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Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
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ESCALE A BROADWAY et LE CAHIER

Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
 
Dans : 
 
Escale à Broadway 
61-ième épisode 
 
ROBERTO  
MISS MARYL  
MARIE-AGNES (ex Mamouzelle)  
FRANCK BRANLEROWSKY  
JOJO  
SYLVESTRE  
RICARDO MARTINI  
JEANNOT  
EDGAR (La statue)  
TOMMY LEE JAMES  
JAROD  
TONY et ALONSO  
BENOÎT PICARDI  
(Aérostier suisse au commande de : « La Renaissance» ) 
 
Genre: Comédie Burlesque 
Lieu : Sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building à New York 
 
 
Auteur : EMILIEN CASALI 
 
 
 
EPISODE 61 : « ESCALE A BROADWAY » (2003) 
Deuxième partie de la pièce du même titre « Escale à Broadway » (14 personnages) 
 
Lieu : Sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building à New York 
 
Auteur : EMILIEN CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France)  
e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
 
 
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SUJET : « L'Action se déroule sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building à New York »  
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
Marie-Agnès / Franck Branlerowsky / Ricardo Martini. 
 
L’action se déroule sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building. Le fauteuil gonflable flotte toujours sur l'eau. Marie-Agnès se baigne dans la piscine placée au centre. Non loin de là se trouve un amas de ferraille que découpe Frank Taylor à l'aide de son chalumeau. 
 
MARIE -AGNES :-Frankie ! Tu veux bien me passer la serviette ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :(continue de découper sa ferraille)-Fantastique ! Fantastique !  
 
MARIE-AGNES :-Eh bien, Frankie ?... 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Un instant Darling. 
 
MARIE-AGNES :-Je souhaiterais sortir de l'eau. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :(éteint le chalumeau)- Merveille des merveilles !  
 
MARIE-AGNES :(sort de l'eau)-Décidément, il n'yen a que pour ton tas de ferraille.  
 
FRANCK BRANLEROWSKY :(retire son masque)-Tu veux bien me servir un Bourbon, Darling ! 
 
MARIE-AGNES :(se saisit d'une serviette de bain et s'essuie)-Ouais, ben, tu attendras, mon pote ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY:- Regarde, Marie-Agnès, j'en ai fini avec le nez de la statue. MARIE-AGNES :-Quoi ? Ne me dis pas que ce machin-là, c'est une statue ? 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Tu ne l'avais pas encore deviné ? 
 
MARIE-AGNES :-Tu veux mon avis, Frankie, je la trouve complètement «destroy» ! 
 
FRANCK BRÀNLEROWSKY :-C'est normal, ma chérie, puisque c'est de l'Art Conceptuel. 
 
MARIE-AGNES :-Et dire que tu comptes émouvoir ton public avec cette horreur !  
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Cette œuvre, une fois achevée, me rapportera des millions de Dollars. 
 
MARIE-AGNES :-Tu rigoles ! Elle ne vaut pas un clou. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Tu dis ça parce que tu es fâché contre moi, ces temps-ci.  
 
MARIE-AGNES :-Pas du tout ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :(Ia prend dans ses bras)-Quoi ? Tu t’ennuies avec ton petit Frankie ? Tu n'es pas bien ici ? 
 
MARIE-AGNES :-Tu m'avais promis de m'emmener en voyage de noces au soleil.  
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Et pourquoi n'irais-tu pas faire du shopping à Brooklyn ? Tu sais bien que mon chauffeur est à ta disposition. 
 
MARIE-AGNES :-Tu parles d'exotisme! Moi, je préfèrerais plutôt aller à Acapulco ou bien à Miami. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Tu n'es pas bien à New York? Regarde, ce n'est pas le soleil qui manque... et puis, tu as la piscine, ainsi qu'une vue splendide sur Central Park et la Statue de la Liberté. Crois-moi, Darling, tout le monde n'a pas ta chance.  
 
MARIE-AGNES :-Je m'ennuie à mourir dans cette tour. 
 
RICARDO MARTINI :(entre par les escaliers avec une pizza)-Attenzione ! Attenzione ! Chaud devant! E una « Pizza Reine» pour l'appartement 2211 ! Signore é Signorina, Buonjorno ! 
 
(II dépose la pizza sur une petite table) 
 
 
MARIE-AGNES :-Dites donc, ça ne vous arrive jamais de sonner avant d'entrer, monsieur Ricardo Martini ? C'est d'ailleurs la seconde fois que ça se produit. Je vous avais prévenu, pourtant. 
 
RICARDO MARTINI :-C'est-à-dire que la sonnette se trouve en bas de l'immeuble, madame Marie-Agnès. 
 
MARIE-AGNES :-Et alors ? 
 
RICARDO MARTINI :-Et par conséquent, j'ai 86 étages à gravir pour me rendre jusqu'à vous. 
 
MARIE-AGNES :-Où est le problème? 
 
RICARDO MARTINI :-C'est seulement à mi-chemin que je me suis rappelé qu'il fallait sonné. Je n'allais tout de même pas redescendre 43 étages. 
 
MARIE-AGNES :-Et pourquoi pas ? 
 
RICARDO MARTINI :-Tout simplement parce que le temps que je redescende tous les escaliers, un à un, et que je les remonte ensuite, la pizza aurait refroidi. 
 
MARIE-AGNES :-Ne vous en faites pas pour ça, j'ai un four micro-onde. 
 
RICARDO MARTINI :-Mamma mia ! Mais vous êtes folle, signorina ! Le four micro-onde n'est pas du tout compatible avec le feu de bois. 
 
MARIE-AGNES :-Je vous demande pardon, Maestro ? 
 
RICARDO MARTINI :-La pâte qu'utilise Ricardo Martini pour ses pizzas est allergique au four micro-onde, voilà tout ! 
 
MARIE-AGNES.:-J'aurai tout entendu ! 
 
RICARDO MARTINI :-Les pizzas de Ricardo Martini sont garanties d'origine. Ce sont les plus délicieuses de New York ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Vous n'aurez pas fait le voyage pour rien, mon cher Ricardo. Je vous sers un Bourbon? (II lui sert un verre) 
 
RICARDO MARTINI :-Désolé, monsieur Branlerowsky, jamais pendant mon service, et d'autant plus, lorsque je m'apprête à redescendre six mille marches d'escalier. Je ne tiens pas à chopper le tournis en cours de route. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Pourquoi ne prenez-vous pas l'ascenseur, Maestro ? 
 
RICARDO MARTINI :-Il est constamment occupé. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY Iui tend le verre)-On ne va pas se quitter comme ça, tout de même ! 
 
RICARDO MARTINI se saisit du verre) Bon, allez ! Salute ! (II boit cul sec) 
 
FRANCK BRANLEROWSKY : (boit cul sec)-Salute ! 
 
RICARDO MARTINI :-Allez ! Ciao à tutti ! 
 
MARIE-AGNES :-A la prochaine, Maestro ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
----------------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
 
Marie-Agnès / Franck Branlerowsky / Ricardo Martini / Jarod 
 
RICARDO MARTINI :(qui s’apprête à partir, aperçoit la statue) Tiens ! C'est quoi ce tas de ferraille empilé ? 
 
MARIE-AGNES :-C'est la dernière œuvre de mon Frankie adoré. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je compte exposer ma statue dans ma galerie d'art à Manhattan. Quelque chose ne va pas ? 
 
RICARDO MARTINI :-J'ai toujours su que vous étiez un grand artiste de l'Art Conceptuel, Monsieur Branlerowsky. E bellissima ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Tu vois bien, Darling, c'est déjà un succès. 
 
RICARDO MARTINI :-Mais, dites-moi, c'est quoi ce gros machin. 
 
MARIE-AGNES :-C'est son nez, parait-il ? 
 
RICARDO MARTINI :-Ah ! Si ! Maintenant que vous me le dites. 
 
MARIE-AGNES :-Tu vois, Frankie chéri, ce n'est pas évident du tout. 
 
RICARDO MARTINI :-Mais, qu'est-ce que c'est que c'est que ça ? 
 
MARIE-AGNES :-Je suppose que c'est son pied. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Pas du tout ! C'est son bras ! 
 
RICARDO MARTINI :-Mamma mia ! Et ça ? Je parie que c'est sa main. 
 
MARIE-AGNES :-Non, c'est son pied. 
 
RICARDO MARTINI :-Et moi, je dis que c'est sa main. 
 
MARIE-AGNES :-Non, c'est son pied. J'en suis certaine ! 
 
RICARDO MARTINI :-A moins que ce ne soit son coude ? 
 
MARIE-AGNES :-Puisque je vous dis que c'est son pied ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je regrette, mais il s'agit-là de son genou. 
 
MARIE-AGNES :-Tu avoueras, mon chérie, que je n'étais pas loin du but. 
 
RICARDO MARTINI :-E questo ? Ce ne serait pas son parapluie, par hasard ? 
 
MARIE-AGNES :-Non, c'est sa canne. 
 
RICARDO MARTINI :- Mamma mia ! Quelle œuvre ! 
 
MARIE-AGNES :-Quelle horreur ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Ca commence à bien faire, monsieur Martini ! (II recouvre la statue avec un drap blanc) Bon, qu'est-ce qu'on attend pour manger la pizza ? 
 
RICARDO MARTINI :-Dépêchez-vous ! Elle va refroidir. 
 
MARIE-AGNES :-C'est pas grave, j'ai un four micro-onde. 
 
RICARDO MARTINI :- Pas question ! (II prend la pizza) Je confisque la pizza. 
 
JAROD :(qui porte des lunettes noires, entre, un gros flingue dans ses mains)-Sécurité! Sécurité ! Pas un geste, blaireau ! (II tire sur la pizza et l'explose; après quoi il Bondit sur Ricardo et lui passe les menottes) 
 
MARIE-AGNES :-Que faites-vous ? Laissez-le tranquille ! Ca va pas, non ! 
 
JAROD :(Iui présente son badge)- Agent de sécurité Jarod. Je suis chargé de la surveillance de l'immeuble. Ma mission consiste à mettre rapidement la main sur tous les suspects qui transportent un colis. La ville de New York craint une avalanche d'attentats ces jours-ci. Et l'Empire State Building est une cible potentielle pour les terroristes. 
 
RICARDO MARTINI :-Retire-moi ces menottes immédiatement, imbécile ! 
 
JAROD :-Ferme-Ià, blaireau et avance ! 
 
RICARDO MARTINI :-Je m'appelle Ricardo Martini, Signore. Je suis le plus grand pizzaïolo de tout le conté de New York. Je vous jure que je me plaindrai auprès du Maire ! 
 
JAROD :-Tu raconteras tout ça au poste de police. Suis-moi! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY:- Ricardo dit la vérité, monsieur l'agent. 
 
JAROD :- Je ne veux rien savoir. Ce dernier transportait un colis suspect. 
 
RICARDO MARTINI :-Il s'agissait d'une pizza, stronzo ! 
 
JAROD :- De nos jours, les terroristes peuvent dissimuler une bombe n'importe où. Maintenant, boucle-là, blaireau! 
 
RICARDO MARTINI :-Je sais parfaitement avec quoi je fabrique ma pizza. 
 
JAROD :-Raison de plus. Allez ! Je t’embarque ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Il y a erreur sur la personne, monsieur l'agent de sécurité.  
 
JAROD:- Tu es qui toi ? Pousse-toi de là ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je suis Franck Branlerowsky, le propriétaire de l'appartement du dessous. 
 
JAROD :-Et peut-on savoir ce que tu fous sur le toit ? 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je m'apprêtais à manger une pizza. 
 
JAROD :-C'est ça, blaireau, fous-toi de ma gueule! (II lui passe les menottes au poignet) 
Allez, come on, boy ! Tu raconteras tout ça au shérif ! 
 
MARIE-AGNES :- Non mais, je rêve ! Mon Frankie et moi avons tout de même le droit de manger une pizza au bord de notre piscine ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je suis le célèbre artiste peintre conceptuel de son état. Je vous signale que vous avez fait irruption chez moi sans mandat de perquisition. 
 
JAROD :-Et comment se fait-il que tu ne peignes plus, Frankie ? 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Il parait que j'étais nul en peinture, alors on m'a conseillé de faire autre chose. 
 
JAROD :-tu as donc décidé de devenir soudeur. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Sculpteur ! Nuance ! 
 
JAROD :(désigne du doigt la statue)-En tous cas, «chapeau» pour la statue! J'avoue que c'est du grand art ! 
 
RICARDO :-Comment pouvez-vous le savoir ? Elle est recouverte d'un drap. 
 
JAROD :-Originale ! Je vous assure! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Tu vois, Darling, c'est bien ce que je te disais. C'est class !  
 
JAROD :-Je vais devoir malheureusement vous confisquez votre matériel de soudure.  
 
MARIE-AGNES :-Confisquez-Iui sa femme tant que vous y êtes ! 
 
JAROD :(lui passe rapidement les menottes au poignet)-Justement, j'attendais ta permission, poupée ! 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Vous feriez bien de nous retirer ces menottes sur le champ, monsieur Jarod, si vous ne tenez pas à avoir des problèmes. 
 
JAROD :-Des menaces? 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je me plaindrai auprès du président de la co-propriété.  
 
JAROD (s'enfile une paire de menottes aux poignets) Très bien ! Embarquez-moi ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
Marie-Agnès / Franck Branlerowsky / Ricardo Martini /Jarod (L'agent de sécurité) / Tommy Lee James / Benoît Picardi 
 
La porte de l'ascenseur s'ouvre... 
 
TOMMY LEE JAMES :(surgit, un éventail à la main)-Dis-moi, Jaja, tu attends quoi pour embarquer le terroriste? (II tape sur les fesses de Jarod) 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Vous tombez bien, président ! Vous auriez quand même pu nous prévenir de la présence d'un gorille dans l'immeuble.  
 
TOMMY LEE JAMES :(désigne Ricardo)-C'est donc toi qui sème la panique avec ton colis piégé. 
 
FRANKIE BRANLEROWSKY :-Il s'agissait d'une pizza, Président. Monsieur Martini a grimpé 6000 marches d'escaliers pour nous la livrer. . 
 
TOMMY LEE JAMES :(tape sur les fesses de Ricardo)-Mon dieu! Quel exploit ! Quel homme! 
 
RICARDO :-Pose tes sales pattes ailleurs, finocchio ! 
 
TOMMY LEE JAMES :-Monsieur Ricardo ! Je ne vous avais pas reconnu. Je suis vraiment navré, mon coco. (II lui caresse le visage) 
 
MARIE-AGNES :-Dites à votre gorille qu'il nous retire ses menottes, mon pote. 
 
TOMMY LEE JAMES :-J'ai toujours rêvé de passer une nuit avec un pizzaïolo. Ce doit être excitant de se faire retourner dans tous les sens comme une pizza par ce bellâtre aux mains de velours ! 
 
RICARDO :-Tu ferais bien de me retirer les menottes au lieu de me tripoter de la sorte, finocchio ! 
 
TOMMY LEE JAMES :-Oh ! Ce que j'adore les moustachus ! Eh bien, Jaja, qu'attends-tu pour les lui retirer ? Le déluge ? 
 
JAROD :-Vous m'aidez à retirer les miennes, patron ! 
 
TOMMY LEE JAMES :-A quoi joues-tu, beau gosse? (II sort un fouet de sa poche) Espèce d'infidèle ! Tu voulais te farcir le pizzaïolo, c'est cela ? 
 
JAROD :(s'agenouille)-Pitié, Maîtresse ! Pitié ! 
 
TOMMY LEE JAMES :(fouette Jarod)-Trahison ! 
 
JAROD :(s'agenouille)-Pitié, Maîtresse ! Pitié ! 
 
TOMMY LEE JAMES :(fouette Jarod)-Vilaine chienne ! 
 
 
Soudain, une montgolfière passe au dessus d'eux avec à son bord Benoît Picardi. L'encre de la Montgolfière s’accroche après le plongeoir de la piscine et s'immobilise... 
 
 
BENOÎT PICARDI : (Dans la nacelle)- Pardon, messieurs dames, je ne vous dérange pas au moins? Vous voulez bien me rendre un service, s'il vous plaît! Je cherche à me ravitailler en vivres. Or, il se trouve que mon aérostat est dans l'incapacité de se poser à New York, comprenez-vous? 
 
TOMMY LEE JAMES :-Parfaitement mon brave. 
 
BENOÎT PICARDI : -Je me présente, je suis benoît Picardi le célèbre aérostier Suisse aux commandes de la « Renaissance ». J'effectue depuis plusieurs mois la course « Gordon Bennett1» au gré du vent. Vous en avez sûrement entendu parler ? 
 
TOMMY LEE JAMES :- Bien sûr ! Qui n'en a pas entendu parler. 
 
BENOÎT PICARDI :- Et comme vous le savez bien, c'est le vent qui détermine notre trajectoire. 
 
TOMMY LEE JAMES :- Bien entendu! Bien entendu !... 
 
BENOÎT PICARDI :- Quand la bouteille d'hélium est vide, la montgolfière perd aussitôt de l'altitude; c'est alors qu'elle s'écrase en catastrophe où bon lui semble. (II s'agrippe à la corde d'amarrage et descend) 
 
TOMY LEE JAMES:- Que suis-je bête? Mais bien sûr ! 
 
BENOIT PICARDI :- Mes amis et moi avons une petite fringale, voyez-vous ? 
 
TOMMY LEE JAMES :-Tout à fait ! 
 
BENOÎT PICARDI : (se rapproche de Tommy Lee James)- En principe, le règlement de la course est formel: C'est seulement une fois que la montgolfière a atterri sur le sol que nous pouvons nous ravitailler. Mais aujourd'hui, et pour la première fois, nous ferons exception à la règle. Car, comment passer au dessus de New York sans y faire une petite escale pendant quelques minutes. 
 
BENOÎT PICARDI : (Toujours)- Après quoi nous poursuivrons notre envol, n'est-ce pas. Vous allez donc pouvoir nous indiquer un supermarché, Messieurs Dames. Je ne crois pas que les présentations ont été faites. Mes Hommages, Monsieur ! (II sert la main à Tommy) A qui ai-je l'honneur ? 
 
JAROD: (lui passe rapidement les menottes aux poignets)- Au nom de la loi, je vous arrête, monsieur! Vous pouvez garder le silence ou vous faire assister d'un Avocat. Tout ce que vous direz sera retenu contre vous. 
 
BENOÎT PICARDI :- n semblerait qu'il y ait un malentendu, monsieur. 
 
TOMMY LEE JAMES :-Je ne veux rien savoir. Embarque-le, jaja ! 
 
BENOÎT PICARDI :-Vous permettez... Il faut que je prévienne mes amis. 
 
JAROD : (entraîne Benoît vers la sortie)-Come on, boy ! 
 
BENOÎT PICARDI :-Je n'irai nulle part avec vous. A l'aide ! A l'aide ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
---------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
Benoît Picardi / Marie-Agnès / Franck Branlerowsky / Ricardo Martini / Jarod / Tommy Lee James / Jojo / Roberto / Sylvestre (Dans la nacelle) 
 
JOJO :(qui se trouve dans la nacelle, s'adresse à Jarod)-Laisse mon pote tranquille, cow boy, ou bien je t'emplâtre ! (Elle descend de la nacelle à l'aide de la corde d'amarrage) 
 
BENOÎT PICARDI :-Il était grand temps que vous veniez me secourir, madame Jojo.  
 
JOJO :-Ne vous en faites pas, mon petit, je vais m'en occuper. 
 
TOMMY LEE JAMES :(Iui barre le passage)-Qui êtes-vous, madame ? 
 
JOJO :(Iui inflige une baffe et l'expédie sur le coté)-Bouge de là, grande fiotte ! 
 
TOMMY LEE JAMES :-Choppe-Ia, Jaja ! Choppe-Ia ! 
 
Jarod bondit sur Jojo pour lui passer les menottes. C'est alors qu'en un éclair, Jojo se saisit des menottes. Jojo est ensuite ceinturée par Jarod. Jojo fléchit fortement ses jambes tout en écartant les bras. Sa jambe gauche passe derrière celles de Jarod. Après quoi Jojo fléchit sa jambe droite, projette son adversaire en arrière et dégage sa jambe gauche, puis passe sur son adversaire. Jojo se retrouve à cheval sur Jarod. Jojo passe ensuite sur le coté droit et termine en clé de bras. Jarod est ainsi immobilisé. 
 
JOJO :-Je te préviens, cow-boy, je te casse le bras si tu n'abandonnes pas. 
 
TOMMY LEE JAMES :- Embarquez-moi cette tigresse, monsieur Martini ! 
 
RICARDO MARTINI :-Désolé, Tommy, je porte des menottes. 
 
ROBERTO :(Placé dans la nacelle)-Pardon, messieurs dames, auriez-vous de quoi faire un sandwich au saucisson, s'il vous plait ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Je suis prisonnier, mon ami. Délivrez-moi ! 
 
ROBERTO :(s'agrippe à la corde d'amarrage)-J'arrive ! 
 
TOMMY LEE JAMES :(s'agenouille)-A l'aide! A l'aide! Des terroristes ont l'intention de s'écraser sur l'Empire State Building avec une montgolfière! Qu'attendez-vous pour appeler la police, Frankie ? 
 
FRANK BRANLEROWSKY :(qui n'avait rien dit jusque-là)-Désolé, je porte des menottes.  
TOMMY LEE JAMES :-Faites quelque chose, Marie-Agnès ! 
 
MARIE-AGNES :-Désolée, moi aussi je porte des menottes. 
 
TOMMY LEE JAMES :(s'agenouille devant Roberto)- Je vous en supplie, ne m'égorgez pas, Monsieur! (II s'agrippe à ses jambes) 
 
ROBERTO :-Peut-on savoir ce que tu fais par terre, Jojo ? 
 
JOJO :-Ca ne se voit pas, Frangin, j'immobilise mon adversaire. (Elle s'adresse à Jarod ensuite) Reste couché, guignol ! 
 
(Tommy est toujours agrippé aux jambes de Roberto. Jarod ronfle) 
 
ROBERTO :-Je crois bien qu'il s'est endormi ton gus ? 
 
JOJO :(se relève)-Eh bien, c'est du beau travail! 
 
TOMMY LEE JAMES :(toujours agrippé à la jambe de Roberto)-N'écrasez pas mon bel immeuble, monsieur! Je n'ai que lui au monde. 
 
ROBERTO :-(Ie repousse) Allons, relevez-vous, mon brave. A qui ai-je l'honneur ?  
 
BENOÎT PICARDI :-C'est lui qui a ordonné que l'on m'arrête. Regardez ! Ils m'ont passé les menottes. 
 
ROBERTO :(remarque les menottes que porte au poignet Benoît)-Depuis quand vous adonnez-vous à la « SM », mon cher Benoît ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Qu'allez-vous imaginez-là, Roberto ? 
 
MARIE-AGNES :(s'approche de Roberto)-Roberto !... le célèbre écrivain aventurier des temps nouveaux. 
 
ROBERTO: (lui fait le baisemain)- Enchanté, madame ! 
 
MARIE-AGNES :-Dis donc, grand guignol, tu te moques de moi ou quoi ? Ma tronche ne te revient pas ? 
 
ROBERTO :(continue de lui baiser la main)- Très honoré. 
 
SYLVESTRE :(Caché dans la nacelle)-Ca par exemple! Ne me dites pas que c'est vous, Mamouzelle ? 
 
MARIE-AGNES :-Ex Mamouzelle !... Et peut-on savoir qui se cache dans cette nacelle ?  
SYLVESTRE :(Caché dans la nacelle)-La vie est belle, ma petite dame ? 
 
MARIE-AGNES :-Qu'est-ce que ça veut dire ? 
 
ROBERTO :-Je n'en crois pas mes yeux! C'est vraiment toi ? 
 
MARIE-AGNES :- Comment trouves-tu ma nouvelle coupe de cheveux, Roberto ?  
 
ROBERTO :- Les cheveux rouges te vont superbement bien! Mais dis-moi, que fais-tu exactement à New York, Mamouzelle ? 
 
MARIE-AGNES :- Appelle-moi Marie-Agnès, veux-tu. 
ROBERTO :-Comment ça, Marie-Agnès ? 
 
MARIE-AGNES :-Ex Mamouzelle, je précise ! 
 
ROBERTO :-Ex Mamouzelle ? C'est quoi cette histoire ? 
 
MARIE-"AGNES:- Tu es bouché ou quoi? J'ai dit Marie-Agnès ! 
 
ROBERTO :(lui fait le baisemain)- Ravi de te revoir, Marie-Agnès ! 
 
MARIE-AGNES :(retire sa main)-Bon, ça va ! Arrête de me lécher la main ! 
 
SYLVESTRE :(Caché dans la nacelle}-Moi aussi, je suis ravi de vous revoir, Marie-Agnès !  
 
MARIE-AGNES :-Qui êtes-vous, enfin ? Qu'attendez-vous pour sortir de là ? 
 
FRANK BRANLEROWSKY :-Tu ne me présentes pas à tes amis, Darling ?  
 
MARIE-AGNES :-Roberto, je te présente Frankie, mon nouveau mari. 
 
ROBERTO :-C'est vous Frank Branlerowsky, le célèbre artiste conceptuel de son état. Ravi de faire votre connaissance ! 
 
MARIE-AGNES :-Et voici monsieur Tommy Lee James le président de la co-propriété de l'immeuble et Jarod son garde du corps. 
 
JAROD :(se relève}-Bon sang ! Je suis sonné ! Que s'est-il passé ici ? 
 
MARIE-AGNES :(prend Jarod et Tommy par le bras et les entraîne vers la sortie)-Bon, maintenant, foutez-moi le camp tous les deux! Mon mari et moi souhaiterions rester seuls avec nos invités.  
Allez, du balai ! (Tommy Lee James et Jarod sortent par les escaliers) 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
Marie-Agnès / Franck Branlerowsky (Frankie) / Ricardo Martini / Roberto / Sylvestre / Benoît Picardi / Jojo 
 
 
ROBERTO :-Messieurs dames, je vous présente ma sœur Jojo et monsieur Benoît Picardi, le célèbre aérostier suisse avec qui nous partageons d'intenses émotions dans les cieux depuis plusieurs jours à bord de la « Renaissance » 
 
MARIE-AGNES :-Ca va, ça va ! Ne te casse pas la tête, on connaît déjà la petite histoire.  
 
BENOÎT PICARDI :(Iui fait le baisemain)-Je suis enchanté de faire votre connaissance, Marie-Agnès. Et sachez bien que les amis de Roberto sont mes amis. 
 
MARIE-AGNES :(repousse la main de Benoît)-Ca suffit, mon vieux ! Vous n'allez pas me 
Lécher la main pendant une heure.  
 
JOJO :-Ah ! Ces hommes ! 
 
MARIE-AGNES :-De véritables casse-pieds! Alors, comme ça, vous voyagez avec votre frangin, madame Jojo ! Eh bien, ça doit être drôlement gai ! 
 
JOJO :-Je ne vous le fais pas dire. C'est du délire! Mais dites-moi, vous le connaissez bien, madame? 
 
SYLVESTRE :(Caché dans la nacelle)-Si elle le connaît bien ? Elle a failli en faire une indigestion dans le passé. 
 
MARIE-AGNES :-Mais qui cela peut-il être, enfin ? 
SYLVESTRE :(sort de la nacelle)-II n'est pas nécessaire de faire durer le suspens plus longtemps. 
 
MARIE-AGNES :- Sylvestre le facteur ! 
 
SYLVESTRE :-Ex facteur, je précise ! (II s'agrippe à la corde d'amarrage et descend) Comment allez-vous ex Mamouzelle ? La vie est belle ? 
 
MARIE-AGNES :- Tout va dans le meilleur des mondes pour moi depuis que j'ai quitté Le Midi de la France et mon poireau d'ex mari. Mais enfin, ne partons plus de ce qui fâche ! Et quant à vous, monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE :-Depuis que j'ai quitté mon ancien job, je prends le temps de vivre, de penser et d'aimer la vie, la tête dans les nuages tout là-haut dans les cieux « par delà et là pour », au coté de monsieur Roberto qui, pour une fois, ne vous fera pas d'entrée son fameux numéro d'Emilio le baladin, justicier masqué au grand cœur, dont il affectionnait une tendresse toute particulière autrefois, numéro qu'il nous faisait avec son charme irrésistible !  
 
MARIE-AGNES :-Tant mieux ! Il commençait vraiment à me saouler celui-là. 
 
SYLVESTRE :-D'ailleurs, on a plus le droit à grand-chose depuis que lui et sa chère et tendre dulcinée se sont séparés. Je ne vous dis pas, Marie-Thérèse, la vie qu'il nous mène à présent. 
 
ROBERTO :-Je vous interdis de déballer ma vie en public, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :-Ca va, ça va! Ne vous en fadez pas, mon pote. Je blague ! 
 
ROBERTO :-Cela ne me fait pas marrer du tout. 
 
JOJO :(Iui tape sur l'épaule)-Pauvre petit choux! 
 
MARIE-AGNES :-Alors, comme ça, c'est fini entre toi et Miss Mary ! 
 
ROBERTO :-Mais pas du tout ! Qu'est-ce que tu racontes ? 
 
MARIE-AGNES :-Votre verdict, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE :-Disons que Miss Maryl se lassait des voyage, et pas seulement des voyages. C'est moi qui vous le dis! 
 
ROBERTO :- Je vais vous égorger, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE :-Cool ! Cool ! 
 
BENOÎT PICARDI :-Ne soyez pas si irritable, Roberto. 
 
JOJO :-C'est drôle, frangin, par moment tu me rappelles un grand ami à toi.  
 
SYLVESTRE:- C'était prévisible. A force de trop le fréquenter, il a fini par prendre ses défauts. 
 
ROBERTO :-Nom d'une pipe! Je vais faire un malheur s'il ne ferme pas sa grande gueule  
!  
JOJO :-Il est vrai que la ressemblance avec monsieur le Comte est frappante.  
 
SYLVESTRE :-Il lui manque plus que la canne et le peignoir, et le tour est joué !  
 
ROBERTO :(Iui botte les fesses}-Fichez-moi le camp d'ici, abruti ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
...................... 
 
 
ACTE 1 / SCENE 6 
 
 
Benoît Picardi / Marie-Agnès / Franck Branlerowsky / Ricardo Martini / Jojo / Roberto / Sylvestre 
 
MARIE-AGNES :-A propos, comment va monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais, Biais, Biais, Biais? Je suppose que Sa Majesté coule des jours tranquilles à présent qu'il s'est débarrassé de sa sainte-nitouche ? 
 
SYLVESTRE :-Vous étiez au courant, Marie-Madeleine. 
 
MARIE-AGNES :-Je fais comme tout le monde ou presque, je lis la presse people à sensation. Et dieu sait qu'elle papote à son sujet ! 
 
SYLVESTRE :-En tout cas, il était en superbe forme quand on l'a quitté en Chine, l'autre jour. Sa séparation avec Lucie l'a considérablement changé; il est devenu doux comme un agneau. Ce n'est pas comme certain, croyez-moi. 
 
ROBERTO :-Vous allez cesser de m'enquiquiner, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :-Maintenant, je comprends mieux pourquoi Miss Maryl vous a laissé tomber.  
 
ROBERTO :-Si vous voulez tout savoir, Miss Maryl ne m'a jamais laissé tomber. Elle désirait tout simplement faire un break pour se consacrer entièrement à son exposé. Car, vous n'êtes pas sans ignorer que celle-ci doit se rendre à Londres pour un séminaire, cette année, et que c'est à cette occasion qu'elle remettra sa copie. 
 
SYLVESTRE :(sort un cahier de sa poche)-Ah oui! Alors comment se fait-il que j'ai retrouvé ce cahier dans la nacelle? Ce sont bien les notes de Miss Maryl ? 
 
ROBERTO :-Qu'est-ce que vous faites avec ça ? Donnez-le-moi ! 
 
SYLVESTRE :-Hop là ! Pas touche ! 
 
ROBERTO :-Donnez-moi ce cahier ! 
 
SYLVESTRE :-Sans ses notes, à l'heure qu'il est Miss Maryl doit être extrêmement embarrassée. Je me demande comment va-t-elle pouvoir poursuivre son exposé ? Il lui manque certaines pièces à son puzzle. 
 
ROBERTO :-Si ce n'est que ça, je le lui enverrai. 
 
SYLVESTRE :-En vérité, cette histoire d'exposé est un prétexte que vous avez inventé pour ne pas assumer la réalité en face, mon cher Roberto. 
 
ROBERTO :-Vous êtes en train de me faire un procès ou quoi ? 
 
SYLVESTRE :-Allez ! Entre nous, avouez que Miss Maryl vous a plaqué parce qu'elle en avait raz le bol de vous et de vos divagations nombrilistes. 
ROBERTO :(se blottit dans les bras de Jojo)-Oh ! Mon dieu ! Que vais-je devenir sans elle ? Que vais-je devenir sans elle ? 
 
JOJO :-Pleure pas, Frangin ! Une gonzesse de perdue, c'est dix copains qui reviennent !  
 
SYLVESTRE :-Vous voulez mon mouchoir, Roberto ? 
 
ROBERTO :(s'agenouille et prie)-Je vous en supplie, Ô dieu tout puissant ! Faites-le taire ou bien pendez-moi. Que sais-je ? Ô dieu tout puissant ! Délivrez-moi de ce mal qui me ronge les sangs! Mon âme est en carafe ! 
 
MARIE-AGNES :-C'est vraiment le portrait craché de monsieur le Comte.  
 
JOJO :-Dommage que Miss Maryl ne soit pas là pour assister à ton pitoyable numéro de guignol, frangin.  
 
SYLVESTRE :-Vous allez finir par nous faire regretter Emilio le baladin, Roberto, votre double que l'on chérissait tant naguère. 
 
ROBERTO :(agonisant)-Assez ! Assez ! Mes oreilles n'en peuvent plus ! 
 
SYLVESTRE :-Avec lui, on se marrait bien! C'était un fantaisiste, un poète courtois qui prêchait pour la liberté d'esprit. Il avait le sens de l'honneur; il était toujours épris de justice. Je le revoie encore vêtu de son costume renaissance à paillette et de sa cape bleue traversant « ça et là et là pour» les vignobles du Midi de la France pour tenter de mettre la main sur les bandits de grands chemins. 
 
MARIE-AGNES :-Vous admettrez quand même, Sylvestre, que Roberto était catastrophique en ce temps-là. 
 
SYLVESTRE :-Ce n'est rien de le dire ! 
 
ROBERTO :-Ô Seigneur ! Prends pitié de ma longue misère ! 
 
MARIE-AGNES :-Aujourd'hui, il y a prescription. On peut tout avouer aux spectateurs et aux lecteurs. 
 
SYLVESTRE :-En ce temps-là, à l'Auberge de la Licorne, ce qu'il a pu vous en faire baver des ronds de chapeau en compagnie de votre mari, Marie Georgette ! 
 
MARIE-AGNES :-Il n'y en avait pas un pour relever l'autre. 
 
ROBERTO :(agonisant)-Taisez-vous ! Taisez-vous ! 
 
MARIE-AGNES :-A ce propos, les lecteurs et les spectateurs vont bientôt pouvoir consulter les bibliothèques municipales pour s'en rendre compte. 
 
ROBERTO :-C'est quoi cette histoire, Marie Georgette ? 
 
MARIE-AGNES :-Comment ? Tu n'es pas au courant, mon vieux ? Quelqu'un a retracé les grands axes de ta vie dans une saga théâtrale romancée qui te met en scène, qui plus est. Et il intitulé cette histoire: « Les Aventures de Roberto ». Pas mal comme titre ! 
 
ROBERTO :- De quel droit se permet-il de dévoiler au grand jour mon passé ? Je porterai plainte contre ce type! Qui est-ce ? 
 
SYLVESTRE :-Je crois bien qu'il est montpelliérain d'adoption. 
 
ROBERTO :- Je le traînerais dans la boue! ­ 
 
SYLVESTRE :-Pour en revenir à notre ex Emilio, avouez, Marie-Chantal, que notre héro était souvent gauche, surtout lorsqu'il me cassait la baraque au moment même où je m'apprêtais à conclure avec une ravissante poupée. 
 
ROBERTO :-Vous racontez n'importe quoi, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :-Je profite de cette courte escale à New York pour régler mes comptes. C'est que ça commence à bouillir à l'intérieur du ciboulot ! 
 
ROBERTO :-Vous n'êtes qu'un malade ! 
 
SYLVESTRE :-Admettez une fois pour toute que vous lui avez fait du charme à Juliette ? 
 
ROBERTO :-Juliette ? 
 
SYLVESTRE :-Vous savez parfaitement de qui je veux parler. 
 
MARIE-AGNES :-Accusé ! Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? 
 
SYLVESTRE :-C'était la femme de ma vie! J'étais fou d'elle! Il a fallu que monsieur Roberto lui fasse son numéro de zèbre pour que cette garce tombe sous son charme. Résultat, elle m'a filé entre les doigts. 
 
ROBERTO :-Décidément, vous n'avez rien compris, mon cher Sylvestre. 
 
SYLVESTRE:- Ca va! je m'en remettrai de cette déception. 
 
ROBERTO :-Je suis vraiment désolé de vous avoir fait de la peine, mon ami.  
 
SYLVESTRE:- Ce n'est pas bien grave, puisqu'on sera deux, maintenant. Eh bien oui, je suis content que Miss Maryl vous ait plaquée! Voilà! C'est tout ce que vous méritiez! 
 
ROBERTO :-Vous ne pensez pas à ce que vous dites? 
 
SYLVESTRE :-Bien sûr que je le pense et même que je le crie haut et fort ! 
 
ROBERTO :-Je vais vous exploser la tête, Sylvestre. 
 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
------------------ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 7 
 
 
Benoît Picardi / Marie-Agnès / Franck Branlerowsky / Ricardo Martini / Jojo / Roberto / Sylvestre / Miss Maryl 
 
Soudain, Miss Maryl (sous l'apparence d'un grand papillon violet) surgit des airs sans que personne ne la remarque. Elle se pose sur le rebord de la piscine et reprend son apparence humaine. (A présent, elle porte sur son visage un masque violet à tâches dorées, un costume renaissance et une grande cape) 
 
SYLVESTRE :- Miss Maryl vous a plaqué ! Miss Maryl vous a plaqué ! 
 
MISS MARYL : -Que se passe-t-il, monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE :(qui ne remarque pas Miss Maryl)-Monsieur Roberto a les boules parce que sa dulcinée l'a plaquée en Chine. C'est bien fait pour sa gueule! Et puis, remarquez, avec son caractère de cochon, je vois mal comment une femme peut vivre avec un animal pareil. Je m'en vais de ce pas le crier tout haut dans les rues de New York: Roberto s'est fait plaquer ! 
 
MISS MARYL :(Iui tire l'oreille)-Vous n'y pensez pas mon cher ? 
 
SYLVESTRE :-Roberto s'est fait plaqué! Roberto s'est fait plaquer ! 
 
MISS MARYL :(Iui tire l'oreille)-Au lieu de faire autant de tapage, vous feriez mieux de vous excuser auprès de Roberto, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :- Allez, tous en chœur avec moi: Roberto s'est fait plaquer ! 
Hein? Mais qui êtes-vous, Madame ? Lâchez-moi l'oreille !  
 
MISS MARYL :-A votre avis ? Je viens récupérer mon cahier. 
 
SYLVESTRE :-Ca par exemple ! Ne me dites pas que c'est vous, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL :(retire son masque)-La vie est belle, monsieur l'ex facteur ? 
 
ROBERTO :-Mais d'où sortez-vous, ma belle ingénue? 
 
MISS MARYL :-Des airs, pardi ! Je vous signale que je vous suis à la trace depuis le jour où vous avez quitté la Chine en montgolfière. Vous m'avez crevé les mecs. Bonjour, mesdames ! 
 
JOJO :-Ravie de vous revoir, Miss Maryl ! J'en avais marre d'être entourée de mecs.  
 
MISS MARYL :-Nos chers tourtereaux ont été sages? 
 
JOJO :-Moyennement. 
 
MARIE-AGNES :-Soyez la bienvenue dans mon humble demeure, Miss Mary !... du moins sur ma terrasse à plus de 400 mètres de hauteur.  
 
MISS MARYL :- Mamouzelle ! 
 
MARIE-AGNES :-Ex Mamouzelle ! 
 
MISS MARYL :-Quelle joie de vous retrouver ! 
 
MARIE-AGNES :(Elle prend Miss Maryl par le bras)- Bon, trêve de plaisanterie, les 
tourtereaux ! Et si on passait à table ? 
 
SYLVESTRE :-Ce n'est pas de refus, Marie-Thérèse! 
 
MARIE-AGNES :(Iui botte les fesses)-Marie-Agnès ! Pigé, l'ex facteur ? 
 
SYLVESTRE :-A vos ordres, patronne ! 
 
ROBERTO :- Tu nous emmènes au restaurant, Marie-Agnès ? 
 
MARIE-AGNES :-Qu'en dites-vous, les filles ? 
 
RICARDO MARTINI :-Je connais une très bonne pizzeria à Little ltalia. Je vous embarque, Miss Maryl ! 
 
MISS MARYL :-Nous feriez-vous cette honneur, Ricardo ? 
 
RICARDO MARTINI :-Comment savez-vous qui je suis? 
 
MISS MARYL :-Non ti ricordo piu, caro mio, nostra passeggiata sul ponte di Brooklin ?  
 
RICARDO MARTINI :-Mamma mia, sei tu, bella Joconda ! 
 
MISS MARYL :-Sei sempre pizzaïolo ? 
 
RICARDO MARTINI :(s'agenouille et lui baise la main)-Miracolo ! Pensava, Joconda, que lei sia dispersa. Perche mia abbandonato ? 
 
ROBERTO :(prend par le bras)-Bon, ça suffit ce cirque! C'est qui ce mec ?  
 
MARIE-AGNES :(prend Roberto par le bras)-II s'agit de Ricardo Martini, le plus grand pizzaïolo de New York. 
 
MISS MARYL :-Ricardo est un home formidable, Roberto. Nous nous sommes connus il y a très longtemps alors que j'étais haute comme trois pommes. C'est lui qui m'a appris à parler l'italien. 
 
ROBERTO :-Et mon œil, Joconda ? 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
 
EPILOGUE 
 
 
Benoît Picardi / Marie-Agnès / Franck Branlerowsky / Ricardo Martini / Jojo / Roberto / Sylvestre / Tommy Lee James / Jarod 
 
MARIE-AGNES :-Vous vous expliquerez plus tard, les deux tourtereaux. Et si nous passions à table, à présent. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je suggère que l'on aille dîner à Little Italia dans le restaurant de notre ami Ricardo. 
 
RICARDI MARTINI :-On y sert les meilleurs Pizzas de tout le Comté de New York. 
 
MISS MARYL :-Comment refuser une telle invitation. Allons-y sur le champ ! 
 
BENOÎT PICARDI :-Je regrette, mais ami, mais il n'a jamais été question que cette escale prenne l'allure d'une éternité. Nous devions simplement nous ravitailler en vivres, après quoi nous reprenions aussitôt notre envol. C'est, du moins, ce qui était prévu au programme.  
 
SYLVESTRE :-On va tout de même pas se priver d'un bon repas pour les beaux yeux de monsieur. 
 
MISS MARYL :-Nous ne sommes pas à une heure près, mon ami. Tout de même ! SYLVESTRE :(le prend par le col)-Je suis affamé, comprenez-vous ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Dans ce cas, vous avez trois heures devant vous. 
 
SYLVESTRE :(lui fait un baiser sur la joue)-Vous êtes un amour, Benoît ! 
 
BENOÎT PICARDI :-Seulement, je vous préviens, si vous n'êtes pas revenu dans trois heures, je pars sans vous. Ok ? 
 
SYLVESTRE :-Vous avez notre parole, Benoît. 
 
ROBERTO :-J'espère qu'on aura le temps de visiter certains quartiers célèbres de New York et notamment Broadway. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je souhaiterais vous faire visiter ma galerie, mes ami.  
 
ROBERTO :-J'ai oui dire que vous étiez peintre. 
 
MARIE-AGNES :-Frankie a changé de métier entre temps. Il s'est reconverti dans la sculpture conceptuelle. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je sculpte les métaux au chalumeau. 
 
MISS MARYL :-Ah bon ! 
 
MARIE-AGNES :-Vous voulez voir l'horreur ? 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Sûrement pas.  
 
MARIE-AGNES :-Je rassure qu'ils vont apprécier ton œuvre. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Elle n'est pas tout à fait achevée. Plus tard. 
 
SYLVESTRE :-Dites, on ne devait pas aller manger dans un restaurant ? 
 
MARIE-AGNES :-Allons-y ! Prenons l'ascenseur. 
(La porte de l'ascenseur s'ouvre) 
 
TOMMY LEE JAMES :(sort de l'ascenseur suivi de Jarod)-Où allez-vous comme ça ?  
 
MARIE-AGNES :-Ce n'est pas possible! Encore vous! Vous êtes pire qu'une tique, mon vieux. 
 
RICARDO MARTINI :-J'emmène ces messieurs dames à dîner dans mon restaurant.  
 
TOMMY LEE JAMES :-Je crains que ce ne soit possible, mon beau Ricardo. 
 
JAROD :(sort son flingue)-Au nom de la loi, je vous arrête! Vous pouvez garder le silence ou appeler votre avocat. Tout ce que vous direz sera retenu contre vous. 
 
FRANCK BRANLEROWSKY :-Que se passe-t-il au juste, Tommy ? 
 
TOMMY LEE JAMES :-En principe, tout étranger foulant le sol américain doit être muni d'un permis de séjour; or, il se trouve que vos amis n'en ont pas. Je considère dans ce cas qu'ils sont rentrés illégalement dans notre pays. 
 
JOJO :-C'est une blague ou quoi? Pousse-toi de là, mon pote ! 
 
JAROD :(sort son flingue)-Au nom de la loi je vous arrête ! 
 
JOJO :-Tu veux bien changer de disque, Jaja. 
 
JAROD :-Suivez-moi jusqu'au poste de police. Et pas un mot. 
 
TOMMY LEE JAMES :-Jusqu'à nouvel ordre vous serez en liberté surveillée.  
 
MARIE-AGNES :-Et pour le resto ? Qu'est-ce qu'on fait? 
 
JAROD :-Il est interdit d'héberger et de nourrir les clandestins sous peine de prison.  
 
RICARDO MARTINI :-Je peux rentrer chez moi, Jarod? 
 
JAROD :-Désolé, blaireau. Tu dois nous suivre également. 
 
JOJO :-Tu ne mérites pas de porter le même prénom que mon idole, mec ! Tu te conduis vraiment comme un malpropre. Si c'est ça l'Amérique, je me tire tout de suite !  
 
TOMMY LEE JAMES :-Vous ne savez pas à qui vous vous adressez, madame: Jarod fut pendant plusieurs années, l'une des plus grande star d'Hollywood ? 
 
JAROD :-Restons modeste. 
 
TOMMY LEE JAMES :-Il a réussi à tenir en haleine les spectateurs du monde entier grâce à sa fameuse série, et notamment les français. 
 
JAROD :-Et surtout les française! Aujourd'hui, planqué derrière mes lunettes noires, j'aspire à l'anonymat complet. 
 
JOJO :-C'est du bluffe, Jaja ! Je connais très bien les séries américaines. Et ta tronche ne me dit rien du tout, mais alors rien du tout ! 
 
JAROD :-Je ne tiens pas à ce que mon fan club me retrouve, madame. Sans quoi je serai obligé de changer de métier aussitôt. 
 
JOJO :-Arrête de te la jouer cinq minutes ! 
 
JAROD :-Ma série a obtenu du succès pendant plusieurs saisons; après quoi, faute d'audience, ça s'est terminé. Comme les producteurs ne voulaient plus de moi, je me suis retrouvé au chômage. . 
 
JOJO :-Pauvre petit choux! 
 
JAROD :-Ensuite, j'ai fait de la dépression. 
 
JOJO :-Je sais. 
 
JAROD :-J'ai failli devenir clochard. 
 
JOJO :- Je sais. 
 
JAROD :-Il a fallu que je me reprenne très vite en mains. 
 
JOJO :-Alors, vous avez décidé de quitter la Californie et de venir tenter votre chance à New York comme gardien d'immeuble affublé d'une paire de lunettes noires. 
 
JAROD :-Comment savez-vous tout ça ? 
 
JOJO :-Je l'ai lu dans les « News People ». 
 
JAROD :-Vous êtes formidable, madame Jojo ! 
 
JOJO :-Je sais, mon frangin me le dit souvent. 
 
JAROD :(retire ses lunettes)-Et cette fois, vous me remettez ? 
 
JOJO :-C'est vraiment vous, Jarod ? 
 
JAROD :-Oui. 
 
JOJO :-Non ! 
 
JAROD :-Vous ne rêvez pas. 
 
JOJO :-Mon fantasme ! (Elle s'évanouit dans les bras de Sylvestre) 
 
ROBERTO :-Que se passe-t-il, Jojo ? 
 
JAROD :-Maintenant, tout le monde au poste! Et que ça saute ! 
 
 
Tout le monde quitte les lieux par l'ascenseur. 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
Fin du 61-ième épisode 
 
Affaire à suivre dans le 62-ième épisode 
« JULIETTE IN BROADWAY » 
 
 
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