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LE RETOUR DU MAGICIEN... et LA FIOLE MAGIQUE

Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO  
 
Dans 
 
« LE RETOUR DU MAGICIEN SANS NOM » 
38-ième épisode 
 
Roberto 
Miss Maryl 
Augustin / Le Magicien sans nom 
Mamouzelle (ex femme d’Augustin) 
Sylvestre (Le Facteur) 
Andy (le Comédien) 
Monsieur Gérard 
Patrick « Dit l’Embrouille « / L’infâme Guilhem. 
Le Comte De la Bouche-En-Biais 
(Sous les traits du livreur de Pizza) 
Genre : Comédie 
 
EPISODE 38 : « LE RETOUR DU MAGICIEN SANS NOM » (2000) 
Deuxième partie de la pièce « La nuit du magicien» (9 personnages)  
 
Auteur : Emilien CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France) 
e-mail casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
Le Magicien Sans Nom / Emilio le Baladin /  
Fleurette / Isidora / L'infâme Guilhem / Un garde / Le Chevalier de la Bouche-En-Bié (sous les traits de la Licorne) 
 
LE CHEVALIER, surgit par la cheminée 
Enfin ! Me voici arrivé au château. C'est donc ici que je vécus jadis ! Ah ! Comme il est bon de se sentir enfin chez soi ! (L'on entend alors une voix en provenance de la cheminée; Le Chevalier prend aussitôt la fuite)- Sauve qui peut ! J'entends venir quelqu'un.  
 
LE MAGICIEN, sort de la cheminée, le visage recouvert d'un masque ayant la forme d'un papillon rouge à tâche dorées. Il porte des collants blancs et une cape rouge 
Nous voici arrivés, Emilio ! 
 
EMILIO 
Où sommes-nous exactement, Magicien ? 
 
LE MAGICIEN  
Es-tu certain de ne pas reconnaitre ce lieu, Baladin ? 
 
EMILIO  
Par exemple ! Le château du Chevalier de la Bouche-En-Bié ! J'ignorais l'existence d'un passage secret derrière la cheminée. 
 
LE MAGICIEN  
Les occupants du château l'empruntaient autrefois pour fuir l'assaillant. 
 
 
EMILIO 
Pourquoi m'as-tu fait revenir au village de Maison-du-Bois Doré, Magicien "Sans Nom", et qui plus est, dans cette demeure abandonnée par le défunt Chevalier ? Oublies-tu que le village est occupé par l'armée ennemie, et que par les temps qui courent je risque de finir sur le bûcher si les soldats mettent la main sur moi ? 
 
LE MAGICIEN 
Dans ce château abandonné, tu ne cours aucun danger. 
 
EMILIO  
Eh bien soit ! J'en ferai mon repaire. 
 
LE MAGICIEN  
Maintenant, baladin, tu as un devoir à accomplir ! 
 
EMILIO  
Et lequel ?  
 
LE MAGICIEN  
Voici venu le temps de délivrance pour notre beau pays du Languedoc, Emilio !  
 
La EMILIO  
Où veux-tu en venir, Magicien sans Nom ? 
 
LE MAGICIEN  
C'est en remontant à la source que l'on peut s'attaquer au problème. 
 
EMILIO 
Autrement dit ? 
 
 
LE MAGICIEN  
Si tu neutralises le chef, alors l'armée ennemie tout entière tu vaincras ! Ainsi la paix régnera à jamais dans notre beau pays du languedoc ! 
 
EMILIO  
Il me faut donc mettre la main sur le chef. Je présume qu'il ne se sépare jamais de ses gardes ? La tâche s'annonce plutôt difficile. 
 
LE MAGICIEN  
Tu n'auras pas besoin d'aller le le chercher puisqu'il viendra à toi. 
 
EMILIO  
Comment cela, il viendra à moi ? 
 
LE MAGICIEN  
Mais je tiens tout de même à te prévenir que c'est lui qui gagnera la première manche. 
 
EMILIO  
En ce cas, je risque à coup sûr le bûcher. 
 
LE MAGICIEN  
Tout dépendra à ce moment-là de ta force mentale ; car là, vois-¬tu, il te faudra faire preuve de patience et de sagesse. 
 
EMILIO  
Espérons que tout comme Jeanne d'Arc, des voix de l'au-delà viendront me délivrer. 
 
LE MAGICIEN  
Seuls les personnes touchées au visage par la douce clarté éternelle pourront t'aider dans ta tâche ! 
 
EMILIO  
Comment ? Qui donc ? 
 
LE MAGICIEN  
Le moment venu tu sauras ! 
 
EMILIO  
Tu ne veux rien me dire ? 
 
LE MAGICIEN  
Puisses-tu réussir à vaincre les forces maléfiques, Baladin ?  
(Ensuite, il se rend invisible aux yeux d'Emilio) 
 
EMILIO  
Tiens ! Mais où est-il passé ? Magicien ! Où es-tu ? Magicien ! 
 
LE MAGICIEN 
« Tromper les esprits malveillant par des ruses qui me dérobent à leur vue », tel est mon pouvoir ! (Il va observer un long silence ensuite)  
 
EMILIO  
Que raconte-il ? Nous sommes seuls, il n'y a aucun danger ! Magicien ! Magicien! 
 
LE CHEVALIER, surgit 
Je t'en supplie, gentilhomme, aide-moi à me débarrasser de mon poursuivant ! 
 
EMILIO 
Ca par exemple ! Une Licorne qui parle. 
 
LE CHEVALIER  
Il me tuera si tu n'interviens pas. 
 
EMILIO  
Que racontes-tu là, voyons ? Il n'y a que nous deux ici. Où as-tu vu un fantôme ? 
 
LE CHEVALIER 
Ce n'est pas la première fois qu'il veut me tuer. 
 
EMILIO Cet Licorne divague, dirait-on ? Elle doit avoir faim ? 
 
LE GARDE, entre, une lance à la main 
Ecarte-toi de cet animal, manant ou tu périras avec lui ! 
 
EMILIO 
Qui es-tu et pour quelle raison veux-tu lui faire du mal ? 
 
LE GARDE 
Je suis le gardien du Château ! Je suis chargé de chasser hors d'ici les intrus. 
 
EMILIO, à lui-même 
Le Magicien Sans Nom aurait pu me prévenir que l'endroit n'était pas tout à fait abandonné. 
 
LE GARDE 
Comment as-tu fait pour pénétrer ici sans passer par la porte ? 
 
 
EMILIO  
C'est très simple, gardien, j'ai fait comme la mouette,je suis arrivé par les airs !  
 
Pendant ce temps-là, la Licorne quitte les lieux 
 
LE GARDE 
Comme c'est étrange, tu ressembles traits pour traits à l'homme que mon Maitre recherche. 
 
EMILIO  
Ton maitre me recherche, dis-tu ? 
 
LE GARDE  
Que viens-tu faire chez lui à cette heure de la nuit ?  
 
EMILIO 
Vois-tu, Gardien, lui et moi étions ami autrefois. Je suis sûr que s'il avait été encore de ce monde, il te l'aurait dit ! 
 
LEGARDE  
Que racontes-tu là ? Mon Maitre est vivant ! 
 
EMILIO  
C'est impossible ! 
 
FLEURETTE, qui a fait son entrée 
Tu viens rendre visite à mon Maitre, Baladin ? 
 
EMILIO 
Fleurette la sorcière ! Est-ce bien toi ? 
 
FLEURETTE  
Mon Maitre sera vraiment ravis de te revoir. 
 
EMILIO 
C'est donc vrai, le Chevalier n'est pas mort ? Ah ! voilà une bonne nouvelle ! Autrement dit, la résistance contre l'ennemi se prépare au château. C'est bien cela, Sorcière ? Dis-lui que d'hors-et-déjà il pourra compter sur mon aide ! Et puis non, je le lui dirais moi-même ! A l'heure qu'il est, je suppose qu'il dort ? Surtout, ne le dérangeons pas. Ah ! Quelle bonne nouvelle ! Quelle bonne nouvelle ! Alors, comme cela, tu es resté fidèle à ton Maitre, Fleurette ? 
 
FLEURETTE  
Pour tout te dire, je vais l'épouser prochainement. 
 
EMILIO  
Sans blague ? 
 
FLEURETTE 
Mon petit doigt me dit que tu vas finir sur le bûcher, baladin !  
 
EMILIO 
C'est la rumeur qui courent ! On m'accuse d'avoir poignardé Guerrazade. Je te jure que ce n'est pas moi ! Vous vous doutez bien ton Maitre et toi que je suis incapable d'un tel acte ! 
 
GUILHEM, entre, tenant Mickaël en laisse 
Garde ! Empare-toi de ce criminel ! 
 
EMILIO  
Vous ici, Seigneur Guilhem ! Comment es-ce possible ? 
 
FLEURETTE, saute au cou de Guilhem 
Heureuse de te savoir vivant, mon valeureux Maitre ! 
 
EMILIO 
Ne me dis pas, Fleurette, que tu as trahi le Chevalier pour cet infâme tyran.  
 
GUILHEM  
Tu es venu chez moi pour te rendre, Baladin oubien dans le but de m'assassiner ? 
 
EMILIO, à lui-même 
Dans quel guêpier m'as-tu fourré, Magicien Sans  
Nom ? 
 
LE MAGICIEN, placé à la hauteur d'Emilio 
Sois sage, mon ami, la partie ne fait que débuter ! 
 
GUILHEM 
Garde ! Veux-tu bien l'enfermer dans un cachot, son jugement aura lieu demain matin dès l'aube. 
 
Guilhem retourne dans la chambre entrainant Mickaël, suivi de Fleurette; Le garde entraine Emilio vers la sortie. Le magicien disparait. 
 
 
Fin du Prologue 
 
 
------------- 
 
 
 
Acte 1 / Scène 1 
 
Mamouzelle / Miss Maryl / Augustin / 
Le Comte de la Bouche-En-Biais (Sous les traits du livreur de Pizza) 
 
De nos jours... Dans la grande salle du Château de la Via Doré, situé dans le midi de la France. Nous sommes en fin de matinée. La feu est allumé dans la cheminée. 
 
MISS MARYL, depuis l'extérieur 
Entrons, Mamouzelle ! Nous serons bien mieux à l'intérieur. (Puis elle entre, suivie de Mamouzelle) Voyez-vous cela, quelqu'un a pensé à allumer la cheminée. 
 
MAMOUZELLE  
Je vous préviens, Miss Maryl, si mon ex-mari est encore ici, je m'en vais ! 
 
MISS MARYL 
Faites-moi le plaisir de ne plus penser à lui pendant quelques minutes. 
 
MAMOUZELLE 
ll me hante beaucoup trop l'esprit ces temps-ci. 
 
MISS MARYL 
On sait toujours ce que l'on perd mais on ne sait jamais ce que l'on gagne ! 
 
MAMOUZELLE  
Que cela vous rassure, je n'ai aucunement l'intention de me remettre en ménage avec lui ! 
 
 
MISS MARYL 
Je n'ai jamais laisser entendre cela. 
 
MAMOUZELLE  
Les hommes, voyez-vous, ce n'est pas ce qui manque sur terre ! Seulement voilà, reste encore à trouver le bon... Du moins, celui qui voudra bien de moi. 
 
MISS MARYL  
Il y a bien un célibataire qui traine quelque part à Maison-du¬Bois Doré ? ! 
 
MAMOUZELLE  
Il ne se trouve certainement pas ici ! 
 
MISS MARYL 
Et pourquoi cela ?  
 
MAMOUZELLE 
Il n'y a que des poivrots et des voyous dans ce bled ; je commence d'ailleurs à en avoir plus qu'assez de vivre dans cette région. 
 
MISS MARYL  
Vraiment ? 
 
MAMOUZELLE  
Le passé m'enchaine ici. 
 
MISS MARYL 
A ce point là ! 
 
MAMOUZELLE  
Voyez-vous, Miss Maryl, si je reste, c'est bien à cause de mon commerce... Sans quoi, il y a belle lurette que j'aurais mis les voiles. 
 
MISS MARYL 
Je suis sûr que pour rien au monde vous ne quitteriez l'Auberge de la Licorne. 
 
MAMOUZELLE  
A vrai dire, tout dépendra de Franky ? S'il voudra de moi ou pas ?  
 
MISS MARYL  
Je savais bien que vous me cachiez quelque chose, Mamouzelle. Peut-on savoir qui est ce Franky ? 
 
MAMOUZELLE 
Vous n'en parlerez à personne ? 
 
MISS MARYL  
Ca fera seulement un gros titre dans les journaux ! Je vous écoute. 
 
MAMOUZELLE  
Et bien voilà, j'ai rencontré Franky dans une galerie à New-York en Décembre dernier lors d'une exposition de peinture... Je signale, au passage, qu'il est peintre, et qu'il est tombé follement amoureux de moi ! Seulement voilà... 
 
MISS MARYL 
Y aurait-il un hic ? 
 
 
MAMOUZELLE  
Sâchant que je retournais en France pour y retrouver mon mari, j'ai dû le laisser tomber. 
 
MISS MARYL  
Vous avez fait cela ? 
 
MAMOUZELLE  
Si j'avais su que j'allais divorcer ensuite.. ! ? 
 
MISS MARYL  
Vous avez tout de même gardé le contact avec lui ? 
 
MAMOUZELLE 
Je lui ai transmis un message récemment dans lequel je lui faire part de ma nouvelle situation, et aussi que je suis prêt à le rejoindre. Maintenant j'attends sa réponse. 
 
MISS MARYL 
Donc, tout n'est pas perdu ! 
 
MAMOUZELLE  
Alors là, s'il accepte ma proposition, c'est sûr, je vends mon auberge sans hésiter une seule seconde, puis je pars définitivement m'installer à New-York. 
 
AUGUSTIN, sort de la cuisine,tenant un plateau à thé dans une main 
Avant de vendre ton auberge et de partir à New-York, Madame acceptera-t-elle de prendre du thé au jasmin ? 
 
MISS MARYL 
Qu'en dites-vous, Mamouzelle ? 
 
 
MAMOUZELLE 
Non merci ! Il faut que j'y aille. 
 
AUGUSTIN  
Ma présence te dérange-t-elle ?  
 
MAMOUZELLE  
Bonne après-midi, Miss Maryl ! 
 
En sortant, Mamouzelle croise le Comte de la Bouche-En-Biais, faisant son entrée, sous les traits du livreur de pizza 
 
LE COMTE, sous les traits du livreurde pizza portant un cache-nez s'adresse à Mamouzelle qui quitte les lieux sans lui répondre 
Pardon, Madame ! Où dois-je déposer cette pizza ? 
 
Fin de la Scène 1 
 
 
----------- 
 
 
Acte 1 / Scène 2 
 
 
Miss maryl / Augustin / Le Comte de la Bouche-En-Biais (Sous les traits du livreur de Pizza) . 
 
Le Comte se tient près de la porte, la pizza à la main... Augustin met une bûche dans la' cheminée... 
 
MISS MARYL 
Que puis-je faire pour vous, Monsieur ? 
 
LE COMTE  
Où dois-je déposer cette pizza, Madame ? 
 
MISS MARYL 
Je vous demande pardon, Monsieur ? 
 
LE COMTE 
Je suis le livreur de pizza ! Vous avez commandé une pizza. 
 
MISS MARYL  
Ce doit être Roberto. Déposez-la à la cuisine; il s'en chargera. La cuisine se trouve au fond du couloir à gauche. 
 
LE COMTE 
Ne vous en faites pas, je trouverai. (Il sort 
 
AUGUSTIN, livre en main 
Si vous désirez toujours boire le thé, c'est prés de la cheminée que ça se passe ! 
 
MISS MARYL, se sert une tasse de thé tout en s'adressant à Augustin 
Vous avez finalement élu domicile au château ? 
 
AUGUSTIN, livre en main 
Avec la permission de Roberto, mais seulement pour quelques jours. 
 
MISS MARYL 
Très bon ce thé au Jasmin ! 
 
AUGUSTIN, le nez plongé dans son livre 
C'est celui que préfère Roberto. 
 
MISS MARYL 
Le thé à la fleur de Lotus n'est pas mauvais, non plus.  
 
 
 
AUGUSTIN 
Le véritable thé à la fleur de Lotus se cultive au "Pays des neiges" . 
 
MISS MARYL 
C'est exact ! 
 
AUGUSTIN 
J'ai entendu dire qu'il avait des propriété thérapeutique. 
 
MISS MARYL 
Vous en savez des choses,mon ami ! 
 
AUGUSTIN  
Je m'instruis grâce aux livres, ma chére ! 
 
MISS MARYL 
Il est vrai, cher Maitre, que la lecture est une nourriture pour l'esprit. 
 
AUGUSTIN, Les Yeux plongés dans son livre 
La découverte oubien l'ignorance !  
 
MISS MARYL 
Certainement... Certainement... A propos, mon cher Augustin, de quoi vous nourrissez-vous ces temps-ci, si ce n'est pas trop indiscret ? 
 
AUGUSTIN  
D’une vieille légende d'autrefois ; celle-ci se déroula, en partie, dans notre belle région du languedoc.  
 
MISS MARYL  
Une histoire authentique ? 
 
AUGUSTIN  
Il semblerait qu'elle le soit. Elle a pour titre : « La Légende des Compagnons balladins » Cette histoire se déroula au village de Maison-Du-Bois Doré, en l'An de grâce 1492. Depuis quelques temps une rumeur circulait dans le Comté au sujet d'une passion dévorante entre le Chevalier de la Bouche-en-Bié et Guerrazade, la jolie fille du Seigneur de Modestie, chef de la grande armée de Montpellier. Nul n'ignorait alentour que le Seigneur de Modestie vouait une haine farouche au Chevalier ainsi qu'à tous les membres de sa famille, et nombreux furent les conflits qui opposèrent ces deux castes au cours des décennies passées car l'une et l'autre voulaient contrôler le territoire tout entier du Languedoc. Malheureusement, le père de Guerrazade eût vent de cette passion, convoqua sa fille et lui signifia en termes sans équivoques de cesser immédiatement cette relation. Dès lors, le Seigneur décida qu'il mettrait fin à la vie de ce vassal. Pour ce faire, il fit appel aux services de Fleurette la sorcière qui avait la confiance du Chevalier en qualité de conseillère, et ainsi tous deux fomentèrent un complot mortel. Un soir, Fleurette entraina le beau Chevalier à l'écart du village, prétextant que la belle rejoindrait pour lui donner sa main dès que aux cieux la Lune Pleine. Au fil des heures qui s'écoulaient, le Chevalier reçut deux visites auxquelles il fit part de l'heureux évènement qui l' attendait : tout d' abord, celle d' émilio le Baladin qui lui remit un présent de bon augure en signe d'amitié. C'était un écrin renfermant une bague de cristal qui portait bonheur. Le chevalier l'ouvrit, et tandis qu'une douce clarté s'échappait de l'écrin, il saisit la bague et remarqua qu'une licorne en ornait la gemme. Emilio, avant de prendre congé pour une longue croisade dans un pays lointain, lui apprit, que la licorne était symbole de pureté et les guiderait, sa belle et lui,même, vers de belles destinées. Le chevalier la contempla avec ravissement un long moment avant de refermer l'écrin. Ensuite, Frère David vint le saluer avant son départ pour un pélerinage. Le chevalier ouvrit l'écrin pour lui montrer la bague, et la douce lueur éclaira le visage du moine. Après avoir échangé quelques mots, celui-ci prit congé. En attendant l'arrivée de sa bien-aimée, le chevalier se servit un verre de vin, et tout en le dégustant il contempla à nouveau la bague, tout en songeant au bonheur qui l'attendait. C'est alors que surgit brusquement le Seigneur de Modestie, un bâton en main, l'air très menaçant. Le Chevalier fut surpris et laissa tomber la bague dans son verre; un combat s'engagea aussitôt entre eux. Le Seigneur se retrouva à terre, désarmé, ne pouvant faire le C'est à ce moment-là que Fleurette la sorcière surgit dans le Chevalier, se jeta sur lui, plongea ses mains dans son cou et ses ongles longs et crochus. Chevalier se débattit un long rendre l'âme. La sorcière et le Seigneur de Modestie quittèrent les lieux rapidement. Sur son chemin, Frère David pressentit un malheur. Il revint sur ses pas pour rejoindre le chevalier, et le découvrit à sa grande tristesse gisant au sol. Il partit aussitôt alerter ses amis de Maison-Du-Bois Doré, mais hélas n'arriva jamais à destination car Fleurette,qui veillait, lui destina le même sort . Plus tard, en cet même nuit vint à passer Mickaêl le troubadour, qui, après avoir longtemps marché, désirait se restaurer au Relai Postal. Quelle ne fut .pas sa surprise lorsqu'il découvrit le corps du Chevalier dès son entrée. Pris d'une peur panique il décida de quitter l'endroit sans tarder et saisit instinctivement le verre du Chevalier pour se désaltérer. C'est alors qu'une lueur provenant du fond du verre lui éclaira le visage. Il vit aussitôt la bague magique au fond du verre, et une voix venue on ne sait d'où s'adressa à lui en ces termes: " Apparaitre et disparaitre, tel est le pouvoir de cette bague ! Continue ta route en direction de Montpellier et laisse-toi guider sans détours afin de pouvoir accomplir ta quête. C'est ainsi que tu entreras dans la légende des Compagnons balladins ! Vas et ne te pose point de questions, les réponses t'apparaitront en chemin. Le troubadour prit la bague, la plaça dans son écrin et s'en alla vers sa destinée. Peu après le départ du troubadour le Chevalier se releva et remarqua aussitôt qu'une corne avait poussé sur sa tête; puis la voix qui s'était adressée à Mickaêl un peu plus tôt s'éleva à nouveau: "Ta belle est en danger, Chevalier ! Délivre-la du mal ! Sous l'apparence de la Licorne tu dois atteindre ton but ! Vas et ne te pose point de questions, les réponses t'apparaitront en chemin !" Le Chevalier quitta rapidement l'endroit.. Quelques semaines plus tard Guerrazade .se rendit sur les lieux accompagnée de Fleurette. Son père l'a rattrapa très vite. Il avait projeté de la marier à l'infâme Guilhem, chef de la grande armée voisine qu'il avait invité au Relais postal le jour¬ même. En s'assurant l'alliance de Guilhem il pouvait régner en maitre dans tout le languedoc. Guilhem se présenta comme prévu au rendez-vous et consentit à épouser Guerrazade contre son gré. Grâce à la complicité de Fleurette la sorcière, il put assassiner de Modestie et prendre le contrôle de ses armées, devenant ainsi le Maitre suprême dulanguedoc. Il installa son quartier général au château autrefois propriété du Chevalier de la Bouche-En-Bié, situé sur les hauteurs du village de maison-Du-Bois Doré. Quelques mois plus tard, Guerrazade mit au monde une fille. Fleurette, qui depuis toujours aimait Guilhem, lui apprit que cet enfant n'était pas le sien mais celui d\l Chevalier. Le soir-même, Guilhem entraina Guerrazade et le bébé près de la fontaine du village puis poignarda Guerrazade. Emilio le baladin, revenu entre temps de son grand voyage et passant par-là, tenta en vain de secourir Guerrazade qui mourût. Un combat violent s'engagea entre les deux hommes.' Tandis que Guilhem alertait ses gardes, un magicien inconnu leur apparût. Il lança de la poudre magique qui, les rendant invisibles, leur permit de s'enfuir. Pendant ce temps-là, le, Chevalier qui, sous l'apparence de la Licorne parcourait la lande, recouvrait peu à peu la' mémoire, et put regagner son château. . . 
 
Peu après qu'Augustin ait conté cette histoire, Miss maryl et lui disparaissent du lieu comme par magie. Le feu continue de brûler dans la cheminée... 
 
Fin de la Scène 2 
 
------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 3 
 
Roberto / Andy (le comédien) / Le Comte de la Bouche-En-Biais (Sous les traits du livreur de pizaa) 
 
14 Heures 
 
ANDY, entre, sous les traits de Kapila, suivi de Roberto, sous les traits d'émilio le baladin 
La nuit est tombée, baladin ! As-tu vu toutes ces étoiles filantes dans le ciel ? Elles sont plus brillantes les unes des autres. Je crois que c'est le moment pour toi de formuler un voeu auprès du maître de mondes . 
 
ROBERTO 
Un voeu, dis-tu ? 
 
ANDY  
N'es-tu point en âge d'enterrer ta vie de garçon ? 
ROBERTO  
Que dis-tu là ? 
 
ANDY  
Tu portes la vérité en toi, mon ami ! Elle seule pourra te délivrer les réponses que tu attends. Maintenant, je te laisse à ta méditation. Je dois rentrer le troupeau dans son enclos. Les yacks sont nerveux ce soir, et certains d'entre eux peuvent s'échapper. (Andy quitte la pièce, puis revien; il tient dans une main une grosse étoile en carton dorée qu'il brandit, que Roberto contemple)-Sâche qu'un seul voeu te sera accordé, baladin ! 
 
ROBERTO  
Qui a parlé ? 
 
ANDY  
L'aurais-tu déjà formulé ? 
 
ROBERTO  
Qui est là ? 
 
ANDY 
Si tu lèves ta tête dans le ciel, tu m'apercevras, bon prince ! Je suis l'étoile de la nuit des temps. Je suis les yeux de l'univers, j'appartiens aux astres de la galaxie tout entière. J'observe toujours le cours de la vie sur terre qui n'est plus un mystère pour mol.. Je connais le passé et le futur de l'humanité. Je peux prévoir l'avenir des hommes et les mettre en garde contre bien des danger. 
 
ROBERTO  
Que me veux-tu ? 
 
ANDY 
Dans quelques semaines les habitants de la région du languedoc auront besoin de toi, émilio ; ceux-ci court un grave danger. Tu vas devoir rentrer au pays. 
 
ROBERTO  
Que va-t-il se passer ? 
 
ANDY 
Un tyran venu d'une contrée voisine viendra semer le désordre et la confusion là-bas. 
ROBERTO  
Quand doit se produire cet évènement ? 
 
ANDY  
Certains faits se sont déroulés en ton absence. 
 
ROBERTO  
Vraiment ? 
 
ANDY  
D'autres compagnons viendront t'aider dans la tâche qui t'attend.  
 
ROBERTO  
Qui sont ces personnes ? 
 
ANDY  
Pour le moment, tout ce dont je puis te révéler est que l'une d'entre elle deviendra ta compagne. 
 
LE COMTE, entre, une pizza en main, interrompant la scène 
Pardon, Messieurs ! Où dois-je déposer cette pizza ? 
 
ROBERTO  
Je regrette, monsieur, mais nous sommes en répétitions,voyez-vous...  
 
LE COMTE 
Monsieur Roberto ? 
 
ROBERTO  
Lui-même ! 
 
LE COMTE  
C'est bien vous qui avez commandé cette pizza ? 
 
ROBERTO  
Pas du tout. 
 
LE COMTE 
Quelqu'un l'a bien commandée ? 
 
ROBERTO  
Ce n'est pas toi, Andy, par hasard ? 
 
ANDY  
J'ai horreur des pizzas ! 
 
ROBERTO  
Alors, ce doit être Miss Maryl ! Déposez-la à la cuisine, elle s'en chargera. La cuisine est au fond du couloir à gauche. 
 
LE COMTE 
Ne vous en faites pas, je trouverais. 
(Il quitte les lieux aussitôt) 
 
 
ROBERTO  
Bon. Reprenons la suite. 
 
ANDY  
Ok ! 
 
ROBERTO  
Où en étions-nous déjà ? 
 
ANDY  
Je crois bien que c'est au moment où l'étoile s'en va ?  
 
ROBERTO  
Dans ce cas, tu dois sortir. 
 
ANDY  
Je sors. (Il quitte les lieux) 
 
ROBERTO, reprend sa scène 
Mon ami l'étoile ! Mon ami l'étoile ! où es-tu passé ?  
 
ANDY, ressurgit, sous les traits de Kapila 
Le troupeau a été attaqué ! Le troupeau a été attaqué ! 
 
ROBERTO  
Qu'est-il arrivé, Kapila ? 
 
ANDY 
Ces maudits vautours viennent d'attaqué le troupeau ! Deux Yacks sont mort ! 
 
ROBERTO  
Ces maudits vautours, dis-tu ? Mais il n'y a point de vautours dans ce havre de paix ! 
 
ANDY 
C'est encore un mauvais présage ! 
 
ROBERTO  
Un mauvais présage ? 
 
ANDY  
C'est la seconde fois qu'un tel événement se produit. 
 
Soudain un hélicoptère passe au dessus du château et le survole pendant quelques secondes... Son vrombissement retentit si fort que les comédiens ne s'entendent plus. 
 
ROBERTO  
Que s'est-il passé la première fois ? 
 
ANDY 
Quelqùe chose d'étrange est survenu... (Andy interrompt la scène aussitôt) On ne s'entend plus ici ! 
ROBERTO J'en ai assez de ce bruit ! (Il se dirige vers la fenêtre) Qu'est ce que ça signifie, voyons ? 
 
ANDY, s'est approché à son tour de la fenêtre 
Un hélicoptère s'est posé dans le parc ! 
 
ROBERTO  
Ses hélices ne tournent plus, les gaz du moteur sont éteint ! Voyons voir à présent... 
 
ANDY 
Le pilote nous fait un signe de la main. 
 
ROBERTO  
Ca par exemple ! 
ANDY  
Un ami à toi, Roberto ? 
 
ROBERTO  
Que vient-il faire ici ? 
 
ANDY 
Il se dirige jusqu'à nous, je crois bien. Maintenant il entre dans le château. 
 
Fin de la Scène 3 
 
 
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Acte 1 / Scène 4 
 
Roberto / Andy (le comédien) I 
Sylvestre (le facteur) I Miss Maryl. 
 
SYLVESTRE, à l'extérieur 
Salut la compagnie ! La vie est belle ? (Il entre dans la pièce) J'espère que je ne vous dérange pas pendant la répétition, Monsieur Roberto ? Bonjour, tout le monde ! 
 
ROBERTO  
Que faites-vous là, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
En survolant les vignes du bois Doré, j'ai rencontré Monsieur Gérard et sa Dame ; ils m'ont dit où vous vous trouviez, alors je suis venu vous faire un petit coucou ! Alors, comme ça, Monsieur mène la vie de château, à présent. 
 
 
 
ROBERTO 
C'est très gentil à vous de me rendre visite, Sylvestre ! Mais, dites¬-moi...Vous comptez laisser votre engin dans le parc pendant combien de temps ?  
 
SYLVESTRE 
Le temps pour moi, de prendre mes cliques et mes claques ! Et puis hop, je m’envole pour l'inconnu ! J'ai peut-être en vue une destination ! ? Mais chut ! C'est une surprise que vous découvrirez sur la carte postal. 
 
ROBERTO  
N'oubliez pas, Sylvestre, que cet endroit appartient toujours à Monsieur le Comte. 
 
SYLVESTRE 
A propos, comment va Sa Majesté ? C'est bien la première fois qu'il làisse son château à quelqu'un ! Cela m'étonne de lui, tout de même ! Enfin ! Il est libre de faire ce qu’il lui plait de son bien le plus précieux. Ca m'étonne de lui, ça !? J'ai ouï dire qu'il allait bientôt épouser Mademoiselle Lucie de Modestie.  
 
ROBERTO  
Le Comte séjourne au bord du lac de mégève en compagnie de sa future épouse. 
 
SYLVESTRE  
Décidément, ils se la font toujours belle, ces deux-là ! 
 
ROBERTO  
Et quand comptez-vous le déplacer d'ici, votre hélicoptère ?  
 
 
SYLVESTRE 
Pour le moment, laissons-le'se reposer, le pauvre ! Il a assez parcouru de kilomètres comme ça pour aujourd'hui. Nous arrivons d'Ecosse tous les deux. Miss Charleen vous adresse plein de gros bisous, ainsi qu'à Miss Maryl ! D'ailleurs, comment va-t-elle ? 
 
ROBERTO  
A merveille ! 
 
ANDY 
Tu ne me présente pas à ce Monsieur, Roberto ? 
 
ROBERTO  
Bien sûr que oui ! Sylvestre, permettez-moi de vous présenter Andy Louis Georges ! Andy, voici Monsieur Sylvestre, le facteur de Maison-Du-Bois !  
 
SYLVESTRE 
Pas pour très longtemps ! 
 
ANDY  
Enchanté de vous connaitre, Monsieur Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
Autant pour moi, cher Monsieur Andy et j'en passe... Je parie que vous êtes américain ! J'adore votre casquette jaune ! 
 
ANDY  
La vôtre est pas mal non plus ! 
 
SYLVESTRE Je la trouve un peu démodée. 
 
 
ROBERTO  
Andy est comédien dans ma nouvelle pièce, et vient de Milwaukee.  
 
SYLVESTRE 
Je parie que Milwaukee se situe dans l'Etat du Wisconsin, sur la « Route 94 », entre Madison et Chicago city, au bord du lac Michigan. 
 
ANDY  
Bravo, Facteur ! 
 
SYLVESTRE  
L'Amérique me fascine depuis toujours ! Si bien que j'en ai étudié sa géographie dans les moindre recoins. A ce jour, je suis incollable dans ce domaine. 
 
ROBERTO  
Vous reprenez votre tournée matinale, ces jours-ci, Facteur ?  
 
SYLVESTRE 
Je l'gnore, Roberto, je l'ignore... A vrai dire, je commence à en avoir ras-la-casquette du Midi de la France. Voilà plus de dix ans que j'y exerce mon métier, et non seulement ça devient la routine, mais encore, avec la décentralisation, les gens affluent de toute l'Europe, alors les lotissements et les H.L.M poussent comme des champignons, si bien que l'espace se réduit considérablement d'année en année. Moi, dans tout ça, j'étouffe ! Moi, voyez-vous, j'ai besoin d'évasion et de grands espaces avec de l'air pure ! J'ai suffisament fait d'économies comme ça pour me payer le luxe de voyager où bon me semble. Maintenant, mon bel hélicoptère et moi, nous allons nous balader dans le Monde entier et savourer par-là-même des moments exaltants comme une tranche d'irréelle. Et puis là-haut, dans le ciel, croyez¬moi, il n'y a pas de problèmes d'embouteillage ! 
 
MISS MARYL, surgit par la cheminée une tapette à la main 
Alors, comme ça, Monsieur Sylvestre a besoin d'évasion et de grands espaces ? 
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple !Ne me dites pas que c'est vous, Miss Maryl ? Comment allez¬-vous, darling ?  
(Il lui fait le baise main) 
 
MISS MARYL 
Je vais beaucoup mieux, mon ami, maintenant que vous êtes là !  
 
SYLVESTRE 
Je savais bien que je vous manquais ! Mais, dites-moi, c'est bien une tapette que vous tenez en main ? 
 
MISS MARYL 
Je tente d'attraper une mouche. 
 
SYLVESTRE 
Vous êtes folle ? Vous allez lui briser un rein ! Vous devriez plutôt utiliser une épuisette. D'ailleurs, je crois bien que j'en ai une ? ! 
 
ROBERTO  
D'où sortez-vous comme ça, Miss Maryl ? 
 
 
MISS MARYL 
Eh bien, de la cheminée ! Figurez-vous qu'en y chassant la mouche, tantôt, j'y ai découvert un passage secret. 
 
SYLVESTRE 
Les ancêtres de Monsieur le Comte l'empruntait autrefois pour fuir l'assaillant. La galerie souterraine débouche dans la cave de l'Auberge de la Licorne. 
 
MISS MARYL 
Effectivement ! 
 
SYLVESTRE 
Je vous rappelle qu'officiellement je suis encore facteur, et que dans ce métier, on est au courant de tout ! D'ailleurs, à ce propos, j'ai une carte postale à vous remettre, mon cher Roberto, en provenance de Rio de Janeiro ! (Sylvestre lui remet une carte postale) Je crois bien que c'est Monsieur votre oncle qui vous l'envoie ? 
 
ROBERTO, lit le contenu 
Sacré Fernando ! Qu'est-il allé faire au Brésil ?  
 
SYLVESTRE 
Celui-là aussi, il se la fait belle ! 
 
ROBERTO  
Navré, mes amis, mais nous allons devoir reprendre la répétition...Monsieur Andy s'impatiente, voyez-vous... Et donc... 
 
MISS MARYL 
Si nous finissions cette conversation dans le parc, Msieur Sylvestre ? 
 
ROBERTO  
Votre pizza est arrivée, Miss Maryl ! Monsieur Sylvestre doit avoir faim ? Proposez-lui donc une portion ! 
 
SYLVESTRE J'adore la pizza ! 
 
MISS MARYL 
Je n’ai jamais commandé de pizza ! 
 
ROBERTO  
Nous, non plus. 
 
SYLVESTRE 
Alors, on se la mange, cette pizza ? Après quoi je vous ferai faire un tour de manège ! Figurez-vous que je suis venu en hélicoptère…  
 
Sylvestre entraîne Miss Maryl vers la sortie 
 
Fin de la Scène 4 
 
 
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Acte 1 / Scène 5 
 
Roberto / Andy / Augustin / Le Comte de la Bouche-En-Biais (sous les traits du livreur). 
 
Roberto reprend le rôle d'émilio le baladin, et Andy, celui de Kapila le berger. 
 
ROBERTO  
A nous deux, mon cher Kapila ! Ces mauvais vautours, 
disais-tu ?  
 
ANDY 
C'est encore un mauvais présage ! 
ROBERTO  
Veux-tu bien m'expliquer, berger, ce que viennent faire des vautours dans ce havre de paix ? 
 
ANDY  
C'est la seconde fois qu'un tel événement se produit. Je suis inquiet car le troupeau tout entier va, être décimé. 
 
ROBERTO  
Que me chantes-tu là, enfin ? 
 
ANDY  
Elle est de retour ! Une nouvelle épreuve m'attend. 
 
ROBERTO  
Qui donc est de retour ? 
 
ANDY  
Je veux parler de la bête ! Elle va refaire son apparition dans le monde invisible qui se trouve de l'autre coté du Fleuve d'argent. C'est elle qui attire les rapaces dans cette contrée. Elle les excite et les rend furieux.  
 
ANDY, toujours 
Alors, ne peuvant pénétrer sur son territoire pour la combattre, ceux-ci s'acharnent sur le troupeau  
de yacks ! 
 
ROBERTO  
Je ne comprends pas... Comment peut-elle être visible dans un monde invisible ? Tu affabules, mon ami ! 
 
 
ANDY 
Ne comprends-tu pas qu'elle est un symbole de pureté et de paix pour l'humanité, et qu'elle protège quiconque des forces du mal. 
 
ROBERTO  
Eh bien alors, tu n'a rien à craindre de contraire, elle te sera bénéfique. 
 
ANDY 
Elle ne fera rien pour moi car je ne mérite plus sa confiance depuis le jour ou je m'en suis pris aux Antités bénéfiques, gardiennes de la demeure du Maître des Mondes. 
 
ROBERTO  
Que signifie cette histoire, berger ? 
 
Augustin surgit (pizza en main), s'asseoit près de la cheminée et observe la scène tout en dégustant une portion de pizza. 
 
ANDY 
Tout commença l'an passé, quand une épidémie s'abattit sur les enfants de mon village. Pour les guérir, on fit appel à un vieux sage expérimenté dans la médecine des plantes, mais en vain. L'état des enfants empiraient au fil des heures. C'est alors que je crus bon de leur divulguer l'existence au bord du fleuve d'argent de cinq antités bénéfiques sous l'apparences de papillons. Arrivé en hâte au bord du fleuve, je repérais immédiatement les cinq papillons à taches dorées que je capturais délicatement et ramenais au village. Aussitôt je fus conduit dans une grande salle où se trouvaient réunis tous les enfant. Sur l'ordre du vieux sage, je lâchais les papillons qui s'envolèrent gracieusement au dessus des enfants, répandant une poudre scintillante chargée d'energie qui pénétra dans le corps des enfants. Contre toute attente, les enfants ainsi que les papillons disparurent instantanément à la vue de l'assemblée présente. A partir de cette instant, je fus mis en quarantaine et l'on m'interdit à tout jamais de séjourner au village. Je ne suis autorisé qu'à recevoir la visite de soeur Anaga. Maintenant je dois payer un lourd tribut pour ce prodige. La bête se manifestera à chaque fois pour me le rappeler. 
 
AUGUSTIN, interrompt la scène 
Ces Messieurs ont peut-être envi d'une  
portion de pizza ? 
 
ROBERTO  
Silence, Augustin ! Nous sommes sur une scène importante. 
 
AUGUSTIN  
Ce n'est pas encore l'heure de la pose ? 
 
ROBERTO  
Pas encore. 
 
AUGUSTIN  
Quand dois-je commencer à jouer ? 
 
ROBERTO  
On verra ça plus tard, mon ami. 
 
ANDY  
Le thé est encore chaud ? 
 
AUGUSTIN  
Tout à fait. 
 
ROBERTO  
Tu ne comptes pas t'y mettre toi aussi, Andy ? 
 
ANDY  
Je peux prendre une pause, n'est-ce pas ? 
 
ROBERTO  
Bien entendu... Bien entendu... 
 
AUGUSTIN  
Un morceau de pizza, jeune homme ? 
 
ANDY  
Volontiers. 
 
ROBERTO  
Tout à l'heure, tu m'as dit que tu avais horreur de la pizza !  
 
ANDY  
Tout dépend de son contenu ! Je vois que dans celle-ci il y a de la truffe et du fromage de chèvre. Quel régal ! 
 
AUGUSTIN  
C'est la vie de château ! Pourvu que ça dure ! 
 
ROBERTO  
Miss Maryl m'étonnera toujours. 
 
AUGUSTIN  
Je t'en prie, sers-toi, Roberto ! 
 
ROBERTO 
Miss Maryl ne serait sans doute pas ravie de savoir qu'on mange sa pizza . 
 
AUGUSTIN  
Elle pourra toujours en commander une autre. 
 
ANDY, s'adressant à Augustin 
Monsieur ne sait toujours pas présenté.  
 
AUGUSTIN  
Je m'appelle Augustin. 
 
ANDY  
Enchanté ! Moi, c'est Andy. De passage au château ? 
 
AUGUSTIN  
Disons que Roberto m'a cordialement invité à séjourner ici. Je vais jouer dans votre pièce, bientôt... Du moins, si ce dernier veut toujours de moi ? 
 
ROBERTO  
Bien entendu ! 
 
AUGUSTIN  
Dis-moi, tu ne m'as toujours pas parlé du rôle que je dois tenir.  
 
 
ANDY  
Je le vois bien dans le rôle du vautour ! 
 
ROBERTO Je l'avais complètement oublié celui-la. 
 
ANDY  
Ou bien dans celui de la bête ? 
 
ROBERTO  
Là, c'est une question de souplesse ! 
ANDY Tout dépend... 
 
ROBERTO  
Moi, je le verrais plutôt interpréter le vautour. 
 
AUGUSTIN  
Je peux savoir ce que vous complotez tous les deux ? 
 
ROBERTO 
Il y a que nous hésitons encore sur le rôle que l'on va t'attribuer.  
 
AUGUSTIN  
J'aimerais bien jouer la bête ! 
 
LE COMTE, surgit à ce moment-là, portant un cache-nez 
Je vous demande pardon, Messieurs, mais il y a un hélicoptère qui s'est posé dans le parc.  
 
ROBERTO  
Nous sommes au courant. 
 
 
 
LE COMTE  
C'est à dire qu'il a saccagé un magnifique parterre de fleur en se posant. Aussi, je doute que cela fasse plaisir à Monsieur le Comte, n'est-ce pas ? 
 
ROBERTO  
C'est son problème et non le vôtre. 
 
LE COMTE  
La note risque d'être salée pour vous lorsqu'il rentrera de voyage. 
 
ROBERTO  
De quoi je me mèle, enfin ? 
 
LE COMTE 
Celui-ci est-il au courant que vous héberger des étrangers dans son château ? 
 
ROBERTO  
Je vous prie de prendre la porte, cher Monsieur ! Cela commence à bien faire. (Roberto entraîne le Comte vers la sortie) 
 
 
 
Fin de la Scène 5 
 
 
 
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Acte 1 / Scène 6 
 
Augustin / Andy / Roberto / Miss Maryl / Sylvestre. 
 
ANDY  
C'est tout de même étrange que ce Monsieur soit encore dans les parages !? Voilà plus d'une heure qu'il a livré sa pizza. 
 
AUGUSTIN  
Je vous sers une tasse de thé, mon ami. 
 
ANDY  
Et puis, comment se fait-il qu'il porte un foulard sur son nez ?  
 
AUGUSTIN  
Très bonne question ! 
 
ANDY  
Vous ne trouvez pas qu'il a un nez très long ? 
 
AUGUSTIN  
Je n'en connais qu'un seul qui puisse en avoir un d'aussi long... Seulement, ces temps-ci il est en vacances avec sa future épouse à Mégève. 
 
ROBERTO, fait son retour 
Nous voici débarrassés de lui à présent.  
 
ROBERTO, toujours 
Je prendrais une tasse de thé également, Augustin. 
 
 
 
AUGUSTIN  
Voilà pour toi, bon prince !  
(Puis il reprend la lecture de son livre) 
 
ANDY  
Tu n'as rien remarqué d'anormal chez le livreur de pizza, Roberto ?... Qu'il portait un foulard sur le nez, par exemple. 
 
ROBERTO  
J'ai surtout remarqué qu'il se mêlait de choses qui ne le  
consernaient pas. 
 
ANDY  
Tu n'as même pas fait attention à la taille de son nez ? 
 
ROBERTO  
Et alors ? 
 
ANDY  
Son nez était gigantesque ! 
 
ROBERTO  
C'est fort possible. Et après ? 
 
ANDY  
Je t'assure qu'il était gigantesque ! 
 
MISS MARYL, entre, suivi de Sylvestre 
Que me chantez-vous là, enfin ? 
 
SYLVESTRE 
Je vous assure qu'il avait un nez gigantesque ! 
 
 
MISS MARYL  
Et après, facteur ? 
 
SYLVESTRE  
Vous connaissez beaucoup d'être humain affublé d'un apendice nasal aussi colossal ? 
 
MISS MARYL, porte une fleur de Lotus autour du coup en guise de pendentif, fabriquée avec de la corne de yack 
Parmi ces Messieurs, quelqu'un saurait-il où est passée la pizza ? 
 
AUGUSTIN  
Vous tombez bien, mes amis, il en reste une portion pour chacun.  
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple ! Serait-ce le père Augustin ? Comment allez-vous, cher Maître ? 
 
AUGUSTIN  
Mr Sylvestre est de retour d'Ecosse ? 
 
SYLVESTRE 
Il pleut sans arrêt dans ce pays ! 
 
AUGUSTIN  
Ca vous dirait d'interpréter un rôle de vautour au théâtre pendant que moi je jouerai la bête ? 
 
SYLVESTRE  
Qu'est-ce qu'il me chante là, Roberto ? 
ROBERTO 
Je vais aller prendre l'air dans le parc. 
 
MISS MARYL  
Je vous accompagne. 
ROBERTO  
Messieurs, rendez-vous à vingt heures pour la  
répétition ! (Il quitte les lieux avec Miss Maryl) 
 
AUGUSTIN  
Il ne manquait plus que vous, mon cher Sylvestre. Prenez donc place auprès de la cheminée. Vous ne restez pas, Andy ? 
 
ANDY  
Je vais allé me balader un petit peu dans les environs. Désolé.  
 
SYLVESTRE  
La température a grandement chuté en l'espace de deu_ heures. Elle est passée de 8 à 0 degrés. Je vous conseille de bien vous couvrir, Monsieur Andy ! 
 
ANDY  
Rassurez-vous, j'ai l'habitude du froid, Monsieur Sylvestre. A Minéapolis, la température atteint parfois les moins 40 degrés. 
 
SYLVESTRE  
Surtout, ne m'invitez jamais en vacances là-bas. 
 
ANDY  
Bonne fin de journée ! (Il sort) 
 
SYLVESTRE  
Je crois que ça y est, nous sommes entrés en plein dans la semaine des "Saints de glace" ! Je ne vais pas m'attarder ici. C'est moi qui vous le dit. 
 
AUGUSTIN  
« Lorsque le feu de la cheminée flamboiera le cri perçant des chevaliers disparaitra »  
 
(Puis Augustin jette de la poudre dans la cheminée. C'est alors que le feu jaillit) 
 
SYLVESTRE  
Ca alors ! Comment faites-vous ? 
 
AUGUSTIN  
Connaissez-vous « La Légende des Compagnons Balladins", Facteur ?  
 
SYLVESTRE  
Non, mais vous allez me le dire ! 
 
AUGUSTIN, lit alors son livre à voix haute 
« Le jeune troubadour prit la bague, la plaça dans son écrin et s'en alla vers sa destinée. Il rejoignit la belle Anaïs qui fut autrefois la gouvernante du Seigneur De modestie, puis se fiança avec elle. Depuis la mort du Seigneur, Anaïs était restée sans travail, jusqu'au jour où Fleurette la sorcière lui proposa de faire le ménage au Relais Postal de Maison-Du-Bois Doré. Anaïs se rendit sur les lieux un soir de Pleine Lune. Une fois arrivée là-bas, Fleurette, qui lui avait tendu un piège l'assassina. Révolté par ce drame, Mickaël le troubadour décida de se venger et se rendit aussitôt au château de la Via Doré... » 
 
Soudain August:in et: Sylvest:re disparaisse du lieu comme par magie. Le feu cont:inue de brûler dans la cheminée... 
 
 
Fin de la Scène 6  
 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
 
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EPILOGUE 
 
 
Le Chevalier (sous les traits de la Licorne) /  
Guerrazade / Mickaêl / Isidora / Fleurette / Guilhem / Le magicien "Sans Nom" / Emilio le baladin / Le garde 
 
Quelques siècles en arrière… 
 
En soirée... 
 
Isidora chante et danse tout en époussetant les meubles de la grande salle. 
 
MICKAËL, surgit des chambres affolé, un gros collier autour du cou 
A l'aide ! A l'aide ! Je suis en danger ! 
 
ISIDORA 
Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? 
 
MICKAËL  
Je me nomme Mickaël le Troubadour ; je ne veux plus être l'esclave du Seigneur Guilhem. Aide-moi à m'enfuir ! 
 
GUILHEM, surgit à ce moment-là, tenant une laisse de chien dans une main et dans l'autre un fouet 
Ah ! Te voici, mon bel ange ! Aurais-tu l'intention d'abandonner ton Maître ? 
 
MICKAËL  
Sauve qui peut ! 
 
GUILHEM  
Viens ici immédiatement, petit imbécile ! Garde ! Garde ! 
 
 
ISIDORA 
Que se passe-t-il, Seigneur Guilhem ? 
 
GUILHEM  
Il n'arrête pas de s'échapper lorsque je veux lui enfiler sa laisse. Garde ! 
 
ISIDORA 
Mais il s'agit-là d'un homme, mon Seigneur ! Il est libre d'aller où bon lui semble. 
 
GUILHEM  
Cet esclave m'appartient et j'en fais ce que je veux.  
 
ISIDORA 
Fleurette vous décrivait pourtant comme un gentilhomme bon et généreux comme tout. 
 
GUILHEM  
Elle a entièrement raison ! 
 
ISIDORA  
Si tel est vraiment le cas, alors, rendez-lui sa liberté ! 
 
GUILHEM :-Je ferai comme je l'entends. 
 
ISIDORA  
De grâce, mon Seigneur... 
 
GUILHEM, lui donne un coup de fouet 
Tais-toi donc, femme ! 
 
FLEURETTE, entre à ce moment-Ià 
Quelque chose ne va pas, mon beau 
Guilhem ? Ma gouvernante t'importune ?  
Pendant ce temps-là, Isidora reste à genou et silencieuse 
 
GUILHEM  
Elle se mêle trop de ce qui ne la regarde pas. 
 
FLEURETTE, pendue à son cou 
Sa conduite m'étonne. 
 
GUILHEM  
Il va falloir se méfier d'elle.(Un temps) Pourquoi me colles-tu autant ? 
 
FLEURETTE 
Ce soir, nous avons rendez-vous à l'église Saint-Pierre, mon beau Damoiseau. 
 
GUILHEM  
Et pour y faire quoi ? 
 
FLEURETTE 
Eh bien ! Pour y célébrer nos noces ! N'oublie pas ta parôle !  
 
GUILHEM  
Je présume que je n'ai plus le choix ? 
 
FLEURETTE  
Maintenant que Guerrazade est infirme, celle-ci ne peut plus se mettre en travers de notre route, n'est-ce pas ? 
 
GUILHEM  
Pour le moment, prends cette laisse ! Retrouve l'esclave et ramène-le ¬moi ! Il s'est enfui par là. Dépêche-toi d'aller à sa recherche ! 
FLEURETTE 
Tu n'embrasse pas ta future épouse ? 
 
GUILHEM  
Seulement une fois le mariage célébré.  
 
Fleurette quitte les lieux  
 
LE GARDE 
Le Seigneur Guilhem m'a demandé ? 
 
GUILHEM  
Où étais-tu passé, idiot ? Tu en as mis du temps pour venir ? 
 
LEGARDE  
Je surveillais le prisonnier. 
 
GUILHEM  
Il se porte bien ? 
 
LEGARDE  
Il est pressé d'être jugé. 
 
GUILHEM  
Va le chercher immédiatement ! Qu'on en finisse avec lui ! (Le garde s'en va. Guilhem s'adresse ensuite à Isidora, restée jusque-là à genou et muette) Quant à toi, femme, va chercher des bûches ! La cérémonie va bientôt commencer... De mon coté, je vais aller me faire beau.  
 
Guilhem sort, ainsi qu'Isidora 
 
 
GUERRAZADE, surgit sur les épaules du Chevalier, un couteau planté dans le dos 
Youpi ! Youpi ! Youpi ! 
 
LE CHEVALIER, sous les traits de la Licorne 
Cela suffit, ma douce et tendre Guerrazade ! Descendez maintenant ; j'ai à vous parler sérieusement. 
 
GUERRAZADE  
Qui est Guerrazade ? 
 
LE CHEVALIER  
Eh bien, vous ! Qui voulez-vous que ce soit d'autre ? 
 
GUERRAZADE  
Dis-moi, Licorne, as-tu des cacahouètes sur toi ? 
 
LE CHEVALIER 
Des cacahouètes ? 
 
GUERRAZADE  
Je veux mes cacahouètes ! Je veux mes cacahouètes ! (Elle s'en va) Je veux mes cacahouètes ! 
 
LE CHEVALIER  
Où allez-vous comme ça ? Revenez-moi,ma belle hirondelle ! (Il court derrière elle) 
 
Isidora surgit ensuite, des bûches sous les bras, qu'elle dépose près de la cheminée. 
 
MICKAËL, vient ensuite 
Damoiselle ! Damoiselle ! 
 
ISIDORA 
Que me veux-tu encore, troubadour ? 
 
MICKAËL, lui présente l'écrin renfermant la bague 
Tiens ! Prends ceci avec toi. 
 
ISIDORA 
De quoi s'agit-il ? 
 
MICKAËL, ouvre l'écrin. Une douce clarté envahit le visage d'Isidora 
Elle possède des pouvoirs magiques, m'a-t-on dit. 
 
ISIDORA  
Quelle jolie bague ! 
 
MICKAËL  
Elle devait, soi-disant, m'aider à accomplir une quête... Seulement... depuis que je l'aie, il ne sait rien produit de merveilleux, si ce n'est un terrible malheur...Je te la laisse pour rien. 
 
ISIDORA  
Dans ce cas, tu peux la garder. 
 
MICKAËL  
Tu n'as qu'à la remettre à quelqu'un d'autre. 
 
ISIDORA 
C'est à toi qu'elle fut confiée, c'est à toi d'en faire bon usage. (Elle fait demi-tour et s'en va) 
 
 
 
MICKAËL  
Malheureusement, je ne sais qu'en faire ! ?(Il pose l'écrin renfermant la bague près de la cheminée)-Ce n'est pas bien grave ; je vais la laisser ici, quelqu'un la découvrira, et en fera ce qu'il voudra. 
 
LE MAGICIEN, surgit des airs, une fiole autour de la taille 
¬Que fais-tu là, Troubadour ? Reprends-la immédiatement ! 
 
MICKAËL  
Qui va là ? 
 
LE MAGICIEN  
Ta quête n'est point achevée ! 
 
MICKAËL  
Il n'y a personne ici, pourtant. 
 
LE MAGICIEN, apparait devant lui 
Et maintenant, me vois-tu ? 
 
MICKAËL  
Un papillon géant ! Que me veut-il ? 
 
LE MAGICIEN  
Je suis le magicien "Sans Nom" ; l'heure est venue pour moi de sonner le glas du rassemblement. 
 
MICKAËL  
Désolé, Magicien "Sans Nom".Je dois quitter rapidement ce château.  
 
 
LE MAGICIEN  
Bien au contraire, tu vas rester sagement ici à attendre.  
 
MICKAËL  
Tu plaisantes ? Ma vie est en danger. 
 
LE MAGICIEN  
Elle ne l'est plus, maintenant que tu es entré dans la Légende des Compagnons Balladins. 
 
MICKAËL  
Qui sont-ils ? 
 
LE MAGICIEN  
Comme les doigts de la main, ils sont cinq, et sont venus apporter le Salut en terre Languedocienne. 
 
MICKAËL  
Cesse donc de divaguer, et laisse-moi partir ! 
 
LE MAGICIEN 
Pas avant que tu n'ais atteint ton but ! (Il lui remet l'écrin) Reprends l'écrin et remets-le au baladin ! 
 
FLEURETTE, surgit à ce moment-là, la laisse à la main 
Enfin ! je te tiens, chenapan ! 
 
MICKAËL  
Sauve qui peut ! Voilà Fleurette ! (Il prend la fuite) 
 
FLEURETTE  
Sur ordre de ton maître, le valeureux Guilhem, .tu dois enfiler cette laisse autour du cou. 
 
 
LE MAGICIEN, lui barre la route 
Un instant, sorcière ! Que comptes-tu faire avec cet objet ? 
 
FLEURETTE 
Ecarte-toi de mon chemin, papillon de malheur ou je t'écrabouille entre mes ongles ! 
 
LE MAGICIEN  
Le seul fait d'être au service, de cet infâme tyran, tu es encore plus terrifiante qu'autrefois, Fleurette ! 
 
FLEURETTE 
Tu sembles bien me connaître. 
 
LE MAGICIEN 
Je suis le Magicien Sans Non ! 
 
FLEURETTE 
Qui es-tu en réalité ?  
 
LE MAGICIEN 
Demande-moi plutôt qui je fus jadis, avant que tes ongles ne vienne me transpercer le cou. Tu ne vois vraiment pas ? 
 
FLEURETTE 
Dieu seul sait le nombre de crapules que j'ai passé par le fil de mes ongles au cours de ma longue vie...Voyons voir... 
 
LE MAGICIEN  
Je suis la réincarnation d'un proche du Chevalier de la Bouche-En-Bié. Tu ne vois toujours pas,  
vieille sorcière ? 
 
FLEURETTE 
Tu es revenu sur terre pour que je t'extermine à nouveau, papillon de malheur ?  
(Elle tente de l'attraper) 
 
LE MAGICIEN, s'enfuit par les airs 
A plus tard, Fleurette ! Je reviendrais pour tes noces ! 
 
FLEURETTE  
Je finirais bien par t'attraper. 
 
MICKAËL, qui porte à présent de grandes ailes vertes à tâches dorées 
Ne devais-tu pas m'attraper, Fleurette ? 
 
FLEURETTE, part à sa poursuite 
Petite vermine incurable ! 
 
LE GARDE, entraîne vers la cheminée Emilio le Baladin les mains ligotées et la bouche baillonnée ; ce dernier porte de grandes ailes bleus à tâches dorées  
Avance, criminelle ! L'heure de ton jugement est arrivée. 
 
GUILHEM, surgit,fouet en main 
A nous deux, mon cher Baladin ! Je vois qu'il y a beaucoup de bûches. 
 
LE GARDE  
Que fait-on Maître, à présent ? 
 
GUILHEM  
En attendant l'arrivée de Fleurette, tu vas me préparer un immense feu dans la cheminée ! Mets-y toutes les bûches, s'il le faut ! (Il frappe d,ans ses mains ensuite) Je sens que ça va être le plus beau soir de ma vie !  
FLEURETTE, ressurgit 
Mon Guitou ! Mon Guitou ! L'esclave s'est échappé par la fenêtre. 
 
GUILHEM  
Bon débarras !  

FLEURETTE 
Il s'est tout d'abord métamorphosé en papillon vert puis il s'est envolé dans les airs. Quelque chose n'est pas normale, mon Guitou ? 
 
GUILHEM, la prend par le cou 
Rassure-toi, ma vieille, tout va dans le meilleur des mondes ! 
 
FLEURETTE 
Tout ceci est étrange ! 
 
GUILHEM 
Rien n'est étrange quand on s'appelle Fleurette ! Et puis cesse donc de radoter autant. N'oublie pas que ce soir, nous célébrons nos noces, n'est-ce, pas. 
 
FLEURETTE 
Tu veux toujours de moi pour épouse ? 
 
GUILHEM  
Je t'épouse ici et maintenant. 
 
FLEURETTE 
Mais c'est à l'église Saint-Pierre que nous avons rendez-vous !  
 
 
GUILHEM  
Passons-nous des murs de l'église. Eh puis, regarde comme cet endroit est merveilleux ! Regarde, ce feu qui scintille dans la cheminée ! D'ailleurs, vois-tu ce que je vois ? Notre ami de toujours, le baladin ! Il est venu nous rendre visite, histoire de nous tenir un peu compagnie. C'est une belle surprise ! Qu'en dis-tu ? 
 
FLEURETTE 
Ca par exemple ! Il porte lui aussi de grandes ailes de papillon. Tu vas mourrir, papillon de malheur ! (Elle se jette sur lui pour l'étrangler)  
 
GUILHEM, retient Fleurette 
Pas si vite, pas si vite, voyons ! Fais donc l'économie de tes ongles. Au baladin, je lui réserve un autre châtiment, plus douloureux encore. 
 
FLEURETTE 
Surtout, ne le relâche pas, il risquerait de s'envoler lui aussi.  
 
GUILHEM  
Il va découvrir les flammes de l'enfer ! 
 
FLEURETTE  
Tu comptes le passer à la broche ? 
 
GUILHEM  
Tout d'abord, place à notre mariage ! Garde ! Approche-toi ! 
 
LE GARDE  
Le Seigneur me demande ? 
 
GUILHEM  
Tu vas poser ta lance et nous marier ! 
 
LE GARDE 
Je vous demande pardon, Seigneur ? 
 
FLEURETTE 
Fais ce que ton Maître te dit ; marie-nous sur le champ ! 
 
LE GARDE  
On pourra se passer de la soutane ? 
 
GUILHEM  
Allons ! Presse-toi, andouille. 
 
Fleurette et Guilhem sont côte à côte à présent 
 
LE GARDE  
Par quoi dois-je commencer ? 
 
GUILHEM  
Tu n'es qu'un incapable. Laisse-moi faire ! Va plutôt chercher du vin à la cave. Presse-toi, idiot ! (Le garde quitte les lieux) Maintenant, à nous deux, ma vieille. 
 
ISIDORA, surgit, portant sur elle de grandes ailes de papillon violet à tâches dorées 
Seigneur Guilhem, je vais me coucher. Vous n'avez besoin de rien ?  
 
GUILHEM  
Que fais-tu là, femme ? Tu ne vois pas que tu me déranges pendant mes noces ? 
 
 
ISIDORA 
Dans ce cas, bonne nuit ! (Elle sort) 
 
GUILHEM  
Bon débarras ! Allons-y, maintenant, Fleurette, ma tendre fleurette adorée ! 
 
FLEURETTE 
Un instant, Guitou ! N'as-tu rien remarqué d'étrange chez la gouvernante ? 
 
GUILHEM  
Décidément, tout est étrange avec toi ! 
 
FLEURETTE  
Je crois bien qu'elle portait de grandes ailes de papillon sur elle. 
 
GUILHEM  
Vraiment ? 
 
FLEURETTE  
Ses ailes étaient violettes. 
 
GUILHEM  
De qui parles-tu, déja ? 
 
FLEURETTE  
Et bien, de ma gouvernante ! 
 
GUILHEM  
Elle est allée se coucher ! Oublie-la un instant ! Reprenons la cérémonie. Quand dis-tu ? Bien. Où en étais-je ? J'y suis.(II s'agenouille) Fleurette, ma tendre Fleurette adorée, consentes-tu à me prendre pour époux, moi, Guilhem, Seigneur incontesté du Languedoc ? 
 
FLEURETTE  
Oui. Je le veux plus que tout. 
 
GUILHEM  
A ton tour, Fleurette. 
 
FLEURETTE  
Guilhem, incontesté Seigneur du Languedoc, consentes-tu à me prendre pour épouse, moi, Damoiselle Fleurette ? 
 
GUILHEM  
Oui. Je le veux plus que tout. 
 
FLEURETTE  
Maintenant, place au moment tant attendu ! Embrasse-moi, mon Guitou ! 
 
GUILHEM  
Tu t'es brossé les dents ? 
 
FLEURETTEJ'ai utilisé, du dentifrice à la menthe.  
(Elle lui fait sentir son haleine) 
 
GUILHEM  
En effet, c'est enivrant ! 
 
FLEURETTE  
Allons ! Dépêche-toi d'embrasser la mariée. 
 
Guilhem l'embrasse goulûment 
 
Mickaël surgit à ce moment-là par les airs, un masque vert en forme de papillon à tâches dorées sur le visage. Il détaché Emilio discrètement puis lui remet l'écrin. Emilio enfilé la bague à son doigt. Puis tous deux s'enfuient par les airs ensuite. 
 
LE MAGICIEN, apparaît soudain 
Je vous déclare : marie et femme ! 
 
FLEURETTE 
Que fais-tu là, Papillon de malheur ? 
 
LE MAGICIEN  
Je suis venu assister aux noces, comme promis ! (Il sert la main du fiancé) Je suis le Magicien Sans Nom ! Mes félicitations, Seigneur Guilhem ! Je vois que ce soir, le feu de la cheminée est éclatant ! Vous comptez faire griller des poulets à la broche ? 
 
FLEURETTE  
C'est toi que nous allons griller à la broche !  
(Elle le pourchasse)  
 
GUILHEM, remarque l'absence d'Emilio 
Mon dieu ! Le prisonnier s'est évadé ! Garde ! Garde ! 
 
LE GARDE, surgit, bouteille de vin en main 
Me voici, Seigneur ! La noce se déroule bien ? 
 
GUILHEM  
OÙ étais-tu passé, idiot ? 
 
LEGARDE, lui remet la bouteille 
Je suis allé cherché du vin à la cave, Seigneur Guilhem. . 
 
 
 
GUILHEM, prend la bouteille 
Le prisonnier s'est évadé, idiot ! Pars à sa recherche immédiatement ! (Le garde quitte les lieux ; Guilhem s'assoit près de la cheminée et boit dans sa bouteille) 
 
GUERRAZADE, entre, suivie du Chevalier à la Licorne 
Où sont mes cacahouètes ? Je veux mes cacahouètes ! (Puis elle sort) 
 
Le Chevalier  
Revenez-moi, ma belle hirondelle ! Revenez-moi ! (C' est alors qu'il remarque Guilhem) Que fait-il chez moi, celui-là ? 
 
GUILHEM  
Mais l'on dirait une Licorne abandonnée ? Que fait-elle ici ? 
 
LE CHEVALIER  
Que fais-tu chez moi, minus ? 
 
GUILHEM  
Approche-toi, Licorne ! Je ne te ferai aucun mal. (Il la prend par le collier) Tu tombes bien, je commençais à avoir faim. 
 
FLEURETTE, surgit, la fiole du magicien en main 
Ecarte-toi de cette Licorne, mon Guitou, elle peut te mordre. Je t'assure, je la connais très bien.  
 
GUILHEM  
Que racontes-tu ? Elle est douce comme un agneau ! 
 
 
 
FLEURETTE 
Ce n'est pas une Licorne comme les autres puisqu'elle est la réincarnation du maudit Chevalier de la Bouche-En-Bié, celui-là-même qui vivait dans ce château autrefois et que j'avais pris grand plaisir à passer par le fil de mes ongles. Il faut s'en débarrasser au plus vite ! C'est un mauvais présage pour nous. 
 
GUILHEM, assomme la Licorne avec sa bouteille 
Tu ne trouves pas qu'elle est appétissante ?  
 
FLEURETTE 
Tu n'as pas l'intention de la manger ? 
 
GUILHEM  
Et pourquoi pas ? Ce doit être excellent du gigot de Licorne un soir de noce ? 
 
FLEURETTE 
J'avoue avoir un faible pour la tête. 
 
GUILHEM  
C'est d'accord ! Je te la laisse. 
 
FLEURETTE, lui montre la fiole du Magicien 
Mais avant de la passer à la broche, laisse-moi te montrer ceci ! 
 
GUILHEM  
Que veux-tu que je fasse de cette fiole ? 
 
 
 
FLEURETTE 
Elle contient l'élixir de vie. Elle appartient au Magicien Sans Nom, qui l'a laissée tomber par mégarde. Ainsi, avec cette potion nous allons devenir immortels tous les deux ! M'entends-tu, Guitou ? Immortels ! (Elle en boit un peu, puis la remet à Guilhem qui en fait autant) Goûte ce breuvage, mon Guitou for ever, et tu demeureras vivant pour l'éternité,nous allons vivre ensemble jusqu'à la fin des temps. 
 
GUILHEM, boit l'élixir 
Et maintenant, à table ! 
 
LE GARDE, surgit, entraînant avec lui Isidora, métamorphosée en papillon doré, un masque sur le visage à taches dorées 
Seigneur ! Seign.eur ! regardez le drôle de specimen que je viens d'attraper ! 
 
GUILHEM  
De quoi s'agit-il, ? 
 
LE GARDE 
Eh bien, d'un papillon ! je n'en ai jamais vu d'aussi géant.  
 
GUILHEM, le fouette 
Espèce d'idiot ! je t'avais demandé de me ramener le Balladin, pas un papillon. 
 
LE GARDE 
Je regrette, Seigneur, mais le Balladin s'est envolé par la fenêtre.  
 
 
GUILHEM, le fouette à nouveau 
Cesse de me prendre pour un idiot ! 
 
LE GARDE 
Je vous jure que c'est la vérité ! 
 
FLEURETTE 
Ce que ce pauvre homme dit-là, Guilhem, est vrai ! Je viens de le constater moi-même. 
 
GUILHEM  
Qu'as-tu constaté ? 
 
FLEURETTE 
Tout d'abord, j'ai aperçu le troubadour qui s'envolait par la fenêtre après s'être métamorphosé en papillon. 
 
GUILHEM  
Tu me l'as déjà dit. 
 
FLEURETTE 
Ensuite, ce fut au tour du Magicien Sans Nom. Tout cela est vraiment étrange ? ! D'ailleurs, voyons-voir qui se cache derrière ce masque. (elle se dirige vers Isidora et lui retire son masque)-ma gouvernante ? ! c'est bien ce que je pensais. La traîtresse !  
 
GUILHEM  
Faisons-là griller également ! Garde ! Aide-moi à attacher la licorne et le papillon après ta lance. 
 
FLEURETTE 
De mon côté, je vais raviver le feu. 
(elle jette de la poudre magique dans la cheminée ; d'immenses flammes en jaillissent) 
 
GUILHEM  
Maintenant, jetons-les tous les deux dans les flammes de l'enfer !  
 
Guilhem et le garde s'apprêtent à les mettre dans le feu 
 
LE MAGICIEN, apparaît alors 
Bonsoir tout le monde ! Navré de devoir interrompre la cérémonie ! (Il jette de la poudre magique dans la cheminée, le feu s'éteint aussitôt) 
 
FLEURETTE 
Maudit papillon !  
 
Fleurette jette de la poudre magique dans la cheminée et rallume le feu, le Magicien l'éteint à nouveau. Les deux antagonistes vont réitérer l'opération jusqu'à ce que Fleurette soit contrainte d'abandonner la partie, faute de munitions. 
 
LE MAGICIEN 
Tu sembles à cours d'arguments magiques. Je suis proclamé vainqueur ! 
 
GUILHEM  
Garde ! Saisis-toi de lui ! et tue-le ! 
 
Le garde s'approche du magicien qui lui jette de la poudre au visage. Le garde reste figé sur place. Fleurette s'empare de la potion magique qui reposait à côté de la cheminée et s'enfuit. 
 
 
 
 
MICKAËL, métamorphosé en papillon vert à taches dorées, course Fleurette 
Ce n'est pas le moment de s'en aller, nous avons un compte à régler. (Fleurette s'enfuit, poursuivie par Mickaêl) 
 
GUILHEM, s'est emparé de la lance 
Ne t'approche-pas de moi, Magicien ! C'est compris ? 
 
LE MAGICIEN, s'avance vers lui lentement la bouteille de vin à la main 
Ce vin n'est pas mauvais, Guitou. Tu en veux ?  
 
GUILHEM, pointe sa lance sur le coeur d'Isidora 
Un pas de plus et je lui enfonce cette lance dans le coeur. 
 
EMILIO, métamorphosé en papillon bleu à taches dorées surgit du ciel un bâton en main. Il s'approche de Guilhem et le frappe 
Hop-là ! c'est la fin des haricots pour toi, mon cher Guitou ! Tu vas devoir renoncer à ton règne.  
 
GUILHEM, se relève 
Jamais ! M'entends-tu ? Jamais, je n'y renoncerai !  
 
EMILIO 
Tu es vaincu, infâme guerrier ! Rends-toi ! 
 
GUILHEM  
Pas encore. Tu vas mourir, maudit papillon !  
 
Un combat s'engage entre¬ eux. Le magicien boit du vin près de la cheminée. Guilhem se retrouve à terre, la lance pointée sur son cœur 
 
EMILIO  
Vas-tu maintenant renoncer à ton règne ? 
 
GUILHEM  
Jamais ! Plutôt mourir ! Eh bien, qu'attends-tu pour me tuer ? Fais ce que tu dois faire puisque tu m'as vaincu. 
 
EMILIO 
Je laisse le soin au peuple de te juger ! 
(Il pose la lance à terre, et se dirige vers le Chevalier). 
 
GUILHEM  
Se relève, prend la lance et se dirige vers Emilio)-Personne ne me jugera jamais ! 
 
Guilhem disparaît du lieu comme par magie au moment où il s'apprête à planter sa lance dans le dos d'Emilio 
 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
 
FIN DU 38-ième EPISODE 
 
AFFAIRE A SUIVRE DANS LE 39-ième EPISODE INTITULE : 
 
« LA METAMORPHOSE » 
 
 
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