AFFINITES, AFFINITES et MES HOMMAGES, MISS M
Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO
DANS
« Affinité, Affinité »
(30-ième épisode)
Personnages :
Le Comte de La Bouche-en-Biais
Le Grand'Claude
Le Baron De Modestie
Lucrezia Cornutto
Miss Maryl
Sylvestre
Augustin
Mamouzelle
Fernando (Figlio del vento)
Le Yéti
Lieu : Auberge de la Licorne
Genre : Comédie
EPISODE 30 : « AFFINITES, AFFINITES » (1997)
Quatrième partie de la pièce « A la recherche des temps nouveaux » (10 personnages)
Auteur : Emilien CASALI
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Contact : Emilien CASALI– (France)
e-mail casali-emilien1@orange.fr
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http://compballadins.populus.ch/
PROLOGUE
Le Baron de Modestie / Lucrezia Cornutto / Mamouzelle / Grand'Claude.
LUCREZIA, fait son entrée avec le Baron qui reste dehors
Enfin ! Nous y voilà. (Elle remarque que le Baron ne l’a pas suivie) Eh bien ! qu'attendez-vous donc pour entrer ?
LE BARON
J’arrive !
LUCREZIA
Pourquoi fermez-vous les yeux ?
LE BARON
Faites-moi l’état des lieux, j’écoute. Est-ce salubre ou non ?
LUCREZIA
Je vous demande pardon ?
LE BARON
Et bien ?
LUCREZIA
Je trouve cet endroit plaisant !
LE BARON
C'est à dire ?
LUCREZIA
Votre ouvrier a fait du bon travail ! Cet endroit respire la propreté.
LE BARON
Formidable ! (Le Baron heurte la grande malle sur son passage) Bon sang ! que fait cette malle sur le passage ?
GRAND’CLAUDE, surgit
Soyez le bienvenu à l'Auberge de la Licorne, Monsieur le Baron !
LUCREZIA
Grand'Claude !
GRAND’CLAUDE
Lucrézia !
LUCREZIA
Tu n'es pas retourné aux Antilles ?
GRAND’CLAUDE
Finalement, je suis rester dans la région.
LUCREZIA
Toi aussi, tu viens pour l'inauguration ?
LE BARON
Monsieur Claude travaille pour moi, ma chère Lucrezia !
LUCREZIA
C'est donc toi, l'ouvrier de Monsieur le Baron !
GRAND’CLAUDE
Je ne suis pas son ouvrier, je suis son collaborateur !
LUCREZIA
Mes félicitations pour le ménage ! Tu es une vraie fée des logis !
LE BARON
Veux-tu bien accompagner Madame dans sa chambre, Grand'Claude !
LUCREZIA
Comment cela, dans ma chambre ?
LE BARON
Nous ne rentrerons pas au domaine, ce soir !
LUCREZIA
Ce n'est pas possible, j'y est laissé mes bagages.
LE BARON
Ce n'est pas bien grave.
LUCREZIA
Et mon maquillage ?
LE BARON
Vous vous en passerez.
LUCREZIA
Impossible ! A moins que monsieur Claude m'accompagne jusqu'au domaine. Ce n'est pas bien loin.
LE BARON
Montre-lui sa chambre, Grand'Claude !
GRAND’CLAUDE
Mais avant, Je dois vous prévenir que…
LE BARON
Trêve de bavardage ! Veux-tu bien exécuter mes ordres ! Ensuite, tu feras disparaître cette malle d'ici ! Elle gène le passage ! Après quoi, j'aurai à te parler.
Grand’Claude s'apprête à accompagne Lucrezia dans la chambre
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
MAMOUZELLE, surgit à ce moment-là, un balai en main
Un instant, grand sifflet ! Depuis quand accompagnez-vous les dames dans leurs chambres ?
LE BARON
Qu'est-ce que cela signifie ? Que fait-elle ici, Grand'Claude ?
GRAND’CLAUDE
Je comptais justement vous en parler, Monsieur le Baron...
MAMOUZELLE
J'aimerais pouvoir m'entretenir seul à seul avec le
Patron ! Allez donc donner un coup de balai dans votre chambre.
GRAND’CLAUDE
Très bien.
LUCREZIA
Qu'attendez-vous pour me raccompagner, grand Claude ?
LE BARON
Et bien, Grand'Claude.. ?
GRAND’CLAUDE
C'est à dire que ...
MAMOUZELLE
Alors, Grand Sifflet, tu t'exécutes !
GRAND’CLAUDE
Faut savoir !
LE BARON
Allons, Grand Sifflet ! Ne fais pas attendre Madame ! (Le Grand Claude accompagne Lucrezia dans la chambre)
MAMOUZELLE
Heureuse de vous revoir, Monsieur le Baron !
LE BARON
Déjà rentrée d'Amérique ?
MAMOUZELLE
Oui.
LE BARON
Vous êtes de passage à Maison-Du-Bois doré ?
MAMOUZELLE
Pas exactement . N’avez-vous rien remarqué en entrant ici, tout à l'heure ? Je m'y suis consacré tout le
dimanche !
LE BARON
Qu'aurais-je dû remarquer en entrant ?
MAMOUZELLE
J'ai fait le ménage à fond.
LE BARON
Ne me dites pas que mon ouvrier vous a fait faire le
ménage ?
MAMOUZELLE
C'est moi qui ait insisté pour le faire !
LE BARON
Mais il ne fallait pas !
MAMOUZELLE
Je tenais à ce que ce lieu retrouve tout son éclat, pour accueillir la nouvelle clientèle !
LE BARON
La nouvelle clientèle ?
MAMOUZELLE
Oubliez-vous, Monsieur le Baron que l'Auberge de la Licorne rouvre ses portes ce matin ! ?
LE BARON
Et alors ?
MAMOUZELLE
Voyez-vous, Monsieur le Baron, le ménage, c'est la seule chose que je sache faire !
LE BARON
Très bien , mais il ne fallait pas.
MAMOUZELLE
C'est un honneur pour moi que de travailler pour vous, monsieur le Baron !
LE BARON
Comment cela ?
MAMOUZELLE
Je suis venue pour être embauchée, comme convenu.
LE BARON
C'est à dire que c’est un peu prématuré, voyez-vous .
MAMOUZELLE
D'après notre contrat, vous deviez me prendre à votre service, Monsieur !
LE BARON
Bien entendu, Mamouzelle ! C'est pourquoi, je vous souhaite la bienvenue dans mon équipe !
MAMOUZELLE
Si monsieur le Baron voulait bien retirer sa veste, à présent.
LE BARON
Il fait froid ici.
MAMOUZELLE
Pensez-vous, moi, je trouve qu'il fait doux !
LE BARON
Puis-je vous demander d’ allumer la cheminée, Mamouzelle ?
MAMOUZELLE
Mais, c’est inutile, Monsieur !
LE BARON
Qui donne les ordres ici ?
MAMOUZELLE
Très bien, Monsieur le Baron.
GRAND’CLAUDE
Vous désirez me parler, Monsieur le Baron ?
MAMOUZELLE
Monsieur le Baron n'a plus besoin de moi ?
LE BARON
Mettez les bûches dans la cheminée puis vous pouvez vous retirer.
MAMOUZELLE
Je vais finir de mettre de l'ordre dans les chambres.
Elle rentre dans les chambres
Fin de la Scène 1
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Acte 1 / Scène 2
Le Baron de Modestie / Grand’Claude / Le Yéti
Miss Maryl / Roberto / Patrick dit « L'embrouille »
LE BARON
Eh bien ! Je ne m'attendais pas à la trouver ici !
GRAND’CLAUDE
Je peux m'en débarrasser, si vous voulez.
LE BARON
Surtout, ne commets aucune imprudence à l'Auberge de la Licorne, mon ami ! N'oublie pas qu'il s'agît-là de notre repaire. Nous ne devons pas éveiller de soupçons parmi les habitants du Comté . C'est bien compris ? Maintenant, allons à la cave !
Peu après leur départ, le yéti sort de la malle pour se rendre à la cuisine. Roberto arrive du jardin, remarque la malle et entend du bruit. Il se précipite à l’intérieur. A cet instant, des cris plaintifs proviennent de la cave. Miss Maryl pénétre dans la grande salle depuis sa chambre.
Fin de la Scène 2
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Acte 1 / Scène 3
PATRICK, surgit
Vroum ! Vroum !(Muni d’un fusil, chevauche sa moto imaginaire). Vrrrooouuummmm ! ! ! vrroouumm ! Venez jouer, venez gagner ! Qui n'a pas gagner, va gagner ! Tentez votre chance ! Qui va attraper la grosse bête ! vvrroouuum Bonjour ma petite Dame ! Il parait qu'on inaugure, par ici ?
LE BARON, remonte de la cave
Je me doutais bien que tu n'allais pas manquer ce rendez-vous, "l'Embrouille !" Ah ! Mais je vois que tu as sorti le gros calibre, aujourd'hui ! il est vrai que nous sommes en période de chasse.
PATRICK
Il parait qu'un ours dangereux rôde dans la plaine ? On dit qu'il mesure cinq mètres de haut et qu'il est très affamé !
LE BARON
Il ne risque pas de venir chez moi, les plafonds sont trop bas.
PATRICK
Comment va, mon Seigneur ?
LE BARON
A merveille ! Tu seras mon premier client de la matinée.
PATRICK
Et Madame, alors ?
LE BARON
Vous me voyez confus, très chère, je ne vous avais pas remarqué ! Permettez-moi de me présenter : Je suis le Baron de Modestie, pour vous servir !
MISS MARYL
Miss Maryl ! Enchantée !
LE BARON
Accepteriez-vous de prendre un verre de Rhum en notre compagnie, Miss Maryl ?
MISS MARYL
Je préfère prendre le thé à cette heure-ci.
LE BARON
Mamouzelle se fera un plaisir de vous le préparer, dès son retour.
MISS MARYL
En attendant , je vais aller prendre l'air. (Elle sort par le jardin)
LE BARON
Ce n'est pas croyable ! J'ai deux domestiques à mon service, et aucun d'eux n'est là pour recevoir la clientèle !
PATRICK A votre santé, Baron ! Que tous vos souhaits se réalisent !
LE BARON
Que le ciel puisse t'entendre, mon garçon !
PATRICK
Vous allez réussir un beau coup, j'en suis sûr, Monsieur le Député Député Maire.
LE BARON
Monsieur le Député Député Maire ?
PATRICK
Mon petit doigt me dit que vous comptez vous présenter aux prochaines élections législatives.
LE BARON
Depuis quand lis-tu dans mes pensées ?
PATRICK
Très bon ce Rhum, Monsieur le Député Maire !
LE BARON
Je te défends d'en parler à quiconque, m'entends-tu ! ?
PATRICK
Votre fille va bien, Monsieur le Député Maire ?
LE BARON
Très bien, merci !
PATRICK
Aux dernières nouvelles, vous l’auriez kidnappée.
LE BARON
Que me chantes-tu là, idiot ?
PATRICK
Ce n'est pas moi, mais Monsieur Sylvestre, le facteur Régional, qui le crie sur tous les toits ! Depuis que Monsieur le Comte a fait d'elle sa Légataire Universelle, elle se retrouve à la tête d'une sacrée fortune ! On peut s'offrir la direction régionale avec un tel magôt, n'est-ce pas Monsieur le Député Maire ? Mais encore faudrait-il qu'il vous appartienne.
LE BARON
Où veux-tu en venir, « l'Embrouille » ?
PATRICK
Maître Jacques m'a dit l'été dernier qu'il était fort plaisant de traiter en affaires avec vous.
LE BARON
Comment ? Tu connais mon notaire.
PATRICK
Je me souviens qu'à l’ époque, vous me I'aviez présenté . Quelqu'un de fort bavard !
LE BARON
Et dans quelles circonstances ai-je pu te le présenter ?
PATRICK
Je crois bien que c'était devant le château de la via dorée. On tournait un film médiéval.
LE BARON
Je ne vois pas le rapport avec mon notaire.
PATRICK
Il était bien chargé de la transaction, n'est-ce pas ? ! Croyez-vous que j'ignore qui était le producteur du film ! ? Bravo pour la mise en scène, ce fut une réussite totale ! On y a vu que du feu ! Quant aux effets spéciaux, n'en parlons pas, ils furent dignes d'une grande production Hollywoodienne ! Quand je pense que vous avez réussi à faire disparaître un château, à la barbe de tout le monde et en trois jours avec ça ! Là, je vous tire mon chapeau ! A propos, est-ce vrai qu'il se trouve aujourd'hui dans le désert d'Arabie Saoudite ?
LE BARON
C'est qu'il en sait des choses le coco !
PATRICK
Je me souviens même que peu de temps avant l'évènement, nous avons tous deux veillé tard, chez moi... ce fut à cette occasion que vous m'avez proposé un travail...
et quel travail ! Je devais me déguiser en motard de la Police Nationale ... mon rôle consistait à bloquer la route principale qui mène sur les hauteurs du village de Maison du Bois doré, précisément au Château de feu Monsieur le Comte.
LE BARON
Ne t'ai-je pas bien payé pour cela ?
PATRICK
Par rapport à l’enjeu, je suis resté un peu sur ma faim ! Je suppose que le film a rapporté gros, lors de son exploitation en salle ?
LE BARON
Où veux-tu en venir exactement ?
PATRICK
Peu de temps après le hold-up, si je puis m'exprimer ainsi, et intrigué comme je l'étais, j’ai rendu une visite de courtoisie à Maître Jacques. Après un interrogatoire musclé, il a fini par se mettre à table et j’ai tout compris sur vos magouilles. J’en ai déduis que d'autres évènements n’ allaient pas tarder à se produire dans la région, à commencer par votre candidature aux législatives.
LE BARON
Tu es venu me faire du chantage, si je comprends bien.
PATRICK
Votre Notaire m'avait promis un lot de consolation si je restais muet, à savoir un Jet Privé. Seulement trois mois sont écoulés et toujours rien à l’horizon.
LE BARON
A son retour de Floride, je veillerai à ce que tu obtiennes réparation . Tu es satisfait ?
PATRICK
Je préfère régler cette affaire avec vous, maintenant.
LE BARON
Hélas ! Je suis trop occupé, en ce moment. Tu verras cela avec lui, à son retour.
PATRICK
Qui sait s'il n'est pas allongé sous trois mètres de terre à l'heure qu'il est ? Finalement, un dédommagement en liquide me semble préférable.
LE BARON
C'est d'accord ! Repasse ce soir, aux environs de 22h00.
PATRICK
Surtout, pas de lézards ! Sans quoi je serais obligé de tout raconter à l'autre !
LE BARON
Quel autre ?
PATRICK
On dit que Monsieur le Comte de la Bouche-en-bié rôde dans les parages ces temps-ci ! ? Ce serait bien dommage pour vous qu'il découvre le « pot aux roses ».
Fin de la Scène 3
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Acte 1 / Scène 4
Roberto / Patrick dit « L'embrouille » / Le Comte De la Bouche-en-Biais Le Baron de Modestie / Grand'Claude / Mamouzelle / Fernando / Miss Maryl / Le yéti.
LE COMTE, qui porte toujours la tenue de moine Tibétain... la pipe à la bouche
De la bouche-en-Biais, mon ami ! De la Bouche-en Biais ! Ce n'est pourtant pas difficile à prononcer !
PATRICK
A ce soir, Monsieur le Baron ! VVvrrooouuuummmm ! Vvvrrroooouuummm !
LE COMTE
Un instant, je vous prie. Qu'est-ce qui serait bien dommage que j'apprenne ?
PATRICK
Monsieur le Baron va tout vous expliquer ! A bientôt, messieurs ... VVVvvrrrooouumnun !
Patrick quitte aussitôt les lieux
LE COMTE
Mon ex beau-papa doit m'expliquer quelque chose ?
LE BARON
Vous prendrez bien un verre de rhum, mon ex-gendre ?
LE COMTE
Plutôt un verre de Champinelle. (Il remarque la malle) Tiens ! mais l'on dirait que c'est ma malle ? Cela me fait plaisir de la retrouver !
LE BARON, Iui apporte un verre
Désolé. On ne sert pas le champinelle dans mon établissement ... je vous propose du rhum à la place.
LE COMTE
Ne trouvez-vous pas qu'il fait doux ces temps-ci ?
LE BARON
Vous trouvez ?
LE COMTE
Vous ne deviez pas m'apprendre quelque chose ?
LE BARON
En vérité, je disais à notre ami "l'Embrouille" qu'il était dommage que vous ne puissiez prendre l'apéritif en notre compagnie ! Finalement, vous êtes venu !
LE COMTE
Comment va Lucie, votre fille ?
LE BARON
Voilà trois mois que je n'ai plus de ses nouvelles.
LE COMTE
C'est donc vous le nouveau propriétaire de l'Auberge de la Licorne ? !
LE BARON
C'est exact ! Comment trouvez-vous les travaux ?
LE COMTE
Pas mauvais ce rhum.
GRAND’CLAUDE, sort de la cave
Que doit-je faire à présent, Monsieur le Baron ?
LE BARON
Suis-moi jusqu'à mon auto ! Je suis désolé, mon ami, mais le travail m'attend. je dois vous laisser seul. (Il quitte les lieux, suivi du Grand'Claude)
LE COMTE
Voyons voir, à présent, si je n'est pas laissé quelques objets à l'intérieur de la malle.(Il ouvre la malle et ne remarque même pas la présence de Roberto à l'intérieur)-j'aurais dû me douter qu'elle était vide. (ll referme la malle ensuite) Enfin ! c'est une chance qu'elle ne soit pas abîmée !
MAMOUZELLE, surgit des chambres
Monsieur le Comte de la Bouche en-Biais est de retour, dirait-on ? Comment a'Li-ez-vous ?
LE COMTE
Dîtes-moi que je rêve ?
MAMOUZELLE
Vous ne rêvez pas, c'est bien moi, Mamouzelle ! Je suis arrivée d'Amérique avant hier soir. Maintenant, je travaille au service de Monsieur le Baron.
LE COMTE
Pour quelle raison avez-vous vendu l'Auberge de la Licorne l'été dernier ?
MAMOUZELLE
Je n'arrivais plus à surmonter mes dettes.
LE COMTE
Et Augustin ... dans cette histoire ?
MAMOUZELLE
Il n'avait qu'à assumer son devoir conjugal ! (Puis) Comme c'est curieux ? J’ai assisté à une conférence sur le Bouddhisme à New York, et la plupart des membres portaient le même accoutrement que vous. Il est un peu troué par endroit.
LE COMTE
Je n'ai, hélas, aucune affaire de rechange.
MAMOUZELLE
Suivez-moi, j'ai quelque chose pour vous.
Le Comte et Mamouzelle prennent la direction des chambres
Fin de la Scène 4
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Acte 1 / Scène 5
Peu après le yéti sort de la cuisine, tenant un énorme sandwich au saucisson dans ses mains ... Surpris par l'arrivée du Baron, il rentre dans la malle...
LE BARON
Transportons-les à la cave !
PATRICK
Nous allons avoir plusieurs voyages à faire, le coffre en est plein.
LE BARON
Je te conseille de rester discret, et de n'utiliser que la valise pour les transporter ! (Ils retournent à la cave)
Miss Maryl revient le jardin et s'assoit sur un Tabouret
FERNANDO, fait son entrée en chantant
« Tout à coup la prison bien close où vivait le bel animal, s'ouvre on n'sait pourquoi, je suppose qu'on avait dû la fermer mal; Le singe en sortant de sa cave dit c'est aujourd'hui que je'le perds" Il parlait de son pucelage, vous aviez deviné, j'espère ! Gare au gorille... » (G.Brassens)
FERNANDO, toujours
Bonjour Madame ! La vie est belle ?
MISS MARYL
Miss Maryl !
FERNANDO
Anglaise ?
MISS MARYL
Citoyenne du monde !
FERNANDO
Je me présente, Fernando,"fils du vent"' Mes hommages, Miss Maryl ! Il parait qu'Augustin et Mamouzelle ne sont plus les gérants de l'Auberge de 'La Licorne ? !
MAMOUZELLE, surgit de la chambre
Fernando !
FERNANDO
Tu me promets de ne pas me mettre à la porte comme l'autre fois ?
MAMOUZELLE
Aujourd'hui, c'est jour d'inauguration. Sois le bienvenu, mon ami ! Bonjour, Miss Maryl ! Vous avez bien dormi ?
MISS MARYL
J'ai passé une très bonne nuit ! Merci.
MAMOUZELLE
Vous avez déjeuné ?
MISS MARYL
Pas encore.
MAMOUZELLE
Qu'est-ce que je vous sers ?
MISS MARYL
Avez-vous du thé au jasmin ?
MAMOUZELLE
Et comment que j'en ai ! Je vous le prépare de suite. Qu'est-ce que je te sers, Fernando ?
FERNANDO
Un verre de Champinelle.
MAMOUZELLE
Désolé, mais 'La maison n'en sert plus.
FERNANDO
C'est nouveau, ça !
MAMOUZELLE
Je regrette, mais le patron en a décidé ainsi.
FERNANDO
Ton Augustin ne sait pas ce qu'il perd !
MAMOUZELLE
Ce n'est pas de lui dont je veux parler, mais de Monsieur le Baron De modestie !
FERNANDO
T'a fini par en épouser un autres !
MAMOUZELLE
Monsieur le Baron est uniquement mon employeur. Si tu veux bien m'excuser un instant, je dois préparer le thé à Mademoiselle. (Elle va à la cuisine)
FERNANDO, l'accompagne
Ca te dérange si je passe seulement une nuit ici ?
LE BARON, sort de la cave, suivi du grand'Claude
Allons, presse-toi ! Je n'ai pas que cela à faire, ce matin !
GRAND’CLAUDE, valise en main
Il n'y a plus d'endroit pour les stocker.
LE BARON
Tout va comme vous voulez, Miss Maryl ?
MISS MARYL
Mamouzelle me prépare le thé.
LE BARON
Parfait ! Allons-y, Grand'Claude.
Le Baron et Grand'Claude quittent les lieux
LE COMTE, sort des chambres, la pipe à la bouche; il porte sur lui une robe de chambre rose
Dîtes-moi, Mamouzelle, à quelle heure déjeune-t-on ? Où est-elle passée ? (Il s'adresse ensuite à Miss Marvl
Pardon, Madame, savez-vous où est passée,Mamouzel'Le ?
MISS MARYL
Christophe Rodolphe Davîd Charles Henri René hristian-Bernard Ange De la Bouche-En-Biais !
LE COMTE
Lui-même ! A qui ai-je l'honneur ?
MISS MARYL
Nous nous sommes rencontrés à Lhassa, 'L'été dernier.
LE COMTE
Vous voulez parler de Lhassa, au Tibet ? Attendez un
instant... laissez-moi deviner... je vous reconnais, vous êtes Miss Maryl ! Que venez-vous faire dans ce trou perdu ?
MISS MARYL
Vous avez troqué la Tunique Bouddhiste contre une robe de chambre, Monsieur le Comte ?
LE COMTE
C'est une idée de Mamouzelle ! Mais dîtes-wloi, quel bon vent vous amène ici ?
MISS MARYL
Mon travail sur 'La recherche des glaciers est achevé. Les autorités Chinoises ont bien voulu me laisser quitter la capitale Tibétaine ... alors, comme j'avais du temps devant moi, je me suis dit:" Et si j'allais faire un tour dans le Midi de la France, histoire de prendre des nouvelles de mes amis ?" A propos, comment s'est passé votre retour en France ? J'espère que vous n'avez pas eu trop de mal à franchir la frontière Tibétaine ?
LE COMTE
Sans le concours du Maître des Mondes, nous n'aurions certainement pas pu nous en sortir...surtout qu'il nous fallait faire face aux envahisseurs Chinois !
MISS MARYL
Enfin ! Tout est bien qui finit bien !
LE COMTE
J'en connais un qui sera ravi de vous revoir.
MISS MARYL
J'espère qu'il va bien, ainsi que ses deux amis qui l'avaient rejoint au Tibet, l'été dernier ?
LE COMTE
Lui ses deux compères vont très bien !
MISS MARYL
Où pourrais-je le rencontrer ?
LE COMTE
Pas très loin d'ici. Venez ! Je vais vous conduire jusqu'à lui.
Miss maryl et le Comte sortent par le jardin
Fin de la Scène 5
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Acte 1 / Scène 6
LE BARON, suivi du Grand'Claude valise en main fait son retour par l'entrée
Encore deux allers-retours.
GRAND’CLAUDE
C’'est de plus en plus lourd, Patron !
LE BARON
Ca te fera des muscles, fiston !
GRAND’CLAUDE
Et si nous utilisions cette grande malle pour stocker le
butin ? Elle contient suffisamment de volume.
LE BARON
Son propriétaire va la reprendre.
GRAND’CLAUDE
Son propriétaire.
LE BARON
Je te signale qu'elle appartient au Comte de la Bouche en-Biais, avec qui tu m’a surpris en pleine conversation, il y a dix minutes.
GRAND’CLAUDE
Il a reconnu sa malle ?
LE BARON
S'il revient, supprime-le !
GRAND’CLAUDE
Je dois le supprimer ici ? On va 'attirer l'attention des riverains sur notre repaire.
LE BARON
Espèce d'idiot ! Si jamais il se met à fouiner dans mes affaires, je risque de graves ennuis. Il peut mettre en péril tous mes plans ... Supprime-le ! Maintenant, finissions de décharger le butin à la cave.
GRAND’CLAUDE
Et pour la malle… ?
LE BARON
On la descendra après.
Fin de la Scène 6
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Acte 1 / Scène 7
Mamouzelle / Fernando / Lucrezia Cornutto/Le Baron de Modestie / Grand’Claude / Sylvestre Roberto (dans la malle).
MAMOUZELLE, sort de la cuisine, une théière en main, suivie de Fernando
Nous verrons cela plus tard !
FERNANDO
Une nuit seulement.
MAMOUZELLE
Tiens, elle est partie !
FERNANDO
Bon alors, c'est oui ou c'est non ?
MAMOUZELLE
Je ne sais toujours pas ce que tu es venu faire ici ?
FERNANDO
Je suis venu récupérer ma trompette. Figure-toi que je l'ai oubliée ici, l'autre fois. J'ai dû la laisser dans une des chambre.
MAMOUZELLE
Comme c'est étonnant, j'ai passé deux jours à les nettoyer de fond en comble, et je n'ai rien vu qui pouvait ressembler à une trompette ... Désolé.
FERNANDO
Je t'assure qu'elle se trouve ic !
MAMOUZELLE
Elle repose peut-être dans le débarras ?
FERNANDO
Tu peux vérifier ?
MAMOUZELLE
Hélas, il se trouve à la cave !
FERNANDO
Et alors ?
MAMOUZELLE
Tu veux que je me casse une Jambe ?
FERNANDO
Qu'est-ce que tu racontes ?
MAMOUZELLE
Les marches de l'escalier sont usées.
FERNANDO
Tu sais, il m'est arrivé de faire de l'alpinisme ...
MAMOUZELLE
Il n'est pas question que tu ailles à la cave !
FERNANDO
Ok ! Ok I
MAMOUZELLE
Bon, si on allait chercher du bois dans le jardin ? !
FERNANDO
Pourquoi faire ?
MAMOUZELLE
Je vais faire un feu dans la cheminée !
FERNANDO
Mais il ne fait pas froid ici ! (Ils quittent les lieux)
LE BARON, surgit de la cave, suivi du Grand'Claude, valise en main
A présent, descendons la malle à la cave !
Grand’Claude et le Baron essaient de soulever la malle
GRAND’CLAUDE
Bon sang, ce qu'elle est lourde !
LE BARON
Vide-la de son contenu.
GRAND’CLAUDE, ouvre la malle et ne remarque pas la présence de Roberto à l'intérieur
Il n’y a rien à l’intérieur.
LE BARON
Comment cela, il n'y a rien à l'intérieur ? Tu permets que j'y jette un coup d'œil ?
Le Baron secoue la malle et la retourne. Roberto se retrouve par terre. Le Baron et Grand Claude ne le remarquent pas. Roberto reste figé, pensant être surpris.
Fin de la Scène 7
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Acte 1 / Scène 8
GRAND’CLAUDE
Qu'est-ce que je vous disais ?
LE BARON
Elle semblait pourtant pleine.
LUCREZIA, sort des chambres
Ah ! vous voila, mon ami.
LE BARON
Je vous avais dit de m'attendre dans notre chambre.
LUCREZIA
Cela fait une demi-heure que je vous attends.
LE BARON
Veux-tu bien bien nous laisser seul, Grand Sifflet ! Tiens, si tu finissais de décharger l'auto ! ?
GRAND’CLAUDE
On ne descend plus la malle à la cave ?
LE BARON
Plus tard.
Grand’Claude prend la valise près du bar, et sort.).
LUCREZIA, s'est servi un verre de rhum entre temps
Vous prenez l'apéritif avec moi ? (Elle remarque la pipe sur lebar).
LE BARON
Sans façons.
LUCREZIA
Vraiment ? (Elle prend la pipe dans ses mains)
LE BARON
J'ai beaucoup de travail, aujourd'hui.
LUCREZIA
Et moi, dans tout cela ?
LE BARON
Mais je pense à vous, croyez-le.
LUCREZIA
On ne dirait pas.
LE BARON
Que diriez-vous d'un dîner aux chandelles, ce soir ?
LUCREZIA
J'attendais cela avec impatience.
LE BARON
Maintenant, faites ce que vous voulez ! (Il soulève la malle ensuite).
Roberto reste immobile...
LUCREZIA
Vous partez ?
LE BARON
Je descends la malle à la cave.
LUCREZIA
Laissez-moi vous aider.
LE BARON
Je vous défends formellement d'y aller ! Les marches de l'escalier sont impraticables. (Il entraîne la malle jusqu'à la cave, puis disparaît.)
GRAND’CLAUDE, revient avec la valise
Mais où est passée la malle ?
LUCREZIA
Ton patron l'a descendue à la cave.
GRAND’CLAUDE
Ce n'est pas mon patron.
LUCREZIA
Je te sers un verre ?
GRAND’CLAUDE
J'ai du travail.
LUCREZIA
Allez ! comme au bon vieux temps.
GRAND’CLAUDE
Mais alors, vite fait !
LUCREZIA
A nos retrouvailles !
GRAND’CLAUDE
A la notre ! (Puis il prend la direction de la cave)
GRAND’CLAUDE
Que voulez-vous, le travail n'attend pas. A plus tard. (Il va à la cave)
LUCREZIA
Mais c'est la valise de Monsieur le Baron qu'il tenait en
main ! (Elle se ressert verre)
SYLVESTRE, fait son entrée
Ne lâchez surtout pas la bouteille !
LUCREZIA
C'est au bar que ça se passe ... A la votre Monsieur !
SYLVESTRE
Longue vie à l'Auberge de la licorne !
LUCREZIA
Je parie que vous êtes un ancien habitué de la maison !
SYLVESTRE
Je suis Monsieur Sylvestre, le facteur Régional.
LUCREZIA
J'espère que vous apportez de bonnes nouvelles, Facteur ?
SYLVESTRE
J'ai un colis à remettre à l'ancienne tenancière de l'Auberge...
seulement voila, il se trouve qu'elle ne réside plus ici... alors...
MAMOUZELLE, fait revient du jardin
Il paraît que vous avez un colis pour moi, Monsieur
Sylvestre ?
SYLVESTRE
Ca, par exemple ! Ne me dîtes pas que c'est vous, Mamouzelle ?
MAMOUZELLE
Comment va Monsieur Sylvestre, ce matin ?
(Elle dépose le bois au pied de la cheminée) Ce colis m'est destiné ? Posez-le sur le comptoir !
SYLVESTRE
Ca, par exemple ! Dites-moi que j'hallucine ?
MAMOUZELLE
Servez-lui un autre verre, Lucrezia !
LUCREZIA
Voila pour vous, facteur. A plus tard ! (Elle va à la cave la pipe en bouche)
SYLVESTRE
Je pensais que vous viviez en Amérique.
MAMOUZELLE
Pas du tout.
SYLVESTRE
Mais alors... ce n'est pas vrai ce que l'on raconte dans tout le voisinage... vous n'avez pas vendu l'Auberge ?
MAMOUZELLE
Hélas ! c'est bien vrai !
SYLVESTRE
Dans ce cas, que faites-vous ici ?
MAMOUZELLE
J'ai encore le droit de prendre un verre quand bon me semble, n'est-ce pas ?
SYLVESTRE
Bien entendu.
MAMOUZELLE
Je vous en sers un autre ?
SYLVESTRE
Allez-y doucement ... mon foie n'est pas encore habitué au rhum.
MAMOUZELLE
Excusez-moi un instant... Je dois allumer la cheminée.
Mamouzelle se déplace jusqu'à la cheminé. Roberto en fait de même,toujours invisible
SYLVESTRE
Ce n'est pas nécessaire de l'allumer, nous sommes entrés dans l'ère du « Souffle d'or » !
MAMOUZELLE
L'ère du « Souffle d'Or » ?
SYLVESTRE
C'est ce que m'a conté un certain Monsieur Miguel l'autre nuit. Il parait que le Souffle du Maître des Mondes est venu réchauffer notre atmosphère régionale pendant une semaine...
MAMOUZELLE
Il n'y a pas que votre foie qui ne supporte pas le Rhum, dirait-on ?
SYLVESTRE
Dites tout de suite que je suis marteau ?
MAMOUZELLE
Quoiqu'il en soit, je l'allume quand même. (Roberto souffle sur chaque allumette que Mamouzelle allume) Il y a des courants d'air ici !
SYLVESTRE
Vous tenez à gaspiller le bois.
MAMOUZELLE
Si telle est la volonté de monsieur le Baron...
SYLVESTRE
Ma fois.
MAMOUZELLE
Je travaille au service de monsieur le Baron depuis ce matin.
SYLVESTRE
Sans blague ?
MAMOUZELLE
Eh oui ! Que voulez-vous, facteur, il faut bien manger pour vivre et j’ai une fille à présent.
SYLVESTRE
Comment va-t-elle ?
MAMOUZELLE
Très bien.
SYLVESTRE
C'est son père qui va être ravi de la voir.
MAMOUZELLE
S'il veut la voir, qu'il aille chez sa grand-mère !
SYLVESTRE
Seulement voilà, vous le lui avez interdit.
MAMOUZELLE
Non mais, de quoi je me mêle ?
SYLVESTRE
Cool, Cool, ma petite dame !
Roberto continue de souffler sur les allumettes
MAMOUZELLE
Fichu courant d'air !
SYLVESTRE
Enfin ! Vous conviendrez qu'il fait doux ces temps-ci et qu'il n'est pas nécessaire d'allumer la cheminée.
MAMOUZELLE
Si vous avez des réclamations à faire, adressez-les à Monsieur le Baron !
SYLVESTRE
Vous enfadez pas, ma petite dame !
MAMOUZELLE
Nous sommes chez lui ici, n'est-ce pas.
SYLVESTRE
Tout à fait ! Et d'ailleurs, il peut même l'allumer lui-même sa cheminée, si ça l'enchante.
MAMOUZELLE
Bon sang ! Je n'ai plus d'allumettes.
SYLVESTRE
A votre place, je laisserais Monsieur le Baron se débrouiller lui-même !
LE BARON, surgit de la cave
Comme je puis voir, Monsieur Sylvestre n'aurait pour rien au monde manqué le rendez-vous !
SYLVESTRE
Bonjour Monsieur le Baron !
LE BARON
Que se passe-t-il avec la cheminée, Mamouzelle ?
MAMOUZELLE
J'ai du mal à l'allumer, Monsieur le Baron ! J'ai utilisé toutes les allumettes ce doit être les courants d'air ? !
LE BARON
Il y a une boite d'allumettes à la cuisine, apportez la moi !
SYLVESTRE
Fameux, votre rhum des Antilles, Monsieur le Baron !
LE BARON
Je ne vous savais pas amateur de rhum, facteur !?
Roberto s'approche du bar...
SYLVESTRE
Figurez-vous que moi non plus ! Du moins ... jusqu'à la nuit dernière, peu après avoir fini la dernière gorgée de ma bouteille de Champinelle ! Après avoir fait définitivement deuil avec notre bon vin régional qui ne coulera, hélas, plus jamais à flot ! Alors pour ne pas rester orphelin, je lui ai trouvé rapidement un remplaçant.
LE BARON
Et moi qui m'attendais à ne recevoir que la nouvelle clientèle, aujourd'hui.
SYLVESTRE
Pourquoi, l'ancienne ne vous plait pas ?
LE BARON
Je trouve qu'elle parle beaucoup pour ne rien dire. Je lui conseille d'ailleurs de se taire.
SYLVESTRE
Bon ! Ce n’est pas tout ... mais il faut que je me rentre.
Bonne journée, Monsieur le Baron ! (Il quitte auberge sans sa sacoche)
GRAND’CLAUDE, sort de la cave
C'est terminé, Patron !
LE BARON
Très bien.
GRAND’CLAUDE
Vous connaissiez ce Monsieur, Baron ?
LE BARON
C'est Sylvestre, le facteur régional !
GRAND’CLAUDE
Il ressemble étrangement au type qui nous épiait l'autre nuit !
LE BARON
Ah oui !
GRAND’CLAUDE
Il portait la même casquette.
LE BARON
Je vais devoir m'absenter toute la journée, si tu le vois rôder dans les parages, je t'ordonne de le faire
disparaître !
GRAND’CLAUDE
Nous risquons d'alerter tout le voisinage.
LE BARON
Il faut se débarrasser des gens génants, un point c'est tout !
GRAND’CLAUDE
A vos ordres !
LE BARON
Tu as tout chargé dans la grande malle ?
GRAND’CLAUDE
Il reste encore de la place.
LE BARON
Parfait !
LE BARON
Allume la cheminée !
GRAND’CLAUDE
Ce n'est pas Mamouzelle qui doit s'en charger ?
LE BARON
C'est exact. Elle est d'ailleurs allée chercher des allumettes à la cuisine. C'est qu'elle en met du temps pour revenir !
MAMOUZELLE, sort de la cuisine
Je suis là, Patron !
LE BARONEt bien ?
MAMOUZELLE
Je n'ai pas trouvé d'allumettes , j'ai cherché partout.
LE BARON
Débrouillez-vous tous les deux comme vous voulez, mais allumez-moi cette cheminée !
MAMOUZELLE
Je vais en chercher dans ma chambre.
Mamouzelle prend la direction des chambres
LE BARON
Quant à toi, Grand sifflet, va chercher d'autres bûches ! Et que ça saute !
Le Baron quitte les lieux ensuite
Fin de la scène 8
FIN DE L’ACTE 1
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EPILOGUE
Augustin / Mamouzelle / Grand’Claude / Fernando
Lucrezia Le Yéti / Sylvestre / Roberto.
GRAND’CLAUDE, surgit du jardin avec des bûches
Bonjour Monsieur !
AUGUSTIN
Bonjour.
GRAND’CLAUDE
Un instant, je vous prie. (Il dépose les bûches au coin de la cheminée)
AUGUSTIN
J'ai tout mon temps.
GRAND’CLAUDE, se place derrière le bar
Je vous sers un verre ?
AUGUSTIN
Bien volontiers.
GRAND’CLAUDE
Le temps est très doux, ne trouvez-vous pas ?
AUGUSTIN
Ouais.
GRAND’CLAUDE
Vous vivez à maison-Du-Bois doré ? (Lui sert le verre)
AUGUSTIN
Bon sang ! Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
GRAND’CLAUDE
C'est du Rhum, Monsieur ! Quelque chose ne va pas ?
AUGUSTIN
C'est infecte ! Servez-moi du Champinelle à la place !
GRAND’CLAUDE
Je n'en ai pas.
AUGUSTIN
On est bien à l'Auberge de la Licorne, ici ?
GRAND’CLAUDE
En effet.
AUGUSTIN
Et depuis quand ne sert-on pas de Champinelle ici ?
GRAND’CLAUDE
Depuis que Monsieur le Baron a pris possession des lieux ! Navré de vous décevoir, cher Monsieur.
AUGUSTIN
Vous servez bien autre chose que du rhum ?
GRAND’CLAUDE
Non, monsieur.
AUGUSTIN
Tiens donc ?
GRAND’CLAUDE
Monsieur le Baron vise ainsi à attirer une nouvelle clientèle.
MAMOUZELLE, sort de la chambre
J'ai trouvé des allumettes, Monsieur le Baron !
GRAND’CLAUDE
Monsieur le Baron s'est absenté. Posez-les à coté de la cheminée, je m'en occuperai moi-même, tout à l'heure.
GRAND’CLAUDE
Laissez ! Je m'en charge. Occupez-vous plutôt des clients !(il sort)
MAMOUZELLE
Très bien.
AUGUSTIN
Un verre d'eau, je vous prie.
MAMOUZELLE
Je vous demande pardon ?
AUGUSTIN
Je veux un verre d'eau.
MAMOUZELLE
Le Rhum ne vous convient pas, cher Monsieur ?
AUGUSTIN
Ne commence pas !
MAMOUZELLE
Je te signale que tu es sur mon lieu de travail.
AUGUSTIN
Alors, comme ça, tu travailles pour le compte de monsieur le Baron De modestie !
MAMOUZELLE
Tout à fait.
AUGUSTIN
Il parait que l'Auberge n'a jamais été saisie mais que tu l'aurais vendue au Baron pour une bouché de pain, rien que pour t'offrir des vacances en Amérique.
MAMOUZELLE
Il n'y a pas que toi qui puisses partir en virée à l'autre bout du monde !
AUGUSTIN
Je présume que tu as dépensé tout l'argent ! ?
MAMOUZELLE
Tu as bien vidé la caisse, sans oublier le compte en banque.
AUGUSTIN
Ca représente beaucoup moins que ce que tu as touché pour l'Auberge.
MAMOUZELLE
Je te préviens, si tu es venu ici pour me faire du chantage ...
AUGUSTIN
Voyons, chérie, que t'imagines-tu là ?
MAMOUZELLE
Ne me touche pas.
AUGUSTIN
Tu ne m'as pas dit comment allait la petite ?
MAMOUZELLE
Qu'est-ce que tu lui veux à ma fille ?
AUGUSTIN
Tu oublies que je suis son père.
MAMOUZELLE
Je te défends de l'approcher !
AUGUSTIN
Entendez-vous cela ?
MAMOUZELLE
Nous n'avons plus rien à faire ensemble.
AUGUSTIN
Tu peux au moins me laisser ma chance.
MAMOUZELLE
Il n'est plus question que je partage ma couche avec toi !
FERNANDO, fait son entrée
Mais l'on dirait que le père Augustin fait des misères à sa femme ?
MAMOUZELLE
Je ne suis plus sa femme !
AUGUSTIN
Ne l'écoute pas, Fernando, elle divague.
MAMOUZELLE
Tu vas voir un peu si je divague . Dehors !
AUGUSTIN
Tu plaisantes, n'est-ce pas ?
MAMOUZELLE
Absolument pas.
FERNANDO
Oh ! Mais c'est qu'ils sont devenus fous furieux ces deux-la !
MAMOUZELLE
Va-t-en d'ici !
AUGUSTIN
Il n'en est pas question !
FERNANDO
Vous n'allez quand même pas vous battre ?
GRAND’CLAUDE, fait son retour du jardin
Quelque chose ne va pas, Mamouzelle ?
FERNANDO
Sauve qui peut les amis, voici le videur !
MAMOUZELLE
Ce Monsieur m'importune, Grand'Claude.
GRAND’CLAUDE
Est-il exact, Monsieur, que vous importunez Madame ?
AUGUSTIN
Demande à ton gorille de s'écarter, sinon ça va aller mal pour lui !
GRAND’CLAUDE
Dégage d'ici, minus ! (Il soulève Augustin et le transporte dehors)
FERNANDO
Qu'est-ce qui lui a pris à ton mari.. ?
MAMOUZELLE
N'en rajoute pas, s'il te plait.
FERNANDO
Ok ! Ok !
MAMOUZELLE
Suis-moi... je vais te montrer ta chambre !
FERNANDO
Tu veux bien m'héberger pour une nuit ?
Mamouzelle va dans les chambres, suivie de Fernando
Lucrezia sort de la cave, suivie du yéti . Ce dernier tient dans une main la valise appartenant à Monsieur le Baron et dans l'autre la pipe de Monsieur le Comte
LUCREZIA, une bouteille de rhum à la main
Vous ne comptiez tout de même pas rester seul à la cave ! ? Mon dieu, c'est qu'il est tout nu, le coquin ! Vous allez prendre froid, mon ami ! Suivez-moi jusqu'à ma chambre, je vais vous fournir de quoi vous vêtir
Elle le prend par le bras et l'entraîne dans les chambres)
Roberto fait son entrée. Il commence à se métamorphoser car des ailes sont apparues sur son dos. Il tient un lingot d’or
ROBERTO
C'est donc les lingots, le fameux butin en question ! Tiens ? Mais l'on dirait qu'il y a des initiales gravées sur celui-ci. On va peut être savoir d'où il provient et surtout à qui il appartient ? Voyons voir de plus près : « C.R.C.H.R.C.B. D L B B C de la VD » De qui peut-il bien s'agir ?
GRAND’CLAUDE, à l'extérieur
Il me semble l'avoir aperçu près du bar, tout à l'heure ? ! Entrez donc, Facteur ! (Roberto quitte rapidement les lieux)
SYLVESTRE, fait son entrée, suivi du Grand'Claude
Sans elle, je suis perdu !
GRAND’CLAUDE, aperçoit la sacoche de Sylvestre près du bar
Que cela vous rassure, elle y est toujours.
SYLVESTRE, récupère sa sacoche
On peut dire que j'ai eu chaud ! Rendez-vous compte, j'avais encore du courrier à distribuer.
GRAND’CLAUDE
Vous prendrez bien un verre avant de partir ?
SYLVESTRE
Vous me prenez par les sentiments, cher monsieur. Un verre de plus ou un verre de moins ...
GRAND’CLAUDE
Vous pouvez même vider toute la bouteille si ça vous
chante !
SYLVESTRE
Je vais vous vider toute votre réserve !
GRAND’CLAUDE
Ne vous en faites pas pour la réserve, ce ne sont pas les bouteilles qui manquent. Et même que c'est la plus importante de tout le comté ! Vous voulez peut-être la voir ?
SYLVESTRE
Vous feriez ça pour moi ?
GRAND’CLAUDE
Il me semble que vous faites partie de la nouvelle clientèle.
SYLVESTRE
Vraiment ?
GRAND’CLAUDE
Suivez-moi ! Je vous y conduis de suite.
SYLVESTRE
C'est trop d'honneur que vous me faîtes, mon bon Monsieur.
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 30-ième épisode
Affaire à suivre dans le 31ième épisode intitulé :
« Le Souffle d’or »
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