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THE MEGA DIRECTEUR'S CHAUD

TITRE :  
 
 
LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO  
 
Dans  
 
« THE MEGA DIRECTEURS ’ S CHAUD »  
84-ième épisode 
 
 
ROBERTO (L’ouvrier d’entretien)  
STEPHIE (La secrétaire)  
FREDERIC (le directeur)  
PETITE MARIE-ANGE (Vendeuse) 
FREDO (Vendeur) 
FAB (Le réceptionniste) 
LAURIC 
GUILLAUME 
MADAME TURLUTE (La cliente) 
LE VIEUX CONTEUR 
LA FEMME DU CONTEUR 
LE JEUNE HOMME 
LA JEUNE FILLE 
 
 
LIEU : L’histoire débute dans le hameau de Bucine en Toscane et se poursuit dans l’animalerie « Pet Food Dog » située dans le Midi de la France 
 
 
GENRE : Comédie Burlesque 
 
EPISODE 84 : «THE MEGA DIRECTEUR 'S CHAUD » (2004)  
Première partie de la pièce « Cool la vie » (13 personnages) 
 
AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
Contact : Emilien CASALI - e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
 
LE VIEUX CONTEUR, LA FEMME DU VIEUX CONTEUR,  
LE JEUNE HOMME, LA JEUNE FILLE 
 
 
Dans le hameau de Bucine en Toscane, en des temps avancés… Le vieux conteur, le jeune homme et la jeune fille sont assis au coin de la cheminée, dégustant du thé 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Après quoi tout rentra dans l’ordre pour Roberto et ses amis, ainsi que pour le jeune Yann Hesse qui retourna bien sagement chez sa maman à Montréal et devint en l’espace de quelques jours un élève très doué et très discipliné en classe. Maintenant, en ce qui concerne, Roberto uniquement, ce dernier alla s’établir dans le sud de la France, très exactement à Montpellier. Voilà tout pour ce soir, mes jeunes amis ! 
 
LA JEUNE FILLE  
Vous n’avez pas parlé de Miss Maryl ? Qu’est-elle devenue ? 
 
LE JEUNE HOMME, lui fait du coude 
Très juste ! 
 
LE VIEUX CONTEUR  
A propos, que devient-elle ? 
 
LA JEUNE FILLE  
Je doute que nous puissions répondre à votre place, vieux conteur ? 
 
LE JEUNE HOMME   
Le vieux a la mémoire qui flanche, dirait-on ? 
 
LA JEUNE FILLE, lui fait du coude 
Je t’en prie. 
 
LE VIEUX CONTEUR   
C’est curieux, je ne me souviens plus de ce qui est advenu de Miss Maryl ? 
 
LA FEMME DU CONTEUR, arrive avec un plateau rempli de gâteau 
Un conteur qui perd sa mémoire, c’est plutôt rare. Ou bien serait-ce plutôt une période de sa vie qu’il préfère occulter parce qu’il aurait quelque chose à se reprocher ?  
 
LE VIEUX CONTEUR  
Absolument pas, ma petite chérie ! 
 
LA FEMME DU CONTEUR  
Je vous ai apporté des petits fours au chocolat, mes jeunes amis ! Quant à toi, mon petit 
vieux, tu auras droit d’y goutter seulement lorsque tu auras retrouvé la mémoire. 
 
LE VIEUX CONTEUR  
J’ignore ce qu’il advint de Miss Maryl, je t’assure ! 
 
LA FEMME DU CONTEUR   
Fais donc travailler ta cervelle ! 
 
LE JEUNE HOMME, fait du coude à la jeune fille 
Je sens qu’on va assister à une scène de ménage entre le vieux conteur et sa petite femme. Ca va chauffer, c’est moi qui te le dis !  
 
 
La jeune fille lui fait du coude... 
 
 
LE VIEUX CONTEUR   
Tu comptes me priver de petits fours au chocolat, ma petite chérie, tout ça parce que je 
n’ai plus souvenir de ce petit détail de ma vie qui remonte à très loin d’ailleurs.  
 
LA FEMME DU CONTEUR   
Un petit détail très important, tout de même ! 
 
LE VIEUX CONTEUR, veut prendre un petit four 
Je peux prendre un petit four ? 
 
LA FEMME DU CONTEUR, recule l’assiette contenant les petits fours 
Pas touche !  
 
LE VIEUX CONTEUR   
C’est injuste ! 
 
LA FEMME DU CONTEUR   
Vous voulez un autre thé, les enfants ?  
 
LE JEUNE HOMME   
Ce n’est pas de refus, ma petite dame. Vous nous rapporterez d’autres petits fours également. 
 
LA JEUNE FILLE, lui fait du coude 
N’abuse pas trop de leur hospitalité, ok ? 
 
La femme du conteur sort... 
 
LE VIEUX CONTEUR   
C’est bon, elle est partie ? (Il veut prendre un petit four) 
 
LE JEUNE HOMME, lui retire l’assiette 
Pas touche, vieux conteur ! Je vous rappelle que vous venez de passer un contrat avec votre petite dame. 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Je n’ai passé aucun contrat. 
 
LE JEUNE HOMME  
Alors, comme ça, on occulte un petit détail important de sa vie. 
 
LE VIEUX CONTEUR   
Vois-tu, jeune homme… parfois… il est préférable de ne pas trop remuer le couteaudans la plaie. 
 
LA JEUNE FILLE, fait du coude au jeune homme 
Autrement dit, la suite du feuilleton ne promet pas d’être gaie !  
 
LE VIEUX CONTEUR   
En quelque sorte. Mais avant d’en venir à ce détail particulièrement contrariant, il nous 
faut remonter un peu plus en arrière encore… 
 
LE VIEUX CONTEUR  
lorsque Roberto arrive à Montpellier et qu’il décide de tourner définitivement la page. Et 
puis, il faut dire que « pierre qui roule n’amasse pas mousse », voyez-vous. C’est bien 
beau de rêver, encore faut-il de l’argent pour subvenir à ses moyens.  
 
LE JEUNE HOMME  
Il n’en a pas besoin, puisqu’il est prince. 
 
LE VIEUX CONTEUR  
Ca, c’est une autre histoire ! Et puis, un prince n’est pas forcément riche, n’est-ce pas ? 
 
LE JEUNE HOMME  
Comment ça, un prince n’est pas forcément riche ? 
 
LE VIEUX CONTEUR, revient avec une théière 
Toujours est-il que c’est seulement ensuite qu’il apprendra qu’il l’est. 
 
LE JEUNE HOMME  
Je ne vous suis pas ? 
 
LA JEUNE FILLE, lui fait du coude 
Laisse-le poursuivre, enfin ! 
 
LE VIEUX CONTEUR, prend une pipe et la bourre 
A son arrivée dans le sud, Roberto postula aussitôt pour un poste d’ouvrier d’entretien dans une animalerie. Il décida de ranger ses gants comme on dit. Il aspirait à une vie plus simple à présent. Il décida alors de mettre son passé de coté et envisagea de construire d’autres projets… (Il allume a pipe, puis) En ce temps-là, la vie sédentaire semblait mieux lui convenir… 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
------------------ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
 
FREDERIC, ROBERTO 
 
 
L’action se déroule dans une animalerie - Midi de la France. Le bureau du directeur est  
installé au beau milieu du magasin avec un ordinateur. Nous sommes en matinée. 
FREDERIC, arrive, un verre de coca cola dans une main avec paille et dans l’autre son portable, suivi de Roberto tenant une poubelle en main 
Logiquement, j’arrive à Marseille demain après-midi, Matiou. Dis-moi, elles sont bien foutues les nouvelles vendeuses de la boîte ? Un beau cul ? Une bonne paire de nichon ? Parfait ! On fait comme on a dit, tu m’en réserves 2 ou 3 pour demain soir, ok ? C’est ça, on va se faire une super partouze ! On va saluer mon arrivée comme il se doit ! Ne me rapporte surtout pas des cageots comme la dernière fois, je compte sur toi, ok ? Ah ! Encore une chose… n’invite surtout pas les mecs. Juste toi et moi. (Il marque un arrêt) Un instant, Matiou... y a la femme de ménage qui me casse les couilles de bon matin. (Il s’adresse à Roberto qui se tient à coté de lui, la poubelle à la main) Qu’est-ce que tu veux ? 
 
ROBERTO, qui se tient à coté de Frédéric 
C’est au sujet de mes congés, Frédéric… je voudrais savoir…  
 
FREDERIC  
Tu n’oublieras pas de passer la serpillière dans mon bureau. (Il s’adresse au portable) 
Dis, Matiou, il arrive bien demain matin mon remplaçant ? Dommage qu’on ait dû faire 
appel à un gars de l’extérieur ! Tout ça parce qu’il n’y en aucun dans la boite qui soit à 
ma hauteur. Tu as raison, c’est moi le meilleur ! Sinon, le nouveau assure bien comme 
directeur ? Ah ! Tu ne l’as pas vu faire encore ! Tu sais, quelque part, ça me fait un petit 
peu chier de me casser. J’ai bien cartonné cette année à mon poste. Heureusement que 
j’étais là pour remonter le chiffre d’affaire. Les vendeurs étaient nuls comme toujours. Et 
pourtant, Dieu sait que je leur en ai fait faire des heures supplémentaires en « RTT » 
pour qu’ils rattrapent leurs conneries, pour qu’ils améliorent leur productivité, pour qu’ils 
me rapportent un max de blé, quoi ! J’ai même dû réduire la pause café à une minute. Je 
trouvais que 5 minutes, c’était beaucoup trop… du temps de gâché !  
 
ROBERTO, lui tend un papier  
J’ai pris la liberté de poser des dates. 
 
FREDERIC, continue à parler avec son interlocuteur à l’autre bout du fil 
J’en avais raz le bol de les voir s’attrouper devant la machine à café ! J’ai d’ailleurs fini par la viré. (Il s’adresse à Roberto ensuite) Quoi ? Qu’est-ce que tu veux encore ? Tu es  
encore là ! 
 
ROBERTO, lui tend un papier  
Je compte prendre une semaine de vacances, c’est possible ?  
 
FREDERIC  
On en parle demain après midi, d’accord ?  
 
ROBERTO  
Je ne travaille jamais les après-midi. 
 
FREDERIC  
Tu vois bien que je discute avec le PDG.  
 
ROBERTO, lui tend le papier :  
Tout est expliqué en clair sur ce papier.  
 
FREDERIC  
Je n’ai pas les mains libres. Repasse plus tard, ok ? 
 
ROBERTO  
Dans ce cas, j’attendrai que vous ayez fini avec votre coup de fil pour vous le remettre. 
 
FREDERIC  
C’est moi le directeur, tu piges ? C’est moi qui commande ! Dégage ! 
 
ROBERTO, reste placide 
Monsieur le directeur n’a pas fait sa crotte, ce matin ? 
 
FREDERIC  
J’ai dit dégage ! (Puis il s’adresse à son interlocuteur) Non, non, ce n’est rien, Matiou, c’est juste la femme de ménage qui me les casse. C’est ça, à demain ! (Il raccroche et s’assoit sur son bureau. Roberto est partie entre temps. Le portable sonne. Frédéric répond) Frédéric au téléphone ! Vous êtes bien chez « Pet Food Dog » ! Bon, passons aux choses si vous le voulez bien : Retournez-vous, mademoiselle ! Bien, très bien ! Remuez les hanches à présent ! Parfait ! Vous êtes bonne pour passer à la casserole ! Que dites-vous ? Comment je fais pour vous voir sur mon portable ? Je le devine, voilà tout ! Je suis directeur, n’est-ce pas ?… Et puis, un directeur doit tout savoir sur son personnel : la façon dont il s’habille, l’heure à laquelle il se lève, avec qui il couche, s’il fait l’amour plusieurs fois par jour… etc. Je tiens à avoir un personnel compétent. Alors, qu’on se le dise ! Pour travailler chez « Pet Food Dog », cela requiert un maximum d’atouts. Rentrez-vous bien ça dans le crâne, mademoiselle ! C’est cela, je vous attends à mon bureau, demain matin à 9H30, heure à laquelle notre animalerie ouvrira ses portes. Je vous présenterai au personnel. Après quoi, nous irons prendre le petit déjeuner au Mac Do. C’est juste à coté. On ne va pas y passer la journée non plus ! Comment ? Eh bien, c’est la tradition qui veut ça ! Ensuite, je vous essayerai. J’entends quoi par là ? C’est juste que le directeur est bien monté et qu’il tient à te le faire savoir, ma jolie ! On se dit « tu », ok ? C’est quoi ton prénom ? Patou ! Ah ! J’adore ! Si ton ramage ressemble à ton langage, c’est donc que nous allons faire des folies avec ton corps ! Non, non, ce n’est rien, je me parlais à moi-même. A propos, tu prends la pilule ? Pourquoi je te demande ça ? C’est moi le directeur, ne l’oublie pas, Patou ? Eh bien, que réponds-tu ? Pilule ou préservatif ? C’est comme tu veux, ça m’est égal ? Et donc ? La pilule ! Parfait ! Cela m’arrange. J’ai horreur des préservatifs ! C’est ça, à demain matin, Patou ! Ah ! Une dernière chose, les hôtesses de caisses travaillent en minijupe. C’est juste pour appâter le client, rien de plus. Les clients se font rares, ces temps-ci, alors je passe à la vitesse supérieure. Tu piges ? Allez, Tchao, Patou ! A demain ! (Il éteint son portable et secoue le col de sa chemise) Hum ! Je sens que ça va être le super pied ! (Puis il se frotte les mains) 
 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
---------------- 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
FREDERIC, STEPHIE 
 
 
STEPHIE, arrive 
Je suis sûre que c’était la nouvelle hôtesse de caisse.  
 
FREDERIC  
J’en fais mon affaire, ok ? 
 
STEPHIE  
Je te rappelle, Frederic, que la boutique a pignon sur rue. 
 
FREDERIC  
Et alors ? Où est le problème ? C’est moi le directeur. 
 
STEPHIE  
Tu devrais arrêter de draguer les vendeuses et les hôtesses de caisse.  
 
FREDERIC  
Tu oublies les clientes. 
 
STEPHIE  
Cela commence à bien faire ! Assure, quoi ! Pense à l’image du magasin.  
 
FREDERIC  
Justement… on en est où avec le chiffre d’affaire de la semaine ? 
 
STEPHIE  
Tu entends ce que je te dis ?  
 
FREDERIC  
Que veux-tu que je te dise ? Ce sont elles qui me cherchent ! 
 
STEPHIE  
Et menteur avec ça ! 
 
FREDERIC  
Je n’y peux rien si elles aiment ça ! Après tout, elles sont majeures et vaccinées.  
 
STEPHIE  
Merde à la fin ! On est dans une entreprise, pas dans un baisodrome !  
 
FREDERIC  
Dans la vie, il faut joindre l’utile et l’agréable. (Il la prend par la taille et l’entraîne sur ses genoux) Et puis d’abord, de quoi je me mêle, poupée ? Tu oublies que c’est moi le directeur, ici. 
 
STEPHIE  
Ne me touche pas avec tes sales pattes, voyons ! 
 
FREDERIC  
Une petite gâterie en passant, ça te branche ?  
 
STEPHIE, lui colle une gifle  
Pas ça avec moi, c’est compris ? (Puis elle se dégage) 
 
FREDERIC  
Dommage que je ne sois pas fournisseur. 
 
STEPHIE  
Tu insinues quoi par la là ?  
 
FREDERIC  
Moi, rien. C’est juste les bruits qui courent dans la boite.  
 
STEPHIE  
Pauvre con ! (Puis elle se retire) 
 
 
FREDERIC, à haute voix  
Ce pourrait être un motif de licenciement !? (Le portable sonne) Frédéric ! J’écoute ! Ah, c’est toi mon petit Ricki ! Salue ! Ca gaze ? Devine quoi ? La nouvelle hôtesse arrive demain matin. Je sais, tu es sensé me remplacer à l’ouverture. Seulement, celle-la tu me la laisses, ok ? Je crois bien que c’est dans la poche !? Je te préviens tout de suite, demain matin, on va juste se croiser toi et moi. Le temps de te remettre le trousseau de clés de la boutique et je pars aussitôt prendre le petit déjeuner au Mac Do. Ensuite, j’embarquerai Patou à l’hôtel. Disons que je vais en avoir au bas mot pour 2 minutes, douche comprise ! Ensuite, je me casse à Marseille, là où m’attend mon poste de nouveau directeur… quoi ? Les consignes ? On verra ça plus tard… Pour le reste, la secrétaire est là ! Ne t’en fais pas, Ricki ! Comment ? Si la secrétaire et moi… ? Ca ne va pas tarder ! Disons que de son coté, elle voudrait bien. Seulement moi, je préfère la faire poiroter un peu. Tu verras, mon pote, quand tu seras directeur, toi aussi tu te feras désirer par les meufs ! Elles se plieront en quatre devant toi. Tu seras perçu comme un Dieu à leurs yeux ! Bon, allez, tchao ! Ouais, c’est ça, à demain matin ! (Il éteint son portable, puis se frotte les mains) C’est chaud ! C’est chaud !  
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
FREDERIC, PETITE MARIE-ANGE, FREDO,  
MADAME TURLUTE (La cliente), FAB, GUILLAUME 
 
 
PETITE MARIE-ANGE, surgit une bière à la main 
Monsieur Frédéric ? 
 
FREDERIC 
Qu’est-ce que tu fais ici, Petite Marie-Ange. Ce n’est pas encore l’heure de la pause. 
Retourne à ton rayon ! 
 
PETITE MARIE-ANGE 
Je vous ai rapporté votre bière, monsieur Frédéric. 
 
FREDERIC  
Pose-la sur mon bureau et dégage !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Bien, monsieur Frédéric. 
 
FREDERIC  
Monsieur le directeur !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Oh, pardon ! 
 
FREDERIC  
Approche-toi ! (Petite Marie-Ange s’approche) Qu’est-ce que tu fous en Jeans ? Je 
t’avais dit d’enfiler la minijupe. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
C'est-à-dire que… les mecs sont sans arrêt en train de mater mes fesses, alors… 
 
FREDERIC 
Tant mieux ! Ca fait remonter le chiffre d’affaire !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je ne peux pas, monsieur Fréd… pardon… je veux dire monsieur le directeur… monJohn ne serait pas content de l’apprendre. 
 
FREDERIC  
Je n’en ai rien à foutre de ton John ! A partir de demain matin, je veux que tu enfiles la 
minijupe et les talons aiguilles. Sinon, je te vire ! (Il la prend par la taille et l’entraîne surses genoux) Tu feras tout ce que je te demande, pigé ?  
 
PETITE MARIE-ANGE, sur ses genoux 
Il y a du monde qui nous regarde, monsieur le directeur… 
 
FREDERIC  
Je n’en ai rien à foutre ! A propos, tu fais quoi ce soir, ma Petite Marie-Ange ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
J’ai prévu d’aller au cinéma avec mon copain Lauric. 
 
FREDERIC  
Et que comptes-tu aller voir comme film ?  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je vais peut-être allée voir « Scoobidou » ? 
 
FREDERIC  
Ca a l’air vachement chouette comme film ? Ca te dérange si je viens avec vous ? 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Ben… c'est-à-dire que… 
 
FREDERIC  
Après le cinoche, on vire Lauric et je t’emmène déguster une pizza à l’hôtel. Ca te 
branche ? On s’enfilera quelques canettes de bière... et puis… si tu veux… 
 
PETITE MARIE-ANGE  
C’est vrai, vous m’inviter à manger une pizza, monsieur Fréd… Pardon... je veux dire 
monsieur le directeur… C’est génial !  
 
FREDERIC 
Je t’offre également le ciné.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
C’est génial !  
 
FREDERIC  
Tu verras, ma chambre d’hôtel est très confortable. On va bien s’éclater tous les deux ! 
 
PETITE MARIE-ANGE, se lève 
Seulement, il ne faudra pas que je rentre trop tard chez moi.  
 
FREDERIC, la retient par le bras 
On peut faire ça chez toi aussi, si tu préfères. 
 
PETITE MARIE-ANGE  
C'est-à-dire que ma copine Florine habite chez moi en ce moment… alors… 
 
FREDERIC  
Tu la vires.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
On pourrait peut-être l’inviter à manger la pizza avec nous ? Ce serait super cool !  
 
FREDERIC  
Et pourquoi pas tout le voisinage, tant qu’on y est ?  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Justement, j’ai des voisins trop cool !  
 
FREDERIC, la retient par le bras 
Laisse tomber ! Ce n’est pas grave. Après le cinoche, on ira à l’hôtel.  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Pourquoi on va à l’hôtel ?  
 
FREDERIC  
Disons que c’est un vieux truc qui m’est resté du temps où j’étais commercial. C’est vachement sympa l’hôtel, tu verras ! Confortable, et tout et tout !!! Et puis, ni vu ni connu ! En plus, il y a un super matelas et une super douche ! Tu verras, sous la douche c’est terrible !  
 
PETITE MARIE-ANGE  
Je préfère manger ma pizza assise sur une chaise. 
 
FREDERIC  
Sur une chaise, c’est pas mal aussi. (Le portable sonne) 
 
PETITE MARIE-ANGE  
Bon, je vous laisse… je dois toiletter un chien… Ben, à ce soir pour le cinoche ! C’est 
trop cool ! (Elle s’apprête à partir) 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
----------- 
 
EPILOGUE 
 
FREDERIC, retient le bras de Petite Marie-Ange tout en laissant sonner son portable 
Attends, poupée ! Au fait, je n’ai pas pris ma carte de retrait avec moi… ça ne te dérange pas de m’avancer la pizza et le cinoche ? Je te rembourserai demain après midi. Pas de problème, on fait comme ça ! Allez ! Allez ! Va t’occuper du clébard, maintenant ! (Puis il répond au téléphone) Frédéric au téléphone ! J’écoute ! (Un temps) C’est à cette heure-ci que tu m’appelles, Ludo ? Merde à la fin ! Je t’ai dit de me prévenir plus tôt en cas d’absence. (Un temps) Quoi ? Qu’est-ce qui t’arrive encore ? Tu fais de la dépression. (Un temps) Ta meuf t’a plaqué hier soir pour un autre mec. Encore ! Abruti ! C’est la troisième fois en six mois... (Un temps) Et cette fois-ci, tu penses que c’est la bonne ? (Un temps) Tu vois… c’est bien ce que je t’avais dit, tous des salopes ! Et là, tu es où ? A l’hôpital psychiatrique… et tu es sous cacheton. Ok ! Ok ! Ca veut dire qu’on ne te voit plus au magasin pendant plusieurs jours. Tu fais chier à la fin ! (Un temps) Bien oui, ça me pause un problème ! C’est ça, Frédo te remplacera ! (Il appelle Fredo à haute voix) Frédo ! Viens ici ! Démerde-toi ! (Frédéric reprend son portable) Evidemment que je compte lui faire faire des heures supplémentaires à ce conard ! (Frédo arrive avec une cliente) Comment ça, il va râler ? Je n’en ai rien à foutre, c’est son problème ! (Il s’adresse à Fredo en lui tendant la bouteille de bière) Tiens, ouvre-moi cette canette, Frédo !  
 
 
FREDO 
C’est à Roberto qu’il faut demander ça !  
 
FREDERIC, au téléphone 
C’est qui celui-la ? (Un temps) Quoi ? Qu’est-ce que tu dis, Ludo ? Tu as repéré une 
meuf dans le couloir de l’hosto. Elle est bien foutue au moins ? Un instant, Ludo ! (Puis il 
s’adresse à Fredo) Tu attends quoi pour ouvrir ma canette, bordel ?  
 
FREDO  
Roberto ouvre les canettes beaucoup mieux que moi.  
 
FREDERIC  
Tu veux parler de l’ouvrier d’entretien ? Laisse-le en quarantaine, celui là ! Je ne veux 
pas voir sa tronche dans le magasin.  
 
MADAME TURLUTE, qui porte une minijupe, s’adresse à Fredo  
Dites, jeune homme, vous pensez que je dois prendre une laisse rouge ou bleu pour mon chien ? (Elle tient une laisse de chien à la main) 
 
FREDO, la bière à la main 
Je n’en sais rien, madame Turlute. Il faut demander ça à votre chien. 
 
FREDERIC, le portable collé contre son oreille, s’adressant à la cliente 
Un instant, madame… mon vendeur est occupé. Tu attends quoi pour ouvrir la canette, Fredo ? C’est moi qui m’occupe de madame. Ne t’en fait pas, j’en fais mon affaire. 
 
MADAME TURLUTE 
Je suis madame Turlute. C’est au sujet de la laisse pour chien, monsieur… voilà… 
 
FREDERIC, se lève de sa chaise en s’adressant à Ludo 
Ce n’est rien, Ludo. C’est juste une cliente qui nous prend la tête avec sa laisse pour chien. C’est peut-être pour son mec, va savoir ? (Un temps) Quoi ? Tu t’apprêtes à faire une partie de jambe en l’air avec la meuf du couloir. (Un temps) Ne t’en fais pas pour moi, Ludo, j’ai tout prévu pour ce soir. Et devine avec qui ? En plein dans le mille ! (Un temps) Eh oui, je sais ! Personne ne peut résister à monsieur le directeur ! Je l’ai emballée en moins de deux ! Je te signale au passage que pour la secrétaire, c’est déjà fait. Elle n’a pas arrêté de me chercher toute la semaine. En dehors de moi, personne ne la voulait. Alors, je lui ai donné ce qu’elle voulait. Elle avait faim, la garce ! (Il quitte les lieux en prenant madame Turlute par la taille et l’entraînent plus loin tout en parlant dans son portable) Maintenant, elle ne veut plus me lâcher la grappe. Elle est complètement accro. C’est clair, je la largue aujourd’hui…  
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DU 84-ième épisode 
 
 
Affaire à suivre dans le 85-ième épisode intitulé : « COOL LA VIE ! » 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Modifié en dernier lieu le 7.09.2021
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