ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
Rubriques

95 SCENES
24 SERIES
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
Episode 5
Episode 6
Episode 7
Episode 8
Episode 9
Episode 10
Episode 11
Episode 12
Episode 13
Episode 14
Episode 15
Episode 16
Episode 17
Episode 18
Episode 19
Episode 20
Episode 21
Episode 22
Episode 23
episode 24
Episode 25
Episode 26
Episode 27
Episode 28
Episode 29
Episode 30
Episode 31
Episode 32
Episode 33
Episode 34
Episode 35
Episode 36
Episode 37
Episode 38
Episode 39
Episode 40
Episode 41
Episode 42
Episode 43
Episode 44
Episode 45
Episode 46
Episode 47
Episode 48
Episode 49
Episode 50
Episode 51
Episode 52
Episode 53
Episode 54
Episode 55
Episode 56
Episode 57
Episode 58
Episode 59
Episode 60
Episode 61
Episode 62
Episode 63
Episode 64
Episode 65
Episode 66
Episode 67
Episode 68
Episode 69
Episode 70
Episode 71
Episode 72
Episode 73
Episode 74
Episode 75
Episode 76
Episode 77
Episode 78
Episode 79
Episode 80
Episode 81
Episode 82
Episode 83
Episode 84
Episode 85
Episode 86
Episode 87
Episode 88
Episode 89
Episode 90
Episode 91
Episode 92
Episode 93
Episode 94
Episode 95
ROBERTO VOUS...

 

Liens

 Home  | Album-Photo  | Contact

LE MANOIR SUR LA FALAISE et J'AI TRAVERSE MER

Titre LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO  
 
Dans  
 
« LE MANOIR SUR LA FALAISE »  
(35-ième épisode) 
 
Personnages : 
 
ROBERTO 
MISS MARYL / ISIDORA LE PAPILLON 
LORD GREENMOOR / ELISABETH 
KORRIGAN (Le Lutin de Callanish) 
MADAME RIGHT (La gouvernante) 
SIR BRIAN (Frère de Lord Greenmoor) 
MISS CHARLEEN (Agent Secret de Scotland Yard) 
ALLAN MAC KINLEY (Le livreur) 
SYLVESTRE (le Facteur) 
 
Lieu Dans le Manoir de Lord Greenmoor, situé sur le flanc d'une falaise, quelque part dans le Comté de Callanish,(sur l'île Lewis - Nord de L'Ecosse)  
 
 
Auteur : Casali Emilien 
Genre : Comédie Fantastique 
 
 
EPISODE 35 : « LE MANOIR SUR LA FALAISE » (2001) 
Première partie de la pièce « Le passager du miroir» (9 personnages)  
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France) 
e-mail casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
 
Prologue 
 
LORD ARTHUR GREENMOOR / KORRIGAN (le Lutin de Callanish) / MADAME RIGHT (La Gouvernante) 
 
L'action se déroule sur l'île Lewis (Nord de l'Ecosse), dans le manoir de Lord Arthur Greenmoor, situé sur le flanc d'une falaise quelque part dans le Comté de Callanish... Nous sommes en janvier ... En cette fin de soirée, Le maître de séant compulse son journal dans le grand salon, assis sur un fauteuil ... On aperçoit par la fenêtre un épais brouillard... Au fond la pièce se tient un grand miroir ... 
 
MADAME RIGHT :(entre)-Monsieur ! (un temps) Monsieur ! 
 
LORD GREENMOOR :-Vous me dérangez, Madame Right ! 
 
MADAME RIGHT :-Certainement, Monsieur ... mais voyez-vous, Monsieur, un Monsieur haut comme trois pommes, tenant un bâton de berger en main insiste pour rencontrer Monsieur, ce soir. 
 
LORD GREENMOOR :-Je regrette, Madame Right, mais je lis mon journal, voyez-vous. 
 
MADAME RIGHT :-Ce Monsieur fait savoir à Monsieur qu'il est urgent que Monsieur le reçoive. 
 
LORD GREENMOOR :-Il n'a qu'à repasser, demain matin. 
 
MADAME RIGHT :-Ce Monsieur a parcouru de nombreux kilomètres à pied, aujourd'hui ... 
 
LORD GREENMOOR :-Dans ce cas, faites-le coucher dans la bergerie, Madame Right !  
 
KORRIGAN :(qui ne mesure pas plus d'un mètre de hauteur, entre, vêtu d'une veste à capuche. La capuche lui recouvre entièrement la tête de sorte à ce que l'on ne distingue pas le visage. Il tient un bâton en main) -Comment allez-vous, Lord Greenmoor ? 
 
LORD GREENMOOR :-Qui t'a permis d'entrer dans mon salon, Berger, sans y avoir été invité ? Faites-le sortir, Madame Right ! Madame Right ! 
 
KORRIGAN :-Ce n'est pas la peine, Madame Right (Madame Right s'approche de lui pour de le déloger) Couché, Madame Right ! (Il fait un geste avec son bâton en direction de Madame Right qui fait demi-tour et quitte les lieux aussitôt)  
 
LORD GREENMOOR :-Que se passe-t-il ? Que me veux-tu, Berger ? 
 
KORRIGAN :-J'arrive à l'instant-même du Comté de Callanish... J'ai parcouru monts et plaines, et traversé un épais brouillard pour venir jusqu'à vous, Lord Greenmoor. 
 
Lord Greenmoor: -Qui es-tu, berger ? 
 
KORRIGAN :-Je me nomme Korrigan ! C'est votre soeur qui m'envoie.  
 
LORD GREENMOOR :-Comment cela, ma soeur ? 
 
KORRIGAN :-Je m'en viens vous apprendre le décès d'Élisabeth.  
 
LORD GREENMOOR :-Oh, mon dieu, pauvre Elisabeth ! 
 
KORRIGAN :-Elle aurait tant aimé revenir sur les premier pas de son enfance afin de revoir le manoir de ses aïeux pour la dernière fois.  
 
LORD GREENMOOR :-Jamais personne ne l'en empêchât. 
 
KORRIGAN :-C'est qu'elle n'avait plus toutes ses jambes à la fin de sa vie. 
 
LORD GREENMOOR :-Elle aurait pu prendre un taxi pour venir jusqu'à moi !  
 
KORRIGAN :-C'est à dire qu'elle n'avait pas d'argent pour se déplacer.  
 
LORD GREENMOOR :-Comment se fait-il qu'elle n'avait pas d'argent ?  
 
KORRIGAN :-Après qu'on l'eusse chassée du manoir, naguère, votre soeur connut les pires moments de sa vie, et dut recourir à la mendicité pour pouvoir subvenir à ses besoins ... Elle passa ainsi le plus clair de son temps à errer tel un paria. 
 
LORD GREENMOOR :-Pauvre Elisabeth  ! 
 
KORRIGAN :-Durant de longues années, elle espérait obtenir un signe de votre part, mais ce fut en vain. 
 
LORD GREENMOOR :-Mon dieu ! Pourquoi n'a-t-elle pas cherché à me rencontrer plus tôt ? 
 
KORRIGAN :-C'est ce qu'elle fit à maintes reprises, mais hélas, vous lui refermiez la porte au nez à chaque fois. 
 
LORD GREENMOOR :-J'avoue, qu'après sa conduite inqualifiable envers ses semblables, il m'était impossible de la regarder à nouveau dans les yeux. 
 
KORRIGAN :-Pourtant, vous saviez fort bien qu'elle n'était point coupable du crime dont on l'accusait. 
 
LORD GREENMOOR :-C'est tout de même elle que l'on surprit, le coffre à bijoux de maman, dans ses mains ! 
 
KORRIGAN :-N'est-ce pas vous qui l'aviez forcé à commettre ce délit ?  
 
LORD GREENMOOR :-Que dis-tu là, berger ? 
 
KORRIGAN :-Elisabeth venait de commettre un grave pêché avec Sir Brian, deux jours plus tôt ... Vous étiez le seul à le savoir et vous comptiez alors la dénoncer ... A moins que celle-ci ne satisfasse vos moindres exigences ? ! 
 
LORD GREENMOOR :-Qu'entends-tu par là, Berger ? 
 
KORRIGAN :-Il est vrai que quelques semaines auparavant, vous aviez accompagné votre mère au Salvador pour voyage d'affaires ... C'est là-bas, d'ailleurs, que vous fîtes la connaissance de Lady Miranda, la fille de Don Carlos De La Villa, alors gouverneur de San Salvador. 
 
LORD GREENMOOR :-Qui donc t'a parlé d'elle ? Ce ne peut être ma soeur, elle ne l'a pas connue ! 
KORRIGAN :-Vous étiez si follement amoureux d'elle que vous auriez fait n'importe quoi pour obtenir ses faveurs. 
 
LORD GREENMOOR :-Elle était d'une beauté sans pareil ! 
 
KORRIGAN :-Vous souvenez-vous de l'émeraude que portait au cou votre mère, présent sompteux qui lui fut offert à cette époque par Don Carlos ? C'était bien Lady Miranda qui vous fît la promesse, qu'en échange de la pierre précieuse, elle vous offrirait sa main ? 
 
LORD GREENMOOR :-D'où tiens-tu ce secret ? 
 
KORRIGAN :-C'est ainsi, qu'une fois rentré en Ecosse, peu après, vous mîtes tout en oeuvre pour satisfaire le caprice de la belle ingénue en tentant de dérober l'émeraude ... A ce moment-là, votre soeur se sentait menacée ; elle avait peur que vous la dénonciez à vos parents pour la faute qu'elle venait de commettre avec Sir Brian, aussi, accepta-t-elle de dérober la pierre pour vous. Mais hélas, votre père la surprit en flagrant délit ...Elisabeth fut dépossédée de ses droits sur le champ ainsi que de ses biens ...  
 
KORRIGAN :(toujours)-Quant à la suite de l'histoire, il est inutile que je vous la raconte, puisque vous l'a connaissez. 
LORD GREENMOOR :-De toute façon, ce qui fut fait fut fait, berger, et ni toi, ni personne d'autre ne pourraient revenir en arrière. 
KORRIGAN :-Certainement Lord Greenmoor ! Mais vous êtes devenu le seul héritier des Terres de Lewis, à la suite du décès de vos parents ... 
 
LORD GREENMOOR :-Malheureusement pour ma pauvre sœur et mon pochard de frère, j’étais le seul à pouvoir succéder à papa… ne leur en déplaise  !... Ah !Ah !Ah ! 
 
KORRIGAN :-Il est tant qu'Elisabeth obtienne réparation ! 
 
LORD GREENMOOR :-Et en quel honneur ? 
 
KORRIGAN :-C'est vous qui l'avez envoyée en enfer, c'est donc à vous que revient la tâche de l'en sortir ! 
 
LORD GREENMOOR :-C'est trop tard, me semble-t-il!? 
 
KORRIGAN :-Il n'est jamais trop tard pour bien faire ! 
 
LORD GREENMOOR :-Veux-tu bien t'en aller, à présent! 
 
KORRIGAN :-Avant de partir, permettez-moi de vous remettre ceci ! (Il lui remet son bâton) 
LORD GREENMOOR:-S'agirait-il de la canne de Papa ?! 
 
KORRIGAN :-De la part de votre soeur. 
 
LORD GREENMOOR :-C'est donc elle qui l'avait dérobée ! 
 
KORRIGAN :-Il est temps que le frère se prenne des coups de bâton à son tour.  
 
LORD GREENMOOR :-C'est toi qui va en recevoir, si tu ne déguerpis pas d'ici immédiatement. 
 
KORRIGAN :-C'est ce que l'on va voir ! Qu’Elisabeth soit vengée sur le champ ! 
 
Soudain, le bâton se met à frapper Lord Greenmoor; ce dernier n'arrive pas à le maîtriser. Le Bâton le frappe mortellement. 
 
LORD GREENMOOR :-Ce bâton est diabolique ! Fais quelque chose, Berger ! Aide-moi !  
 
KORRIGAN :-Autant de coup qu'Elisabeth reçut, C'est autant de coup que tu recevras ! 
 
LORD GREENMOOR :-Je t'en prie, aide-moi ! 
 
Le bâton continue de frapper Lord Greenmoor; C'est alors que la foudre S'abat sur lui; il est à terre ensuite. Pendant ce temps-là, Korrigan se placé près du Miroir 
 
KORRIGAN :-Puisses-tu, Elisabeth, reprendre possession de tes biens ! ! (Puis il traverse le miroir et disparaît aussitôt) 
 
MADAME RIGHT :(surgit peu après)-Quelque chose ne va pas, Monsieur ? Monsieur !  
 
LORD GREENMOOR :-Ah ! Vous êtes là, Madame Right ! 
 
MADAME RIGHT :-Que vous est-il arrivé, Monsieur ? Que faîtes-vous à terre ?  
 
LORD GREENMOOR :-La foudre est tombée sur moi, Madame Right ! 
 
MADAME RIGHT :-Si Monsieur voulait bien se relever, je vais le conduire jusqu'à sa chambre. 
 
Lord Greenmoor se laisse raccompagner par Madame Right dans sa chambre ... 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
-------------------- 
 
Acte 1 / Scène 1 
 
Quelques temps plus tard... En matinée… 
 
MISS MARYL / ALLAN MAC KINLEY (Le livreur)  
 
Miss Maryl fait son entrée ; elle porte une Fleur de Lotus autour du coup et tient un pendule en main qu'elle manipule délicatement. Le pendule la dirige vers le Grand miroir; Miss Maryl tourne autour du miroir; la voici placée derrière à présent. 
 
ALLAN MAC KINLEY :(entre dans le salon et s'installe sur le fauteuil) 
-Ouah ! Quel magnifique fauteuil ! Voyez-vous cela ? Du pur cuir ! (Il monte sur le fauteuil ensuite) Et souple, par-dessus le marché ! 
 
MISS MARYL :(concentrée par son pendule, se remet à tourner autour du miroir, puis s'arrête devant)-Il y a quelque chose de pas normal ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :- Zut ! Il y a quelqu'un. 
 
MISS MARYL :-Faites comme si je n'étais pas là, mon jeune ami. (Le pendule la dirige vers le fauteuil) Tiens, tiens, voila que mon pendule fait du surplace, à présent. 
 
ALLAN MAC KINLEY :(les bras en l'air)-Je vous en prie, ne tirez pas ! 
 
MISS MARYL :-Mon pendule n'oscille plus. 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Je vous jure que je ne recommencerai plus jamais !  
 
MISS MARYL :-Du calme, mon ami ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Je ne sais pas ce qui m'a pris de monter là-dessus. 
 
MISS MARYL :(monte à son tour sur le fauteuil)-Vous permettez que j'essaie à mon tour ? (Elle grimpe sur le fauteuil) Ouhaou  ! Quelle sensation ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Ah oui, vous trouvez… ? 
 
MISS MARYL :-Donnez-moi la main, nous allons nous élever ensemble.  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Vraiment ? 
 
MISS MARYL :-Vous êtes prêt ? Allons-y ! Il est très souple ce cuir. ALLAN MAC KINLEY :-J'ai l'impression de voler. 
 
MISS MARYL :-Vous ne craignez pas le vertige, dirait-on !? 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Dans le vertige, j'éprouve une sensation de Liberté. Pas vous ?  
 
MISS MARYL :-Mais en toute chose, il faut connaître la mesure. 
 
ALLAN MAC KINLEY :-La mesure ? Quelle mesure ? 
 
MISS MARYL :-L'être humain recherche souvent l'ivresse, le dépassement de soi, et veut ainsi échapper au quotidien; Il croit qu'en agissant de la sorte, il pourra surmonter tous les obstacles et atteindre l'inaccessible étoile.  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Et la mesure, dans tout ceci ? 
 
MISS MARYL :-Au fur et à mesure qu'il avance dans le couloir de sa vie, il acquiert la sagesse indispensable, lui permettant de peser le pour et le contre. 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Vaut mieux qu'on s'arrête là-dessus, je commence à planer. 
 
MISS MARYL :-Je me présente, je suis Miss Maryl ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Enchanté Miss ! Moi, c'est Allan, de la famille des Mac Kinley !  
 
MISS MARYL :-J'ai entendu parler d'un certain Mac Kinley qui commercialisait du Whisky en dehors du Continent Britannique. Est-ce exact ? 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Vous voulez parler de Jason Mac Kinley. 
 
MISS MARYL :-Tout à fait ! Vous le connaissez ? 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Disons que c'est un cousin éloigné. 
 
MISS MARYL :-Parait-il que sa famille tout entière aurait fait fortune au Kenya, ainsi qu'en Afrique du Sud ?! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Cela se pourrait. 
 
MISS MARYL :-J'imagine qu'il doit être un modèle de référence pour vous autre.  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Si l'on veut. 
 
MISS MARYL :-Quel poste occupez-vous dans l'entreprise de votre cousin ?  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Disons que je m'occupe de la livraison à domicile. 
 
MISS MARYL :-Et bien, figurez-vous que vous faites la même chose que Ricardo, un grand ami Napolitain. 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Et lui, que livre-t-il à domicile ?  
 
MISS MARYL :-Il livre des Pizzas ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Des Pizzas ? 
 
MISS MARYL :(descend du fauteuil)-En l'espace de quarante ans, il a ouvert seize Pizzerias dans Manhattan; les plus grandes Star d'Hollywood, de passage à New-York, se l'arrache. 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Si seulement ça pouvait m'arriver à moi aussi !? 
 
 
Fin de la scène 1 
 
 
--------------- 
 
Acte 1 / Scène 2 
 
ALLAN MAC KINLEY / MISS MARYL /MADAME RIGHT / LORD GREENMOOR 
 
 
LORD GREENMOOR :(entre, bâton en main, suivi de Mme Right)-Combien de fois faudra-t-il vous dire, Mme Right, que l'accès de cette maison est interdit aux gens de son espèce. 
 
MADAME RIGHT :-Le voici d'ailleurs en compagnie de Miss Maryl ! Monsieur Allan, Lord Arthur Greernnoor vous prie de sortir immédiatement du grand salon ! 
 
LORD GREENMOOR :-Laissez-moi faire, Madame 
Right ! Je m'en occupe. 
 
ALLAN MAC KINLEY :(qui est toujours debout sur le fauteuil)-Je vous cherchais partout, Monsieur ! 
 
LORD GREENMOOR :-Descends de ce fauteuil immédiatement, petit saligaud !  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Vous me promettez de ne pas me frapper ensuite ? 
 
LORD GREENMOOR :-Je n'ai nullement l'intention de te frapper ! Descends de là, voyons ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Très bien, Lord Greenmoor. 
 
LORD GREENMOOR :(le prend par l'oreille)-Je te tiens enfin, petite vermine !  
 
MISS MARYL :-Voyons Lord Arthur, laissez donc ce jeune homme tranquille, il n'a fait de mal à personne. 
 
LORD GREENMOOR :-Restez en dehors de cette histoire, Miss Maryl !  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Ne me frappez pas, Monsieur ! 
 
LORD GREENMOOR :-Alors, comme cela, petit idiot, je te surprends aujourd'hui dans mon grand salon ! Cela ne te suffisait pas de te frotter contre ma cuisinière, l'autre jour ? Il te fallait aussi frotter tes sales pattes sur mon fauteuil ... Mais dis-moi, ne t'avais-je pas dit la fois passée de ne plus jamais franchir le seuil de ma porte !? 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Désolé, Monsieur, mais il fallait bien que quelqu'un descende la marchandise à la cave en l'absence de votre domestique. 
 
LORD GREENMOOR :-Ne cherche pas d'excuses. 
 
MADAME RIGHT :-Si je puis me permettre, Monsieur, mais il est exact que sans le concours de Monsieur Allan, il m'aurait été bien difficile de décharger les caisses de Whisky à la cave toute seule. 
 
LORD GREENMOOR :-C'est à Monsieur George que la tâche revenait. 
 
MADAME RIGHT :-Monsieur George n'est pas rentré au manoir hier matin. 
 
LORD GREENMOOR :-Comment se fait-il qu'il ne soit pas rentré ? 
 
MADAME RIGHT :-Je l'ignore, Monsieur. 
 
LORD GREENMOOR :-Quoiqu'il en soit, ce vaurien de Mac Kinley n'a plus rien à faire sous mon toit, Madame Right. Veillez à ce qu'il prenne la porte sur le champ ! 
 
MADAME RIGHT :-Entendu, Lord Greenmoor ! Si Monsieur Allan veut bien me suivre, je vais le reconduire jusqu'à son auto. 
 
LORD GREENMOOR :-Surtout, ne t'avise plus jamais de venir fouiner chez moi ! Quant à Brenda, ma cuisinière, je t'interdis de lui tourner après ! C'est bien compris ? 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Je vous le promet, Monsieur ! A propos, monsieur... 
 
LORD GREENMOOR :-Tu n'es pas parti encore !? 
 
ALLAN MAC KINLEY :-C'est au sujet de la facture, Monsieur, elle n'a pas été payée. 
 
LORD GREENMOOR :-Vois cela avec George, c'est lui qui s'en occupe. 
 
ALLAN MAC KINLEY :-C'est à dire qu'il n'est pas là. 
 
LORD GREENMOOR :-Repasse demain. 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Et s'il ne revient plus au Manoir, Monsieur. 
 
LORD GREENMOOR :-Veux-tu bien me laisser tranquille, à présent ! 
 
MADAME RIGHT :-Soyez raisonnable, jeune homme, partez ! 
 
LORD GREENMOOR :-Tu te tiendras près du portail d'entrée à neuf heures, mon domestique viendra te régler la facture. Après quoi, tu disparais de ma vue à tout jamais ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Doit-on vous livrer le mois prochain ? 
 
LORD GREENMOOR :-Tu diras de ma part à la société qui t'embauche que leur Whisky est infecte.  
Maintenant fiche le camp en vitesse ! 
 
(Madame Right raccompagne Allan) 
 
 
Fin de la scène 2 
 
--------------- 
 
Acte 1 / Scène 3 
 
LORD ARTHUR GREENMOOR / MISS MARYL 
 
LORD GREENMOOR :-Qu'il ne vienne plus jamais se frotter aux abords de mes terres, celui-là, sans quoi je lui lâche les chiens au derrière.  
 
MISS MARYL :-Je vous trouve bien répréhensif, Lord Arthur. 
 
LORD GREENMOOR :-Je vous en prie, Miss Maryl, ne prenez pas sa défense, vous ne savez pas de quoi est capable ce genre de lascar. 
 
MISS MARYL :-Jason ne serait pas très ravi s'il apprenait que vous maltraiter son neveu ! 
 
LORD GREENMOOR :-Je me fous bien de savoir ce que Jason pense. 
 
MISS MARYL :-Vous risqueriez de vous attirer des ennuis. 
 
LORD GREENMOOR :-Que me chantez-vous là, enfin ? Et puis d'abord, qui est ce Jason ? 
 
MISS MARYL :-N'est-il pas le plus gros négociant en Whisky de toute l'Ecosse ?  
 
LORD GREENMOOR :-De qui parlez-vous ? 
 
MISS MARYL :-Je veux parler de Jason Mac Kinley, l'oncle du jeune Allan. LORD GREENMOOR :-AhAhaaa ! Vous voulez rire ? Jason mac Kinley, l'oncle d'Allan ! Ah, ah ! 
 
MISS MARYL :-Pourquoi riez-vous ainsi ? 
 
LORD GREENMOOR :-Quel est l'idiot qui vous a dit que Jason Mac Kinley était l'oncle de ce jeune voyou ?  
 
MISS MARYL :-Avec un nom pareil, ça tombe sous le sens. 
 
LORD GREENMOOR :-Ignorez-vous qu'en Ecosse, le nom Mac Kinley est très répandu ! C'est un peu comme les Dupond, les "Martin" et autres "Durand" en France, on en dénombre des dizaines de milliers dans les bottins. 
 
MISS MARYL :-Mais alors... 
 
LORD GREENMOOR :-Allan Mac Kinley n'est rien d'autre qu'un petit livreur minable, un crève-la-faim au service d'une société d'escrocs qui se sert depuis près d'un quart de siècle de l'image du grand Jason Mac Kinley pour se livrer à des affaires quelques peu douteuses dans tout le Comté de Lewis.  
 
MISS MARYL :-Vous m'apprenez là bien des choses à ce sujet, Lord Arthur.  
 
LORD GREENMOOR :-N'oubliez pas que souvent les apparences sont trompeuses.  
 
MISS MARYL :-Je vous ai mal jugé. J'en suis navrée, Lord Arthur !  
 
LORD GREENMOOR :-Il est vrai que vous ne venez que trop rarement du coté de chez nous. 
 
MISS MARYL :-C'est la seconde fois en vingt ans. 
 
LORD GREENMOOR :-Gardez-vous à l'avenir de jugements trop hâtifs ! Mais j'y pense, combien de jours comptez-vous séjourner ici? 
 
MISS MARYL :-Une semaine environ. 
 
LORD GREENMOOR :-Trop peu pour bien cerner les habitants de l'île; non seulement ils sont durs comme le roc, mais en plus ils mentent comme ils respirent. Prenez garde, Miss Maryl. 
 
MISS MARYL :-Dans ce cas, je me contenterai uniquement du grand air de la côte. 
 
LORD GREENMOOR :-Profitez-en un maximum. 
 
MISS MARYL :-J'y compte bien. 
 
LORD GREENMOOR :-Un dernier conseil, ne vous approchez pas trop près de la falaise. 
 
 
Fin de la scène 3 
 
 
-------- 
 
Acte 1 / Scène 4 
 
MISS MARYL / LORD ARTHUR GREENMOOR / ROBERTO 
 
ROBERTO :(fait son entrée, vêtu d'un kilt écossais, et porte un sac à dos)-Pardon, Messieurs Dames, suis-je bien au manoir de Lord Greenmoor ? 
 
MISS MARYL :-Roberto ! Enfin, vous voilà ! 
 
ROBERTO :-Ne me dites pas que c'est vous, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL :-J'espère que vous avez fait un bon voyage ? 
 
ROBERTO :-J'ai traversé mers et ciels pour vous retrouver... Je n'arrive pas trop tard, au moins ? 
 
LORD GREENMOOR :-Qui est ce Monsieur, Miss Maryl, et d'où vient-il ?  
 
ROBERTO :-Je parie que vous êtes Lord Arthur Greenmoor ! Je me présente, je m'appelle Roberto. 
 
LORD GREENMOOR :-Roberto, dites-vous ? Le célèbre aventurier des Temps Nouveaux ?  
 
ROBERTO :-En personne ! 
 
MISS MARYL :-Monsieur Roberto arrive de France, Lord Arthur. 
 
ROBERTO :-Du Midi de la France, plus exactement. 
 
MISS MARYL :-Ne voyez-vous aucun inconvénient à ce qu'il reste quelques jours au manoir en notre compagnie ? 
 
LORD GREENMOOR :-Vos amis ne sont-ils pas mes amis, ma chère ?  
 
MISS MARYL :-Vous acceptez ? 
 
LORD GREENMOOR :-A une seule condition. Que Monsieur Roberto me fasse la promesse de rester sage durant son séjour ? 
 
ROBERTO :-Je serai aussi sage qu'une statut de César, Lord Greenmoor ! 
 
LORD GREENMOOR :-Je ne veux pas avoir affaire à la presse. C'est entendu ?  
 
ROBERTO :-Ni presse, ni policier, Monsieur. 
 
LORD GREENMOOR :-Dans ce cas, soyez le bienvenu, mon ami ! 
 
MISS MARYL :-Si vous voulez bien vous débarrasser de votre fardeau, Roberto. (Elle l'aide à retirer son sac à dos) 
 
LORD GREENMOOR :-Prenez place sur le fauteuil. 
 
MISS MARYL :-Ce qu'il est lourd ce sac à dos ! 
 
ROBERTO :-Il y a des boites de conserves à l'intérieur. 
 
MISS MARYL :-Vous aviez peur de mourir de fin en cours de route ? 
 
ROBERTO :-J'ai entendu dire qu'il n'y avait pas de Super Marché dans cette île située au confin du Nord de l'Ecosse. 
 
MISS MARYL :-Non, mais il y a des Breakfasts ! 
 
ROBERTO :-A vrai dire, j'évite le conformisme quand je pratique la randonnée pédestre ! 
 
Lord Greenmoor :(s'apprête à lui servir un verre de Whisky)-Vous devez certainement avoir soif,Roberto? 
 
ROBERTO :-Il est vrai que j'ai parcouru de nombreux kilomètres aujourd'hui et que je n'ai même pas eu le temps de m'abreuver une seule fois... Qu'est-ce donc que cela ? 
 
LORD GREENMOOR :-On fabrique ce whisky sur l'île Lewis; Il est produit par la firme "Allan Mac Kinley" ! Sur ces mots, je vous quitte, mes petits, une partie de golf m'attend ce matin. Profitez-en tous les deux pour vous retrouver comme au bon vieux temps. 
 
MISS MARYL :-C'est le cas de le dire. 
 
ROBERTO :-Bonne partie de Golf, Lord Greenmoor ! 
 
LORD GREENMOOR :-Cela vous dirait-il un matin d'en faire une avec moi ? 
 
ROBERTO :-Vous ne préféreriez pas une bonne partie de Football ? 
 
LORD GREENMOOR :-Je ne tiens pas à finir sur un brancard ! Bonne matinée, les enfants !  
 
(Il quitte les lieux ensuite) 
 
Fin de la scène 4 
 
 
--------------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 5 
 
ROBERTO / MISS MARYL 
 
ROBERTO :(recrache le Whisky)-Pouah ! Quel poison, ce truc-là ! ça a le goût du White Spirit. 
 
MISS MARYL :-Ce n'est qu'une question d'habitude ! vous vous y ferez.  
 
ROBERTO :-Il est infecte ! 
 
MISS MARYL :-Levez-vous, mon cher ! 
 
ROBERTO :-Que je me lève ? 
 
MISS MARYL :-Dites donc, vous êtes drôlement sexy en Kilt ! 
 
ROBERTO :-Je vous préviens, je ne porte rien dessous. 
 
MISS MARYL :-Vous voulez dire que vous vous êtes émancipé depuis notre première rencontre à Lhassa?! 
 
ROBERTO :-Disons plutôt que je m'adapte en fonction de la coutume des pays que je traverse. 
 
MISS MARYL :-En tous les cas, vous êtes bien plus ravissant dans cet accoutrement-ci que dans celui que vous portiez au Tibet. 
 
ROBERTO :-Vous ne pouvez pas vous imaginer quelles sensations j'éprouvais lorsque je portais sur moi la tunique pourpre du moine Tibétain ! C'était comme si, tout d'un coup, j'atteignais le Nirvâna. 
 
MISS MARYL :-Quoiqu'il en soit, la vie d'ermite n'est pas faite pour vous, mon cher Roberto. 
 
ROBERTO :(remarque la fleur de Lotus autour du cou de Miss Maryl)-Il s'agit bien de la fleur de Lotus? 
 
MISS MARYL :-C'est soeur Anaga qui me l'offrit en cadeau peu avant mon départ du Tibet. La Fleur, ainsi que les perles du collier ont été fabriquées avec de la corne de Yack. 
 
ROBERTO :-Original ! 
 
MISS MARYL :-N'est-ce pas ? 
 
ROBERTO :-Alors, comme cela, vous avez fini par vous réconcilier avec Soeur Anaga. 
 
MISS MARYL :-Il en fut de même avec Kapila et Maître Saripoutta, car, après tout, n'était-ce pas là le voeu le plus cher adressé par le Maître des Mondes !? 
 
ROBERTO :-J'en conviens. 
 
MISS MARYL :-J'avoue que parfois ils me manquent. 
 
ROBERTO :-Il est vrai qu'ils étaient très attachants tous les trois. 
 
MISS MARYL :-Ils garderont une place dans mon coeur. J'ai beaucoup reçu de leur part. Certes, nous n'étions pas toujours sur la même longueur d'onde. Mais enfin ! quelle leçon de courage et de simplicité dans leur vie respective.  
 
ROBERTO :-Ils étaient vraiment plein de bonté et de sincérité à l'égard de leurs hôtes. 
 
MISS MARYL :-Quant au lieu, n'en parlons pas ! J'y ai passé des heures entières à méditer. Tout là-haut, sur les sommets de l'Himalaya, à plus de Quatre mille mètres d'altitude, j'ai ressenti la plénitude de l'âme. 
 
ROBERTO :-Vous pensez y retourner un jour ?  
 
MISS MARYL :-Je ne le pense pas. 
 
ROBERTO :-Ah bon ! Et pourquoi ? 
 
MISS MARYL :-Le régime Chinois s'est endurci ces derniers mois, et interdit dès lors tous les occidentaux d'entrer au Tibet. 
 
ROBERTO :-Le peuple Tibétain n'en finira donc jamais avec l'oppresseur. 
 
MISS MARYL :-J'y pense... je ne sais toujours pas comment vous vous êtes enfuis, vos amis et vous-même ? 
 
ROBERTO :-Un instant ! (Il sort un livre de la poche de son sac à dos et le remet à Miss Maryl) J'étais certain qu'un jour où l'autre vous me poseriez cette question ! C'est pourquoi je vous ai rapporté ceci. 
 
MISS MARYL :-S'agit-il de vos mémoires ? 
 
ROBERTO :-Disons plutôt que c'est mon journal intime, dans lequel je raconte mes péripéties, ainsi que celles rencontrées par mes amis au Tibet, et que j'ai intitulé "ôm Sweet ôm" ! 
 
MISS MARYL :-Ce titre est très révélateur. 
 
ROBERTO :-Je vous propose de le feuilleter de bout en bout à votre chevet. Ainsi, au fil des pages vous découvrirez comment mes amis et moi sommes évadés de Lhassa. Ca risque de vous surprendre. Maintenant, je vous laisse, je vais me coucher. A plus tard  ! (Roberto rentre dans la chambre d'Élisabeth (à droite du miroir) Il a pris son sac à dos avec lui)  
 
 
MISS MARYL :(les yeux plongé dans le livre)-Ah ! Quel drôle d'oiseau ce Mr le Comte !(elle s'adresse à Roberto) A propos, Roberto,comment se porte-t-il? 
 
ROBERTO :(dans la chambre d'Elisabeth)-Au dernière nouvelle, notre homme coule des jours tranquilles dans son chalet de Megève, auprès de Mademoiselle Lucie De Modestie, sa fiancée. 
 
MISS MARYL :(les yeux plongés dans le livre)-Quant à Messieurs Sylvestre et Augustin, que sont-ils devenus ? 
 
ROBERTO :(dans la chambre Elisabeth)-Le premier continue toujours sa tournée matinale. Quant au second, d'après les habitants de Maison-Du-Bois Doré, il serait retourné avec sa femme. 
 
MISS MARYL :-Voilà une bonne résolution ! 
 
ROBERTO :(dans la chambre d'Elisabeth)-Pas mal ce lit !  
 
MISS MARYL :-Roberto ! Où êtes-vous ? 
 
ROBERTO :(dans la chambre d'Elisabeth)-Par ici ! 
 
MISS MARYL :(rentre dans la chambre d'Elisabeth)-Mais que faites-vous dans cette chambre ? (Puis elle en ressort aussitôt après, le sac à dos en main, suivie de Roberto) 
 
ROBERTO :-Qu'est-ce qui vous a pris de m'avoir chassé du lit ? 
 
MISS MARYL :-Si jamais Lord Arthur apprenait que vous êtes entré dans la chambre d'Élisabeth, sa soeur défunte, je ne vous dis pas dans quel rage il se mettrait. 
 
ROBERTO :-Navré, Miss Maryl. 
 
MISS MARYL :-Cette nuit, vous coucherez dans le donjon. Sa vue donne sur l'Océan Atlantique. 
 
ROBERTO :-Eh bien ? j’en ai de la chance. 
 
MISS MARYL :-De là-haut, cette nuit, vous apercevrez au loin le Phare Islandais. 
 
ROBERTO :-Magnifique ! 
 
Fin de la Scène 5 
 
---------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 6 
 
ROBERTO / MISS MARYL / MISS CHARLEEN 
MADAME RIGHT / ALLAN MAC KINLEY / KORRIGAN 
 
MISS CHARLEEN :(fait son entrée, une arme à la main avec laquelle elle menace nos deux acolytes )-Que personne ne bouge ! 
 
MISS MARYL :-Que se passe-t-il ? Qui êtes-vous ?  
MISS CHARLEEN :-Les mains en l'air ! 
 
ROBERTO :-On ne sait pas vu quelque part ? 
 
MISS CHARLEEN :(présente sa carte)-Agent Miss Charleen ! Je suis au service de "Scotland Yard" ! J'enquête sur la mort de Georges. Je viens de retrouver son corps au pied de la falaise. Il pourrait bien s'agit d'un meurtre.  
 
ROBERTO :-Qui était ce Georges, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL :-C'était le domestique de Lord Arthur Greenmoor J'ai comme l'impression que votre séjour sur l'île Lewis ne sera pas de tout repos, Roberto!? 
 
ROBERTO :-Je vous préviens, il n'est pas question que je me mêle de quoi ce soit. Je vous rappelle que je suis en vacances. (Puis il va se contempler dans le miroir)  
 
Mme Right:-Je regrette, Agent Scotland, mais Lord Greenmoor ne souhaite en aucun cas être dérangé durant sa partie de golf. 
 
MISS CHARLEEN :-Faites-lui savoir qu'un crime a été commis sur ses terres, et qu'il doit au plus vite se rappliquer ici. J'aimerais lui poser quelques questions à lui poser. 
 
MISS MARYL :-Georges a été retrouvé mort au pied de la falaise, madame Right.  
 
Mme Right:-Que dieu ait son âme ! 
 
MISS CHARLEEN :-Il y a de cela trois jours environ, Daisy, son épouse, nous signalait sa disparition subite. Dites-moi, Madame Right, est-il exact que votre maître ne rémunérait pas bien son employé ? 
 
MADAME RIGHT :-Je l'ignorais, Agent Scotland. 
 
MISS CHARLEEN :-En ce qui concerne l'échauffourée qui opposa, l'autre jour, George et Lord Arthur, là aussi, vous l'ignoriez ? 
 
MADAME RIGHT :-Ce soir-là, Georges était rentré saoul au Manoir, ce qui exaspéra fortement mon Maître, qui le lui fit aussitôt remarquer. Il s'ensuivit alors une querelle entre eux. 
 
MISS CHARLEEN :-Daisy prétend que son mari s'était rendu au Manoir dans le but de rompre son contrat de travail, et notamment pour réclamer sa paie. On devait l'embaucher le lendemain à la fabrique Mac Kinley. Mais voilà, Lord Arthur ne l'entendit point de cette oreille à en croire les dire de de Daisy.  
 
MADAME RIGHT :-Vous ne comptez tout de même pas accuser mon maître de meurtre ?  
 
MISS CHARLEEN :-Ce n'est pas tout à fait ce que je voulais dire.  
 
MADAME RIGHT :-Et puis d'abord, tout cela est de la faute du jeune Allan Mac Kinley ! C'est lui qui a monté la tête à Georges pour qu'il quitte son job. Et c'est encore lui qui incommode mon maître ces temps-ci. 
 
MISS CHARLEEN :-Cela tombe bien, je compte l'interroger aujourd'hui. 
 
MADAME RIGHT :-De plus, le whisky qu'il nous fournit est infecte ! C'est pourquoi, je compte sur vous, Agent Scotland, pour le sermonner. 
 
MISS CHARLEEN :(prend Roberto par le bras ensuite)-Mais pour l'heure, nous allons remonter le corps du pauvre Georges. Vous allez m'accompagner jusqu'au pied de la falaise, Roberto, j'ai besoin que l'on me prête main forte.  
 
ROBERTO :-Ca y est ! Je me souviens où je vous ai vu pour la première fois !  
 
MISS CHARLEEN :-Eh bien oui, c'était à Montpellier, et plus exactement chez Tania Despins, lors d'une exposition sur la Soie. 
 
ROBERTO :-Effectivement ! 
 
MISS CHARLEEN :-Je me souviens, qu'à l'époque, vous étiez auteur de pièces de théâtre. 
 
ROBERTO :-C'est que je le suis toujours.  
D'ailleurs, actuellement, je travaille sur l'écriture d'un conte théâtral qui aura pour titre :"Au bord du Fleuve d'Argent". La quête de mon héros principal l'emmènera jusqu'au Tibet à cheval. 
 
MISS CHARLEEN :-Beau programme en perspective ! 
 
ROBERTO :-Son aventure sera à la fois fantastique et mystique. 
 
MISS MARYL :-Si jamais je vous dérange, dites-le moi ? 
 
MISS CHARLEEN :-Bien au contraire, ma chère ; vous allez vous rendre utile en nous aidant à remonter le corps de Georges. Allons-y  !  
 
Peu après le départ de nos trois acolytes, Madame Right se rapproche du miroir ... 
 
MADAME RIGHT :(nettoie le miroir avec un chiffon)-La présence d'un policier au Manoir ne va sûrement pas plaire à mon maître ! ? Qu'as-tu fais là, petit monstre ? Qu'as-tu fais là ? 
 
C'est alors que le bras de Korrigan traverse le miroir et se saisit du cou de madame Right... 
 
La voix de KORRIGAN :-Ferme-la, vieille demeurée ! Le domestique a eu le sort qu'il méritait, il avait qu'à pas ennuyer Elisabeth. 
 
MADAME RIGHT :-Tu n'es qu'un assassin ! Tu seras puni un jour ou l'autre pour tes crimes ! 
 
La voix de KORRIGAN :-Un mot de plus, et je t'égorge ! M'entends-tu ?  
 
MADAME RIGHT :-Je t'en supplie, lâche-moi ! 
 
La voix de KORRIGAN :-Si tu me jures de n'en dire mots à quiconque ?  
 
MADAME RIGHT :-C'est comme tu voudras. 
 
La voix de KORRIGAN :-Jure-le ! 
 
MADAME RIGHT :-Je le jure ! Maintenant, retire ta sale patte ! 
 
La voix de KORRIGAN :-Dès lors, tu feras tout ce qu'Elisabeth t'ordonnera de faire. C'est compris ? 
 
 
C'est alors qu'on entend le vrombissement d'un hélicoptère passant au dessus du Manoir qui s'atténue progressivement ensuite... 
 
 
ALLAN MAC KINLEY :(fait son entrée)-Me voici, Agent Scotland ! je suis prêt pour l'interrogatoire. 
La main de Korrigan se retire aussitôt. 
 
MADAME RIGHT :-Que fais-tu ici, morveux ? Qui t'a permis d'entrer au manoir ? Ce n'est sûrement pas mon maître. Fiche le camp d'ici ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Je regrette, mais l'Agent Scotland m'a convoqué pour un interrogatoire. C'est au sujet de la disparition de Georges. 
 
MADAME RIGHT :-Va-t-en d'ici, minable ! Va l'attendre à l'extérieur !  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Minute, la vieille ! Tu ne fais pas le poids devant la police. N'oublie pas que je suis au courant de tout ce qui s'est passé au Manoir. Vous n'allez pas vous en tirer comme ça, ton maître et toi. 
 
MADAME RIGHT :-Très bien, c'est toi qui l'aura voulu. (Elle sort) 
 
ALLAN MAC KINLEY :-C'est ça, va pleurer dans les bras de ton exploiteur de maître ! (Il se rapproche du miroir, sort une brosse de sa poche et se coiffe les cheveux) Miroir ! Miroir ! Peux-tu me dire si je plais à l'Agent Miss Charleen ? (Puis à lui-même) Moi, je suis certain qu'elle succombera à mon charme ! Miroir ! Miroir ! Dis-moi, suis-je le plus beau des mâles du Comté de Callanish ? 
 
La voix de KORRIGAN :-De quel droit viens-tu souiller ce sol, petite vermine ?  
 
ALLAN MAC KINLEY :-Quelque chose n'irait pas dans mon look, miroir ? 
 
La voix de KORRIGAN :-Il est grand temps pour toi de quitter ce monde à tout jamais ! 
 
ALLAN MAC KINLEY :-Tu n'y penses pas, miroir. (Il claque des doigts et fait quelques mouvements de hanche) Pour rien au monde, je ne laisserais passer ma chance, pour rien au monde je n'abandonnerais ma belle gendarmette ! 
 
C'est alors que les deux bras de Korrigan surgissent hors du miroir, se saisissent d'Allan et l'entraîne violemment avec lui. 
 
 
Fin de la Scène 6 
 
--------------- 
 
Acte 1 / Scène 7 
 
LORD ARTHUR GREENMOOR / SYLVESTRE / MADAME RIGHT /  
MISS CHARLEEN / MISS MARYL 
 
Roberto LORD GREENMOOR :(surgit, entraînant Sylvestre par l'oreille; ce dernier porte un petit sac à dos jaune sur l'épaule et un appareil photo autour du cou)-J'ai horreur que l'on m'interrompe pendant ma partie de golf ! 
 
SYLVESTRE :-Je voulais juste obtenir un petit renseignement de votre part. Eh bien, voilà, je suis sur les traces de Miss Charleen. 
 
LORD GREENMOOR :-Je ne connais pas cette personne. 
 
SYLVESTRE :-Elle travaille dans la police, et je super fier d’elle  ! J’ai fait sa rencontre dans le Midi de la France, l'an passé. Nous avons tout de suite sympathisé ensemble. Depuis, je noue une correspondance secrète avec elle par E.Mail. Je porte cette fille dans mon coeur plus que tout au monde ! C'est pour ça que je suis venu lui rendre visite. J'ai d'ailleurs fait la connaissance de sa mère dans les Highlands; celle-ci m'a certifié que ma petite" menait une enquête policière du coté de chez vous. Alors, me voilà ! Maintenant, vous voulez bien me rendre mon oreille à présent. 
 
LORD GREENMOOR :-Je parie que tu es un "paparazzi" à la solde des Yankees ! Il n'est pas question que je vende le Manoir ! Entends-tu, Imbécile ? 
 
SYLVESTRE :-Vous faites erreur, mon bon Monsieur. (Il s'écarte de Lord Greenmoor) Si c'est comme ça, je récupère mon oreille et je vous salue !  
 
LORD GREENMOOR :(le retient par le bras)-Où comptes-tu aller ainsi, Imbécile ?  
 
SYLVESTRE :-C'est très simple, je récupère mon hélicoptère et je me casse !  
 
LORD GREENMOOR :-Je vous rappelle qu'il se trouve sur mes terres.  
 
SYLVESTRE :-Pas pour longtemps ! 
 
LORD GREENMOOR :(lui présente un trousseau de clés)-Je me demande comment vous comptez faire pour décoller sans vos clés de contact !? 
 
SYLVESTRE :-Ca par exemple ! Ne me dites pas que vous me les avez confisquées ? Rendez-les-moi immédiatement ou je vous éclate la tête ! 
 
LORD GREENMOOR :(le frappe sur la tête avec son bâton)-Bas-les-pattes, minus ! (Puis il le choppe par l'oreille) Ne t'avise jamais plus de prendre des photos sur mon territoire ! 
 
SYLVESTRE :-Dites, vous ne seriez pas un peu parano?  
 
Soudain, le corps d'Allan est éjecté à travers le miroir et repose sans vie sur le sol; Madame Right surgit, se rapproche du corps et lui prend son pouls... 
 
 
LORD GREENMOOR :(continue de sermonner Sylvestre)-Combien t'ont-ils payé pour agir de la sorte ? Réponds ! 
 
MADAME RIGHT :-Je m'excuse de vous déranger, Lord Greenmoor, mais voyez-vous, un meurtre vient d'être commis chez vous. 
 
SYLVESTRE :-Votre femme vous réclame, mon Seigneur!? 
 
MADAME RIGHT :-Il s'agit du jeune Allan, Monsieur. 
 
LORD GREENMOOR :-Plus tard, Madame Right, plus tard, je suis en entretien !  
 
MADAME RIGHT :-C'est à dire que le corps du jeune Allan baigne dans une marre de sang... 
 
LORD GREENMOOR :-Et après ? 
 
MADAME RIGHT :-Mais il est mort, Monsieur. 
 
LORD GREENMOOR :-Eh bien, c'est parfait ! 
 
MADAME RIGHT :-Il faut le signaler à la police. 
 
LORD GREENMOOR :-Ce n'est pas la peine, Madame Right, il ne s'agit-là que d'une toute petite perte, comprenez-vous. 
 
MADAME RIGHT :-Mais un meurtre a été commis, Lord Greenmoor ! 
 
LORD GREENMOOR :-Ce n'est pas mon problème. Débarrassez-vous du corps !  
 
MADAME RIGHT :-Je vous demande pardon ? 
 
LORD GREENMOOR :-Déposez-le devant la porte, puis prévenez un membre de sa famille pour qu'il vienne le récupérer ! Après quoi vous effacerez les traces de sang. 
 
Madame Right essaie de soulève le corps d'Allan, mais avec difficulté. 
 
SYLVESTRE :-C'est quoi cette histoire de meurtre, mon Seigneur ?  
 
LORD GREENMOOR :-Mêle-toi de ce qui te regarde ! 
 
SYLVESTRE :-Ne tirez pas aussi fort sur l'oreille, voyons ! 
 
LORD GREENMOOR :-Qui es-tu exactement ? Quel est ton nom ? Vas-tu répondre, imbécile !  
 
SYLVESTRE :-Je suis un aventurier en quête de sensations fortes ! Je m'appelle Sylvestre ! Voyez-vous, je me suis offert un hélicoptère pour pouvoir me balader dans les airs à la découverte du monde entier. Autrefois, j'étais facteur dans le Midi de la France. Seulement voilà, ce job a fini un beau jour par me prendre la tête, tant et si bien que... 
 
LORD GREENMOOR :-A partir d'aujourd'hui, tu seras mon prisonnier. 
 
SYLVESTRE :-Et puis quoi encore ? Je suis un homme libre ! 
 
LORD GREENMOOR :-Tu seras mon nouveau domestique, tu exécuteras tous mes ordres. 
 
SYLVESTRE :-Tu peux toujours rêver, mon Seigneur ! 
 
LORD GREENMOOR :-Je te rendrai tes clés quand tu auras accompli toutes les toutes les tâches ! 
 
SYLVESTRE :-Il est vraiment jobard, ce mec ! C'est quoi ce chantage à la mords moi le nœud ? 
 
MADAME RIGHT :-J'ai du mal à soulever ce le corps du jeune Allan, Lord Greenmoor ! 
 
LORD GREENMOOR :-Un instant, Madame Right, j'en finis avec lui ! (Puis il s'adresse à Sylvestre) Alors, comme ça, tu es venu chez moi pour  
m'épier !  
 
SYLVESTRE :-Ce qu'il est lourd ce mec, ce qu'il est lourd ! Je vous l'ai dit, je viens rendre visite à Miss Charleen. Vous êtes bouché ou quoi ?  
 
LORD GREENMOOR :-Alors, comme ça, les Yankees s'intéressent au Manoir.  
 
SYLVESTRE :-C'est bien ce que je disais, vous êtes "relou", jobard et parano !  
 
LORD GREENMOOR :-Je finirais bien par te tirer les verres du nez, canaille A présent, soulève ce cadavre et jette-le par dessus la falaise !  
 
SYLVESTRE :-Il est vraiment "Ouf", ce mec ! 
 
MISS CHARLEEN :(entre)-Haut-les-mains ! Que personne ne bouge ! 
 
SYLVESTRE :(s'agenouille devant Miss Charleen)-Te voilà enfin, "petite" ! Sais-tu que tu m'as sauvé la vie ? 
 
MISS CHARLEEN :(le bouscule)-Poussez-vous de mon passage, Sylvestre ! Vous ne voyez pas que je travaille ? 
 
LORD GREENMOOR :-Puis-je savoir ce que vous faites chez moi, Mademoiselle ? 
 
MISS CHARLEEN :(lui présente sa carte)-Agent Miss Charleen ! Au service de Scotland Yard. J'enquête sur l'assassinat de Georges. 
 
MADAME RIGHT :-L'Agent Scotland a fait irruption au Manoir durant votre partie de golf, Lord Greenmoor Cependant, je ne voulais pas vous déranger.  
 
LORD GREENMOOR :-Généralement, lorsqu'un policier s'autorise à pénétrer dans une humble demeure sans y avoir été invité, c'est que celui-ci possède un mandat de perquisition, ce qui est sans nul doute votre cas ?! 
 
MISS CHARLEEN :-C'est seulement hier soir que j'ai annoncé la découverte du corps de votre domestique à mes supérieurs. En principe, Scotland Yard m'a fait parvenir un mandat à la poste de Callanish ce matin. Or, il s'avère que je n'ai pas eu le temps d'y passer. 
 
LORD GREENMOOR :-Dans ce cas, sortez Mademoiselle ! 
 
SYLVESTRE :-A propos, ma jolie, c'est votre mère qui m'a envoyé jusqu'ici. Content de vous revoir ! 
 
MISS CHARLEEN :-Navrée, Sylvestre, je travaille ! 
 
SYLVESTRE :-Je vous en supplie, bergère, quittez cet endroit, ce Lord machin est un jobard ! 
 
LORD GREENMOOR :-Voulez-vous bien raccompagnez l'Agent de police jusqu'à la sortie, Madame Right ! Bonne après-midi, Agent Scotland ! (Il rentre dans la chambre d'Élisabeth) 
 
MISS CHARLEEN :(aperçoit le corps d'Allan)-Un instant, Madame Right ! Que s'est-il passé ici ? Qu'est-il arrivé à Allan Mac Kinley ? 
 
MADAME RIGHT :-Je dois déposer son corps devant la porte et contacter un membre de sa famille pour qu'il vienne le récupérer pour l'enterrer.  
 
SYLVESTRE :-Ce n'est pas tout à fait ça, Miss Charleen. En fait, c'est moi qui dois soulever le corps et le balancer par dessus la falaise.  
 
MISS CHARLEEN :-Que signifit cette histoire, Lord Greenmoor ? Mais où est-il passé ? 
 
SYLVESTRE :-Je vais tout vous expliquer, mon ange. Voyez-vous, il se trouve que Sa Seigneurie a confisqué les clés de contact de mon hélico et qu'il me les rendra à une seule condition, que je fasse son boy ! Eh bien, moi, je vous le dis, il peut toujours rêver ! 
 
MISS CHARLEEN :(à elle-même)-Deux crimes en si peu de temps !? Ce n'est pas normal. 
 
MADAME RIGHT :-Vous n'allez tout de même pas accuser mon maître de meurtre.  
 
MISS CHARLEEN :-Pas encore. 
 
SYLVESTRE :(prend Miss Charleen par le bras et l'entraîne vers la sortie) 
-Sauve qui peut, "petite", ce ne sont pas nos oignons ! 
 
ROBERTO :(entre)-Monsieur Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE :-Ca par exemple ! Ne me dites pas que c'est vous, Roberto ? 
 
ROBERTO :-Comment allez-vous, facteur ? 
 
SYLVESTRE :-Qu'est-ce qui vous a pris de venir vous perdre dans ce bled paumé ? (Il prend Roberto par le bras et l’entraîne vers la sortie) Vite  ! Allons-nous-en, cet endroit est dangereux  ! 
 
Miss Maryl(fait son entrée et tombe nez à nez avec Sylvestre)-Que faites-vous ici, Monsieur Sylvestre? 
 
SYLVESTRE :-Ca par exemple ! Ne me dites pas que c'est vous, Miss Maryl ?  
 
MISS MARYL :-Quel bon vent vous amène en Ecosse, mon vieux ?  
 
SYLVESTRE :(entraîne Miss Maryl avec lui) -A vrai dire, je ne fais que passer. Sortons d'ici ! (Puis il ressurgit accompagné de Miss Maryl) Malheureusement, je ne peux pas décoller sans les clés de contact. 
 
ROBERTO :-Un problème, Monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE :-Enorme ! Figurez-vous que je ne peux plus partir d'ici. 
 
ROBERTO :-Comment, vous voulez déjà partir ? Dommage ! L'air est vraiment pur par ici. 
 
MISS MARYL :(aperçoit le corps d'Allan)-Bon sang ! Qu'est-il arrivé au jeune Allan ? 
 
MISS CHARLEEN :-Sa mort remonte à une heure environ. Emportons-le avec l'autre corps à Callanish, au laboratoire du Professeur Mac Gohan, celui-ci procèdera à une autopsie. 
 
LORD GREENMOOR :(sort de la chambre d'Elisabeth)-Vous êtes encore là, Agent Scotland ? 
 
MISS CHARLEEN :-Mais avant de partir, je dois vous prélever du sang, Lord Arthur ! Que cela vous rassure, j'ai dans ma poche le matériel adéquat pour ce faire. Vous ne sentirez rien. 
 
LORD GREENMOOR :-Vous n'êtes pas sérieuse, ma chère, il n'est pas question que je me prête à ce petit jeu absurde ! 
 
MISS CHARLEEN :-J'en profiterai également pour prélever un échantillon d'A.D.N sur votre personne. Je crois bien que vous n'êtes pas répertorié sur le fichier génétique ?! 
 
LORD GREENMOOR :-Seriez-vous en train de m'accuser de meurtre ?  
 
MISS CHARLEEN :-Pour l'instant, je me contente de rassembler les preuves.  
 
LORD GREENMOOR :-Vous perdez votre temps. 
 
MISS CHARLEEN :-Après vous, mon Seigneur. 
 
LORD GREENMOOR :-Ah non, sûrement pas dans la chambre d'Élisabeth. Celle-ci n'a jamais pu supporter la vue d'une seringue. 
 
MISS CHARLEEN :-Le prélèvement sanguin ne durera que quelques secondes.  
 
LORD GREENMOOR :-Allons plutôt à la cuisine. 
 
MADAME RIGHT :(le prend par le bras)-Monsieur souhaite-t-il que je l'accompagne ? 
 
LORD GREENMOOR :-Vous me serez d'un grand secours, Madame Right. (Il sort accompagné de Madame Right) 
 
MISS CHARLEEN :-Attendez-moi dehors, les amis, je n'en aurai que pour quelques minutes. (Puis elle sort) 
 
SYLVESTRE :-Je crois bien qu'il a un grain dans la tête ce Lord machin-truc-bidule-chouette !? 
 
MISS MARYL :-Je vous défends de parler ainsi de notre hôte, facteur. 
 
SYLVESTRE :-Vous n'allez tout de même pas me dire qu'un type qui vous ordonne de jeter le cadavre d'un pauvre malheureux par dessus la falaise, est un type sensé ? 
 
ROBERTO :-Que dire alors de celui qui exécute la besogne ? 
 
SYLVESTRE :-Que voulez-vous que je vous chante, c'était la condition "Sine qua non" pour récupérer mes clés. 
 
MISS MARYL :-De quelles clés s'agit-il, monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE :-Des clés de contact de mon hélicoptère que m'a méchamment confisqué votre Lord machin chose. 
 
ROBERTO :-Vous voulez dire que vous vous êtes déplacé jusqu'ici... 
 
SYLVESTRE :-...en hélicoptère, Monsieur Roberto ! Comment ? vous ne saviez pas que j'avais mon brevet de pilote ? 
 
MISS MARYL :-Pourquoi avoir choisi la destination de l'Ecosse, Facteur ? 
 
SYLVESTRE :-Au fait, vous ne connaissez pas la dernière ? Je travaille comme domestique au service de sa Seigneurie, maintenant. Mais dites-moi, c'est la fleur de Lotus que vous portez autour du cou ! Elle est magnifique ! 
 
MISS MARYL :-Vous n'avez pas répondu à ma question, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE :-Eh bien, 'e suis venu rendre visite à ma bergère. 
 
ROBERTO :-Monsieur Sylvestre veut sans doute parler de Miss Charleen pour laquelle il a le béguin depuis le premier jour où il fit sa connaissance. C'était à Montpellier, je crois bien !? 
 
SYLVESTRE :-Je suis fou d'elle ! Et après ? Si ça dérange quelqu'un, qu'il le dise maintenant ou bien qu'il se taise à jamais ! (Puis il se parle à lui-même) Cette fois-ci, la "Verrue", tu ne seras pas là pour me casser la baraque, la "petite" m'appartient corps et âme ! 
 
MISS MARYL :-Que se passe-t-il, mon ami ? 
 
SYLVESTRE :-Je suis en train de m'expliquer avec la "Verrue" ! C'est le surnom que j'ai donné à "Batman", le héros de ces dames ! Cet enfoiré a tenté de me chiper ma meuf la dernière fois. Heureusement que quelqu'un m'a retenu, sans quoi je lui explosais la tête. 
 
MISS MARYL :- Ne me dites pas que vous utilisez une arme à feu dans la vie ? 
 
SYLVESTRE :-Je m'en sers uniquement en cas de nécessité, lorsque j'ai une couille avec un sauvageon. (Puis) A propos, les deux tourtereaux, je peux savoir ce que vous faites dans ce bled paumé ? 
 
MISS MARYL :-Lord Arthur est un ami de longue date, il a gentiment accepté de nous recevoir au Manoir, Roberto et moi. 
 
SYLVESTRE :- J’ai compris  ! votre mission au Tibet est définitivement achevée. 
 
MISS MARYL :-Elle appartient au passé à présent. 
 
SYLVESTRE :-Et dire qu'on s'était bien marré, là-bas, tous ensemble ! Ce fut une aventure du tonnerre  ! 
 
MISS CHARLEEN :(surgît)-Eh bien, qu'attendez-vous ? Nous partons !  
 
SYLVESTRE :(s'agenouille devant Miss Charleen)-Je te suivrais jusqu'au bout du monde, ma douce colombe, si tu me le demandais !  
 
MISS CHARLEEN :-Plus tard, mon ami ! Vous ne voyez pas que je travaille ? Allons-y, les deux tourtereaux ! (Elle sort) 
 
SYLVESTRE :-Vous ne comptez pas me laisser seul ici? Attendez-moi ! 
(Roberto et Miss Maryl emportent le corps du jeune Allan avec eux) 
 
 
Fin de la Scène 7 
 
Fin de l'Acte 1 
 
FIN DU 35-ième épisode 
 
Affaire à suivre dans le 36-ième épisode intitulé : 
« LE PASSAGER DU MIROIR » 
 
 
 
 
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 5.09.2021
- Déjà 3705 visites sur ce site!