le voir, il faut payer ! 
 
AUGUSTIN 
Dans ce cas, tu acceptes le paiement en trois fois ? 
 
PATRICK 
Oui, mais je te donnerai la moto qu'après le troisième paiement. 
 
AUGUSTIN 
Ce n'est pas ce qui était convenu. 
 
PATRICK 
A prendre ou à laisser ! 
AUGUSTIN 
Qui me dit que tu tiendras ta parole ?  
 
PATRICK 
Qui me dit que tu paieras ? 
 
SYLVESTRE 
Moi, monsieur Patrick, je vous en offre le prix cash !  
 
AUGUSTIN 
Mêlez-vous de vos histoires, Sylvestre ! 
 
PATRICK 
Vous dites cash cash, monsieur Sylvestre ?  
 
SYLVESTRE 
Combien, la mise à prix ? 
 
PATRICK 
Trois cent cinquante Euros. 
 
SYLVESTRE 
Eh bien moi, je vous en offre trois cent trente !  
 
PATRICK 
Trois cent quarante ! 
 
SYLVESTRE 
Trois cent trente-cinq ! 
 
 
PATRICK 
Adjugé ! 
 
AUGUSTIN 
Vous allez me rendre fou, Sylvestre ?  
 
SYLVESTRE 
Vous prenez les chèques ? 
 
PATRICK 
Bien sûr ! 
 
SYLVESTRE, lui remet un chèque 
Voici pour vous ! J’ai déjà signé ! 
 
PATRICK 
Parfait ! Elle est à vous Sylvestre ! Allez, ciao la compagnie ! Vroumm ! VVrrooouuuummm ! Vvrroouuummm ! (Il disparaît aussitôt) 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
------------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 7 
 
AUGUSTIN, SYLVESTRE,  
MAMOUZELLE 
 
AUGUSTIN 
Qu'est-ce qui vous a pris, imbécile ? Vous n'aviez pas le droit… 
 
SYLVESTRE 
Je voulais vous empêcher de faire une grosse connerie. 
 
AUGUSTIN 
Je vais vous égorger, facteur ! 
 
SYLVESTRE 
Et le service des eaux ! hein ? Qui va le payer ?  
 
AUGUSTIN 
De quoi je me mêle, imbécile ? 
 
SYLVESTRE, est poursuivi par Augustin qui le menace avec une bouteille 
Et moi qui croyait vous rendre service. 
 
AUGUSTIN 
Espèce de voleur ! Vous allez me le payer très cher !  
 
 
 
MAMOUZELLE 
Que se passe-t-il ici ? (elle se place derrière Augustin qui est en train de molester Sylvestre) Lâche ce pauvre Sylvestre, il ne t'a fait aucun mal ! 
 
AUGUSTIN 
Mais non, mais non, il ne m'a fait aucun mal ! Il m'a juste fait échouer mes plans ! Rendez-moi ma moto, tout de suite ! 
 
MAMOUZELLE 
Décidément, elle te monte à la tête cette moto ! 
 
SYLVESTRE  
Prenez-la votre carcasse, je vous en fais cadeau ! 
 
MAMOUZELLE  
Cela suffit, poivrot ! Lâche-le !  
(Elle réussit à les séparer tous les deux) 
 
AUGUSTIN 
Mais où est passée ma moto ? 
 
SYLVESTRE 
C’est vrai ! Où est-elle ? Au voleur ! 
 
AUGUSTIN 
Au voleur ! 
 
 
SYLVESTRE 
Où est passé « l'Embrouille » ? 
 
AUGUSTIN 
Espèce d'imbécile ! Vous l'avez laissé partir avec ma moto. 
 
MAMOUZELLE, les bras croisés 
On peut savoir ce qui se passe ici ? 
 
AUGUSTIN, s'adresse à sylvestre à voix basse 
Si vous lui dites quoi que ce soit, je vous égorge sur le champ. 
 
MAMOUZELLE 
J'attends des explications, messieurs. 
 
SYLVESTRE 
Je vais tout vous expliquer, ma petite mère. Figurez-vous que quelqu'un m'a volé ma moto. 
 
AUGUSTIN 
Et Sylvestre pense que c'est moi le voleur, ma chérie. 
 
MAMOUZELLE 
Il semblerait qu'elle soit devant la porte, votre soi-disant moto ! ? 
 
SYLVESTRE, se rapproche lentement de la fenêtre pour vérifier 
Ce n'est pas une moto, çà, c'est une  
mobylette ! 
 
AUGUSTIN 
Monsieur Sylvestre ne va pas bien, ces temps-ci, il confond une mobylette avec une moto. 
 
MAMOUZELLE 
On ne lui a pas volé sa mobylette ! Que raconte t’il ? Il a trop bu ou quoi ? Très bien, je vous laisse, messieurs, je dois étendre le linge. Soyez sage à l'avenir ! (elle sort) 
 
AUGUSTIN 
Pas de problème, mon canard, je veillerai à ce que Sylvestre boit moins. 
 
SYLVESTRE 
C'est quoi tout ce bordel ? 
 
AUGUSTIN 
Je croyais qu'il fallait se méfier de « l'Embrouille » ? 
 
SYLVESTRE 
Ce type, c'est une grosse éolienne, il blague à longueur de journée. Qu’allons-nous faire, maintenant ? J'ai peut-être une idée ? Je vais faire appel à la police pour qu'elle m'aide à récupérer mon chèque ! ? Qu'en pensez vous, Augustin ? 
 
AUGUSTIN 
Nous allons nous rendre à son domicile. 
 
SYLVESTRE 
Oh couillon ! vous n'êtes pas un peu fada ? Vous voulez vous prendre une bastos dans la tète ou quoi ? 
 
AUGUSTIN 
Ne reculons devant rien. Allons-y ! J'espère que le porte bagage de votre pétrolette est solide ? 
 
SYLVESTRE 
C'est bien ce que je pensais, il est fada !  
 
AUGUSTIN 
Allons-y, facteur, le temps presse ! C'est moi qui vais prendre les commandes ! 
 
Augustin entraîne Sylvestre vers la sortie 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
----------- 
 
 
EPILOGUE 
 
GRAND’CLAUDE, MAMOUZELLE 
 
GRAND’CLAUDE, sort de la chambre 
Mamouzelle ! Mamouzelle ! 
 
MAMOUZELLE, fait son retour du jardin 
Je suis là ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Je vous dérange, peut-être ? 
 
MAMOUZELLE 
Que puis-je faire pour vous, Grand'Claude ? 
 
GRAND’CLAUDE 
C'est à dire que je n'ai pas pris un seul repas depuis mon arrivée en métropole ... alors, comprenez-vous ? 
 
MAMOUZELLE 
Mettez-vous à table ! Je reviens de suite ! (Elle rentre dans la cuisine puis en ressort aussitôt avec du fromage et du pain disposés sur une assiette) Voilà pour vous, mon grand ! Du fromage et du pain ! De quoi vous caler l'estomac en attendant le souper . 
 
Le GRAND’CLAUDE 
Parfait , « Baby » ! 
 
MAMOUZELLE, remarque un tatouage sur son épaule 
Pas mal le requin tatoué sur l'épaule ! 
 
GRAND’CLAUDE 
C’est un porte bonheur ! 
 
MAMOUZELLE 
Je vous laisse, j'ai la lessive à faire ! (Elle va à la cave) 
 
MONSIEUR GERARD, entre 
Bon appétit, jeune homme ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Le travail est terminé ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Une partie seulement. 
 
GRAND’CLAUDE 
Un morceau de fromage ? 
 
MONSIEUR GERARD, placé près de la porte d’entrée 
Non merci. Je ne fais que passer. J'ai oublié ma canne ce matin... je l'ai laissée contre le bar.  
 
 
GRAND’CLAUDE  
Ne bougez pas, je vais la chercher ! (Il se saisit de la canne placée contre le bar et la lui rapporte) A votre age, il ne faut pas faire trop d'effort.  
 
MONSIEUR GERARD 
Ne vous en faites pas pour moi, mon jeune ami ; j'ai conservé toute ma jeunesse ! Croyez-moi, je plais encore aux femmes ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Vous en avez de la chance. 
 
MONSIEUR GERARD 
Pourquoi, ce n'est pas votre cas ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Moi, je ne sais pas trop y faire avec les femmes. D’abord, je suis un célibataire endurci et timide. 
 
MONSIEUR GERARD 
Un jour ou l'autre, vous tomberez sur l'âme sœur. Je vous le certifie ! Et puis , moi, à votre âge , j'étais bien plus optimiste que vous, jeune homme, et sans doute plus vaillant ! Il m'arrivait même de fréquenter trois petites minettes à la fois. 
 
GRAND’CLAUDE 
Quel champion ! 
 
 
MONSIEUR GERARD 
Tant et si bien que je m'arrangeais toujours pour que l'une d'entre elles, sans doute la plus dégourdie, m'apporte le petit déjeuner dans la vigne. En ce temps-là, je travaillais de cinq heures du matin jusqu'à la tombée de la nuit; je n'avais pas le temps de chômer.  
Il fallait bien manger pour avoir assez de résistance pour tenir le coup dans la vigne. Le travail était rude et passait souvent à la place des congés. Alors, il fallait bien que la seconde petite minette m'apporte le souper ! Quand à la troisième, elle m'apportait le dîner en fin de journée. Parfois, entre deux repas, une quatrième petite minette m'apportait le goûter ! J'avais l'âme d'un jongleur en ce temps-là ! J’exerçais mon numéro avec brio ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Ah ! si seulement, ça pouvait m'arriver à moi aussi ! 
 
MONSIEUR GERARD 
J'ai comme le pressentiment, qu'à la seconde même où je vous parle, une bergère s'intéresse à vous. 
 
GRAND’CLAUDE 
Dans ce trou perdu ? Vous voulez rire ! 
 
 
 
MONSIEUR GERARD 
N'avez-vous rien remarqué dans le regard de Mamouzelle, tout à l'heure ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Déconnez pas, elle est mariée ! 
 
MONSIEUR GERARD 
De mon temps, les femmes mariées ne demandaient pas mieux que d'avoir une petite aventure de temps à autre avec un inconnu. Et puis, vous savez… Mamouzelle est une femme libérée sexuellement. Croyez-moi, vous ne seriez pas sa première aventure ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Cependant, il y a son mari. 
 
MONSIEUR GERARD 
Elle se moque pas mal de ce couillon ! Je suis certain qu'elle est en manque d'Amour en ce moment ! Je le sens lorsqu'elle s'approche de vous, une odeur de féline en chaleur se dégage de son corps. Ici, il ne vous manquera rien, Mamouzelle est toujours au petit soin. 
 
GRAND’CLAUDE 
Je ne suis pas vraiment un adepte de la vie sédentaire. 
 
 
 
MONSIEUR GERARD 
Dans ce cas, vous l'emmènerez en voyage. Cette femme a envi de sortir de son trou perdu et de prendre la poudre d'escampette ! Seulement voilà… elle attend avec une impatience grandissante… d'heure en heure… que son prince charmant vienne la délivrer. 
 
GRAND’CLAUDE 
Je dois réfléchir ! Bonne journée, monsieur Gérard ! (il rentre dans la chambre ensuite) 
 
Fin de l’Epilogue 
 
FIN DU 20-ième EPISODE 
 
Affaire à suivre dans le 21-ième épisode intitulé : « EMBROUILLE ET COMPAGNIE » 
 
 
 
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 2.09.2019
- Déjà 4038 visites sur ce site!