ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
Rubriques

95 SCENES
24 SERIES
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
Episode 5
Episode 6
Episode 7
Episode 8
Episode 9
Episode 10
Episode 11
Episode 12
Episode 13
Episode 14
Episode 15
Episode 16
Episode 17
Episode 18
Episode 19
Episode 20
Episode 21
Episode 22
Episode 23
episode 24
Episode 25
Episode 26
Episode 27
Episode 28
Episode 29
Episode 30
Episode 31
Episode 32
Episode 33
Episode 34
Episode 35
Episode 36
Episode 37
Episode 38
Episode 39
Episode 40
Episode 41
Episode 42
Episode 43
Episode 44
Episode 45
Episode 46
Episode 47
Episode 48
Episode 49
Episode 50
Episode 51
Episode 52
Episode 53
Episode 54
Episode 55
Episode 56
Episode 57
Episode 58
Episode 59
Episode 60
Episode 61
Episode 62
Episode 63
Episode 64
Episode 65
Episode 66
Episode 67
Episode 68
Episode 69
Episode 70
Episode 71
Episode 72
Episode 73
Episode 74
Episode 75
Episode 76
Episode 77
Episode 78
Episode 79
Episode 80
Episode 81
Episode 82
Episode 83
Episode 84
Episode 85
Episode 86
Episode 87
Episode 88
Episode 89
Episode 90
Episode 91
Episode 92
Episode 93
Episode 94
Episode 95
ROBERTO VOUS...

 

Liens

 Home  | Album-Photo  | Contact

LE PASSAGER DU MIROIR et L'EFFRAYANTE HIST...

 
 
Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO  
Dans  
« LE PASSAGER DU MIROIR »   
(36-ième épisode) 
 
ROBERTO 
MISS MARYL / ISIDORA  
LORD GREENMOOR  
KORRIGAN (Le Lutin de Callanish) 
MADAME RIGHT (La gouvernante) 
SIR BRIAN (Frère de Lord Greenmoor) 
LADY SHEEP (Maîtresse de Lord Greenmoor) 
MISS CHARLEEN (Agent Secret de Scotland Yard) 
SYLVESTRE (le Facteur) 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN 
(Sous les traits de MYRDHIN l'enchanteur) 
 
Lieu : le Manoir de Lord Greenmoor, situé sur le flanc d'une falaise, quelque part dans le Comté de Callanish sur l'île Lewis (Nord de L'Ecosse)  
 
EPISODE 36 : « LE PASSAGER DU MIROIR » (2001) 
Deuxième partie de la pièce du même titre « Le passager du miroir» (11 personnages)  
 
Auteur : Casali Emilien 
Genre : Comédie Fantastique 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France) 
e-mail casali-emilien1@orange.fr 
 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
LORD GREENMOOR / SYLVESTRE / LADY SHEEP 
Nous nous trouvons dans le manoir de Lord Greenmoor, non loin de Callanish (Nord de l’Ecosse) 
 
LORD GREENMOOR :(surgit, entraînant Sylvestre par l'oreille)-Peut-on savoir où vous comptiez aller ainsi, mon ami ? 
 
SYLVESTRE :-Il parait que l'air est pur par ici !? 
 
LORD GREENMOOR :-Je vous rappelle, Monsieur Sylvestre, que vous êtes entré dans mes rangs comme domestique. 
 
SYLVESTRE :-Je ne suis pas un prisonnier, je suis un homme libre ! 
 
LORD GREENMOOR :-Silence ! 
 
SYLVESTRE :-Eh bien alors, en quoi consiste mon boulot, mon Colonel ? 
 
LORD GREENMOOR :(lui tend une bouteille)-Pour commencer, vous allez boire ce whisky ! 
 
SYLVESTRE :(prend la bouteille dans ses main)-C'est très gentil à vous de m'offrir l'apéritif, mon Colonel ! 
 
LORD GREENMOOR :-Cessez de m'appeller mon colonel, je vous prie. 
 
SYLVESTRE :-Dites, mon Seigneur, on ne boit pas de vin en Ecosse ? 
 
LORD GREENMOOR :-Qu'attendez-vous ? 
 
SYLVESTRE :-J'attends un verre. 
 
LORD GREENMOOR :-Ce ne sera pas la peine. 
 
SYLVESTRE :-Je ne vais tout de même pas boire au goulot devant vous ! 
 
LORD GREENMOOR :-Dépêchez-vous, imbécile ! 
 
SYLVESTRE :(ouvre la bouteille)-Vous tentez le diable, mon Seigneur ! (Il porte le goulot de la bouteille à ses lèvres) Je meurs de soif ! 
 
LORD GREENMOOR :-Qu'y a-t-il encore ? 
 
SYLVESTRE :-Je vous préviens, je vais vider la bouteille.  
 
LORD GREENMOOR :-Cela suffit ! 
 
SYLVESTRE :-(boit le contenu puis le recrache aussitôt)-Pouah ! Quel tord boyau, ce truc-la ! 
 
LORD GREENMOOR :-Continuez ! 
 
SYLVESTRE :-Je regrette... ce whisky est infecte, mon colonel !  
 
LORD GREENMOOR :-Je ne veux rien savoir. 
 
LADY SHEEP :(entre)-Ravie de te retrouver, mon Arthur adoré ! (Puis elle lui saute au cou) Tu m'as manqué, mon trésor. 
 
LORD GREENMOOR :-A qui ai-je l'honneur ? 
 
LADY SHEEP :-Comment cela, à qui ai-je l'honneur ? Tu as perdu la mémoire ou quoi ? 
 
SYLVESTRE :-Il a perdu les pédales, Mademoiselle ! 
 
LADY SHEEP :-Voyons, c'est moi, Lady Sheep ! 
 
LORD GREENMOOR :-Voulez-vous bien nous laisser en tête à tête, Monsieur Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :-A vos ordres, mon Colonel ! 
(Il lui donne la bouteille de whisky avant de sortir) 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
---------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
LORD GREENMOOR / SYLVESTRE / LADY SHEEP /  
MADAME RIGHT / SIR BRIAN / MISS MARYL / ROBERTO 
 
LADY SHEEP :-Dis-moi, mon amour, comment se fait-il que tu ne portes pas sur toi le costume traditionnel ? (Elle lui saute au cou et l'embrasse) Je te signale que demain, ce sera le 25 Janvier, jour de Fête Nationale pour les Ecossais. Et comme tout "Highlander" qui se respecte, tu devrais porter sur toi l'apparat militaire depuis deux jours. 
 
LORD GREENMOOR :(dépose la bouteille)-Je ne comprends pas... 
 
LADY SHEEP :-Nous avions d'ailleurs fixé cette date pour nos retrouvailles. (Puis) Ne me dis pas que tu as oublié notre première rencontre au Musée de l'Histoire d'Édimbourg en décembre dernier ? 
 
LADY SHEEP :-Vaux-tu cesser de me considérer comme une étrangère. 
 
LORD GREENMOOR :-C'est à dire qu'entre temps, un évènement important s'est produit dans ma vie ... 
 
LADY SHEEP :-Tu as fait la connaissance d'une autre femme. C'est bien cela ?  
 
LORD GREENMOOR :-Ma soeur est décédée, voilà tout. 
 
LADY SHEEP :-Mes condoléances, mon trésor !  
 
J'espère qu'elle n'a pas trop souffert ? 
 
LORD GREENMOOR :-Pauvre Elisabeth ! Je l'aimais tant. 
 
MADAME RIGHT :(entre)-Lord Greenmoor ! 
 
LORD GREENMOOR :-Qui a-t-il, Madame Right ? 
 
MADAME RIGHT :-Sir Brian est ici, Monsieur. 
 
LORD GREENMOOR :-Je ne souhaite pas le recevoir. 
 
MADAME RIGHT :-C'est qu'il insiste, Monsieur ! 
 
LORD GREENMOOR :-Qu'il retourne d'où il vient, ce pochard ! Je ne veux rien savoir. 
 
SIR BRIAN :(surgit, une bouteille à la main)-Que se passe-t-il, "petit frère" ? Tu comptes me mettre encore longtemps en quarantaine ? 
 
MADAME RIGHT :-Je regrette, Monsieur Brian, mais Lord Greenmoor ne souhaite pas vous recevoir. 
 
LORD GREENMOOR :-Laissez, Madame Right, j'en fais mon affaire. Occupez-vous plutôt de Lady Sheep qui arrive d'Édimbourg à l'instant-même. Elle est mon invité de marque ! Donnez-lui la meilleure chambre. 
 
MADAME RIGHT :-Si Mademoiselle veut bien me suivre, je vais la conduire jusqu’au Donjon ; de là-haut, vous pourrez contempler l'océan, mais aussi le phare d’Island à la nuit tombée. (Madame Right sort, suivie de Lady Sheep)  
 
SIR BRIAN :- Je parie qu'il s'agit-là de ta nouvelle conquête, "petit frère" !  
 
LORD GREENMOOR :-Que viens-tu faire chez moi ? 
SIR BRIAN :- Eh bien, "petit frère", qu'attends-tu pour me servir un verre ? Ma bouteille est vide, vois-tu. 
 
LORD GREENMOOR :-Tu oses encore te présenter saoul chez moi, espèce de pochard !  
 
SIR BRIAN :-Un instant, "petit frère" ! Tu oublies qu'ici, c'est chez moi également. 
 
LORD GREENMOOR :-Nous y voilà ! 
 
SIR BRIAN :-Etant l'aîné de la famille, logiquement, c'est à moi que devaient revenir les droits de succession. 
 
LORD GREENMOOR :-Décidément, tu ressasses toujours les mêmes histoire. Seulement, tu oublies le testament légué par nos parents. Tu as eu ta part, il ne fallait pas la gaspiller. 
 
SIR BRIAN :-Et toi, tu oublies le petit marché que nous avions conclu il y a un mois. A présent qu' Elisabeth est morte, tu dois tenir ta parole. 
 
LORD GREENMOOR :-Ne mêle surtout pas notre soeur dans cette histoire ! Tu m'entends ? 
 
SIR BRIAN :-J'ai fait mon travail, je me suis débarrassé d'elle comme convenu. Alors tu dois me récompenser pour cela. 
 
LORD GREENMOOR :-C'était donc toi le responsable de sa mort ! 
 
SIR BRIAN :-Elle n'a pas trop souffert, rassure-toi. L'effet du cyanure fut radical. 
 
LORD GREENMOOR :-Tu l'as empoisonnés? 
 
SIR BRIAN :-C'est d'ailleurs toi qui m'en donna l'idée. (Il dépose sa bouteille vide et prend l'autre qui est pleine, celle qui fut utilisée par Sylvestre auparavant) 
 
LORD GREENMOOR :-Pauvre Elisabeth ! 
 
SIR BRIAN :-Nous avions d'ailleurs utilisé le même remède pour faire disparaître papa et maman quelques mois plus tôt ! Alors, comme ta chère soeur était au courant, et qu'elle s'apprêtait à nous dénoncer, nous dûmes impérativement l'éliminer. Que dieu est ton âme, Elisabeth !  
 
LORD GREENMOOR :-Pauvre famille ! Qu'as-tu fait là? 
 
SIR BRIAN :-Cesse de pleurnicher ! Tu as eu ce que tu voulais. Maintenant, passons aux choses sérieuses ! 
 
LORD GREENMOOR :-Combien te faut-il ? 
 
SIR BRIAN :-Je ne veux pas d'argent. 
 
LORD GREENMOOR :-Mais alors, que veux-tu ? 
 
SIR BRIAN :-Tu ne vois vraiment pas ? 
 
LORD GREENMOOR :-Pas question de te céder le manoir!  
 
SIR BRIAN :-Ton gros tas de Pierre ne m’intéresse pas. Garde-le  !  
 
D’ailleurs, je me demande par quel miracle il tient encore debout ; J’ai remarqué que le procesus d’érosion naturel de la falaise qui se 
trouve en dessous était en constante progression depuis quelques mois. Ne crains-tu pas un affaissement de terrain d’ici à quelques jours ? Je te conseille de déguerpir d’ici rapidement, « petit frère », la falaise a encore reculé d’un mètre. 
 
LORD GREENMOOR :-Tu ne m’as toujours pas dit ce qui t’intéressait, Brian  ? 
 
SIR BRIAN :-C’est très simple, je veux la Pierre précieuse. 
 
LORD GREENMOOR :-Tu veux parler de l’émeraude que portrait au cou notre mère ? 
 
SIR BRIAN :-Celle-la même qui lui fut offerte par son amant : Don Carlos de la Villa à San Salvador. 
 
LORD GREENMOOR :-Tu l’auras demain matin. 
 
SIR BRIAN :-Tu te moques de moi ou quoi ? C’est maintenant que je la veux. 
 
LORD GREENMOOR :-Impossible. 
 
SIR BRIAN :-Très bien… je ne partirai pas d’ici. 
 
LORD GREENMOOR :(place près du miroir)-Tu es dans un état pitoyable, Brian. Rentre chez toi  ! 
 
SIR BRIAN :-Ce n’est sûrement pas un petit merdeux de ton espèce qui va me dire ce que je dois faire. (Il se place à la hauteur de Lord Arthur) 
 
LORD GREENMOOR :(le prend par le col et l’entraîne jusqu’au miroir)-Regarde-toi dans le miroir, espèce d’imbécile. Tu ne tiens même plus sur tes jambes. 
 
SIR BRIAN :-Ne traîte jamais plus ton grand frère d’imbécile, m’entends-tu  ? Lâche-moi ! 
 
LORD GREENMOOR :-Quand je pense que tu as maltraité Elisabeth plus d’une fois sous ce toit. 
 
SIR BRIAN :-Cette petite garce me pourrissait la vie. 
 
LORD GREENMOOR :-Ce n’était pas une raison pour la violer. 
 
SIR BRIAN :-Elle était consentante. 
 
LORD GREENMOOR :-Elle ne l’était pas plus la première fois que la seconde fois. 
 
SIR BRIAN :-Tiens ? Tu étais au courant pour la seconde fois. 
 
LORD GREENMOOR :(le prend par le col)-Je te maudis, vermine ! 
 
MISS MARYL :(fait son retour, suivie de Roberto)-Quelque chose ne va pas Lord Arthur  ? 
 
LORD GREENMOOR :(s’adresse à Brian)-Fous le camp d’ici, immédiatement, pochard  ! 
 
SIR BRIAN :-Je viendrais chercher le diamante demain matin.Tu as intérêt de respecter ta parole. (puis il s’adresse à Miss maryl) Mes hommages, mademoiselle  ! (Il quitte les lieux en emportant  
la bouteille de whisky pleine) 
 
MISS MARYL :-Vous avez un problème, Lord Arthur ? 
 
LORD GREENMOOR :-Tout va bien, Miss Maryl. 
 
ROBERTO :-Il se passe d’étrange chose par ici, Lord Arthur… tous ces meurtres commis en l’espace de quelques heures. C’est étrange, ne trouvez-vous pas  !? 
 
LORD GREENMOOR :-A votre arrivée au manoir, vous m’aviez fait la promesse de rester sage, Roberto… 
 
ROBERTO :-C’est exact ! 
 
LORD GREENMOOR :-Vous saviez que je ne souhaitais pas la présence de la police sous ce toit , ni même celle de la presse… Alors, comment se fait-il que mon choix ne fut pas respecté  ? 
 
MISS MARYL :-Une coincidence, Lord Arthur. Roberto n’y est Absolument pour rien. 
 
ROBERTO :-Il aurait mieux valu que ces crimes se déroulent à un autre moment. 
 
LORD GREENMOOR :- Il aurait mieux valu qu’il ne se passe rien du tout, mon jeune ami, car voyez-vous, c’est moi que suspecte la police en ce moment… et il en va de ma réputation  ! 
 
ROBERTO :-Je peux peut-être vous apporter mon aide. 
 
LORD GREENMOOR :-Mêlez-vous de ce qui vous regarde, Roberto. 
 
SYLVESTRE :(entre, les mains dans le dos)-Salut la compagnie ! Je peux rentrer, mon colonel  ? Je vous dérange, peut-être  ? 
 
LORD GREENMOOR :-Entrez  ! 
 
SYLVESTRE :-Comment allez-vous les tourtereaux ? La vie est belle ? 
 
MISS MARYL :-Dommage que vous ne soyez pas venu à Callanish avec nous, Monsieur Sylvestre. 
 
ROBERTO :-Miss Maryl m’a fait visiter un monument mégalithiquesitué au Nord du village ; Ah  ! il fallait voir tous ces gros dolmens dressés vers le ciel, le tout formant un cercle au milieu duquel se  
dégageait une puissante énergie. 
 
SYLVESTRE :-Certaines personnes ont de la chance de pouvoir se balader les après-midi pendant que les autres guignols mènent une vie de bagnard au boulot  ! ce monde est vraiment mal fichu  ! 
 
LORD GREENMOOR :-Approchez-vous donc, monsieur Sylvestre  ! 
 
SYLVESTRE :(se rapproche lentement de Lord Arthur, toujours les mains dans le dos)-Je parie que vous avez l’intention de me tirer les oreilles, mon colonel. 
 
LORD GREENMOOR :-Je ne suis pas votre colonel  ! 
 
SYLVESTRE :(lui présente une bouteille de whisky)-Sa Seigneurie désire sans doute prendre un verre de whisky  ? 
 
LORD GREENMOOR :-D’où vient cette bouteille ? 
 
SYLVESTRE :-Eh bien, c’est la vôtre ! J’ai l’ai reprise à « Sir machin » qui voulait l’embarquer avec lui… 
 
LORD GREENMOOR :-Rendez-la moi ! 
 
SYLVESTRE :(la lui rend délicatement)-Je vous en fais même cadeau ! Et maintenant, en quoi consiste ma tâche, mon Seigneur ? 
 
LORD GREENMOOR :-Votre travail est terminé pour aujourd’hui ; ce soir, vous irez vous coucher très tôt. J’ai donné des consignes à madame Right, celle-ci vous conduira à votre chambre.  
 
SYLVESTRE :-C’est parfait ! 
 
LORD GREENMOOR :-Rendez-vous demain matin, au petit déjeuner, « pour faire sonner la cornemuse  ! » Ce sera l’heure à laquelle débutera la Fête Nationale dans tout le pays. Soyez ponctuel. 
Bonsoir tout le monde ! (Il sort) 
 
MISS MARYL :-Vous avez de la chance, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE :-Tu parles d’une chance ! Je ne vais pas pouvoir faire la grâce matinée. 
 
MISS MARYL :-Rendez-vous compte, vous allez commémorer la cérémonie d’ouverture des festivités. C’est un jour béni pour vous ! 
 
SYLVESTRE :-Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’il entend par « faire sonner la cornemuse »  ? 
 
MISS MARYL :-Il s’agit-là d’une tradition ancestrale exclusivement réservée au plus grand cornemuseur de l’île Lewis, et qui veut  
que notre homme fasse vingt fois le tour de la table de son hôte, peu avant que débute la Fête Nationale. Après quoi, pour le remercier, le Seigneur lui offre un verre de whisky. 
 
SYLVESTRE :-Vous ne voudriez pas me remplacer, Roberto  ? Je viens de chopper une migraine. 
 
ROBERTO :- Pas question de vous voler la vedette, Sylvestre  ! C’est à vous que revient ce privilège ; de plus, je vous prêterai mon kilt pour l’occasion. 
 
SYLVESTRE :-Il y a tout de même un lézard, les amis. Je ne sais pas jouer de la flûte. 
 
MADAME RIGHT :- (qui a surgit entre temps, entraîne Sylvestre par le bras en direction de la sortie) vous verrez, ce n’est pas bien compliqué de souffler dans une cornemuse, « Chevalier Highlander »  ! 
 
SYLVESTRE :- C’est qui ce zèbre  ? 
 
MADAME RIGHT :- Highlander est le nom donné à tous ces hommes qui vinrent autrefois délivrer la terre d’Ecosse sous l’emprise de l’envahisseur. 
(Sylvestre et Madame Right quittent les lieux) 
 
 
Fin de la scène 1 
 
 
-------------------- 
 
 
Acte 1 / scène 2 
 
ROBERTO / MISS MARYL / SIR BRIAN / MISS CHARLEEN 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN / SYLVESTRE / KORRIGAN 
 
ROBERTO :- Je tenais à vous remercier, Miss Maryl, pour cet agréable moment passé ensemble au pied des dolmens de Callanish. Ce site mégalithique est vraiment magique  ! 
 
MISS MARYL :- On prétend que la population celte 
Qui occupait l’endroit 3000 ans av JC s’intéressait de près à l’astronomie ; celle-ci vouait un culte au soleil et à la lune, surtout durant le passage des équinoxes. Des ingénieurs ont fait des expériences et ont constaté une forte radioactivité et de fortes vibrations sur le site . 
 
ROBERTO :- C’est bien ce que je pensais : ce sont des champs magnétiques. 
 
MISS MARYL :- Ils sont riches en énergie cosmique; Sur le plan spiritual, les celtes prétendent aussi que, pour les initiés, il s’agirait précis reposant sur une fracture de l’espace temps. La légende raconte, qu’au-delà de l’apparence existe un eden. Il s’agit là, de façon plus schématique, d’une quête spirituelle appelée : « la mort du vieil homme ». 
 
ROBERTO :- Les celtes croient en la réincarnation, dirait-on ? 
 
MISS MARYL :- une autre légende raconte que la déesse Arianrhod aurait envoyé un kerion pour hanter le site; le rôle de cet abominable créature, entièrement velue, apparaissant passablement diabolique, consiste à garder les trésors cachés dans les dolmens …  
 
MISS MARYL :(toujours) - Il a des ailes de chauve souris et pousse des cris effrayants qui vous glacent le sang. La nuit, il volette au dessus du site de callanish et veille sur lui. Si jamais il vous prenait l’envie de vouloir profaner la dalle du fonds des dolmens, celui-ci se précipiterait sur vous et vous malmènerait. 
 
ROBERTO :- je suis certain que ce récit ferait la grande affaire des scènaristes d’Hollywood ! Ce serait le frisson assuré pour les spectateurs  ! 
 
MISS CHARLEEN :- (entre , son pistolet à la main, suivie du professeur Mac Gohan) Haut les mains  ! que personne ne bouge  ! 
 
MISS MARYL :- Décidément, c’est une obsession chez vous. Rangez votre arme, je vous prie ; ici , nous ne sommes pas au Far West . 
 
MISS CHARLEEN :(range son arme)- Quoi de neuf depuis tout à l’heure  ? 
 
ROBERTO :(entraîne Miss Maryl vers la sortie)- il est temps que j’aille me coucher. Vous voulez bien me montrer ma chambre, Miss Maryl. 
 
MISS CHARLEEN :- Un instant… J’aimerais vous présenter un ami. 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :- L’agent Scotland et moi-même somme sur une piste importante, messieurs dames ; nous venons de procéder à des tests ADN dans mon laboratoire.(il fait le baisemain à miss Maryl) enchanté de faire votre connaissance, miss Maryl  ! (puis il sert la main à Roberto) je présume que vous êtes Roberto, le célèbre auteur dramatique ; je me présente, je suis le professeur Mac Gohan. 
 
ROBERTO :- Désolé, professeur, je ne veux rien savoir. 
 
MISS CHARLEEN :- Vous vous défilez, Roberto  ! 
 
ROBERTO :- J’ai fait la promesse à Lord Greemoor, que je me tiendrai sage durant mon séjour au manoir. 
 
MISS CHARLEEN :- Ecoutez au moins ce que va dire le professeur. 
 
ROBERTO :- Je regrette… (Il sort). 
 
SYLVESTRE :(entre et s’agenouille devant Miss Charleen) –Ne me dis pas que tu es de retour, ma colombe ? J’ai bien cru que tu allais m’abandonner à tout jamais. 
 
MISS CHARLEEN :- Plus tard, Monsieur Sylvestre, je travaille…  
 
SYLVESTRE :- Tu ne vois pas que je te porte dans mon cœur  ! 
 
MADAME RIGHT :(surgit)- je vous rappelle que Lord Greenmoor a émis un souhait, Monsieur Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :- Il n’est pas question que je couche dans la bergerie  ! 
 
MADAME RIGHT :-Je présume que vous voulez toujours récupérer vos clés, Monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE :-OK  ! je me rends. Vous avez de la chance que je sois un mec cool ! Allons-y, petite mère ! Et une, deux, une, deux, une, deux, une, deux... etc... (Il sort, accompagné par madame Right, bras dessus, bras dessous) 
 
MISS MARYL :-Tout à l'heure, j'ai cru comprendre que vous étiez sur une nouvelle piste, Miss Charleen. 
 
MISS CHARLEEN :-Effectivement ! Il se trouve que Lord Greenmoor n'est plus notre suspect principal, et ce, pour diverses raisons. Je cède la parole au Professeur Mac Gohan qui va vous expliquer tout ceci plus en détail.  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Voilà... J'ai procédé à l'autopsie du corps des deux victimes. Je n'y ai décelé aucun A.D.N pouvant appartenir de près ou de loin à celui de Lord Arthur Grenmoor. Ce qui n'exclut pas, toutefois, l'hypothèse qu'il pourrait être le commanditaire de ces crimes. Enfin, j'ai la preuve que l'auteur des faits est une seule et même personne. Et ce qu'il ressort des analyses effectuées dans mon laboratoire est particulièrement troublant. En effet, l'assassin opère de manière identique et de façon très méticuleuse pour tuer ses victimes. Il commence par les étrangler. Après quoi il leur broie le crâne, puis il leur défonce la cage thoracique. C'est seulement ensuite qu'il les dépouille de leurs viscères. Tout y passe, le coeur, le foie, l'estomac ... etc ... Aucun être humain en ce monde, pas même un psychopathe atteint d'anthropophagie, n'est capable d'agir de la sorte, avec un tel acharnement et une telle férocité, le tout, en l'espace de trente secondes seulement, d'après les calculs très précis que j'ai pu faire. 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :(toujours)- A en juger par son acte, l'assassin possède une force surhumaine, bien au-delà de celle du félin. D'ailleurs, à ce propos, j'ai également trouvé des poils dans les mains de Georges qu'il avait sans doute arraché à son agresseur en se débattant. Je dois les analyser prochainement. 
 
MISS MARYL :-Il pourrait bien s'agir d'un ours ! ? 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-L'ours ne retire pas un par un les viscères de ses proie avec autant de méthodicité. Je crois plutôt que nous avons affaire à un animal doté d'une intelligence humaine, à en juger les cibles auxquelles il s'en prend, toutes liées à la même histoire, semble-t-il. 
 
SIR BRIAN :(entre)-Mesdames et Messieurs, bonsoir ! Navré de vous déranger ! (Il se saisit de la bouteille de Whisky) Je vous en prie, ne faites pas attention à moi. Continuez ! 
 
MISS CHARLEEN :-Justement, cela tombe bien, Sir Brian ... J'ai laissé une convocation à votre domicile cette après-midi. 
 
SIR BRIAN :-A quel sujet ? 
 
MISS CHARLEEN :(lui présente sa carte)-Agent Miss Charleen, au service de Scotland Yard ! J'enquête sur la mort du domestique Georges et du livreur Allan Mac Kinley. Tous deux furent assassinés sauvagement. 
 
SIR BRIAN :-Paix à leur âme ! 
 
 
MISS CHARLEEN :-Vous les connaissiez très bien ! 
 
SIR BRIAN :-Je connaissais surtout le jeune Allan. C'est lui qui me ravitaillait en whisky. Bon, ce sera tout ? Je peux m'en aller ? (Il s'apprête à sortir) 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :(le retient par le bras)-Un instant, Messire. 
 
SIR BRIAN :-Professeur Mac Gohan ! Tiens donc ? Depuis quand léchez-vous les bottes des Anglais ? Seriez-vous l'exception qui confirme la règle ? En général, tout Celte, originaire de l'île Lewis, a la réputation de ne jamais coopérer avec l'envahisseur Anglais, et d'autant plus, la veille de la Fête Nationale.  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Je suis un Celte modéré, Messire. 
 
SIR BRIAN :-Mon taux d'alcoolémie est très élevé, ce soir, il ne sera pas nécessaire de procéder à l'examen de sang. Mais rien ne vous empêche de me passer les menottes ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Vous ferez moins le mariolle, Messire, le jour où les habitants de l'île découvriront votre passé de tortionnaire ! 
 
SIR BRIAN :-Vous plaisantez, je n'ai jamais fait de mal à une mouche ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Serait-ce par sadisme que vous faisiez subir autant de sévices à votre soeur? 
 
SIR BRIAN :-Je vous prie de laissez Elisabeth reposer en paix !  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Elle venait régulièrement chez moi pour me raconter ses misères.(Il rentre dans la chambre Elisabeth) 
 
MISS CHARLEEN :-Pourquoi l'avoir provoqué ainsi, Professeur ? Ses rapports avec sa soeur ne nous regardent pas ! Oubliez-vous que j'enquête sur des meurtres ?  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-J'ai bien peur que toutes ces histoires se regroupent. 
 
MISS MARYL :-Expliquez-vous, Professeur. 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Jusqu'en décembre dernier, Elisabeth vint régulièrement me rendre visite. Comme nous le savons tous, dix ans auparavant, les membres de sa famille l’avaient abandonnés lâchement à son triste sort. Dès lors les habitants du Comté ne lui adressèrent plus la parole, ce qui la blessa terriblement.  
 
MISS MARYL :-Pauvre Elisabeth ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Elle devint un paria et eut recours à la mendicité pour survivre, puis sombra ensuite dans la folie. A la fin de sa vie, la pauvre fille prétendit posséder des dons de médium. Elle avait coutume de se rendre sur le site mégalithique une fois par semaine, le plus souvent à la tombée de la nuit. Elle avait entendu parlé d'une vieille légende qui racontait qu'autrefois, Myrdhin l'enchanteur s'était rendu sur le lieu pour y pratiquer la sorcellerie, et que celui-ci aurait élu domicile au fond d'un dolmen. Elisabeth croyait dur comme fer à cette histoire; elle m'assurait même qu'elle avait fait la connaissance du magicien, et que ce dernier l'avait pris sous sa coupe pour l'initier à la magie. Un soir, peu après le passage du solstice d'été, Elisabeth se rendit sur le site pour y célébrer une cérémonie incantatoire de purification, laquelle consistait à donner son âme en sacrifice à la déesse-mère Arianhrod. Ce soir-là, l'orage grondait. Elisabeth s'allongea au centre de l'édifice. Soudain le ciel s'obscurcit. Un faisceau lumineux empli d'énergie cosmique jaillit alors du fin fond de l'univers et enveloppa le corps Elisabeth C'est à cet instant précis que survint le drame. Un homme, qui était caché derrière un dolmen et qui observait la scène depuis un bon moment, se rapprocha d'Élisabeth, lui sauta dessus et la viola. Au même instant, le tonnerre gronda violemment et la foudre s'abattit sur les dolmens. L'homme prit ensuite rapidement la fuite. De cette union sordide, naquit quelques mois plus tard un petit lutin. Il paraîtrait aussi que c'est Myrdhin l'enchanteur qui aida Elisabeth à accoucher et que celle-ci lui confia l'éducation de son fils. 
 
LORD GREENMOOR :(entre à ce moment-là en Kilt)-Qui vous a permis d'entrer chez moi, Agent Scotland ? 
 
MISS CHARLEEN :-J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer, mon Seigneur !  
 
LORD GREENMOOR :-Avez-vous un mandat de perquisition, cette fois-ci ?  
 
MISS CHARLEEN :-Il n'est pas nécessaire d'en avoir un pour ce type d'investigation. 
 
LORD GREENMOOR :-Mais alors ... 
 
MISS CHARLEEN :-La bonne nouvelle est que vous n'êtes plus considéré comme le suspect numéro un par Scotland Yard ! 
 
LORD GREENMOOR :-Dans ce cas, fichez-moi le camp d'ici ! (Il l'entraîne vers la sortie) 
 
 
 
Fin de la Scène 2 
 
 
------------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 3 
 
ROBERTO (sous les traits d'Emilio le Baladin) / MISS MARYL / SIR BRIAN / LE PROFESSEUR MAC GOHAN / LORD GREENMOOR / MISS CHARLEEN / KORRIGAN 
 
ROBERTO :(fait ensuite irruption par la fenêtre, vêtu d'un habit du moyen age et d'une grande cape bleu, le visage recouvert d'un masque bleu à la forme d'un papillon à tâches dorées; il porte sur la tête une coiffe bleu à plume) -Bonsoir les amis ! Lord machin n'est plus là ? Je peux rentrer ? Dites donc ... dehors, quelle froidure ! Le brouillard est très épais par ici ! Je me présente: je me nomme "Emilio le Baladin", compagnon de la libération J'ai enfilé mon plus bel habit et suis venu au secours de la veuve et de l'orphelin ! J'ai traversé l'océan contre vents et marrées pour me rendre jusqu'à l'Ile Lewis. Très honoré de faire votre connaissance, Professeur Mac Gohan ! (Il l'embrasse sur la joue, puis il s'agenouille et fait le baisemain à Miss Maryl) Je vous trouve toujours aussi délicieuse, Miss Maryl ! 
 
MISS MARYL :-Dites-moi, monsieur le héros au cœur tendre, comment se fait-il que ce soir, votre inséparable compagne ne soit pas avec vous ? Comment s'appelle-t-elle déjà ? 
 
ROBERTO :-Elle se prénommait Isidora ! Il est vrai qu'elle fut durant de très longues années ma fidèle compagne. A l'époque nous savourions ensemble des instants de béatitude céleste comme une tranche d'irréel !  
 
ROBERTO :(toujours)-Main dans la main, le sourire aux lèvres, nous allions "par-delà et là pour" aux quatres coins du monde, le plus souvent en "Terra Incognita", guidés par l'étoile de la nuit des temps. Tels des lépidoptères, nos ailes nous transportaient au gré des saisons, en quête de liberté et de fraternité, échangeant "çà et là et là pour", des mots d'amour avec des hommes et des femmes libres ! Point de frontière pour ces enfants de l'Univers que les coïncidences de la vie nous faisaient rencontrer. Ainsi nous échangions des poignées de main pour reproduire l'amitié s'étirant jusqu'au lendemain. Certains soirs, ils nous arrivaient de chanter pour les enfants des mélodies colorées de joie et d'espoir, imprégnées de douceur dans un refrain inlassable. Mais, un beau matin, lorsque j'ouvris les yeux, je constatai la disparition de la belle ingénue. Isidora avait quitté ma couche à tout jamais ! 
 
Maryl:(le prend dans ses bras)-Pauvre petit chéri ! 
 
ROBERTO :-Pensez-vous qu'elle me reviendra un jour où l'autre ? 
 
MISS MARYL :-Tout dépend si êtes devenu sage ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :(les bras croisés)-Hum ! Hum ! Hum ! Je vous dérange, peut-être ?  
 
MISS MARYL :-Entrez donc, Professeur ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Eh bien, Compagnon Baladin, que nous vaut votre visite ?  
 
ROBERTO :-J'ai cru comprendre que quelque chose n'allait pas par ici ?  
 
MISS MARYL :-Je le connais bien, Professeur, nous pouvons lui faire confiance ! 
 
Mc Gohan:-Eh bien, c'est exact, deux meurtres ont été commis récemment  
ROBERTO :-Ne vous fatiguez pas, je suis au courant de toute l'affaire. 
 
Soudain, le sol tremble, puis s'affaisse légèrement sous leurs pas... 
 
ROBERTO et MISS MARYL :(blottis l'un contre l'autre)-Sauve qui peut, un tremblement de terre ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Il ne s'agit pas d'un tremblement de terre, mes amis. 
 
MISS MARYL :-Mais alors, de quoi s'agit-il ? 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Cela devait arriver, tôt ou tard ! Il s'agit-là d'un glissement de terrain ; il est à craindre qu'il y en ait d'autres au cours des heures à venir... 
 
MISS MARYL :-Comment se fait-il, Professeur ? 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Tout d'abord, sachez qu'à l'origine, le Manoir des Greenmoor fut construit à environ cent mètres de la côte. Mais au fil des siècles, suite à l'érosion naturelle de la roche en grès, dû à l'assaut permanent des vagues, la falaise recula d'un mètre par an. Aujourd'hui, arrivée à hauteur du Manoir, celle-ci menace de le faire écrouler. 
 
LORD GREENMOOR :(entre)-Que se passe-t-il ici ? Vous n'êtes pas encore couché, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL :-Le sol est en train de s'affaisser, Lord Arthur, le Manoir va s'écrouler ! 
 
LORD GREENMOOR :-Qui sont ces deux Messieurs ? 
 
MISS MARYL :-Eh bien ... voici tout d'abord le Professeur Mac Gohan !  
 
LORD GREENMOOR :(s'adresse au Professeur)-Je vous connais, vous, vous êtes l'assistant de l'agent Scotland ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-C'est moi-même qui ait procédé au test ADN, Monsieur.  
 
LORD GREENMOOR :-Dehors ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Qu'à cela ne tienne ! A plus tard, mes amis ! (Il sort) 
 
ROBERTO :(tente de s'échapper sur la pointe des pieds)-Je vous raccompagne, Professeur ! 
 
LORD GREENMOOR :(le chope par l'oreille)-Un instant, l'artiste ! Peut-on savoir ce que vous faites à cette heure-ci, déguisé de la sorte ? 
 
ROBERTO :-J'ai traversé l'océan contre vents et marrées pour vous venir en aide, mon Seigneur. 
 
MISS MARYL :-Je vous présente : « Emilio le baladin » ! Il vous faut une protection rapprochée, Lord Arthur. 
 
LORD GREENMOOR :-Je peux savoir à quoi vous jouer, tous les deux ? 
 
ROBERTO :-Vous pouvez compter sur moi, Lord Arthur, j'écarterai tout danger, et le mettrai la main sur l'assassin ! 
 
LORD GREENMOOR :(lui retire le masque)-Vous n'êtes pas encore couché, Roberto ?  
 
ROBERTO :-Voyez-vous, Monsieur, les récents évènements m'ont empêché de trouver le sommeil, alors il me vint une idée soudaine, que de travailler le rôle de théâtre que je tiendrai prochainement à la scène ! Comment trouvez-vous mon personnage, ainsi que mon costume ? Pas mal, n'est-ce pas !  
 
LORD GREENMOOR :-Mêlez-vous de ce qui vous regarde, Roberto ! Ne me forcez pas à vous mettre à la porte ! Et maintenant, allez vous coucher !  
Roberto sort...  
 
MISS MARYL :-Roberto souhaitait vous apporter son soutien. 
 
LORD GREENMOOR :-Dans votre chambre immédiatement ! (il la prend par le bras, puis l'entraîne vers la sortie) 
 
SIR BRIAN :(sort de la chambre d'Élisabeth complètement saoul; la bouteille de whisky vide à la main, tout en chantant une chanson):-"N'oublie pas de prendre un verre de whisky pour partir au combat, compagnon Highlander ! Compagnon Highlander ! Compagnon Highlander ! ... La la la la la la lalère ! La la la la la la lalère.. !" (Puis) Bon. Ce n'est pas tout, faut que je me ravitaille en Whisky ! (Il cherche du whisky dans la pièce) 
 
La voix de KORRIGAN :(à l'intérieur du miroir)-Papa! C'est toi, Papa ? C'est toi, Papa ? Papa ! 
 
SIR BRIAN :-Papa ! Papa ! C'est toi, papa ? 
 
KORRIGAN :(sort du miroir, le visage recouvert d'une capuche et se dirige vers Sir Brian)-C'est toi, Papa ? 
 
SIR BRIAN :(ne remarque pas la présence de Korrigan)-Mais où est-il planqué ce satané whisky ? 
 
KORRIGAN :-Tu viens avec moi, papa ? Hein ? Tu viens avec moi, papa ? (Il prend Sir Brian par la main) 
 
SIR BRIAN :-Qui es-tu, toi ? Que me veux-tu ? 
 
KORRIGAN :-Rentrons à la maison, Papa ! 
 
SIR BRIAN :-Va te couché, petit ! 
 
KORRIGAN :(lui reprend la main)-Suis-moi ! 
 
SIR BRIAN :(le repousse)-Dégage d'ici, morveux ! 
 
KORRIGAN :-Tu ne me reconnais pas, Papa ? C'est moi, Korrigan, ton fils !  
 
SIR BRIAN :-Mon fils ? Quel fils ? Dégage ! 
 
KORRIGAN :(le soulève de terre et l'entraîne vers le miroir)-Puisses-tu être vengé, Elisabeth !  
 
SIR BRIAN :-Qu'est-ce que tu fais ? Repose-moi à terre ! A l'aide ! A l'aide !  
 
KORRIGAN :-Tu n'es pas digne d'être mon père ! Tu dois mourir ! 
 
SIR BRIAN :(horrifié)-Mais Où m'emmènes-Tu ?  
Laisse-moi, voyons ! Ahahahahaaaaaaaaaah !  
 
(Korrigan disparaît dans le miroir avec Sir Brian) 
 
 
Fin de la Scène 3 
 
 
-------------- 
 
Acte 1 / Scène 4 
 
Le lendemain matin... 
 
 
MISS MARYL / LORD GREENMOOR / LADY SHEEP / 
MADAME RIGHT / SYLVESTRE / MISS CHARLEEN / 
ROBERTO (sous les traits d'Emilio le Baladin) 
 
Miss Maryl fait son entrée, un pendule en main qu'elle manipule délicatement; le pendule la dirige vers le grand miroir; Miss Maryl tourne autour du miroir; la voici placée derrière à présent ... Madame Right surgit ensuite, un plateau en main, sur lequel est disposé une théière, deux bols, deux cuillères, ainsi qu'un paquet de biscottes et de la confiture; qu'elle dépose le plateau la table. Puis elle se tient immobile à coté de la table ... Le sol est en pente ... 
 
LORD GREENMOOR :(fait son entrée, entraînant de force Lady Sheep avec lui)- Dépêchez-vous de prendre le petit déjeuner, Lady Sheep, le cornemuseur ne va pas tarder à faire son arriver ! 
 
LADY SHEEP :(porte une chemise de nuit sur elle)-Voyons, Arthur, je n'ai pas fini de prendre ma toilette ! Je ne vais tout de même pas me présenter en chemise de nuit devant lui. Et puis d’abord, je ne suis pas tout à fait réveillée ! Je vais me recoucher ! 
 
LORD GREENMOOR :(la rattrape par le bras)-Tu aura toute la journée pour dormir.  
 
LADY SHEEP :-Je comptais aller faire quelques achats en ville cette après-midi.  
 
LORD GREENMOOR :(la force à s'asseoir sur la chaise)-Ferme-la et assieds-toi sur cette chaise ! Maintenant, écoute-moi bien: Aujourd'hui, c'est la Fête Nationale au pays, il n'est pas question que tu ailles où que ce soit ! Une fois le petit déjeuner fini, tu iras dans ta chambre et n'en sortira que lorsque je te ferai signe, à savoir cinq minutes avant le passage du solstice du printemps qui devrait se manifester, cette année, au alentour de six heures. Tu m'as bien compris ? Maintenant, dépêche-toi, le temps presse, la cérémonie va commencer ! Préparez-lui une tartine de confiture, MadameRight !  
 
MADAME RIGHT :-Bien, Monsieur. 
 
SYLVESTRE :(entre à ce moment-là, vêtu d'un kilt et tenant une cornemuse dans ses mains; il porte toujours son sac à dos jaune sur l'épaule)-Bonjour tout le monde ! La vie est belle ? (Il remarque que le terrain est affaissé) Dites donc, que s'est-il passé ici ? il y a eu un tremblement de terre ? 
 
LORD GREENMOOR :-Je commençais à m'impatienter, Chevalier Highlander !  
SYLVESTRE :-A vos ordres, mon colonel ! Vous allez voir ce que vous allez voir ... J'ai mis toute la nuit pour apprendre à souffler dans cet aspirateur. 
 
LORD GREENMOOR :-Débarrassez la table, Madame Right! 
 
MADAME RIGHT :-Lady Sheep n'a pas encore pris son petit déjeuner, Monsieur.  
 
LORD GREENMOOR :-Je ne veux rien savoir, rapportez le plateau à la cuisine ! 
(Madame Right quitte la pièce avec le plateau) 
 
LORD GREENMOOR :(frappe dans ses mains ensuite)-Allez-y, Sylvestre ! (Il s'assoit à coté de lady Sheep) 
 
SYLVESTRE :(fait un signe de la main à Lady Sheep)-Hello, Mademoiselle ! (Puis il effectue rapidement vingt tours de table, tout en comptant chaque passage à voix haute) Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix ... (Il s'active) Onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf ... et vingt ! J'ai terminé, mon colonel ! Je peux récupérer ma clé, maintenant ? 
 
LORD GREENMOOR :-Vous n'avez pas soufflé dans la cornemuse, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE :-On s'en passera, mon colonel ! 
 
LORD GREENMOOR :-Recommencez ! 
 
SYLVESTRE :-N'insistez pas , mon colonel ! 
 
LORD GREENMOOR :-C'est un ordre ! Et puis, cessez de m'appellera mon colonel ! Bon, allez ! Cette fois-ci, tournez autour de la table plus lentement ! Sylvestre tourne autour de la table lentement tout en soufflant sur sa cornemuse ... Soudain, le corps de Sir Brian est éjecté hors du miroir ... Il repose à terre tout ensanglanté, une bouteille de whisky dans une main...  
 
SYLVESTRE :(s'arrête de jouer de la cornemuse)-Je croîs bien que c'est Sir machin qui vient vous rendre visite, mon Seigneur ?! 
 
LORD GREENMOOR :-Ne vous arrêtez pas, continuez ! (Il se déplace jusqu'à hauteur du cadavre et lui retire la bouteille des mains) 
 
SYLVESTRE :(arrête)-Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas !  
 
LORD GREENMOOR :-Que se passe- t-il encore ? 
 
SYLVESTRE :-La présence de ce cadavre me déconcentre. 
 
LORD GREENMOOR :-Très bien Approchez-vous !  
SYLVESTRE :-Je vous en supplie, ne me tirer pas l'oreille ! 
 
LORD GREENMOOR :(lui tend la bouteille)-Videz cette bouteille ! Et que ça saute ! 
 
MISS CHARLEEN :(entre, une arme à la main)-Haut les mains ! Que personne ne bouge ! 
 
SYLVESTRE :(s'agenouille devant elle)-Tu m'as encore sauvé la vie, petite ! Je te porte dans mon coeur ! 
 
MISS CHARLEEN :(bouscule Sylvestre sur son passage) 
-Poussez-vous, Sylvestre, je travaille ! 
 
ROBERTO :(surgit par la fenêtre, toujours sous les traits d'Emilio)-Je suis là, Lord Greenmoor, je viens à votre rescousse ! 
 
MISS CHARLEEN :-Comment est-ce possible ? Que fait-il ici ? 
 
ROBERTO :(lui baise la main)-Ravi de vous retrouver, Agent Scotland ! 
 
MISS CHARLEEN :-Oh, mon dieu, mon coeur chavire !  
(Elle tombe en syncope dans les bras de Roberto) 
 
ROBERTO :(lui met une paire de gifle)-Ressaisissez-vous, voyons !  
 
SYLVESTRE :-Ca par exemple ! Ne me dis pas, "Batman" que tu es venu jusqu'ici pour me casser la baraque ?! (Il tombe également en syncope) 
 
LORD GREENMOOR :-Peut-on savoir ce qui se passe ici? 
 
MISS CHARLEEN :(s'adresse à Lord Greenmoor)-Permettez-moi de vous présenter, l'Agent Emilio, mon Seigneur, il est mon héros préféré ! 
 
LORD GREENMOOR :-Fichez le camp d'ici, tous les deux ! 
 
MISS CHARLEEN :-Je regrette, mais il y a eu un nouveau meurtre au Manoir. Je dois poursuivre mes investigations. 
 
LORD GREENMOOR :-Eh bien soit, je vous donne dix minutes pour vous débarrasser du corps ! 
 
Miss Charleen sort un ruban qu’elle déroule autour du cadavre où il est écrit dessus :  « Police... ne pas traverser... » 
 
Puis elle procède à des analyses ensuite... 
 
LORD GREENMOOR :(prend Lady Sheep par le bras et l'entraîne vers la sortie) -Va dans ta chambre, idiote ! Tu n'en sortiras que lorsque je te ferai signe ! (Puis il s'adresse à Roberto) Vous, Monsieur l'Artiste, je vous donne dix minutes pour déguerpir d'ici ! Je ne veux plus rien savoir. Adieu ! 
 
MADAME RIGHT :(entre)-Le sol s'affaisse de plus en plus, Monsieur ! Dois-je appeler les pompiers ? 
 
LORD GREENMOOR :-Absolument pas. 
 
MADAME RIGHT :-Mais, Monsieur... 
 
LORD GREENMOOR :-Ce n'est pas votre problème, Madame Right ! Je ne veux plus rien entendre ! Aidez l'agent de police à transporter le cadavre ! N'oubliez pas d'effacer les traces ensuite. (puis) Ah ! une dernière chose ... Faites en sorte à ce que tout le monde quitte le Manoir dans l'heure qui suit, y compris Miss Maryl ! Quant à vous, soyez à l'heure pour l'arrivée du solstice du Printemps ! (Il sort) 
 
Fin de la Scène 4 
 
 
---------------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 5 
 
ROBERTO (Emilio le Baladin) / SYLVESTRE / MISS CHARLEEN /MISS MARYL / MADAME RIGHT / LE PROFESSEUR MAC GOHAN /Le Corps de Sir Brian. 
 
Roberto et Miss Charleen procèdent à des analyses sur le corps et autour du corps de Sir Brian... 
 
MADAME RIGHT :(s'adresse à Miss Charleen)-Mon maître souhaiterait que vous quittiez le Manoir dans l'heure qui suit. Je vais vous aider à transporter, le corps à l'extérieur. 
 
MISS CHARLEEN :-Surtout, ne franchissez pas la bande, nous n'avons pas terminé notre inspection ! Je dois m'entretenir avec l'agent Emilio, laissez-nous seul un instant. 
 
MADAME RIGHT :-Je reviens dans cinq minutes.  
 
ROBERTO :-Sa mort remonte à hier soir. 
 
MISS CHARLEEN :-Je suis vraiment contente de vous revoir, mon Emilio ! Je suppose que c'est Interpol qui vous envoie !? 
 
ROBERTO :-Cette fois-ci, j'agis à mon propre compte! 
 
MISS CHARLEEN :-Aurais-je la chance un jour de découvrir votre véritable identité, mon coquin ? 
 
ROBERTO :-Hélas, c'est impossible ! 
 
MISS CHARLEEN :(se colle à lui)-Vous feriez bien cela pour moi ? ROBERTO :-Je regrette... 
 
MISS CHARLEEN :(se pend à son cou)-Je t'aime à la folie, mon Emilio !  
 
ROBERTO :-Je suis le plus comblé des héros. 
 
MISS CHARLEEN :-Je peux vous embrasser ?  
 
Emilio:-N'exagérez pas tout de même ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :(rentré un peu plus tôt)-Je vous dérange, peut-être ? 
 
ROBERTO :-Professeur Mac Gohan ! De retour ? 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :(remarque le corps de Sir Brian)-Le monstre a encore frappé, dirait-on !? 
 
MISS CHARLEEN :-Du nouveau, Professeur ? 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Je viens d'identifier l'assassin grâce à ses poils que j'ai pu analyser. 
 
ROBERTO :(lui montre des poils)-Des poil comme ceux-la ? Sir Brian en tenait plusieurs dans ses mains. 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Ces crimes sont l'oeuvre du Kerion, une abominable bête qui sévissait autrefois dans le Comté de Callanish ! 
 
MISS CHARLEEN :(sourit) -Voyons, Professeur, que racontez-vous là ? Le Kerion est un animal qui appartient à la mythologie Celte. 
 
ROBERTO :-Miss Charleen a raison, Professeur ! Je crois bien que vous affabulez !? 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Le monstre agira à dix-huit heures, durant le passage du solstice, heure à laquelle la lune rentrera en contact avec le soleil. Une personne du sexe féminin sera alors donnée en sacrifice à la déesse mère Arianhrod ! 
 
MISS CHARLEEN :-Je ne vois pas le rapport avec tous ces crimes, Professeur.  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Elisabeth se venge ! 
 
ROBERTO :-Vous voulez parler de la soeur de Lord Greenmoor ?  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-De sa soeur jumelle ! 
MISS CHARLEEN :-Votre histoire est très confuse, Professeur ! Elisabeth est morte ! Je ne comprends pas... 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Durant toute son enfance, elle fut jalousée et rejetée par son frère jumeau qui n'hésitait pas à la frapper avec la canne de leur père quand l'occasion se présentait. Un jour, Arthur assista sans broncher au viol de sa soeur que commit Brian, le frère aîné. Il menaça la pauvre fille de la dénoncer à leurs parents. Pour ne pas ajouter à l'humiliation et à sa honte, Elisabeth supplia son frère de n'en dire mots à quiconque. Il imposa une condition à son silence : le vol d'une précieuse émeraude il convoitait depuis toujours, placée dans le coffre à bijoux de leur mère. Peu de temps après, son père la surprit en flagrant délit; Elisabeth fut chassée ensuite du Manoir et connut un affreux destin. Voilà qu'elle se venge à présent !  
 
MISS CHARLEEN :-Elle a donc fait appel à Kerion depuis l'au-delà pour qu'il se débarrasse de ses ennemis. Je n’en crois rien. 
 
ROBERTO :-Quelque chose ne colle pas ! Car si tel était le cas, pourquoi aurait-elle fait assassiner Georges et Allan Mac Kinley ? Ils n'avaient rien à avoir dans ses malheurs. 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Effectivement !  
Elisabeth ne les a jamais fréquentés.  
 
MISS CHARLEEN :-Ce qui n'est pas le cas de son frère jumeau !  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Vous perdez votre temps, ce n'est pas lui l'assassin. 
 
ROBERTO :-En toute logique, il devrait être la victime. Eh bien oui ! C'est lui qui est à l'origine de bien des souffrances d'Élisabeth. 
 
MISS CHARLEEN :-Eh bien alors, comment se fait il qu'il ne soit toujours pas mort ? 
 
ROBERTO :-Tout d'abord, elle élimine son entourage pour le terroriser. C'est seulement à la fin que son tour viendra ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Mais pour l'heure, préoccupons-nous plutôt du prochain crime qui sera commis à dix huit heures. Une femme sera donnée en sacrifice ! En outre, faites attention, le Manoir risque de s'écrouler à tout moment ! Vous n'aurez que très peu de temps devant vous pour agir. 
 
ROBERTO :-A propos, où est passée Miss Maryl ? 
 
MISS CHARLEEN :-Mon dieu ! Il se peut que ce soit elle la prochaine victime !?  
 
ROBERTO :-Je pars immédiatement à sa recherche. (Il sort) 
 
MISS CHARLEEN :-Je vous accompagne.(elle sort) 
 
SYLVESTRE :(se lève ensuite)-Pardon, mon brave, je cherche Miss Charleen !  
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Elle vient de s'en aller avec "Batman" ! 
 
SYLVESTRE :-J'ai mal entendu, vous voulez bien répéter ! 
 
LE PROFESSEUR MAC GOHAN :-Elle vient de s'en aller avec "La Verrue" ! 
 
SYLVESTRE :(lui remet la cornemuse)-Tenez, je vous l'offre ! (puis il sort une mitraillette de son sac à dos) Je vais te buter « La Verrue » ! Je vais te buter « La Verrue », je vais te buter ! ! ! (Il sort) 
 
Le Professeur Mc Gohan s'approche du miroir et rentre à l'intérieur ... 
 
 
Miss Maryl (qui était placée derrière le miroir) surgit peu après, le pendule en main, qu'elle range aussitôt dans une poche; puis elle prend la fleur de Lotus et la frictionne dans ses deux mains; c'est alors qu'elle se métamorphose en un grand papillon violet à tâches dorées; la fleur de lotus s'est transformée en gros bouclier... Miss Maryl s'envole ensuite par la fenêtre… 
 
 
 
Fin de la Scène 5 
 
 
-------------------- 
 
Acte 1 / Scène 6 
 
En fin d'après-midi... 
 
MADAME RIGHT / ROBERTO / SYLVESTRE / MISS CHARLEEN / LORD GREENMOOR / MISS MARYL (sous les traits d'Isidora le papillon violet) 
 
Roberto fait son entrée, poursuivi par Madame Right... 
 
MADAME RIGHT :-Lord Greenmoor vous a donné ordre de quitter le Manoir, Monsieur ! 
 
ROBERTO :-Je ne partirai pas d'ici sans Miss Maryl! (il rentre dans la chambre d'Élisabeth, puis en ressort aussitôt, toujours poursuivi par Madame Right) Enfin ! où est-elle passée ? 
 
MADAME RIGHT :-Elle a quitté le Manoir. 
 
ROBERTO :-Je ne le crois pas. 
 
MADAME RIGHT :-Sortez d'ici ! 
 
SYLVESTRE :(entre et menace Madame Right avec sa mitraillette)-Ecarte-toi de là, vieille Bic, j'ai un compte à régler avec "la Verrue" ! 
 
MADAME RIGHT :-Vous êtes encore ici ? 
 
SYLVESTRE :-Vous savez ce qui fait "Pchit" quand ça éclate  ? 
ROBERTO :-Une bouteille de soda qu'on a trop secoué! 
 
MADAME RIGHT :-Pas du tout ! Il s'agit d'une fuite de gaz ! 
 
SYLVESTRE :-Perdu ! C'est une grosse verrue qui explose ! (Roberto s'enfuit dans la chambre d'Élisabeth) 
 
SYLVESTRE :-C'est pour ça que je vais le buter !  
Allez, pousse-toi, vieille Bic !  
 
LORD GREENMOOR :(entraîne Lady Sheep de force avec lui; celle-ci a la bouche bâillonnée et les mains liées)-Tu es encore là, imbécile ? 
 
SYLVESTRE :-Vous tombez bien, mon Colonel ! 
 
LORD GREENMOOR :-Hors de ma vue, ingrat ! 
 
SYLVESTRE :(le prend par le col et lui braque sa mitraillette sur la tempe)-Oh ! Tu ne me parles pas comme ça à moi, "Machin chose" ! Allez, dépêche-toi de me rendre mes clés de contact ou bien j'te troue la passoire ! 
 
LORD GREENMOOR :-Quelles clés de contact ? 
 
SYLVESTRE :-Les clés de contact de mon hélicoptère, mon pote !  
 
LORD GREENMOOR :-Depuis quand en utilise-t-on pour faire démarrer le moteur d'un hélicoptère ? Vous pouvez me le dire ? 
 
SYLVESTRE :-C'est-à-dire… qu'on en utilise pas, mon Colonel ! 
 
LORD GREENMOOR :-Alors, qu'attendez-vous pour vous envoler, imbécile ?  
 
SYLVESTRE :-C'est vrai, qu'est-ce que j'attends ? 
 
LORD GREENMOOR :-Votre service est terminé, Monsieur Sylvestre, plus rien ne vous retient ! 
 
SYLVESTRE :-A vos ordres, mon Colonel ! (Il sort) Et une, deux, une, deux, une, deux... Etc. 
 
LORD GREENMOOR :-A nous deux, Lady Sheep ! 
Allongez-vous sur la table ! Ne tentez pas de vous échapper ! Quant à vous, Madame Right, vous êtes renvoyé ! Quittez immédiatement votre tablier et allez-vous-en ! 
 
MADAME RIGHT :-C'est à dire, Monsieur... 
 
LORD GREENMOOR :-Qu'attendez-vous pour disposer ? 
 
MADAME RIGHT :-Il y que Monsieur me doit trois mois de salaire... et donc...  
 
LORD GREENMOOR :-Bien entendu, Madame Right ! (Il lui fait signe de se rapprocher) Approchez-vous, je vais tout de suite régler ce petit malentendu. 
 
MADAME RIGHT :-J'y compte bien, Monsieur ! C'est qu'il en faut de l'argent pour vivre ! 
 
LORD GREENMOOR :(retire sa coiffe et défait un chignon, puis prend la voix féminine d'Elisabeth)-Tu oses parler sur ce langage à ta Maîtresse, vieille demeurée ! Oublies-tu qui je suis ? 
 
MADAME RIGHT :-Pardonnez-moi, Elisabeth ! Je ne recommencerai plus jamais, je vous le jure ! Ne me faites pas mal ! 
 
LORD GREENMOOR :(la frappe avec son bâton)-Insolente ! Vermine ! Toi aussi, je vais te donner en sacrifice à la déesse Arianhrod ! 
 
MADAME RIGHT :-Je vous en supplie, Elisabeth, ne me faites pas mal ! (Elle hurle de douleur) 
 
ROBERTO :-Laissez-la tranquille, Lord Greenmoor ! 
 
LORD GREENMOOR :(sous les traits d'Élisabeth) -De quoi te mêles-tu, manant ! (Il se dirige vers Roberto et le menace avec son Bâton)  
 
MISS CHARLEEN :(entre et pointe son arme sur Lord Greenmoor)-Au nom de la loi, je vous arrête, Elisabeth ! Haut les mains ! 
 
Lord Greenmoor (Elisabeth) balance violemment son bâton sur la tête de Miss Charleen et l'assomme. 
Après quoi le bâton retourne dans les mains de Lord Greenmoor à la façon d'un boomerang. 
 
Lady Sheep s'est enfuit dans la chambre entre temps…. 
 
ROBERTO :(accourt au devant de Miss Charleen)-Allons, réveillez-vous, Miss Charleen ! Ne restez pas là ! 
 
LORD GREENMOOR :(s'apprête à lancer le bâton sur Roberto)-A ton tour, Roberto !  
 
MISS MARYL :(surgit à ce moment-là par la fenêtre, toujours métamorphosée en gros papillon violet)-Lâchez immédiatement ce bâton, Elisabeth !  
Lord Greenmoor (Elisabeth) lui balance le bâton; Miss Maryl esquive le coup avec le bouclier; le bâton retourne en direction de Lord Greenmoor (Elisabeth) et l'assomme... 
 
ROBERTO :-Serait-ce toi, Isidora ? 
 
MISS MARYL :-Comment vas-tu, mon Emilio adoré ? 
 
ROBERTO :(accourt au devant de Miss Maryl)-Certes, 
Beaucoup mieux, maintenant que tu es là ! 
 
MISS MARYL :-J'ai traversé l'océan contre vents et marrées pour venir jusqu'à vous. 
 
ROBERTO :-Vraiment, je désespérais à l'idée de ne plus jamais te revoir !  
 
MISS CHARLEEN :-Maintenant que tu es sage, nous pouvons reprendre le cours de notre histoire et poursuivre à nouveau les étoiles jusqu'aux confins de l'Univers... 
 
SYLVESTRE :(entre, sa mitraillette en main et s'adresse à Miss Maryl / Isidora)-Pousse-toi de là, "La Libellule" ! J'ai un compte à régler avec "la Verrue" ! 
 
ROBERTO :-Sauvez-vous, Sylvestre ! Ne restez pas là, c'est trop dangereux ! 
 
SYLVESTRE :-Ferme-la ou je t'explose ! (Il s'adresse ensuite à Miss Maryl) Ecarte-toi de lui, "La libellule", j'ai un compte à régler avec lui ! 
Lord Greenmoor :(se relève et s'adresse à Sylvestre avec la voix d'Elisabeth)-Tu es toujours là, imbécile ? 
 
SYLVESTRE :-J'ai mal entendu, répète ce que tu viens de dire ! 
 
LORD GREENMOOR :-Tu es toujours là, imbécile ? 
 
SYLVESTRE :-Tu répètes encore une fois "Imbécile", et je te fous mon poing dans la gueule, mon Colonel! 
 
LORD GREENMOOR :-Dégage d'ici, imbécile ? 
 
SYLVESTRE :-Je vais me le faire ce "Guignol", je vais me le faire !  
 
LORD GREENMOOR :-Imbécile ! 
 
SYLVESTRE :(lui décroche un uppercut du droit au visage)-Qui cherche trouve, mon Colonel ! (Lord Greenmoor est K.0) 
 
La voix de KORRIGAN :(à l'intérieur du Miroir)-Maman ! Maman ! C'est toi, Maman ?  
 
LORD GREENMOOR :(au sol)-Viens par ici, mon fils ! 
La voix de KORRIGAN :(à l'intérieur du Miroir)-Quelque chose ne va pas, Maman ?  
 
LORD GREENMOOR :-Viens par ici, mon fils ! 
SYLVESTRE :-Va te coucher, fiston ! Ne me casse pas les pomponettes ! 
 
Soudain, le ciel s'assombrit... 
 
Korrigan sort du miroir en bondissant...  
 
Le Korrigan ressemble à une abominable créature et porte sur lui des ailes de chauve-souris) Il tient sa veste à capuche dans une main qu'il jette à terre. Miss Maryl se place sur le coté et s'immobilise  
 
SYLVESTRE :(pris de panique, se blottit dans les bras de Roberto) -Sauve qui peut, voici la vilaine bébête ! 
 
Lord Greenmoor :(toujours au sol)-Approche-toi de ta mère,  
Korrigan !  
KORRIGAN :-Que se passe-t-il, maman ? Tu es tombé ? 
LORD GREENMOOR :-Aide-moi à me relever, Korrigan ! 
Au moment où Korrigan aide sa mère à se relever, la terre se met à trembler, le sol s'affaisse, une partie des murs s'effondrent... 
 
MISS MARYL :-Le Manoir va s'écrouler, mes amis, ne restons pas là ! 
 
ROBERTO :-Faîtes chauffer le moteur, Sylvestre, on s'en va ! 
 
SYLVESTRE :-Préparez-vous à décoller les enfants ! 
(il prend Miss Charleen dans ses bras et s'enfuit avec) 
 
Fin de la Scène 6 
 
 
---------------- 
 
 
EPILOGUE 
 
LORD GREENMOOR (Sous les traits d’Elisabeth) / KORRIGAN / MISS MARY / ROBERTO (Emilio le Baladin) 
MYRDHIN (l'enchanteur) 
 
LORD GREENMOOR :-Tue-les, mon fils, avant qu'ils s'en aillent ! 
 
Korrigan bondit sur Roberto qui s'apprêtait à partir, et l'étrangle; Miss Maryl (bouclier en main) s'empare du bâton de Lord Greenmoor et frappe plusieurs fois sur Korrigan; ce dernier lâche Roberto et poursuit Miss Maryl. 
 
MYRDHIN :(sort du miroir, fouet en main; il porte une grande barbe blanche au visage)-Que fais-tu là, Kerion de malheur ! Laisse-la tranquille !(Il fouette le monstre) 
 
LORD GREENMOOR :(s'interpose entre Myrdhin et Korrigan)-Ne fais pas de mal à mon enfant, Myrdhin! 
 
MYRDHIN :(s'adresse à Miss Maryl et Roberto)-Fuyez, mes amis, le Manoir va s'écrouler ! 
 
LORD GREENMOOR :(prend le fouet du Myrdhin)-Etrangle le magicien, mon fils ! Je t'en donne l'ordre ! 
 
Korrigan bondit sur Myrdhin et l'étrangle; Myrdhin disparaît sur le champ comme par l'effet d'une baguette magique...  
 
MYRDHIN :(réaparait quelques mètres plus loin)-Je ne t'enseignais pas la magie, autrefois, pour que tu l'emploies aujourd’hui à des fins maléfiques. La magie ne doit jamais servir à se venger ou à commettre des crimes d'aucune sorte.  
 
LORD GREENMOOR :-Ecrabouille son crâne, mon fils ! Je t'en donne l'ordre ! 
 
Korrigan bondit sur Myrdhin pour lui écrabouiller le crâne; Myrdhin disparaît sur le champ comme par l'effet d'une baguette magique... 
 
Myrdhin:(réapparaît quelques mètres plus loin, les bras levés vers le ciel):-Oh, toi, divinité de l'eau, de l'air, du feu et de la terre, puisses-tu retirer tous pouvoirs à Elisabeth ! 
 
LORD GREENMOOR :-Arrache-lui les viscères, mon fils! Je t'en donne l'ordre ! 
 
Korrigan bondit sur Myrdhin pour lui arracher les viscères; ce dernier disparaît sur le champ comme par l'effet d'une baguette magique ... 
 
 
MYRDHIN :(réapparaît quelques mètres plus loin)-C'est terminé, Elisabeth, tu ne possède plus aucun pouvoir ! (Il lève les bras en l'air) Oh, toi, déesse de l'Univers, puisses-tu retourner les armes maléfiques contre Elisabeth !  
 
LORD GREENMOOR :(tourne autour de Korrigan, le fouet en main)-Tu es un incapable, mon fils ! A cause de toi, j'ai perdu ma magie ! Pour cela, tu mérites un châtiment corporel ! Mets-toi à genou ! 
KORRIGAN :-Ne fais pas cela, maman ! 
 
LORD GREENMOOR :-Tout cela, c'est de ta faute, imbécile !  
 
KORRIGAN :(à genou)-Je t'en supplie, ne me fouette pas, Maman ! 
 
LORD GREENMOOR :(fouette Korrigan violemment)-Tu n'es qu'un bâtard, mon fils ! Tu n'es qu'un bâtard! Tu vas mourir ! 
 
MYRDHIN :-Maintenant, emporte-la en enfer, Korrigan! Emporte-la en enfer !  
 
KORRIGAN :(se lève, bondit sur sa mère et l'étrangle)-Pauvre malheureuse, qu'as-tu fait là ? 
 
Korrigan soulève Elisabeth et rentre avec elle dans le Miroir ; le Miroir disparaît. Peu après, Myrdhin l'enchanteur prend l’apparence du Professeur Mac Gohan. Lady Sheep sort de la chambre, la bouche bâillonnée et les mains liées; elle accourt au devant du Professeur et lui prend la main; puis, tous deux prennent rapidement la sortie...  
 
Le Manoir s'écroule ensuite... Quelques secondes plus tard, on entend le vrombissement d'un hélicoptère passant au dessus des décombres qui s'atténue progressivement ensuite ... 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
 
FIN DU 36-ième épisode 
Affaire à suivre dans le 37-ième épisode intitulé : 
« LA NUIT DU MAGICIEN » 
 
 
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 6.09.2021
- Déjà 3705 visites sur ce site!