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LA NUIT DU MAGICIEN et QUELLE MOUCHE M'A P...

 
 
 
Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO  
 
Dans 
 
La Nuit du Magicien 
(37-ième épisode) 
 
 
 
Roberto 
Miss Maryl 
Augustin 
Sylvestre (Le Facteur) 
Andy (le Comédien) 
Monsieur Gérard 
Patrick « Dit l’Embrouille «  
MAMOUZELLE 
 
 
EPISODE 37 : « LA NUIT DU MAGICIEN » (2000) 
Première partie de la pièce du même titre « La nuit du magicien » (8 personnages) 
 
 
AUTEUR : Emilien Casali  
GENRE : Comédie 
 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI – (France) 
e-mail casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
PROLOGUE 
 
ROBERTO / MISS MARYL / AUGUSTIN 
 
Nous nous trouvons dans le grand salon du château de la Via Doré, sur les hauteurs du village de Maison-Du-Bois Doré, quelque part en Languedoc, dans le Midi de la France, au début du Printemps... Nous sommes en soirée... Roberto et Miss Maryl, placés près de la cheminée, jouent aux tarots... La partie est déjà engagée. 
 
MISS MARYL  
Une fois de plus, vous allez réussir votre "Garde", Roberto !  
 
ROBERTO 
N'en soyez pas si certaine, Miss Maryl. 
 
MISS MARYL  
Avec tous les points que vous avez fait jusqu'à présent...  
 
ROBERTO  
Zut ! Le "Vingt et un" se trouve dans le pli du "mort". 
 
MISS MARYL  
Quelque chose ne va pas, mon ami ? 
 
ROBERTO Pour bien faire, dans cette partie, il m'aurait fallu les trois « Bouts ». 
 
MISS MARYL  
Autrement dit, le « Petit », le « Vingt » et « un » et « l'Excuse ».  
 
ROBERTO  
C'est cela même. 
 
MISS MARYL  
Dites-moi, Roberto, c'est bien trente six points qu'on doit faire quand on a trois « Bouts » dans son jeu ? 
 
ROBERTO  
Exactement. 
 
MISS MARYL  
Dans ce cas, combien de points doit-on faire avec deux "Bouts" ?  
 
ROBERTO  
Quarante et un point. 
 
MISS MARYL  
Vous pensez les faire ? 
 
ROBERTO  
Avec un seul "Bout", je ne le pense pas.  
 
MISS MARYL  
S'agit-il de " l'Excuse " ? 
 
ROBERTO  
Vous aviez une chance sur deux de vous tromper. 
 
MISS MARYL  
D'après la règle de jeu du tarot, vous avez 51 points à faire avec "l'Excuse". 
 
ROBERTO  
Mais alors, Dois-je en déduire que vous avez le "Petit" en votre possession. 
 
MISS MARYL  
Soudain, une note d'espoir jaillit sur le visage de Roberto. 
 
ROBERTO  
Si je veux être certain de réussir ma garde, vous conviendrez tout autant que moi, ma chère, qu'il me faut absolument aller chercher le "Petit".  
 
 
MISS MARYL  
Seulement voila, est-il vraiment dans mon jeu ou bien dans celui du "Mort" ? 
 
ROBERTO 
Je pars à la chasse immédiatement. 
 
MISS MARYL 
Vous prenez là un risque, Roberto. 
 
ROBERTO  
Je n'ai pas d'autres choix. 
 
MISS MARYL  
Vous semblez avoir une belle longe d'Atouts ? 
 
ROBERTO  
Que dites-vous de cela, Miss Maryl ?... Le "19" d'atout, le "18" d'atout, le "17", le "16", le "15", le "14", le "13't, le 12, le 11... 
 
MISS MARYL En effet, vous aviez une très belle longe d'atouts. Cependant, quel dommage que vous vous soyez dépouillé autant, mon cher... J'y pense, où est passé le "Petit" ? 
 
ROBERTO  
C'est exact, où est-il ? 
 
MISS MARYL  
Il n'était pas dans mon jeu. 
 
ROBERTO  
Comment se fait-il…? Vous m'aviez pourtant dit que... 
 
MISS MARYL  
Je crois bien qu'il se trouvait dans le pli du mort. 
 
ROBERTO  
Ca par exemple ! 
MISS MARYL  
Il serait prudent pour vous d'abandonner la partie sur le champ.  
 
ROBERTO  
Et si l'on remettait cela ? Qu'en dites-vous ? 
 
MISS MARYL  
Tout à l'heure, vous m'aviez promis que c'était la dernière...  
 
ROBERTO  
Juste une. 
 
MISS MARYL  
C'est vous qui l'aurez voulu. 
 
Roberto mélange le jeu, puis distribue les cartes trois par trois dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, en commençant par le "Mort" (ce dernier compte comme un joueur, cependant son pli n'est jamais retourné), puis vient au tour de Miss Maryl, puis Roberto à lui-même et ainsi de suite... Roberto s'arrange pour placer six cartes au "chien" qui reviendront plus tard à celui ou celle qui prendra la main... 
 
MISS MARYL 
Comme c'est à moi de parler, dans ce cas, je passe.  
 
ROBERTO  
Quant à moi, je "Garde" ! 
 
Roberto va retourner, une par une, les six cartes du "Chien". 
 
ROBERTO, s'apprête à retourner la première carte 
J'espère qu'il y aura un "Bout" dans le chien ? 
 
MISS MARYL  
Ne me dites pas que vous avez pris "Garde" sans aucun "Bout", cette fois-ci ? 
 
 
ROBERTO 
C'est ce qui s'appelle "prendre des risques". 
 
MISS MARYL, réagit étonnamment à la vue de la première carte retournées 
Tiens, mais l'on dirait "L’Ermite" figurant dans le tarot de Marseille ? ! 
 
ROBERTO  
Que vient faire cette carte de voyance dans la partie ? 
 
MISS MARYL  
Serait-ce un avertissement ? Qui sait, peut-être allons-nous en savoir un peu plus ? 
 
ROBERTO  
Je peux savoir ce qui se passe ? 
 
MISS MARYL  
Voulez-vous bien retourner délicatement la seconde carte, Roberto ! 
 
ROBERTO  
En principe, c'est Madame de Flipette, la voyante du village, qui se charge de les retourner délicatement... 
 
MISS MARYL  
Avec la main gauche, celle du coeur, je vous prie. 
 
ROBERTO, retourne la seconde carte 
Un pèlerin qui transporte son baluchon avec lui. 
 
MISS MARYL  
En l'occurrence, il s'agit du "Mât". 
 
ROBERTO 
Et alors ? 
 
MISS MARYL  
Serait-ce un départ pour une direction inconnue ? 
 
ROBERTO  
J'ignorais que vous vous intéressiez à la cartomancie. 
 
MISS MARYL  
A présent, retournez la troisième carte. 
 
ROBERTO, retourne la troisième carte 
Mon dieu, l'horreur ! 
 
MISS MARYL  
On l'appelle la "Lame sans nom". 
 
ROBERTO  
Autrement dit, l'homme au baluchon vient m'annoncer un décès.  
 
MISS MARYL  
Ce n'est pas aussi simple que ça, mon cher Roberto. 
 
ROBERTO, retourne la quatrième carte 
Qui est cette femme sur la photo ?  
 
MISS MARYL  
La "Papesse" ! 
 
ROBERTO  
C'est quoi son petit nom ? 
 
MISS MARYL 
La carte suivante, je vous prie. 
 
ROBERTO  
Ca devient sérieux. 
 
MISS MARYL  
Dépêchons, voyons ! 
 
ROBERTO, retourne la cinquième cartes 
A vos ordres, mon lieutenant !  
 
MISS MARYL  
La "Roue" ! C'est bien ce que je pensais. 
 
ROBERTO  
Vous êtes sur une piste ? 
 
MISS MARYL  
Maintenant, voulez-vous bien retourner la sixième et dernière carte !  
 
Roberto retourne la sixième carte 
 
MISS MARYL , toujours 
Le "Chariot" !? 
 
ROBERTO  
Que se passe-t-il, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL  
C'est logique ! La rupture avec ce qui est ancien. Apparemment, vous allez vivre de nouvelles aventures, Roberto. Souhaitons qu'elle vous apporte un enrichissement personnel. 
 
AUGUSTIN, fait son entrée, une caisse de vin en main, une pipe à la bouche 
« Le printemps a ses vertus, il a bien des mystères à nous faire découvrir... »  
 
ROBERTO 
Ca par exemple ! Est-ce toi, Augustin ? 
 
AUGUSTIN  
Bonsoir ! Je ne vous dérange pas au moins ?  
(Il dépose un sac au coin de la cheminée) 
 
ROBERTO  
Quelle surprise ! Entre donc, mon ami ! 
 
 
MISS MARYL  
L'Auberge de la Licorne vient de fermer ses portes ? 
 
AUGUSTIN  
Tout à fait. 
 
MISS MARYL Mamouzelle est couchée ? 
 
AUGUSTIN 
Tout à fait.  
 
Augustin dépose la caisse de vin au pied de la cheminée 
 
MISS MARYL  
Nous comptons aller ensemble au marché de Montpellier, demain matin. 
 
AUGUSTIN 
Très bien. 
 
MISS MARYL  
Mais pour l'heure, je vous souhaite bonne nuit, Messieurs !  
 
ROBERTO  
Bonne nuit, Miss Maryl ! 
 
AUGUSTIN  
Elle a l'intention de rester encore longtemps à Maison-Du-Bois Doré, celle-là ? 
 
ROBERTO  
Elle a rallongé son séjour d'un mois.  
 
AUGUSTIN 
Ca promet ! 
 
ROBERTO 
Miss Maryl est une charmante personne. 
AUGUSTIN  
Sous certaines apparences, peut-être. 
 
ROBERTO  
Que dis-tu là ? Absolument pas ! 
 
AUGUSTIN  
Quoiqu'il en soit, elle n'est pas une très bonne fréquentation pour Mamouzelle. 
 
ROBERTO 
Je te demande pardon ? 
 
AUGUSTIN  
Depuis son arrivée à Maison-Du-Bois Doré, cette étrangère fait tourner la tête à ma femme, qui se la joue grande Dame, à présent ! Je n'aime pas ça. 
 
ROBERTO  
Que veux-tu, Mamouzelle découvre la vie sous un autre aspect que celui de tenancière d'Auberge... 
 
AUGUSTIN  
Je ne veux pas d'une mijaurée capricieuse à la maison ! Quant aux petites phrases du genre : « je n'aime pas ceci, je ne veux pas faire cela, je n'irai pas là, ou bien débrouille-toi pour te faire à manger ce mi-di, je ne rentrerai pas ! » Alors là, pas question ! 
 
ROBERTO  
Mamouzelle est une femme, Augustin, n'est-ce pas, et comme toutes les femmes, elle veut exister en tant que telle. 
 
AUGUSTIN 
Ce n'est pas très avantageux pour moi. 
 
ROBERTO  
Elle a sa personnalité, voilà tout ! Elle veut diriger sa vie comme elle l'entend... 
AUGUSTIN 
Autrement dit, elle a le droit de me mettre à la porte quand bon lui semble ! 
 
ROBERTO 
N'est-elle pas la propriétaire de l'Auberge de la Licorne ? 
AUGUSTIN N'oublie pas que je suis son mari. 
 
ROBERTO  
Plus maintenant. 
 
AUGUSTIN  
Comment cela ? 
 
ROBERTO  
Vous êtes divorcés depuis un mois ! L'aurais-tu oublié ? 
 
AUGUSTIN  
C'est vrai ça ! Vraiment je ne m'y ferai pas ! Quel dommage d'en être arrivé là. 
 
ROBERTO 
Alors, comme ça, elle t'a mis à la porte. 
 
AUGUSTIN 
Ca lui arrive souvent ces temps-ci. 
 
ROBERTO  
Hélas, je ne peux pas t'héberger ici. 
 
AUGUSTIN  
Tu ne comptes pas me laisser à la rue ? 
 
ROBERTO  
Nous nous trouvons en ce moment dans le château du Comte, et par conséquent je ne peux loger quiconque chez lui. 
 
 
AUGUSTIN  
Mais il n'en saura rien. 
 
ROBERTO 
Et puis, il y a Miss Maryl ... Vous n'allez pas pouvoir faire bon ménage ensemble. 
 
AUGUSTIN  
Une nuit seulement. 
 
ROBERTO  
J'accepte, mais à condition que tu quittes le château de bon heure ce matin; je suis responsable de ce lieu, comprends-tu... 
Sur ce, je te souhaite une bonne nuit !  
 
AUGUSTIN  
Où vas-tu ainsi ? 
 
ROBERTO  
Je vais me coucher. 
 
AUGUSTIN 
Mais avant cela, tu prendras bien un verre de "Champinelle" avec moi ? 
 
ROBERTO  
Sans façon. 
 
AUGUSTIN  
Juste un petit verre. 
 
ROBERTO  
Après quoi, j'irai me coucher ! Je répète demain matin.  
 
AUGUSTIN, Iui sert un verre de vin 
Tu reprends tes activités théâtrales ?  
 
 
ROBERTO  
Si Monsieur le Comte me permet d'occuper son château en son absence, c'est bien dans ce but ! Ainsi vont pouvoir démarrer les répétitions de ma nouvelle création fantastique qui s'intitule : 
« Au bord du Fleuve d'argent » 
 
AUGUSTIN  
A propos, où est passé Monsieur le Comte ? 
 
ROBERTO  
Sa Majesté séjourne à Megève, en compagnie de Mademoiselle Lucie de Modestie. 
 
AUGUSTIN  
Eh bien, on peut dire qu'ils s'en payent du bon temps ces deux-là !  
 
ROBERTO 
Leur mariage est annoncé pour le début de l'été prochain. 
 
AUGUSTIN 
A leur santé ! (Il boit dans son verre) Dis-moi, Roberto, tu n'allumes jamais la cheminée ? 
 
ROBERTO  
C'est que nous sommes au Printemps, mon cher. 
 
AUGUSTIN 
Nous entrons dans la semaine des « Saints de glace » et comme dit si bien le dicton local : « Quand les cavaliers se lèvent, faut se couvrir, car ça va souffler dans les chaumières... » 
 
ROBERTO 
« Et lorsque le feu de la cheminée flamboiera, le cri perçant des cavaliers disparaîtra ! » 
 
AUGUSTIN  
Exactement C'est pourquoi, ces jours-ci, la température va chuter. Alors, prévois des bûches pour la cheminée. 
ROBERTO  
Je présume que tu as tout prévu ! Dans ce cas,  
bonne nuit, Augustin ! (Il quitte les lieux) 
 
AUGUSTIN, sort de son sac une bûche enroulée dans une couverture qu'il place dans la cheminée. Il s'allonge sur la couverture, près de la cheminée. Il sort ensuite un livre de sa poche, l'ouvre à une page bien précise et en lit le contenu : 
« Le Chevalier de la Bouche-En-Bié ouvrit l'écrin renfermant la bague de cristal que lui avait offert Emilio le baladin auparavant; C'est alors qu'une douce clarté envahit le visage de Frère David. Dès lors, tous ceux qui furent atteint en pleine face par le Joyau Eternel devaient entrer dans la légende des Compagnons balladins... » 
 
Soudain la bûche flambe. Augustin s'endort aussitôt... 
 
 
Fin du prologue 
 
 
-------------- 
 
 
 
Acte 1 / Scène 1 
 
Roberto / Andy (le Comédien) / Augustin / Miss Maryl. 
 
Le lendemain matin… 
 
Nous allons assister à un extrait de la pièce : « Au bord du Fleuve d'argent », tiré de la Légende des Compagnons balladins. Roberto est vêtu d'un habit du moyen age et interprète le rôle d'Emilio le baladin; Augustin dort près de la cheminée... 
 
ROBERTO, entre 
Ohé ! Ohé ! Il y a quelqu'un ? J'ai parcouru le Sentier Sacré des ours durant pour me rendre jusqu'ici, aussi, j'ai grand besoin de repos. Y a-t-il quelqu'un pour m'offrir le gite et le couvert ?  
 
ANDY, surgit sous les traits de Kapila, le moine berger 
Silence étranger ! Tu vas attirer les vautours. 
 
ROBERTO  
Les vautours n'ont jamais fréquenter ce havre de paix. Bonjour, mon brave ! Je présume que vous êtes le gardien du refuge ? 
 
ANDY  
Je suis Kapila le berger. 
 
ROBERTO  
Je me nomme Emilio le Baladin ! J'ai traversé l'Inde à cheval et parcouru le Sentier Sacré pour me rendre au Tibet, traversant ainsi pâturages, vergers de manguiers, de goyaviers et temples disséminés...  
 
ROBERTO, toujours 
A présent, je dois me rendre jusqu'à la demeure du Maitre des Mondes...  
 
ANDY, éclat de rire 
Ah ! Ah ! Ah ! 
ROBERTO 
Qui a-t-il, berger ? Pourquoi ris-tu ainsi ?  
 
ANDY 
Nul ne peut s'y rendre, mon ami. 
 
ROBERTO 
Comment cela ? 
 
ANDY  
Sais-tu que tu te trouves au bord du Fleuve d'argent, frontière entre le monde visible et le monde invisible… ? 
 
ROBERTO  
Je dois absolument rencontrer le Maître des Mondes.  
 
ANDY Si tu sais faire preuve de sagesse au cours des prochaines heures, alors peut-être bien que l'Eternel viendra jusqu'à toi. 
 
ROBERTO  
Décidément, on ne se comprend pas bien tous les deux. 
 
ANDY 
Je sais parfaitement ce qui t'amène ici, Baladin. 
 
ROBERTO 
Comment peux-tu le savoir ? Tu n'es pas dans ma tête à ce que je sache. 
 
ANDY  
Tu dois faire preuve de sagesse, si tu veux découvrir la vérité.  
 
ROBERTO 
Qui t'a dit que je suis à sa recherche ? 
 
ANDY  
Ton voyage doit s'achever au bord du Fleuve d'argent, Emilio.  
 
ROBERTO  
Ce n'est pas une explication. 
 
ANDY 
Tu ne pourras obtenir la réponse que si ton désir est sincère. Mais pour l'heure, nous allons passer à table. Tu dois sans doute avoir grand faim, Baladin ?  
 
ROBERTO  
En effet ! J'ai parcouru de longues distances cet après-midi et n'ai pas eu le temps de prendre un seul repas. 
 
ANDY  
Suis-moi ! 
 
ROBERTO 
Parfait, mon ami ! Parfait ! Parfait !  
 
ANDY 
Le rôle de Kapila me convient tout à fait, Roberto ! La première est prévue à quand ? 
 
ROBERTO  
Samedi. 
 
ANDY  
C'est dans trois jours. 
 
ROBERTO  
Un problème ? 
 
ANDY 
Ok ! Ok ! Tout est parfait. 
 
Fin de la scène 1 
 
 
---------- 
 
 
 
Acte 1 / scène 2 
 
Miss Maryl / Roberto / Andy / Augustin (allongé près de la cheminée) 
 
C'est alors que Miss Maryl surgit, une tapette à la main; elle semble pourchasser quelque chose 
 
MISS MARYL  
Ne bougez pas, Messieurs ! Je la tiens.  
 
ROBERTO  
Bonjour Miss Maryl ! Un problème ? 
 
MISS MARYL  
Où peut-elle bien être ? 
 
ROBERTO  
Que se passe-t-il, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL  
Silence, mon ami, silence !  
 
ROBERTO  
Un coup de main, peut-être ? 
 
MISS MARYL 
Silence, Roberto !(Un temps) Trop tard ! Elle s'est enfuie. Zut ! 
 
ROBERTO 
Vous chassiez l'air avec votre tapette ?  
 
MISS MARYL  
Je chassais la mouche. 
 
ROBERTO 
Une mouche ? A cette époque de l'année ? 
 
 
MISS MARYL 
Et pas n'importe quelle mouche, mon cher Roberto ! Puisqu'il s'agissait-là de la mouche "Tsé-tsé" ! J'en suis certaine ! 
 
ANDY 
Vous voulez parler, Madame, de cette soi-disant mouche qui propage la maladie du sommeil dans certaines régions d'Afrique ? 
 
MISS MARYL  
Exactement. 
 
ANDY  
Est-il exact, Madame, que les mouches possèdent un champ de vision de trois cent soixante degrés ? 
 
MISS MARYL 
Cet atout majeur les prévient contre toutes formes d'attaque dans leur dos; elles peuvent donc échapper rapidement à leurs agresseurs lorsque celles-ci sont en danger! Mais dites-moi, mon jeune ami, vous semblez en savoir des choses sur ce sujet ? 
 
ANDY 
J'ai dû m'y intéresser malgré moi, madame, car là d'où je viens, cette insecte diptère nous envahit chaque année pendant les grosses périodes de chaleur... 
 
ROBERTO 
Miss Maryl, permettez-moi de vous présenter, Andy Louis George ! Ce dernier est venu tout spécialement de Minneapolis pour jouer dans ma pièce de théâtre. Andy, je te présente Miss Maryl, citoyenne de la terre, avec qui je savoure aujourd'hui des instants merveilleux comme une tranche d'irréelle et avec laquelle je compte bien faire le plus beau des voyages durant l'éternité à venir ! 
 
MISS MARYL 
Enchantée de faire votre connaissance, Compagnon Andy !  
 
 
ANDY  
Nice to meet you, Miss Maryl ! 
 
MISS MARYL 
Est-il exact que le Fleuve "Mississippi" traverse la ville de  
Minneapolis ? 
 
ANDY Et que les mouches y sont présentent chaque été ? Je vous le confirme aussi ! 
 
ROBERTO  
Mais pour en revenir à la mouche "Tsé-tsé", peut-on savoir, Miss Maryl, ce qu'elle vient faire dans le Midi de la France ? 
 
MISS MARYL  
Depuis quelques années, et suite aux défaillances de la couche d'Ozone, des chercheurs scientifiques de renommée mondiale ont pu observer un changement considérable concernant la température dans cette partie du Sud de l'Europe; si bien que l'on obtient parfois un climat équivalent à celui rencontré dans les régions tropicales, modifiant peu à peu la faune et la flore du bassin méditerranéen; d'ici à soixante ans, nombres d'espèces animales et végétales, inexistantes jusqu'alors, migreront dans cette partie du Globe terrestre; aujourd'hui, la mouche "Tsé-tsé" en est une des premières manifestations. 
 
AUGUSTIN 
On ne peut vraiment pas dormir tranquillement ici !  
 
ROBERTO  
Tu es encore là, Augustin ! Tu m'avais promis de partir à l'aube.  
 
AUGUSTIN 
Désolé, Roberto, mais je n'ai pas réussi à me réveiller ! Je crois bien que la mouche "Tsé-tsé" m'a piquée. 
 
 
 
ROBERTO  
Si vous voulez bien m'excuser, mes amis, mais j'ai à m'entretenir seul à seul avec ce monsieur. Nous reprendrons les répétitions cette après-midi, Compagnon Andy ! 
 
MISS MARYL, s'adressant à Andy 
Allons finir notre conversation dans le jardin ? 
 
Fin de la scène 2 
 
 
-------------- 
 
 
Acte 1 / scène 3 
Roberto/ Augustin / Mamouzelle / Miss Maryl. 
 
ROBERTO 
A nous deux, cher Maître ! Eh bien ! Qu'attends-tu pour faire ton baluchon, et t'en aller faire la grâce matinée ailleurs ? 
 
AUGUSTIN 
Tu as l'air sérieux quand tu dis ça. 
 
ROBERTO 
Je t'avais dit cette nuit que tu ne pouvais pas rester ici.  
Comprends-tu ? 
 
AUGUSTIN  
Où veux-tu que j'aille ? 
 
ROBERTO 
Et pourquoi n'occuperais-tu pas la caravane de Monsieur Gérard qui repose aux abords des vignobles du bois doré ? 
 
AUGUSTIN 
C'est à dire que lui et sa femme y couche matin et soir... Alors, comprends-tu... ? 
 
 
ROBERTO 
Il y a bien un autre moyen… Voyons voir ! ? Et si tu demandais l'hospitalité à Monsieur Sylvestre, le Facteur régional ? 
 
AUGUSTIN 
Je te rappelle que Monsieur Sylvestre n'est toujours pas rentré d'Ecosse. 
 
ROBERTO 
Es-tu certain que Mamouzelle ne veux plus de toi à l'Auberge de la Licorne ? 
 
MAMOUZELLE, entre 
Je confirme ! Il n'est plus question qu'il y remette les pieds! 
 
AUGUSTIN  
Tu étais là, ma petite chérie ? 
 
MAMOUZELLE 
Ne m'appelle plus jamais : "ma petite chérie" ! C'est d'accord ?  
 
AUGUSTIN  
Je t'en supplie, "ma petite chérie", ne m'abandonne pas ! 
 
MAMOUZELLE 
Répète encore une fois, "ma petite chérie", et je t'explose la tête ! 
 
ROBERTO 
Voyons, Mamouzelle ! Laisse donc ce pauvre Augustin tranquille ! Ne vois-tu pas qu'il est fatigué et qu'il a besoin de sommeil. 
 
MAMOUZELLE 
C'est son problème, pas le mien ! 
 
ROBERTO 
Allez ! Tout va s'arranger entre vous. Augustin va te faire ses excuses, puis il va gentiment rentrer à l'Auberge, comme un bon mari. 
 
AUGUSTIN 
Tu plaisantes ! Pourquoi veux-tu que je lui fasse mes excuses ? 
 
ROBERTO 
Je présume que tu ne t'es pas bien comporté envers ta femme et que celle-ci exige des excuses à présent. 
 
AUGUSTIN 
Absolument pas ! Où es-tu allé chercher ça ? 
 
ROBERTO 
Ou bien serait-ce à ta femme de te faire des excuses ? 
 
MAMOUZELLE 
Je tiens à te préciser, Roberto, que mon mari et moi sommes officiellement divorcés depuis un mois et que l'Auberge de la Licorne, c'est ma maison, et que chez moi je fais coucher qui je veux à partir de maintenant ! C'est bien compris ? Maintenant, dis-moi où est passé Miss Maryl ?  
 
ROBERTO  
Je l'ignore. 
 
MISS MARYL  
Me voici, Mamouzelle ! Vous êtes toujours partante pour aller au marché ? 
 
MAMOUZELLE 
Allons-y de ce pas ! (Elle sort avec Miss Maryl)  
 
AUGUSTIN 
Il n'y a plus rien à faire Roberto. Cette fois-ci,c'est sûr, elle est bouchée ! 
 
ROBERTO 
Dis-moi l'ami, sais-tu jouer la comédie ?  
 
 
AUGUSTIN 
Absolument pas. 
 
ROBERTO  
Il s'avère que dans ma nouvelle pièce j'ai un rôle formidable pour toi. 
 
AUGUSTIN 
J'ai déjà tenté l'expérience une fois, ça s'est d'ailleurs mal terminé. 
 
ROBERTO 
Je m'en souviens très bien. C'était pour « les ongles de la nuit », l'adaptation théâtrale du manuscrit de Frère David, et je me souviens que la comédienne principale avait tenté de t'étrangler. Cette fois-ci, je t'assure qu'il n'y aura aucune scène dangereuse. 
 
AUGUSTIN 
Je m’étais juré à l'époque de ne plus jamais jouer la comédie. Alors, n'insiste pas ! 
 
ROBERTO 
En échange, tu logeras au château. 
 
AUGUSTIN 
Je croyais que Monsieur le Comte ne recevait personne d'autre dans sa demeure en dehors de toi ! ? 
 
ROBERTO 
Les membres de la troupe peuvent également y séjourner. Si tu acceptes d'en faire partie, alors dans ce cas et seulement dans ce cas tu pourras loger au château. 
 
AUGUSTIN 
C'est d'accord ! Mais je te préviens, si jamais il y a une scène d'étranglement.  
 
Fin de la scène 3 
 
 
----------- 
 
 
Acte 1 / scène 4 
 
Monsieur Gérard / Roberto / Augustin / Patrick dit "L'embrouille". 
 
MONSIEUR GERARD 
Bonjour la jeunesse ! Comment allez-vous ? 
 
ROBERTO  
La vie est belle, Monsieur Gérard ! 
 
MONSIEUR GERARD 
Je viens de croiser à l'instant même vos dames, 
Messieurs... Toujours aussi charmantes ! Surtout, la vôtre, Augustin, qui s'embellit de jour en jour! 
 
AUGUSTIN  
Mamouzelle n'est plus ma femme, Monsieur Gérard. 
 
MONSIEUR GERARD 
Il me semble bien qu'elle ne portait pas de minijupe autrefois.  
 
AUGUSTIN  
Vous êtes bouché ou quoi, mon vieux ? Je vous dis qu'elle n'est plus ma femme ! 
 
ROBERTO 
Excusez-le, Monsieur Gérard, il est très fatigué ces temps-ci. Mais dites-moi, que nous vaut votre visite ? Je vous préviens tout de suite, Monsieur le Comte n'est pas là ! 
 
MONSIEUR GERARD  
Je suis venu récupérer ma canne placée d'ailleurs tout contre la cheminée. Vous permettez que j'aille la récupérer ? 
 
ROBERTO  
Faites donc. 
 
 
MONSIEUR GERARD, récupère sa canne 
Sans elle, j'ai du mal à me rendre à la vigne, voyez-vous. 
 
ROBERTO 
La taille est à présent terminée ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Cela fait bien une semaine déjà. 
 
ROBERTO 
Autrement dit, votre femme et vous-même n'occupez plus la caravane à présent. 
 
MONSIEUR GERARD  
Nous l'occupons en permanence. 
 
ROBERTO 
Dès que vous la quittez, prévenez-moi. 
 
MONSIEUR GERARD  
Et pourquoi cela ? 
 
ROBERTO 
Je vous ai trouvé un locataire ! N'est-ce pas Augustin ? 
 
AUGUSTINJe te demande pardon ? 
 
ROBERTO 
Il s'agit-là d'une opportunité pour toi, cher maître 

AUGUSTIN 
De quoi je me mêle ? 
 
ROBERTO 
Je crois bien que c'est la seconde fois que tu vas l'occuper. 
 
AUGUSTIN  
Ca me regarde, voyons ! 
 
ROBERTO  
Je suis certain que Monsieur Gérard n'y verra aucun inconvénient ! 
 
AUGUSTIN 
Tu va quand même pas t'immiscer dans ma vie. 
 
ROBERTO  
C'est pour ton bien, voyons. 
 
MONSIEUR GERARD  
Ma femme et moi comprenons parfaitement votre situation instable, Augustin ! Nous aurions bien aimé vous rendre service, mais voyez vous, actuellement, pour des raisons personnelles ' nous sommes contraint de loger à la caravane. Navrés de ne pouvoir vous la céder, Augustin. Rob:-Peut-être pourriez-vous l'héberger dans l'un de vos nombreux appartements situés en ville ou à la campagne ? 
 
AUGUSTIN  
C'en est trop, Roberto ! Arrête ! 
 
ROBERTO 
Laisse-moi faire ! C'est pour ton bien. 
 
MONSIEUR GERARD  
Je ne peux malheureusement rien faire pour vous, Messieurs. Voyez- vous, j'ai perdu la propriété de mes appartements tout récemment. 
 
ROBERTO  
Je vous demande pardon ? 
 
MONSIEUR GERARD  
J'ai fait la bêtise de les échanger contre une terre fictive, non cadastrée. 
 
ROBERTO 
C'est une plaisanterie ou quoi ? 
 
 
MONSIEUR GERARD  
Que voulez-vous, je me suis laisser tenter par de belles paroles. J'aurai dû écouter ma femme. En attendant, j'y ai laissé ma fortune, m'entendez-vous ? 
 
ROBERTO 
Que vous est-il arrivé exactement ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Il y a six mois environ, un monsieur me fit une proposition alléchante, à savoir, échanger mes neufs appartements, qui représentaient alors la bagatelle de 7 virgule 5 millions d'Euros, contre une terre à la grande Motte, en bordure de mer, s'il vous plait ! Il m'affirmait qu'en faisant construire un palace avec Casino à cet endroit j'attirerais en moins de dix ans du beau linge touristique de haute gamme internationale, et qu'ainsi je multiplierais par cent mon capital de départ. 
 
ROBERTO 
Qu'est-il advenu ensuite ? 
 
MONSIEUR GERARD 
C'est que j'ai marché les yeux fermés ! En une semaine la transaction se fit, et bien entendu, devant notaire, et pas n'importe lequel, s'il vous plait ! Puisqu'il s'agissait de Maître jacques. 
 
ROBERTO 
Le notaire attitré de Mr le Comte. 
 
AUGUSTIN 
Et celui de Mr le Baron de Modestie. 
 
MONSIEUR GERARD  
Parlons-en de celui-là ! Son fils est une grande canaille comme lui ! 
 
 
AUGUSTIN 
Et dire que ce malfrat se permit l'an passé de saouler ma femme avec du rhum pour obtenir d'elle une signature qui l'aurait rendu propriétaire de l'Auberge de la Licorne. Maître Jacques était d'ailleurs dans le cou.  
 
MONSIEUR GERARD 
Monsieur le Baron a passé la majeur partie de sa vie à tromper son monde. Dieu seul sait le nombre de magouilles dans lesquelles il a trempé.  
 
AUGUSTIN 
On dit qu'aujourd'hui, il se la coule douce aux Bahamas où il aurait monté une chaîne d'hôtel. 
 
MONSIEUR GERARD  
Maintenant, c'est son fils qui a repris le flambeau.  
 
AUGUSTIN  
Je parie qu'il n'y a plus moyen d'annuler la transaction.  
 
MONSIEUR GERARD 
Il y a toujours un moyen mon ami : "La vengeance est un plat qui se mange froid !". Ce petit saligaud ne perd rien pour attendre ! Je me suis déjà frotté à l'ennemi durant la grande guerre. 
 
ROBERTO 
Il y a néanmoins quelque chose qui cloche dans votre histoire, Monsieur Gérard. 
 
MONSIEUR GERARD 
Il n'y a rien qui cloche ! L'ennemi payera pour sa faute !  
 
ROBERTO  
Nous savons tous que le Baron a une fille qui se prénomme Lucie, fiancée d'ailleurs à Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais. Par contre, j'ignorais jusqu'à ce jour la présence d'un fils. 
 
AUGUSTIN  
Etrange que tout cela ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Tout le monde ou presque l'ignorait jusqu'en janvier dernier, date à laquelle Monsieur le Baron reconnut sa paternité envers mon ennemi juré.  
 
AUGUSTIN 
Allez-vous enfin nous révéler le nom de l'ennemi juré, M’sieur  
Gérard ? 
 
Fin de la scène 4 
 
 
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Acte 1 / scène 5 
Monsieur Gérard / Roberto / Augustin / Patrick dit "L'embrouille" 
 
PATRICK, entre, une cravache dans sa main et pilotant une moto imaginaire 
Vroum ! Vroum ! Vrroooouuuumm ! Vrroooouuuumm ! 
Venez jouer, venez gagner ! Qui n'a pas gagné va gagner ! Tentez votre chance ! Vroouum ! ! 1 (Il tourne alors autour de Mr Gérard de façon menaçante) Il parait que tu me cherches, paysan ? Eh bien ! Tu attends quoi pour me donner une correction ? Te dégonflerais-tu, par hasard ? ! Vroummm ! Vrrouuummm ! Sais-tu ce qu'il en coûte aux gens de ton espèce lorsque ceux-ci tentent de se mesurer au Seigneur du Comté ? Tu veux sans doute goûter à ma cravache ?  
 
AUGUSTIN  
Dis-moi " l'Embrouille", tu ne serais pas un peu malade ?  
 
PATRICK 
Hors de ma vue, hérétique ! (Puis Il se saisit du bras de Mr Gérard) Quant à toi, traitre, c'est le bûcher qui t'attend ! Suis-moi ! Roberto ! (Il se saisit de la canne du vieil homme et la brandit): -Cela suffit "l'Embrouille" ! Laisse donc ce vieil homme tranquille ou bien c'est à moi que tu vas avoir affaire. 
 
PATRICK, rit aux éclats 
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Entendez-vous cela ? 
 
AUGUSTIN, s'interpose entre eux, une bouteille à la main)-Laissez-le moi, j'en fais mon affaire ! 
 
PATRICK, rit aux éclats 
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !  
 
ROBERTO 
Ne t'en mêle pas, Augustin ! 
 
MONSIEUR GERARD 
A votre place, Messieurs, je me méfierais de lui. Vous ne savez pas de quoi il est capable maintenant qu'il est devenu puissant et dangereux dans notre Comté; Il fait trembler la justice qui rampe à ses pieds.  
 
AUGUSTIN  
Lui ! ce petit malfrat de bas étage, impressionne la Justice… je rêve ! 
 
PATRICK, rit aux éclats 
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Le vieux n'a pas tort, Monsieur le poivrot ! 
 
AUGUSTIN, menaçant 
Répète ce que tu viens de dire ! 
 
MONSIEUR GERARD, retient Augustin 
Ne faites pas l'idiot, Augustin ! Vous allez vous créer des ennuis. 
 
PATRICK 
Sois gentil, poivrot ! Pose ta bouteille et tout se passera bien pour toi. Maintenant, paysan, dis-leur qui je suis ! 
 
MONSIEUR GERARD 
Mes jeunes amis, en face de vous se trouve le plus capitaliste d'entre nous, celui là même que son père a désigné comme son fils et par-là même son digne successeur... 
 
PATRICK 
Abrège, mon vieux, abrège! 
 
MONSIEUR GERARD  
Celui qui fut reconnu par son père et qui porte bien le nom de son père :"Patrick de Modestie". 
 
AUGUSTIN 
Patrick dit " L'Embrouille ", fils de son père ? 
 
PATRICK, s’adressant à Augustin  
Désormais, poivrot, tu m'appelleras Seigneur de Modestie Junior ! 
 
AUGUSTIN 
Ne t'avise plus de m'appeler Poivrot ! C'est compris ? 
 
PATRICK 
N'est-ce pas ainsi que Mamouzelle, ta femme, te surnomme dans tout le voisinage ? 
 
ROBERTO  
Je te rappelle, Augustin, que nous nous trouvons en ce moment même sous le toit de Monsieur le Comte et que, par conséquent, il serait souhaitable pour nous tous qu'il n'y ai aucun grabuge... M'entends-tu ? 
 
AUGUSTIN 
Je ne peux tout de même pas le laisser m'insulter de la sorte !  
 
PATRICK 
Je vous quitte, Messieurs ! A très bientôt ! Vroum ! Vroum !  
 
Patrick s'enfuit aussitôt 
 
MONSIEUR GERARD 
Cette vermine ne perd rien pour attendre ! C'est moi qui vous le dis ! 
 
 
ROBERTO 
Ce type est devenu complètement dingue. 
 
AUGUSTIN 
C'est vrai ce qu'il a dit, Monsieur Gérard, que je suis un poivrot ? 
 
MONSIEUR GERARD 
Bien sûr que non, mon brave. 
 
ROBERTO 
Eh bien ! Si je m'attendais à cela. 
 
AUGUSTIN  
Dis-moi, Roberto, tu penses vraiment que je suis un poivrot ? 
 
ROBERTO  
Il faudrait demander cela à ta femme. Mais dis-moi, tu es encore là ?  
 
AUGUSTIN 
Tu m'as dit que je pouvais loger ici, moyennant quoi je jouais dans ta pièce. 
 
MONSIEUR GERARD 
Dites-moi, Roberto, vous pensez que je peux lui faire sa fête à l'autre zigoto ? 
 
ROBERTO  
Vous n'avez toujours pas récupérer votre canne, Monsieur Gérard ?  
 
MONSIEUR GERARD 
Vous ne répondez pas à ma question, jeune homme ?  
 
ROBERTO  
C'est votre problème, et non le mien, que je sache.  
 
MONSIEUR GERARD 
Mais enfin ! Vous pourriez me donner votre avis. 
 
ROBERTO  
Excusez-moi, mon vieux, mais j'ai du travail à faire aujourd'hui... Je vais devoir vous mettre à la porte. 
 
AUGUSTIN  
Dis-moi, Roberto, c'est possible de boire du café dans ce château ?  
 
ROBERTO 
Tu en trouveras à la cuisine. (Il entraîne Monsieur Gérard vers la sortie) Par ici la sortie, Monsieur Gérard ! 
 
 
Augustin se dirige vers la cheminée, récupère son livre, puis va à la cuisine... 
 
 
Fin de la scène 5 
 
 
FIN DE L’ACTE 1 
 
 
 
------------- 
 
 
 
 
 
EPILOGUE 
 
L'infâme Guilhem / Fleurette la sorcière /  
Michaël le troubadour / Guerrazade 
 
En soirée...  
 
Dans le château de la Via Doré… Quelques siècles en arrière. 
 
Nous nous trouvons dans la grande salle du château de la Via Doré en l'An de grâce 1493. L'infâme Guilhem est assis sur un fauteuil et tient un fouet en main. Fleurette la sorcière lui lave les pieds dans une grande bassine... 
 
 
FLEURETTE 
Ce que j'aime tes grands pieds, Seigneur Guilhem !  
 
GUILHEM 
Je commence à le savoir. 
 
FLEURETTE 
Ton gros pouce semble si appétissant ! ? 
 
GUILHEM, Iui donne un coup de fouet 
Laisse-le tranquille ! 
 
FLEURETTE 
Je t'en supplie, mon Guitou, laisse-moi le contempler encore un instant ! 
 
GUILHEM 
Rien que deux secondes. 
 
FLEURETTE 
Si seulement je pouvais le sucer ? Tu vas voir comme c'est excitant !  
 
 
GUILHEM 
Fais attention ! Je te surveille. 
 
FLEURETTE, Iui suce le pouce du pied 
Quel régal !  
 
GUILHEM 
Aïe ! Aïe ! Ça chatouille ! 
 
FLEURETTE 
Ce que j'ai hâte d'être ta femme, mon Guitou ! 
 
GUILHEM 
On verra cela plus tard, vieille sorcière. 
 
FLEURETTE 
N'oublie pas que tu m'en a fait la promesse. 
 
MICKAËL, qui a fait son entrée un peu plus tôt, placé à la hauteur de Fleurette, s'apprête à frapper cette dernière avec sa guitare 
Que ma belle soit vengée à cet instant ! Puisses-tu aller en enfer, vieille sorcière !  
 
FLEURETTE, s'est écartée de Guilhem entre temps 
Ne crois pas si bien dire, troubadour de tes morts ! 
 
MICKAËL 
Je vais te tuer, Fleurette ! Ainsi je vengerais Naïs. 
 
GUILHEM 
Que se passe-t-il ? Qui es-tu, mendiant pour oser venir m'importuner chez moi ? 
 
MICKAËL  
Je me nomme Michaël, Seigneur, je suis troubadour. Je viens ici pour régler des comptes avec Fleurette. 
 
 
GUILHEM 
Qu'as-tu fait comme bêtise encore ?  
 
MICKAËL 
Elle a étranglé ma fiancée, Seigneur. 
 
Un garde est arrivé entre temps. 
 
FLEURETTE 
Garde, empare-toi de ce mendiant ! 
 
Le garde s'approche de lui avec sa lance et le menace.  
 
MICKAËL, s’agenouille 
J'ai besoin de votre aide, Seigneur !  
 
FLEURETTE 
Tue-le, garde ! Tue-le ! 
 
MICKAËL  
Non, Seigneur, non, ne le laissez pas faire ! Je vous en conjure, ne le laissez pas faire ! 
 
GUILHEM, Iui remet un savon 
Prends ça dans ta main, mon ami ! 
 
MICKAËL 
Du savon de Marseille ! ? 
 
GUILHEM 
Je te laisserai sain et sauf si tu te laves les pieds. 
 
FLEURETTE 
Tu ne comptes pas le laisser en vie, mon Guitou ? 
 
GUILHEM, s'adressant au garde 
Garde ! Veux-tu bien disposer. 
 
FLEURETTE, s'adressant à Guilhem 
Tu ne comprends pas que ce troubadour s'est infiltré chez toi dans le but de me tuer. 
 
GUILHEM 
Et après ? 
 
FLEURETTE 
Il mérite un châtiment. 
 
GUILHEM 
Ferme-là, et va me chercher une serviette ! Quant à toi, troubadour, trempe tes pieds dans l'eau et lave-les! 
 
MICKAËL 
Bien, Seigneur. 
 
GUILHEM 
Presse-toi, voyons ! 
 
Michaël se lave les pieds 
 
GUILHEM 
Maintenant, veux-tu bien me jouer un air de musique, troubadour ! 
 
Mickaël joue alors de son instrument 
 
FLEURETTE, ressurgit une serviette à la main 
Voilà pour toi, Seigneur Guilhem ! 
 
GUILHEM 
Ne trouves-tu pas, notre invité, beau comme un ange, Fleurette ?  
 
FLEURETTE 
Quel laideur ! 
 
GUILHEM 
Ne trouves-tu pas sa musique oh combien délicieuse,  
vieille sorcière ? 
 
FLEURETTEQuel horreur ! 
 
GUILHEM 
Tais-toi, langue de vipère ! T'ai-je demandé ton avis ?  
 
FLEURETTE 
Tu ne vas tout de même pas lui offrir l'hospitalité ?  
 
GUILHEM 
Eh pourquoi pas ? ! Il y a tant de pièces vides dans ce château.  
 
FLEURETTE 
Ne fais pas l'imprudent, Guitou ! Oublies-tu qu'il avait l'intention de me tuer, en entrant ici, tout à l'heure ?  
 
GUILHEM 
C'est ton problème, et non le mien. 
 
GUERRAZADE, surgit des chambres à ce moment-là, un couteau planté dans le dos 
As-tu pensé à mes cacahouètes, mon époux ! 
 
GUILHEM 
Pauvre infirme ! Que fais-tu debout ?  
 
GUERRAZADE 
Tu as pensé à mes cacahouètes ? 
 
GUILHEM 
Raccompagne-là dans sa chambre, Fleurette.  
 
GUERRAZADE 
Je veux mes cacahouètes ! 
 
FLEURETTE 
Rentre dans ta chambre immédiatement, crevette !  
 
 
GUERRAZADE 
Où sont mes cacahouètes ? 
 
Fleurette quitte peu à peu les lieux avec Guerrazade 
 
FLEURETTEDépêche-toi, voyons ! 
 
MICKAËL 
Que dois-je faire, à présent, mon Seigneur ? 
 
GUILHEM 
On ne t'a jamais dit que tu étais beau comme un ange, Troubadour ? Quel est ton nom, déjà ? 
 
MICKAËL 
Je me nomme Michaël, Seigneur ! 
 
GUILHEM  
D'où viens-tu, Michaël ? 
 
MICKAËL 
Je suis de Dublin. 
 
GUILHEM  
Et peut-on savoir ce qu'un bel Irlandais comme toi vient faire dans notre beau pays du Languedoc ? 
 
MICKAËL 
Je suis venu prendre pour épouse une jolie fille de la ville de Montpellier. 
 
GUILHEM 
Puis-je connaître le nom de l'heureuse élue ?  
 
MICKAËL 
Elle s'appelait Naïs. 
 
 
GUILHEM  
Quel jolie nom charmant ! Comment l'as-tu connue ? 
 
MICKAËL 
Voilà fort longtemps que je correspondais avec elle depuis l'irlande. Nous devions nous marier l'automne dernier quand soudain survint le drame... 
 
GUILHEM  
Je serai ravi de faire sa connaissance ! 
 
MICKAËL 
Malheureusement, elle est décédée. 
 
GUILHEM  
Pauvre Naïs ! Que Dieu ait son âme ! 
 
MICKAËL 
Sa mémoire restera à jamais gravée dans mon cœur. 
 
GUILHEM 
Pleure donc, mon brave, pleure donc ! Cela soulage. 
 
MICKAËL  
C'est Fleurette qui en est la cause. 
 
GUILHEM  
Maudite soit-elle ! 
 
MICKAËL  
Cette satanée sorcière l'a étranglée. 
 
GUILHEM 
Ah ! Quelle horreur. 
 
MICKAËL  
Vous allez la punir, n'est-ce pas ? 
 
GUILHEM  
Dis-moi, mon beau troubadour, où comptes-tu coucher cette  
nuit ?  
 
MICKAËL  
Vous allez la punir, n'est-ce pas ? 
 
GUILHEM  
Tu peux coucher dans ma chambre si tu veux. 
 
ISIDORA, entre 
Bonsoir ! Suis-je bien chez le Seigneur du château ?  
 
GUILHEM  
Qui t'a permis d'entrer ici, femme ? J'ai horreur que l'on me dérange aussi tardivement ! 
 
ISIDORA  
Baisse un peu le ton de ta voix, minus, on ne s’end plus ! 
 
GUILHEM  
Tu oses me traiter de minus, femme ?  
 
ISIDORA 
Seigneur Guilhem, je présume. 
 
GUILHEM  
Je suis le Maitre incontesté du Languedoc et tu me dois le respect.  
 
ISIDORA  
Parlons peu, parlons bien. Je suis la nouvelle gouvernante de Monsieur. Où se trouve ma chambre ? 
 
GUILHEM  
Tu peux t'en aller, femme, j'en ai déjà une. 
 
ISIDORA  
Je viens de la part de Damoiselle Fleurette. 
GUILHEM 
Damoiselle Fleurette, dis-tu ? 
 
FLEURETTE, fait son retour 
Laisse donc, mon Guitou ! C'est pour moi. 
 
ISIDORA  
Damoiselle Fleurette ! 
 
FLEURETTETu es tout de même venu, ma fille. 
 
ISIDORA 
J'accepte votre offre, Damoiselle Fleurette. 
 
FLEURETTE 
Je t'en félicite, ma fille ! 
 
GUILHEM  
Peut-on savoir ce qui se passe, Fleurette ? Qui est cette mendiante ?  
 
FLEURETTE 
Je te présente, Isidora, notre nouvelle gouvernante, mon valeureux Guitou ! J'ai rencontré cette perle rare au marché de Montpellier, ce matin, où elle errait sans le sous, en quête d'un travail. 
 
GUILHEM  
Tu as l'intention de te faire remplacer ? 
 
FLEURETTE  
Il le faut bien, mon Guitou. 
 
GUILHEM  
Tu ne comptes pas t'en aller d'ici ? 
 
FLEURETTE  
Bien sûr que non. 
 
 
GUILHEM 
Mais alors… ? 
 
FLEURETTE  
Vois-tu, valeureux Maitre incontesté du languedoc, il est temps pour moi d'occuper un poste plus valorisant à tes cotés. 
 
GUILHEM  
Vraiment ? 
 
FLEURETTE  
Penses-tu que je ferai une bonne épouse ? 
 
GUILHEM  
Sûrement ! 
 
FLEURETTE 
Ne t'ai-je pas rendu suffisamment de loyaux services dans le passé ? Alors, comprends-tu, maintenant, il nous faut passer aux choses sérieuses. 
 
GUILHEM Où veux-tu en venir, sorcière ? 
 
FLEURETTE 
Veux-tu prendre ma main, Guitou ? 
 
GUILHEM  
Que veux-tu que j'en fasse ? 
 
FLEURETTE  
N'oublie pas la promesse que tu m'as faite l'automne dernier.  
 
GUILHEM  
Quelle promesse ? 
 
FLEURETTE  
Mon coeur est à toi, mon Guitou ! 
 
GUILHEM  
Cesse de me coller autant, voyons ! 
 
ISIDORA  
Quelqu'un pourrait-il me conduire à ma chambre ? 
 
FLEURETTE, pendue au cou de Guilhem 
Un instant, ma fille ! Je suis sur une touche. 
 
GUILHEM  
Veux-tu bien me lâcher, vieille ventouse ! 
 
FLEURETTE  
Je t'en supplie, prends-moi dans tes bras, mon Guitou for ever !  
 
GUILHEM 
Tu ferais mieux de t'occuper de ta gouvernante. 
 
ISIDORA  
C’est quand vous voulez, Damoiselle Fleurette ! 
 
FLEURETTE  
Tais-toi donc mendiante ! Ne vois-tu pas que je traite une affaire urgente avec le Seigneur Guilhem ! 
 
ISIDORA  
Il n'a pas l'air très enthousiaste. 
 
FLEURETTE 
Que dis-tu là ? 
 
ISIDORA  
Peut-être bien qu'il ne comprend pas la question ? 
 
FLEURETTE, à l'oreille d'Isidora 
Il sait parfaitement qu'il doit m'épouser ; Seulement vois-tu, ma fille, il aime se faire désirer. 
 
ISIDORA  
A mon avis, vous n'utilisez pas la bonne méthode pour le convaincre. 
 
FLEURETTE 
Que me chantes-tu là , ma fille ?  
 
ISIDORA  
Vous devriez vous y prendre avec plus de délicatesse si vous voulez qu'il succombe à votre charme. 
 
GUILHEM 
Eh bien ! Fleurette, qu'attends-tu pour l'accompagner dans sa chambre ? 
 
FLEURETTE 
Tu sembles en connaitre des choses, ma fille ? 
 
ISIDORA 
Je puis vous assurer qu'en suivant mes conseils, non seulement le Seigneur Guitou tiendra sa promesse, mais encore, il ne vous résistera plus.  
 
GUILHEM 
Dls-moi, Fleurette, de quelle promesse s'agissait-il ? 
 
FLEURETTE  
Tu me cherches, vilain coquin, tu me cherches! (Elle entraine Isidora vers la chambre) Allons-y, Isidora ! J'ai hâte d'en savoir plus...  
 
GUILHEM, s'adressant à Mickaël 
Quant à toi, mon hôte, suis-moi ! Je vais te conduire jusqu'à ma chambre... 
 
FIN DE L’ EPILOGUE 
 
FIN DU 37-ième épisode 
 
AFFAIRE A SUIVRE DANS LE 38-ième épisode intitulé : « LE RETOUR DU MAGICIEN SANS NOM » 
 
 
 
 
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