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LE REPAIRE AUX ... et LA PATRONNE ET L'ESPION

Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
 
Dans : 
 
« LE REPAIRE AUX VOLETS CLOS » 
(29-ième épisode) 
 
Emilio le baladin 
Kapila 
La Licorne 
Le Vautour 
Le Grand'Claude 
Miss Maryl 
Mamouzelle 
Monsieur Gérard 
Fernando (Figlio del vento) 
Monsieur Gérard 
Le Yéti 
 
Lieu : Auberge de la Licorne 
Genre : Comédie 
 
EPISODE 29 : « LE REPAIRE AUX VOLETS CLOS » (1997)  
Troisième partie de la pièce « A la recherche des temps nouveaux » (11 personnages)  
 
Auteur : Emilien CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France) 
e-mail casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
PROLOGUE 
Emilio le Baladin / Kapila 
Au bord du Fleuve d'Argent...  
Quelque part au Tibet, en des temps reculés. 
 
EMILIO, fait son arrivée 
Ohé ! Ohé ! Il y a quelqu'un ? J'ai parcouru le Sentier Sacré des jours durant pour me rendre juqu'ici, aussi, j'ai grand besoin de repos. Y a-t-il quelqu'un pour m'offrir le gîte et le couvert ?  
 
KAPILA, surgit 
Silence étranger ! Tu vas attirer les vautours.  
 
EMILIO 
Les vautours n'ont jamais fréquenter ce havre de paix ! Bonjour, mon brave ! Je présume que vous êtes le gardien du refuge ? 
 
KAPILA 
Je suis Kapila le moine berger. 
 
EMILIO 
Je me nomme Emilio le Baladin ! J'ai traversé l'Inde à cheval et parcouru le Sentier Sacré pour me rendre au Tibet, traversant ainsi pâturages, vergers de manguiers, de goyaviers et temples disséminés... A présent, je dois me rendre jusqu'à la demeure du Maître des Mondes... 
 
 
KAPILA, éclate de rire 
Ahahaaa ! Aaahahahahaa ! 
 
EMILIO 
Qui a-t-il, berger ? Pourquoi ris-tu ainsi ? 
 
KAPILA 
Nul ne peut s'y rendre, mon ami ! 
 
EMILIO 
Comment cela ? 
 
KAPILA 
Sais-tu que tu te trouves au bord du Fleuve d'argent, frontière entre le monde visible et le monde invisible.. ? 
 
EMILIO  
Je dois absolument rencontrer le Maître des Mondes. 
 
KAPILA 
Si tu sais faire preuve de sagesse au cours des prochaines heures, alors peut-être bien que l'Eternel viendra jusqu'à toi. 
 
EMILIO  
Décidément, on ne se comprend pas bien tous les deux. 
 
KAPILA 
Je sais parfaitement ce qui t'amène ici, baladin. 
 
EMILIO 
Comment peux-tu le savoir ? Tu n'es pas dans ma tête à ce que je sache. 
KAPILA 
Tu dois faire preuve de sagesse, si tu veux découvrir la  
vérité ! 
 
EMILIO 
Qui t'a dit que je suis à sa recherche ? 
 
KAPILA 
Ton voyage doit s'achever au bord du Fleuve d'argent, Emilio. 
 
EMILIO  
Ce n'est pas une explication. 
 
KAPILA 
Tu ne pourras obtenir la réponse que si ton désir est sincère. Mais pour l'heure, nous allons passer à table. Tu dois sans doute avoir une grande faim, Baladin ? ! 
 
EMILIO  
En effet ! J'ai parcouru de longues distances cet après-midi et n'ai pas eu le temps de prendre un seul repas. 
 
KAPILA  
Suis-moi ! 
 
Kapila et Emilio quittent les lieux  
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
-------------- 
 
 
 
Acte 1 / Scène 1  
 
Emilio le Baladin / Kapila / L’Etoile 
 
 
Quelques Heures plus tard... 
 
KAPILA, fait son retour, suivi d'Emilio 
La nuit est tombée, baladin ! As-tu vu toutes ces Etoiles filantes dans le ciel ? Elles sont plus brillantes les unes des autres ! Je crois que c'est le moment pour toi de formuler un voeu auprès du maître de mondes ! 
 
EMILIO 
Un voeu, dis-tu ? 
 
KAPILA 
N'es-tu point en âge d'enterrer ta vie de garçon ? 
 
EMILIO 
Que dis-tu là ? 
 
KAPILA 
Tu portes la vérité en toi, mon ami ! Elle seule pourra te délivrer les réponses que tu attends. Maintenant, je te laisse à ta méditation. Je dois rentrer le troupeau dans son enclos. Les yacks sont nerveux ce soir, et certains d'entre eux peuvent s'échapper.  
 
Kapila quitte les lieux. Pendant ce temps, Emilio contemple le ciel étoilé 
 
L’ETOILE, apparaît 
Sache qu'un seul voeu te sera accordé, baladin !  
EMILIO  
Qui a parlé ? 
 
L’ETOILE 
L'aurais-tu déjà formulé ? 
 
EMILIO  
Qui est là ? 
 
L’ETOILE 
Si tu lèves ta tête dans le ciel, tu m'apercevras, bon prince ! Je suis l'Etoile de la nuit des temps , je suis les yeux de l'univers, j'appartiens aux astres de la galaxie tout entière, j'observe depuis toujours le cours de la vie sur terre qui n'est plus un mystère pour moi ; je connais le passé et le futur de l'humanité. Je peux prévoir l'avenir des hommes et les mettre en garde contre bien des dangers. 
 
EMILIO  
Que me veux-tu ? 
 
L’ETOILE  
Dans quelques semaines les habitants de la région du Languedoc auront besoin de toi, Emilio ! Ceux-ci court un grave danger. Tu vas devoir rentrer au pays. 
 
EMILIO  
Que va-t-il se passer ? 
 
L’ETOILE 
Un tyran venu d'une contrée voisine viendra semer le désordre et la confusion là-bas ! 
EMILIO 
Quand doit se produire cet évènement ? 
 
L’ETOILE 
Certains faits se sont déroulés en ton absence. 
 
EMILIO 
Vraiment ? 
 
L’ETOILE 
D'autres compagnons viendront t'aider dans la tâche qui t'attend. 
 
EMILIO 
Qui sont ces personnes ? 
 
L’ETOILE  
Pour le moment, tout ce dont je puis te révéler est que l'une d'entre elle deviendra ta compagne. (Puis l'Etoile de la nuit des temps disparaît) 
 
EMILIO  
Mon ami l'Etoile ! Mon ami Etoile ! Où es-tu passé ?  
 
KAPILA, ressurgit 
Le troupeau a été attaqué ! Le troupeau a été attaqué ! 
 
 
EMILIO  
Qu'est-il arrivé, Kapila ? 
 
 
KAPILA 
Ces maudits vautours viennent d'attaqué le troupeau ! Deux Yacks sont mort ! 
 
EMILIO 
Ces maudits vautours, dis-tu ? Mais il n'y a point de vautours dans ce havre de paix !  
 
KAPILA 
C'est encore un mauvais présage ! 
 
EMILIO 
Un mauvais présage ? 
 
KAPILA 
C'est la seconde fois qu'un tel évènement se produit. Je suis inquiet car le troupeau tout entier va être décimé. 
 
EMILIO 
Que me chantes-tu là, enfin ? 
 
KAPILA 
Elle est de retour ! Une nouvelle épreuve m'attend. 
 
EMILIO 
Qui donc est de retour ? 
 
KAPILA 
Je veux parler de la bête ! Elle va refaire son apparition dans le monde invisible qui se trouve de l'autre coté du Fleuve d'argent. C'est elle qui attire les rapaces dans cette contrée ! Elle les excite et les rend furieux. Alors, ne pouvant pénétrer sur son territoire pour la combattre, ceux-ci s'acharnent sur le troupeau de yacks ! 
 
EMILIO 
Je ne comprends pas... Comment peut-elle être visible dans un monde invisible ? Tu affabules, mon ami !  
 
KAPILA 
Ne comprends-tu pas qu'elle est un symbole de pureté et de paix pour l'humanité, et qu'elle protège quiconque des forces du mal. 
 
EMILIO  
Eh bien alors, tu n'a rien à craindre de sa présence. Bien au contraire, elle te sera bénéfique. 
 
KAPILA  
Elle ne fera rien pour moi car je ne mérite plus sa confiance depuis le jour ou je m'en suis pris aux Entités bénéfiques, gardiennes de la demeure du Maître des Mondes.  
 
EMILIO 
Que signifie cette histoire, berger ? 
 
KAPILA 
« Tout commença l'an passé, quand une épidémie s'abattit sur les enfants de mon village. Pour les guérir, on fit appel à un vieux sage expérimenté dans la médecine des plantes, mais en vain. L'état des enfants empirait au fil des heures. C'est alors que je crus bon de leur divulguer l'existence au bord du fleuve d'argent de cinq entités bénéfiques sous l’apparence de papillons. Arrivé en hâte au bord du fleuve, je repérais immédiatement les cinq papillons à taches dorées que je capturais délicatement et ramenais au village. Aussitôt je fus conduit dans une grande salle où se trouvaient réunis tous les enfants. Sur l'ordre du vieux sage, je lâchais les papillons qui s'envolèrent gracieusement au dessus des enfants, répondant une poudre scintillante chargée d'énergie qui pénétra dans le corps des enfants.  
Kapila (toujours)- Contre toute attente, les enfants ainsi que les papillons disparurent instantanément à la vue de l'assemblée présente. A partir de cet instant, je fus mis en quarantaine et l'on m'interdit à tout jamais de séjourner au village. Je ne suis autorisé qu'à recevoir la visite de soeur Anaga. Maintenant je dois payer un lourd tribut pour ce prodige. La bête se manifestera à chaque fois pour me le rappeler. » 
 
EMILIO, I'entraîne avec lui 
Allons voir cela de plus près. 
 
KAPILA 
Soyons prudent, mon ami ! (Ils quittent les lieux, puis ressurgit aussitôt) Nous sommes en danger ! Allons-nous-en ! 
 
 
Fin de la Scène 1 
 
 
-------------- 
 
 
 
Acte 1 / Scène 2  
Emilio le Baladin / Kapila / Le Vautour / La Licorne. 
 
EMILIO 
Où cours-tu ainsi, Kapila ? 
 
KAPILA 
Ne vois-tu pas qu'il nous attaque ? 
 
EMILIO, retient Kapila 
Voyons... le vautour n'attaque jamais les hommes !  
 
KAPILA 
Nous sommes en danger, te dis-je ! 
 
EMILIO 
N'est-ce pas toi qui m'a demandé de faire preuve de sagesse ? 
 
KAPILA 
Tout dépend des circonstances. 
 
EMILIO 
Pas question de nous enfuir ! nous devons combattre cet animal.  
 
KAPILA, s'enfuit 
Sans moi. (Un vautour surgit et barre la route à Kapila) Sauve qui peut ! Le voilà !  
 
Le vautour pourchasse Kapila ; Emilio vient à son secours. Le vautour tente de les griffer. Nos deux acolytes se retrouvent à terre ensuite. Le vautour devient de plus en plus menaçant. Le vautour devient de plus en plus menaçant. C’est alors qu’apparaît une Licorne 
 
KAPILA 
La bête est de retour ! La bête est de retour ! (Il prend la fuite) 
 
La Licorne charge le vautour avec sa corne. Un long combat va suivre... Le vautour prend alors le dessus. Emilio ramasse le bâton que Kapila avait laissé tomber dans sa fuite et frappe sur le vautour qui prend la fuite 
 
EMILIO, se rapproche de la Licorne 
J'espère que cette Licorne n'est pas blessée.  
 
LA LICORNE, à elle-même 
Non d'une pipe ! ce que j'ai mal à la tête !  
 
EMILIO, à lui-même 
Est-ce possible ? 
 
LA LICORNE, à elle-même 
Ce maudit vautour a failli m'étrangler ! 
 
EMILIO, à lui-même 
Incroyable, une Licorne qui parle ! 
 
LA LICORNE, se relève 
Eh bien oui, je parle ! Et alors ? Ca te dérange ?  
 
EMILIO, recule de deux pas 
La bête se relève ! 
 
LA LICORNE 
Eh bien oui, je me relève ! Et alors ? Ca te dérange ? Allons, approche-toi ! Je ne vais pas le manger. 
 
EMILIO, se rapproche de la Licorne 
C'est donc toi la bête ? ! Kapila m'a dit que tu apparaissait uniquement de l'autre coté du fleuve d'Argent... comment se fait-il ? 
 
LA LICORNE 
Cette fois-ci, c'est différent... je voulais rencontrer l’élu !  
 
EMILIO  
L'élu ?  
 
Soudain, l'on entend Kapila crier au loin 
 
LA LICORNE  
Vite ! Ramasse ce bâton et grimpe sur mon dos ! Presse-toi ! Kapila est en danger.  
 
Emilio ramasse le bâton et grimpe sur le dos de la Licorne 
 
LA LICORNE 
Maintenant, à l'attaque ! (Tous deux disparaissent rapidement) 
 
KAPILA, surgit, poursuivi par le vautour qui le bouscule et le fait tomber 
l'aide ! A l'aide ! Je vais mourir ! (Le vautour le bouscule et le fait tomber) 
 
LA LICORNE, fait son retour avec Emilio sur son dos 
A l'attaque ! L'attaque ! 
 
Emilio, qui est toujours placé sur le dos de la Licorne, combat le vautour à l'aide de son bâton; au bout de quelques secondes, le vautour s'écroule; c'est alors qu'une poudre scintillante tombe du ciel et se répand sur le sol; Kapila, le vautour, ainsi que la Licorne disparaissent comme par l'effet d'une baguette magique. 
 
EMILIO  
Ca, par exemple ! Où sont-ils passés ? Kapila ! Licorne ! Où êtes-vous ?  
 
L’ETOILE, apparaît ensuite dans le ciel 
N'aie crainte, Emilio, car là où se trouvent tes amis, en ce moment même, il ne peut rien leur arriver ; ils sont en sécurité. 
 
EMILIO 
Enfin ! Te revoilà, mon ami, mon amie l'Etoile ! 
 
L’ETOILE 
Tu n'es toujours pas rentré chez toi ? 
 
EMILIO  
C'est à dire que ... 
 
 
L’ETOILE 
Sais-tu que l’amour ne peut attendre.  
 
EMILIO 
Que me chantes-tu là ? 
 
L’ETOILE  
Tu le rencontreras une fois que ta mission sera accomplie auprès des tiens. Va, et que les Etoiles éclairent ton chemin, baladin ! 
 
Puis l'Etoile de la nuit des temps disparaît 
 
Sans plus tarder, Emilio quitte les lieux... 
 
 
 
Fin de la Scène 2  
 
 
 
------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 3 
 
Mamouzelle / Grand'Claude 
 
De nos jours…  
 
A l’Auberge de la Licorne… Dimanche matin. 
 
MAMOUZELLE, entre 
Tiens, c’est quoi ce chantier ? Mon dieu ! Toute cette poussière ! Il était temps que je revienne ! Ohé ! Il y a quelqu'un ? Monsieur le Baron ! 
 
GRAND’CLAUDE, surgit 
Monsieur le Baron rentrera lundi matin. Vous n’aurez qu’à repasser. 
 
MAMOUZELLE 
Monsieur Claude !  
 
GRAND’CLAUDE 
Je vous croyais en Amérique, Mamouzelle. 
 
MAMOUZELLE  
Me voilà de retour ! Eh bien, si je m'attendais à vous retrouver ici. Mais dites-moi, comment s'est déroulé votre voyage avec Mademoiselle Lucie ?  
 
GRAND’CLAUDE 
Ce fut magnifique ! Formidable !. 
 
 
MAMOUZELLE 
Mademoiselle n'est pas ici ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Non.  
 
MAMOUZELLE 
Je peux savoir ce que vous faites ici ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Je travaille au service de Monsieur le Baron, maintenant ; je m'occupe de la réfection des lieux, voyez-vous.... 
 
MAMOUZELLE 
Je vois… après la fille, vous avez su charmer le père. 
 
GRAND’CLAUDE 
Puis-je savoir ce qui vous amène ici, exactement ? 
 
MAMOUZELLE 
Cela va peut-être vous surprendre, mais à partir d’aujourd’hui, moi aussi, je travaille au service du Baron ! Eh oui ! Figurez-vous que peu avant mon départ aux Etats-Unis, celui-ci m’a fait une promesse d'embauche par écrit. Cette seule explication peut vous suffire, mon cher Grand’Claude ? (Elle lui remet un document) Voici d'ailleurs le document en question, écrit et signée de sa main.  
 
 
GRAND’CLAUDE 
En effet ! Ce papier est conforme. Monsieur le Baron sera sans doute surpris de vous voir réapparaître trois mois après ?  
 
MAMOUZELLE 
Que voulez-vous, il faut bien que je travaille si je veux vivre ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Ne me dîtes pas que vous avez claqué tout l'argent de l'Auberge ? 
 
MAMOUZELLE 
La vie est très chère à New-York ! Mais enfin... 
 
GRAND’CLAUDE 
L'ouverture de l'établissement est prévue pour lundi matin. 
 
MAMOUZELLE 
Je vais donc utilisé ce dimanche pour effectuer le nettoyage complet de l'Auberge. 
 
GRAND’CLAUDE 
Je vous déconseille d’aller à la cave, les marches de la montée d'escalier sont instables. 
 
MAMOUZELLE 
A force de faire d'interminables allers et venues, mon ex-mari les aura usés ! 
 
GRAND’CLAUDE 
C'est vraiment navrant la façon dont il s'est comportée avec vous la fois passée. Comment peut-on laisser une femme seule dans un trou perdu, enceinte jusqu’au yeux ? 
 
MAMOUZELLE  
Vous savez… Je me suis suffisamment éclatée pendant trois moi pour l’oublier l’autre poivrot. J'ai vécu des instants mémorables à New York ! J'ai même fait la connaissance d'une charmante personne... 
 
GRAND’CLAUDE 
Alors, comme ça, La fée des logis est de retour ? Monsieur Le Baron ne pourra que s'en réjouir. 
 
MAMOUZELLE 
Tout sera nickel avant son retour ! Ma chambre est toujours là ? Parfait ! (Puis elle rentre dans la chambre) A plus tard, mon ami ! 
 
GRAND’CLAUDE, se parle à lui-même 
J'espère qu'elle n'ira pas fourrer son nez à la cave. Il va me faudra bien la surveiller ! (Puis Il prend la direction des chambres à son tour) 
 
 
Fin de la Scène 3 
 
 
 
-------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 4 
 
Mamouzelle / Grand'Claude 
 
 
En fin de journée… 
 
MAMOUZELLE, sort de la cuisine, balai en main 
Et maintenant, pour finir, un coup de balai dans la grande salle ! Après quoi, ce sera le repos du guerrier ! (Puis ) Je parie qu'il m'espionne encore celui-là ! ? (Un temps) Vous voulez bien sortir de là ! Je compte jusqu'à trois ! Un... Deux...  
 
GRAND’CLAUDE  
Très bien.. 
 
MAMOUZELLE 
Je vous signale que ça fait quatre heures que vous m'espionnez ! Ne vous en faîtes pas, je n'irai pas à la cave !  
 
GRAND’CLAUDE 
C'est à dire que ... 
 
MAMOUZELLE 
Je sais ... les escaliers sont usés !  
 
GRAND’CLAUDE 
Comprenez que Monsieur le Baron m'a chargé de veiller sur ce lieu... 
 
 
MAMOUZELLE 
Au lieu de vous justifier autant, vous feriez bien d'aller me chercher la pelle et la balayette qui se trouve justement à la cave ! Merci. 
 
GRAND’CLAUDE 
Les marches de l'escalier risquent de s'ébranler sous mes pas. 
 
MAMOUZELLE 
Et je ramasse la poussière, comment ? Alors, elle vient cette balayette ? J'y vais moi-même.  
 
GRAND’CLAUDE 
Ah non, surtout pas ! 
 
MAMOUZELLE 
Dans ce cas, débrouillez-vous. 
 
GRAND’CLAUDE 
Je vais devoir enjamber trois marches à la fois. 
 
MAMOUZELLE 
Vous voulez une corde à noeuds pour les escalader ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Pourquoi faire ? 
 
 
MAMOUZELLE 
Pour vous pendre ! C'est pourtant pas compliqué d aller chercher une balayette ! Et puis, je sais pourquoi vous m'empêchez d'aller à la cave ; vous craignez que j’y découvre un trésor ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Mais il n'y a rien à la cave ! 
 
MAMOUZELLE 
Si. Il y a ma pelle et ma balayette ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Ca vient ! Ça vient ! 
 
 
MAMOUZELLE 
C’est drôle, toute l'après-midi j'ai senti une odeur suspecte provenant de la cave. Ne vous en faîtes pas, je ne le boirai pas votre Rhum ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Mon Rhum ? 
 
MAMOUZELLE 
Espèce de grand sifflet ! Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais y toucher ! ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Ah ! Mais Bien sûr... 
 
MAMOUZELLE 
Ca y est , Il émerge ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Effectivement ! Il y a bien du Rhum à la cave. 
 
MAMOUZELLE 
Mon nez ne me trompe jamais. 
 
GRAND’CLAUDE 
Le jour de l’inauguration, j’ai reçu ordre d’arroser la clientèle. 
 
MAMOUZELLE 
Et qu’adviend-il de notre « Champinelle Régional », dans cette histoire ?  
 
GRAND’CLAUDE 
Je regrette… on ne sert plus le « Champinelle » à L’auberge ! 
 
MAMOUZELLE 
Ne me dites pas que vous comptez remplacer ce vin par du Rhum ?  
 
GRAND’CLAUDE 
Voyez-vous, Monsieur le Baron a décidé d'apporter un zeste d'exotisme à son affaire. Je sais… la clientèle risque d'être différente à l'avenir. 
 
MAMOUZELLE 
Qu'elle se saoule avec du « Champinelle » ou qu'elle se saoule avec du « Rhum », un poivrot reste un poivrot ! Alors, elle vient cette pelle et cette balayette, grand sifflet » !  
 
GRAND’CLAUDE 
A vos ordres, Patronne ! (Il rentre dans la cave) 
 
 
 
Fin de la Scène 4 
 
 
 
------------- 
 
 
 
Acte 1 / Scène 5  
 
Mamouzelle / Miss Maryl / Monsieur Gérard . 
 
MONSIEUR GERARD, entre, suivi de Miss Maryl 
Après la guerre, Gertrude et moi continuions de nous écrire... Que vous me croyez ou pas, cette correspondance dura huit années durant. Après quoi, je dus y mettre un terme ... Ma femme ... comprenez-vous...  
 
MISS MARYL 
Nous y voilà ! 
 
MAMOUZELLE 
Monsieur Gérard ! Bonjour ! 
 
MONSIEUR GERARD 
Serait-ce vous, Mamouzelle ? 
 
MAMOUZELLE 
Non, c'est mon sosie ! Qui voulez-vous que ce soit d'autre ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Vous avez fait un beau voyage ? C'était en Amérique, je crois bien ! ? 
 
MAMOUZELLEI 
l fut très agréable. 
 
 
MONSIEUR GERARD 
J'ai mis la clé dans la boite aux lettres comme vous me l'aviez demandé, il y a trois mois. 
 
MAMOUZELLE 
Le nouveau propriétaire l'a bien intercepté ... Merci.  
 
MONSIEUR GERARD 
Ma femme et moi étions certain que vous reviendriez à Maison-du-bois doré. 
 
MAMOUZELLE 
Si dans le voisinage, quelqu'un venait à vous demander quelque chose, dites-lui que désormais, je travaille au service de Monsieur le Baron. 
 
MONSIEUR GERARD 
Ma femme se doutait bien que vous ne quitteriez pour rien au monde ce lieu paisible. 
 
MAMOUZELLE 
Comment va-t-elle ? Se plait-elle toujours autant dans la vigne ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Nous sommes rentrés dans la période de la taille, ces jours-ci... je ne vous dis pas comme elle se régale à ramasser les sarments... Je viens d'ailleurs de la quitter à l'instant même. 
 
 
 
MISS MARYL 
Monsieur Gérard a eu l'amabilité de bien vouloir m'accompagner jusqu'ici. 
 
MAMOUZELLE 
Bonjour, Madame. 
 
MISS MARYL 
Je me présente, je suis Miss Maryl. 
 
MAMOUZELLE 
Moi, c'est Mamouzelle, l'ex-tenancière de l'Auberge de la Licorne. J'y travaille aujourd'hui comme employée au service de Monsieur le Baron de Modestie, le nouvel acquéreur.  
 
MISS MARYL 
Vous ne vous sentez jamais seule dans ce coin perdu ?  
 
MAMOUZELLE 
Me croiriez-vous si je vous disais que je déteste par dessus tout les ragots de voisinage, et que je préfère la nature environnante avec ses bienfaits. C'est dans le calme et la sérénité que l'on aspire à l'harmonie. 
 
MISS MARYL 
Je suis tout à fait de votre avis. Il m'arrive aussi de préférer la solitude, plutôt que la compagnie d'un entourage nuisible, si vous voyez ce que je veux dire. Cela procure un bien être considérable. 
 
 
MAMOUZELLE 
On peut aussi se le procurer dans une grande ville.  
 
MISS MARYL 
Pour ce qui est de l'anonymat, j'en conviens.  
 
MAMOUZELLE 
J'en ai d'ailleurs fait l'expérience à New York, pendant trois mois ! 
 
MISS MARYL 
Vous connaissez New york ? 
 
MAMOUZELLE 
C'est une ville gigantesque ! 
 
MISS MARYL 
J'ai failli y vivre, dans le passé. Mais hélas, mon travail ne me le permettait pas, donc j'ai opté pour San Francisco. 
 
MAMOUZELLE 
Une jolie ville, parait-il. 
 
MISS MARYL 
Exitante ! Seulement je n'y suis pas resté longtemps, car le centre de recherche pour lequel je travaille m'a envoyé au Tibet, effectuer des analyses dans les glaciers. 
 
MAMOUZELLE 
Vous voyagez beaucoup ? 
 
MISS MARYL 
C'est mon métier qui veut cela. 
 
MAMOUZELLE 
J'ai du mal à définir votre accent. 
 
MISS MARYL 
En effet, je suis une citoyenne de l'univers. 
 
MAMOUZELLE 
C’est original ! 
 
MISS MARYL 
En vérité, j'ai passé la majeure partie de mon enfance à la campagne, avant de m'établir à Lausanne.  
 
MAMOUZELLE 
Qu'est-ce qui vous amène dans le Sud de la France ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Mademoiselle cherche à se loger.  
 
MAMOUZELLE 
Vous êtes encore là, vous ? A mon avis, votre femme compte sur vous pour l’aider. (Elle l'accompagne jusqu’à la porte). Saluez-là de ma part ! (Puis) A nous deux, Miss Maryl ! Alors comme cela, vous cherchez un hébergement ? Pour combien de temps ? 
 
MISS MARYL 
Pour quelques jours uniquement. 
 
MONSIEUR GERARD 
Ah, j'allais oublier, Mamouzelle ! Pourriez-vous dire à Monsieur Claude,que les deux mille hectares du vignoble de Mademoiselle Lucie ne se tailleront pas tout seul ! 
 
MAMOUZELLE 
Monsieur le Comte lui a donc légué sa propriété.  
 
MONSIEUR GERARD 
En effet !  
 
MAMOUZELL 
EIl n'est donc pas revenu ici ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Pas à ma connaissance, mais on prétend qu’il serait tombé bien bas ! (Puis il quitte les lieux) N'oubliez pas de transmettre mon message à Monsieur Claude ? 
 
MAMOUZELLE 
Vous disiez donc, seulement pour quelques jours !  
 
MISS MARYL 
Je suis venue rendre visite à un ami à l’improviste. 
 
MONSIEUR GERARD, qui est revenu sur ses pas 
Excusez-moi, Mamouzelle !  
 
MAMOUZELLE 
Votre femme va s'inquiéter ! 
 
 
MONSIEUR GERARD 
Excusez-moi, ma petite dame , mais je tenais à vous prévenir. Un animal dangereux rôde dans la plaine depuis la fin de l'été et sème la panique auprès de nos habitants .  
 
MAMOUZELLE 
Sans blague ! 
 
MONSIEUR GERARD 
D'après des témoins, il semble très affamé et aurait, dit-on, massacré, puis dévoré à lui tout seul, le troupeau de taureaux . Les chasseurs sont sur ses traces en ce moment, il se trouve dans votre secteur. Je vous conseille de rester prudente jusqu'à sa capture. 
 
MAMOUZELLE 
S'agit-il d'un loup ? 
 
MONSIEUR GERARD 
D'après les témoins, il s’agirait d’un ours blanc d’environ cinq mètres de haut. Cette fois, je m’en vais, bonsoir, Mesdames ! (Il sort) 
 
 
Fin de la Scène 5 
 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
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EPILOGUE 
 
Mamouzelle / Grand'Claude / Miss Maryl /  
Fernando / le yéti 
 
GRAND’CLAUDE, sort de la cave 
Voici votre pelle et votre balayette, Mamouzelle ! 
 
MAMOUZELLE 
Ce n'est pas trop tôt ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Vous ne devinerez jamais où je les ai retrouvées ?  
 
MAMOUZELLE 
Je parie qu'elles reposaient au fond d'un vieux tonneau. 
 
GRAND’CLAUDE 
Comment l’avez-vous deviné ? 
 
MAMOUZELLE 
C'est souvent là, que mon ex-mari avait l'habitude de planquer mes affaires 
 
GRAND’CLAUD 
EIls vous en a vraiment fait voir de toutes les couleurs ! 
 
 
MAMOUZELLE 
Surtout depuis le jour où il s'est mis à fumer son herbe mexicaine ! Il en arrivait à confondre la commode à chaussures avec le frigo. Grâce à lui, mon acuité s’est développée au niveau de l’odorat. A propos, grand sifflet, je ne vous ai pas présentée à Mademoiselle ! ? 
 
MISS MARYL 
Je me présente, Miss Mary'L. 
 
GRAND’CLAUDE 
Moi, c'est Grand'Claude ! Enchanté ! 
 
MISS MARYL 
Vous portez un tatouage remarquable !  
 
GRAND’CLAUDE 
C’est vrai, qu’il fait de l’effet ! 
 
MAMOUZELLE 
Miss Maryl va s'installer quelques jours ici.  
 
GRAND’CLAUDE 
Mais... 
 
MAMOUZELLE 
Il n'y a pas de mais ! Elle n’a rien trouvé, et il n'est pas dans les habitudes de la maison,de laisser les gens dehors, après un long voyage . Je présume qu'elle doit être très fatiguée. 
 
 
GRAND’CLAUDE 
Si Mademoiselle veut bien nie suivre jusqu'à sa chambre ! 
 
MAMOUZELLE 
Désolée, mais, à partir de ce soir, c'est moi qui m'occupe des clientes ! Je vous en prie, Miss Maryl, après vous ! (Elle la suit en direction des chambres) 
 
GRAND’CLAUDE 
On verra bien, si le grand sifflet va se laisser faire encore longtemps ! 
 
MAMOUZELLE, qui s'apprêtait à prendre la direction des chambres, revient et s'approche de lui avec la pelle et la balayette 
Au lieu de rester là à rien faire, ramasser-donc la poussière dans votre chambre ! Après quoi, vous me ferez le plaisir de déplacer cette grosse malle d'ici ! Elle encombre le passage. (Elle retourne dans les chambres) 
 
FERNANDO, fait son entrée en chantant 
« C'est à travers de larges grilles, 
que les femelles du canton, 
contemplait un puissant gorille,  
sans souci du qu'en dira-t-on.... 
Gare au Gorille »  
 
(Georges Brassens) 
 
GRAND’CLAUDE 
Désolé, l'Auberge est fermée, Monsieur !  
 
FERNANDO 
Je viens juste d’arriver ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Je regrette, Monsieur, mais ...  
 
FERNANDO 
Mais quoi ? Et puis d’ailleurs, vous êtes qui vous ?  
 
GRAND’CLAUDE 
Je suis chargé de la surveillance.  
 
FERNANDO 
Alors comme ça, vous êtes videur ! Que se passe-t-il exactement ici ? Augustin organise une "Boum" ou 
quoi ?  
 
GRAND’CLAUDE 
Qui donc ? 
 
FERNANDO 
On est bien chez Augustin, ici ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Si vous faites allusion à l'ancien gérant, et bien sachez qu'il n'est jamais revenu de sa virée ! 
 
FERNANDO 
Qu'est-ce qu'il me raconte celui-là ? 
 
GRAND’CLAUDE 
Repassez demain Monsieur ! 
FERNANDO 
Je ne resterai pas longtemps, c’est promis.  
 
GRAND’CLAUDE 
Dehors ! 
 
FERNANDO 
Je viens récupèrer ma trompette et je file !  
 
GRAND’CLAUDE 
Votre trompette ! ? 
 
FERNANDO 
Je l'ai oubliée ici la dernière fois. 
 
GRAND’CLAUDE, soulève Fernando et le transporte à l'extérieu 
Dégage ! 
 
FERNANDO 
ça va pas, non ! 
 
GRAND’CLAUDE 
Allez, casse-toi ! (Il rentre , prend une bouteille de rhum et se dirige vers les chambres. A cet instant surgit du jardin un monstre géant et poilu, mi-homme, mi-bête qui se dirige vers le bar, prend une bouteille de rhum et s’installe dans la malle) 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DU 29-ième épisode 
 
Affaire à suivre dans le 30-ième épisode intitulé : 
« AFFINITES, AFFINITES » 
 
 
 
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