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DESTINATION MARS et A QUI AI-JE L'HONNEUR ?
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR DECOUVRIR L'épisode 40 (Destination Mars= (PREMIERE PARTIE) - PIECE EN LECTURE avec des photos du spectacle mis en scène par l'auteur Emilien Casali en 1999 au théâtre Gérard Philippe de Montpellier (France)
Titre : Les Aventures Fantastiques de Roberto
Dans
« DESTINATION MARS »
(40-ième épisode)
Personnages :
Roberto
Miss Maryl
Le Professeur Fox
Ludmila Udinov
Le Comte de la Bouche-En-Biais
Augustin
Mamouzelle
Sylvestre (le Facteur)
Premier Lieu : « Auberge de la Licorne » (dans le Midi de la France)
Second Lieu : « Station Univercyber » (quelque part sur le sol de Mars)
EPISODE 40 : « DESTINATION MARS » (2000) (Pièce illustrée)
Première partie de la pièce du même titre « Destination Mars » (8 pers)
Auteur : Casali Emilien
Genre: Comédie
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Contact : Emilien CASALI– (France)
e-mail casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/
http://biblioscolaire.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
PROLOGUE
Personnages : Le Comte De la Bouche-En-Biais / Le Professeur Fox (sous les traits de Lucie de Modestie)/ Mamouzelle / Augustin / Sylvestre.
L'action se déroule à l'Auberge de la Licorne, dans le Midi de la France... Nous sommes en soirée...
MAMOUZELLE : (sort de la cuisine, une cocotte minute en main, suivie d'Augustin)-Je t'assure, Augustin, ce n'est pas compliqué de faire cuire des carottes dans une cocotte minute ! Tu t'en sortiras très bien !
AUGUSTIN :-C'est bien la première fois que je vais mettre mon nez dans les casseroles.
MAMOUZELLE :-11 faut bien un début à tout ! N'est-ce pas, mon chéri ?
AUGUSTIN :-Tu sais bien, Mamouzelle, que je n'ai pas ton expérience.
MAMOUZELLE :-Durant mon absence, je suis certaine que mon mari saura se débrouiller sans moi.
AUGUSTIN :-Tu comptes vraiment partir ?
MAMOUZELLE :-Bien sûr !
AUGUSTIN :-Mais où comptes-tu aller ?
MAMOUZELLE :-A New York.
AUGUSTIN :-Tu plaisantes ?
MAMOUZELLE :(lui dépose la cocotte minute dans les bras)-Absolument pas, mon chéri ! Maintenant, tu voudras bien m'excuser, j'ai un avion à prendre demain... je vais préparer ma valise. (Elle sort)
SYLVESTRE : (entre en chantant)-"I'm singing in the rain, just singing in the rain, what glory high sphere, i'm Happy again..." Salut la compagnie !
AUGUSTIN :-Vous tombez très mal, Monsieur Sylvestre.
SYLVESTRE :-Quelque chose ne va pas, cher Maître?
AUGUSTIN :-Ma femme fait sa crise, ces temps-ci.
SYLVESTRE :-"Approche à petit pas le temps des vendanges, le raisin des vignes a gonflé, volage est la femme durant l'été..."
AUGUSTIN :-Ce soir, je ne suis point d'humeur à plaisanter, Facteur.
SYLVESTRE :-" Après une passion décevante, la belle, auprès de son époux, viendra se consoler..."
AUGUSTIN :-Mamouzelle part à New York.
SYLVESTRE :-Bon voyage !
AUGUSTIN :-Ma femme me quitte, et c'est tout l'effet que ça vous fait !
SYLVESTRE :-Et après ? Vous n'êtes pas le premier homme à qui ça arrive.
AUGUSTIN :-Que vais-je devenir sans elle, dans ce trou perdu ?
SYLVESTRE :-Eh bien, vous vous en trouverez une autre !
AUGUSTIN :-Vous vous moquez de moi ?
SYLVESTRE :-Dites-moi, mon ami, vous attendez quoi pour me servir du "Champinelle" ?
AUGUSTIN :(lui sert un verre de vin)-Voilà pour vous, Monsieur le Facteur.
SYLVESTRE :-Votre "Champinelle Nouveau" est excellent, Augustin !
AUGUSTIN :-Ouais.
SYLVESTRE :-II est délicat au palais !
AUGUSTIN :-Ouais.
SYLVESTRE :-Dites, vous ne pourriez pas oublier votre femme cinq minutes.
AUGUSTIN :-Ouais, ouais.
SYLVESTRE :-On pourrait peut-être aborder un autre sujet de conversation ? Qu'en dites-vous, compère ?
AUGUSTIN :-Que voulez-vous que je vous raconte ?
SYLVESTRE :-Que sais-je ? Demandez-moi si ma tournée matinale a été bonne, par exemple... ou bien alors, comment se portent en cette saison estivale certains habitants de notre joli village de Maison-Du-Bois Doré ?
AUGUSTIN :-Monsieur le Maire va bien ?
SYLVESTRE :-Monsieur le Maire se la coule douce.
AUGUSTIN :-Je ne vous demande pas comment va monsieur le curé ? !
SYLVESTRE :-Monsieur le curé se la coule douce.
AUGUSTIN :-II en est sûrement de même pour l'épicière !?
SYLVESTRE :-La dernière fois que je l'aie vue, elle comptait les mouches !
AUGUSTIN :-Eh bien alors. ? Tout va dans le meilleur des mondes !
SYLVESTRE :-Vous ne me demandez pas des nouvelles de Monsieur le Comte ?
AUGUSTIN :-Tiens ! C'est vrai ! Je l'avais oublié celui-là.
SYLVESTRE :-Tout de même ! Prendre des nouvelles des habitants de Maison-Du-Bois Doré sans parler de son principal représentant officiel, c'est comme qui dirait manger des spaghettis à la bolognaise sans sauce tomate !
MAMOUZELLE :(sort de la chambre à ce moment-là)-Qu'est-il encore arrivé au Comte, monsieur Sylvestre ?
SYLVESTRE :-"C'est alors que la belle fit son apparition soudaine !... (Il se déplace jusqu'à elle) Le temps des vendanges approchait, le raisin des vignes gonflait et les prétendants ne manquaient pas..." (Il se met à genou et lui fait le baisemain) Bonjour, ma petite dame !
AUGUSTIN :-Vous ne finissez pas votre verre, Monsieur Sylvestre ?
MAMOUZELLE :-"La passion fut au combien exceptionnelle, que la belle, auprès de son époux, ne revint jamais !"
SYLVESTRE :-"J'irai jusqu'au bout du monde, si tu me le demandais !"
AUGUSTIN :-Je crois que les carottes sont cuites !
(Il rentre dans la cuisine avec la cocotte minute)
MAMOUZELLE :-Bon débarras ! Je vous sers un autre verre, Sylvestre ?
SYLVESTRE :-II n'a pas l'air dans son assiette !?
MAMOUZELLE :-C’est son problème.
SYLVESTRE :-Puisque vous le dites...
MAMOUZELLE :-Eh bien, Sylvestre, qu'est-il encore arrivé à monsieur le Comte ?
SYLVESTRE :-A sa place, je m'inquiéterais un peu plus pour ma fiancée.
MAMOUZELLE :-Autrement dit ?
SYLVESTRE :-Quand je pense qu'il va l'épouser dimanche prochain !
MAMOUZELLE :-Vous faites certainement allusion à Mademoiselle Lucie.
SYLVESTRE :-Vous n'êtes pas au courant que Mademoiselle Lucie De Modestie est du genre "femme volage".
MAMOUZELLE :-Vraiment ?
SYLVESTRE :-Tout le monde est au courant dans le voisinage.
MAMOUZELLE :-Ce sont là les affaires du Comte; après tout, c'est lui qui va l'épouser.
SYLVESTRE :-Et dire que Monsieur le Comte De la Bouche-En-Bié n'y voit que dalle !
LE COMTE : (entre, vêtu d'un peignoir, une canne à la main)-De la Bouche-En-Biais, en Biais, Biais, biais, monsieur Sylvestre ! ! Combien de fois faudra-t-il vous le dire ? Ce n'est pourtant pas si compliqué à prononcer.
MAMOUZELLE :-Monsieur le Comte désire prendre un verre de Champinelle ?
LE COMTE :-Bien volontiers, Mamouzelle !
SYLVESTRE :-Monsieur le Comte De la Bouche-en-Biais se porte à merveille ?
LE COMTE :-11 parait que je n'y vois que dalle ? ! (Il lui tire l'oreille) J'attends vos explications, mon ami.
SYLVESTRE :-Je vous jure que je n'ai rien fait, Monsieur le Comte ! LE COMTE :-Dans ce cas, qu'avez-vous vu ?
SYLVESTRE :-Je niai rien vu et rien entendu, Monsieur le Comte.
LE COMTE :-Vous me prenez pour un idiot ?
MAMOUZELLE :-Quelque chose ne va pas, Monsieur le Comte ?
LE COMTE :-11 faut demander cela à Monsieur Sylvestre; c'est tout de même lui qui propage des balivernes sur mon compte dans tout le voisinage. N'est-ce pas ?
MAMOUZELLE :-Qu'avez-vous à dire pour votre défense, Facteur ?
SYLVESTRE :-D'abord, j'aimerais savoir de quoi l'on m'accuse ?
LE COMTE :-Vous ne connaissez pas la dernière, Mamouzelle ? Je fouette ma gouvernante.
SYLVESTRE :-Si c'est vous qui le dites, alors...
LE COMTE :-11 parait que je paye mes ouvriers au lance-pierres maintenant.
SYLVESTRE :-Vraiment, Monsieur le Comte ?
LE COMTE :-Savez-vous ce qui a le plus irrité mes oreilles, ces temps-ci, Facteur ?
SYLVESTRE :-Non, mais je vais le savoir.
LE COMTE :-Ne vous avisez plus jamais de dire dans le voisinage que ma future épouse est du genre femme volage; c'est compris ?
SYLVESTRE :-Je n'ai jamais rien dit de tel, Monsieur le Comte;
je vous le jure !
LE COMTE :-Suffit ou je t'étrangle, gibier de potence !
LE PROFESSEUR FOX : (entre, et se fait passer pour la fiancée du Comte)
-Laissez donc ce pauvre homme tranquille, Christophe¬Rodolphe-Pavid-Charles-henri-René-Christian-Bernard ?
LE COMTE :-Enfin ! Je vous retrouve, ma belle hirondelle ! Mais où étiez-vous donc passé ? Je me suis fait un sang d'encre pour vous.
LE PROFESSEUR FOX :-J'ai frayé avec un bel homme cette après-midi, mon ange.
SYLVESTRE :-C'est bien ce que je disais, Monsieur le Comte.
LE COMTE :(s'agenouille)-Oh, mon dieu ! C'était donc vrai !
LE PROFESSEUR FOX :-Je plaisantais, mon ami; relevez-vous,voyons !
LE COMTE :-Vraiment ?
LE PROFESSEUR FOX :-En vérité, j'ai passé la journée à la fondations des orphelins du Monde. Pauvres petits chéris !
LE COMTE :-Voilà qui est plus rassurant pour moi.
LE PROFESSEUR FOX :-Puis-je vous demander un petit service,Mamouzelle ?
MAMOUZELLE :-Je suis toute ouïe, Mademoiselle.
LE PROFESSEUR FOX :-Cela ne vous dérange pas si je couche à l'Auberge, cette nuit ?
MAMOUZELLE :-Vous êtes ici comme chez vous, Mademoiselle Lucie.
LE COMTE :-Que se passe-t-il, ma chérie ? Vous ne passez plus la nuit au château de la Via Dorée ?
LE PROFESSEUR FOX :-Je regrette, Christophe-Rodolphe-David et j'en passe, mais je ne supporte guère le chantier dans ma chambre.
LE COMTE :-Je vous demande pardon ?
LE PROFESSEUR FOX :-Vos charmants ouvriers qui l'ont repeinte ont laissés traîner l'échafaudage au beau milieu de la pièce.
LE COMTE :-Comment se fait-il... ?
LE PROFESSEUR FOX :-1ls ont agi ainsi en signe de contestation.
LE COMTE :-Mes ouvriers se rebellent ?
LE PROFESSEUR FOX :-Ils en ont raz le bol d'être payé au lance-pierres !
LE COMTE :-Sauvageons ! Demain matin, à l'aube, j'irai leur frictionner les oreilles !
LE PROFESSEUR FOX :-Quant à moi, je ne réintégrerai point les lieux tant que cette affaire ne sera pas réglée.
LE COMTE :-Autrement dit, vous m'obligez à séjourner, ici, à vos cotés.
LE PROFESSEUR FOX :-Vous êtes libre, mon cher.
LE COMTE :-1l n'est pas question que je vous laisse seul avec ces poivrots dans ce trou perdu ! D'ailleurs, n'oubliez pas qu'on se marie dimanche prochain.
MAMOUZELLE :-Si Mademoiselle Lucie et Monsieur le Comte et j'en passe voulaient bien m'accompagner jusqu'à leur chambre...
LE COMTE :-Ne vous dérangez pas, Mamouzelle, nous connaissons le Chemin. Après vous, ma belle hirondelle !
(Le Comte et le professeur Fox rentrent dans les chambres)
MAMOUZELLE :-Un dernier verre pour la route, Facteur ?
SYLVESTRE :-Vous voulez déjà me mettre à la porte ?
MAMOUZELLE :-Demain, je prends l'avion; ce soir, je compte me coucher plus tôt, voyez-vous...
SYLVESTRE :-Alors, comme ça, Madame part à New York. Je vous souhaite un bon voyage !
MAMOUZELLE :-A ma santé et à celle de Monsieur le Comte et de Mademoiselle Lucie ! Tout est bien qui finit bien entre eux, dirait-on ? !
SYLVESTRE :-Voilà un couple qui sait bien sauver les apparences en public.
MAMOUZELLE :-Je trouve que c'est un couple qui s'aime et se respecte.
SYLVESTRE :-Croyez-moi, les embrouilles ne font que commencer entre eux.
MAMOUZELLE :-Je ne le crois pas, Sylvestre ?
SYLVESTRE :-Je plains tout de même ce pauvre Comte; il va en baver des ronds de chapeau, une fois marié !
MAMOUZELLE :-Ne vous en faites pas pour lui.
SYLVESTRE :-Ce soir, j'ai trouvé Mademoiselle Lucie changée physiquement.
MAMOUZELLE :-Je vous demande pardon ?
SYLVESTRE :-C'est peut-être l'effet du "Champinelle" ? !
MAMOUZELLE :-Qu'allez-vous chercher là, encore ?
SYLVESTRE :-C'est drôle, je la voyais moins athlétique.
MAMOUZELLE :-En tous les cas, Mademoiselle Lucie n'a pas perdu de sa grâce.
SYLVESTRE :-Mais encore ?
MAMOUZELLE :-Toujours aussi élancée.
SYLVESTRE :-Moi, je la trouve un peu carrée des épaules.
MAMOUZELLE :-Il est vrai que de profil, c'est Monsieur le Comte de face.
SYLVESTRE :-Et quand elle est de face, Monsieur le Comte, c'est plus rien du tout.
MAMOUZELLE :-Elle a de la poigne, en plus de cela.
SYLVESTRE :-Un vrai garçon manqué !
MAMOUZELLE :-C'est étrange, tout de même !?
SYLVESTRE :-Je vous assure que la fois passée, elle n'était pas taillée comme un joueur de rugby.
MAMOUZELLE :-N'exagérez pas, Sylvestre ! Et puis, cessez donc de lui chercher la petite bête !
SYLVESTRE :-Enfin ! C'est le problème de monsieur le Comte si sa future épouse porte au visage une barbe de quatre jours.
MAMOUZELLE :-C'est vrai, elle aurait pu se raser.
SYLVESTRE :-Ah ! Ces Aristocrate... toujours aussi excentrique ! MAMOUZELLE :-C'est sans doute la nouvelle mode parisienne.
Le Comte: (dans les bras du Professeur Fox, sort de la chambre)-La chambre n'est pas par là, ma chérie !
LE PROFESSEUR FOX :-Nous sommes attendus, monsieur le Comte.
LE COMTE :-Il n'est pas question que je partage mon couple avec qui que ce soit !
LE PROFESSEUR FOX :-C'est un ordre que j'ai reçu.
LE COMTE :-Je ne pratiquerai pas l'échangisme ! Et puis, Cessez donc de me crier aussi fort dans l'oreille ! Maintenant, reposez moi à terre !
Le prof Fox:-Garde ton calme, "Terrien" !
LE COMTE :-Mais vous n'êtes pas Lucie ! Qui êtes-vous ?
LE PROFESSEUR FOX :-Silence, "Terrien" ! Le voyage ne sera pas long.
LE COMTE :-A l'aide, messieurs ! A l'aide ! Je suis victime d'une imposture; on me kidnappe !
(Le Comte s'évanouit; le professeur Fox l'entraîne dehors)
MAMOUZELLE :-Ah ! Ces Jeunes amoureux ! Ils ne savent plus quoi nventer pour se créer de nouvelles sensations.
SYLVESTRE :-Voilà une femme de caractère !
MAMOUZELLE :-Je dois vous mettre à la porte, Monsieur Sylvestre; demain, je pars à New York. Après vous, mon cher...
SYLVESTRE :-Dites, Mamouzelle... vous pourriez m'envoyer une carte postale avec la Statue de la Liberté...
(Mamouzelle et Sylvestre quittent les lieux)
Fin du Prologue
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Acte 1 / Scène 1
Personnages : Roberto / Miss Maryl / Mamouzelle.
Quelques jours plus tard...
Roberto et Miss Maryl entre dans l'Auberge (Roberto tient la canne du Comte dans une main). Ils courent au ralenti pendant quelques secondes, puis ils courent normalement, puis ils accélèrent la cadence, et ainsi de suite...
ROBERTO :- Par ici !
MISS MARYL :- Plutôt par là !
Ils font le va-et-vient entre la chambre et la cuisine, la cuisine et la chambre ... etc...
ROBERTO :- Par ici !
MISS MARYL :- Plutôt par là !
Mamouzelle fait son arrivée entre temps, une valise en main; elle dépose la valise et observe nos deux protagonistes courant dans tous les sens...
ROBERTO :- Par ici !
MISS MARYL :- Plutôt par là !
ROBERTO :- Par ici !
MISS MARYL :- Plutôt par là !
ROBERTO :- Par ici !
MISS MARYL :- Plutôt par là !
(Cette scène va se poursuivre pendant quelques secondes...)
ROBERTO :(se dirige lentement vers Mamouzelle)
-Mamouzelle ? Est-ce bien toi ?
MAMOUZELLE :- Ce n'est pas elle, c'est son ombre !
Miss Maryl' :- Serait-ce vous, Mamouzelle ?
ROBERTO :-C'est son ombre ! Reprenons nos recherches !
Miss Maryl et Roberto font demi-tour et s'apprête à retourner dans les chambres...
Mamouzelle : (bras croisés, les interpelle)-Dites-moi, les deux furieux, on peut savoir ce que vous cherchez ?
Miss Maryl: (s'adresse à Roberto)- Le fantôme a parlé, dirait¬-on !?
ROBERTO :-Vous constaterez, ma chère, qu'un fantôme peut aussi être fait de sang et de chaire.
MAMOUZELLE :-Tu vas cessé de me tripoter autant ! (Puis) Bonjour, Miss Maryl !
MISS MARYL :- Bonjour, Mamouzelle ! (Elle lui fait la bise)
ROBERTO :(fait la bise à Mamouzelle à son tour)- Bonjour, Mamouzelle ! (Puis il fait la bise à Miss Maryl) Bonjour, Miss Maryl ! (Puis il refait la bise à Mamouzelle)
MAMOUZELLE :(fait la bise à Miss Maryl)- Adieu, Miss Maryl ! (Puis elle fait la bise à Roberto) Adieu, Roberto ! (Elle prend sa valise et quitte les lieux)
ROBERTO :(fait la bise à Miss Maryl et quitte les lieux à son tour)- Adieu, Miss Maryl !
Miss Maryl est au centre de la scène.
ROBERTO : (ressurgit)- Adieu, dit-elle ?
MAMOUZELLE : (qui a ressurgit entre temps)-J'y pense, mes amis... vous direz à mon mari que j'ai mis la cocotte à mijoter sur le feu !
ROBERTO : (prend Mamouzelle par le bras)-Un instant... Miss Maryl et moi avons plusieurs questions à te poser.
MAMOUZELLE :-Je n'ai pas le temps; je dois partir à New york.
MISS MARYL :-Monsieur le Comte a disparu, Mamouzelle.
MAMOUZELLE :-Bon débarras !
ROBERTO :-Nous avons besoin de ton témoignage pour nous aider à le retrouver.
MAMOUZELLE :- Mais alors, faites vite ! Un taxi m'attend dehors...
ROBERTO :-Dimanche matin, Monsieur le Comte devait épouser Mademoiselle Lucie en l'église "Notre Dame" de Montpellier...
MISS MARYL :-Seulement voilà... celui-ci ne s'est pas présenté à la cérémonie.
MAMOUZELLE :-Très bien.
MISS MARYL :-Mademoiselle Lucie pense qu'on l'aurait kidnapper contre une rançon.
MAMOUZELLE :-Très bien.
ROBERTO :- C'est à l'Auberge qu'il a mis les pieds pour la dernière fois... nous en avons la certitude ! Voici d'ailleurs sa Canne.
MAMOUZELLE :-Très bien.
ROBERTO :- Je l'ai trouvée sur ton parking.
MAMOUZELLE :-Très bien.
MISS MARYL :- Vous permettez, Roberto... J'ai une nouvelle pièce à conviction. (Elle présente à Mamouzelle une bague avec un gros diamant) vous reconnaissez ceci, n'est-ce pas ?
MAMOUZELLE :-En effet ! Il s'agit de la bague de fiançailles de Monsieur le Comte.
MISS MARYL :-Que faisait-elle sous votre lit ?
MAMOUZELLE :-Demandez cela aux ravisseurs ! (Puis) Désolée, mon taxi m'attend. (Elle se dirige vers la sortie)
MISS MARYL :-Je vous demande de vous arrêter !
Mamouzelle quitte les lieux. Miss Maryl et Roberto vont à sa poursuite; c'est alors que Roberto et Miss Maryl se retrouvent bloqués sur place. Ils n'arrivent plus à avancer. Soudain, les voilà pris de tremblements... Ensuite, la lumière ambiante s'éteint, puis cède sa place à une lumière stroboscopique qui décompose chaque mouvement du corps. Entre temps, le décor de l'Auberge a cédé sa place à celui de la planète Mars. Roberto et Miss Maryl ont été télé portés sur le sol de Mars en l'espace de quelques Secondes...
Fin de la Scène 1
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Acte 1 / Scène 2
Personnages : Roberto / Miss Maryl / Le Professeur Fox / Ludmila Udinov
Quelques secondes plus tard... Nous nous trouvons à présent sur le sol de Mars... Roberto (la canne à la main) et Miss Maryl sont allongés. Le Professeur Fox et Ludmila Udinov font leur entrée à ce moment-là; leur visage est semblable; tous deux portent les mêmes habits (un vaporisateur est placé autour du poignet); ils aident Roberto et Miss Maryl à se relever.
LE PROFESSEUR FOX :-Bienvenue dans la "Station Univercyber", mes amis !
LUDMILA :-"Univercyber" est le prototype d'une biosphère que nous avons érigé sur le sol de Mars pour y effectuer des recherches; les vivres et l'oxygène sont recyclés dans un environnement étanche. . .
LE PROFESSEUR FOX :-Des végétaux fournissent aux hommes et aux animaux de l'oxygène nécessaire contre du dioxyde de carbone. La température ambiante est de 25 Degrés.
LUDMILA :-Ne tentez jamais de vous enfuir à l'extérieur sans une combinaison avec système de pressurisation et circuit d'eau de climatisation... vous ne résisteriez pas plus d'un milliardième de seconde aux radiations mortelles des Ultraviolets.
ROBERTO :-A qui ai-je l'honneur ?
LUDMILA :-Je me nomme Ludmila Udinov, commandante en chef du vaisseau spacial "Cyriel" se trouvant actuellement en orbite autour de Mars; et voici le Professeur Fox.
LE PROFESSEUR FOX :-J'espère que vous n'avez pas trouvé le voyage trop long, Roberto ? (Il s'adresse à Miss Maryl ensuite) Je présume que vous êtes Miss Maryl, son inséparable compagne; j'ai souvent entendu parler de vos aventures extra terriennes.
MISS MARYL :-Que s'est-il passé ? Pourquoi sommes-nous sur Mars ?
LE PROFESSEUR FOX :-Nous avons placé un Micro-Téléportateur¬-Véhiculaire à l'Auberge de la Licorne.
MISS MARYL :-Autrement dit, nous avons été télé porté de la terre jusqu'à Mars, comme par l'effet d'une baguette magique.
LE PROFESSEUR FOX :-Exactement !
ROBERTO :-J'ignorais que les Extra-terrestres pouvait avoir le même langage que les Terriens.
LUDMILA :-Il n'y a rien d'étonnant à cela, Roberto, puisque nous sommes vos semblables... à une exception près !
ROBERTO :-Je vous demande pardon ?
LE PROFESSEUR FOX :-Cela va sans doute vous surprendre, mes chers
amis, mais nous sommes les habitants de l'autre planète Terre située dans une galaxie parallèle dans un autre système solaire. Notre planète présentait, il y a 100 ans, les mêmes propriétés organiques que sur la vôtre, jusqu'à l'arrivée de la comète "Hendrix" qui s'écrasa sur notre globe terrestre, provoquant ainsi d'énormes raz-de-marée; les rescapés furent au nombre de
deux milles, et durent apprendre à survivre en milieu aquatique.
MISS MARYL :-A quelle date s'est produit ce cataclysme ?
LE PROFESSEUR FOX :-Voilà une très bonne question, Miss Maryl ! Eh bien, en l'an de grâce 2050 de notre ère.
ROBERTO :-Je parie que le clonage s'est considérablement généralisé à la même époque.
MISS MARYL :-Vous pensiez à la même chose que moi, Roberto ?
LE PROFESSEUR FOX :-Grâce aux bébés éprouvettes, nous sommes en vie !
LUDMILA :-Ils ne doivent rien savoir, Professeur Fox.
LE PROFESSEUR FOX :-Laissez-moi au moins leur parler du "Formulor».
LUDMILA :-Il n'en est pas question ! (Elle presse deux fois sur le vaporisateur qu'elle porte au poignet en direction du Professeur Fox; ce dernier reste figé sur place et ne dit mot)
Fin de la Scène 2
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Acte 1 / Scène 3
Personnages : Roberto / Miss Maryl / Le Professeur Fox / Ludmila Udinov / Le Comte de la Bouche-En-Biais
LE COMTE :(surgit, vêtu d'un peignoir)- Cela commence à bien faire, Professeur Rox; voilà trois jours que je n'ai pas mangé. J'ai faim ! Comprenez-vous ? Je veux rentrer sur terre.
LUDMILA :(lui remet un sachet)- Dans notre laboratoire, je vous ai fabriqué cet aliment à partir d'un germe de synthèse, Monsieur le Comte... selon vos méthodes terriennes.
LE COMTE :-De quoi s'agit-il ?
LUDMILA :-Il s'agit d'un poulet aux hormones lyophilisé; vous allez adoré !
LE COMTE :-Je regrette... mais il n'est pas question que j'avale du poulet en poudre !
ROBERTO :-Comment va ce cher Christophe-Rodolphe-David-Charles¬Henri-René-Christian-Bernard-Ange de la Bouche-en-Biais, Comte de Maison-Du-Bois Doré ?
LE COMTE :-Eh bien, voyez-vous... je me sens comme un exilé, perdu dans le Cosmos, au milieu de nulle part à des milliards d'années lumières de ma patrie, la "Planète Terre", loin de mes frères humains ! ! Mais dites-moi... rares sont ceux qui soient capables de prononcer aussi correctement tous mes patronymes et, qui plus est, dans l'ordre baptismal. D'ailleurs, je n'en connais qu'un seul qui le soit. (Puis) Il n'est pas nécessaire de retirer votre masque, je vous ai reconnu, Roberto !
ROBERTO :-Pour vous servir, Monsieur le Comte !
LE COMTE :(le saisit par le col)-Vous êtes venu ici pour m'épier, c'est bien cela ?
ROBERTO :-Je suis venu sur Mars dans le but d'y faire l'inventaire des étoiles les plus reculées de notre système solaire.
LE COMTE :-Espèce de justicier de mes deux ! Vous me prenez pour un idiot ? (Il remarque la canne que Roberto tient en main) Ca par exemple ! Serait-ce ma canne que vous tenez en main ? Rendez-la-moi immédiatement ! (Il se saisit de la canne)
MISS MARYL :-Ne trouvez-vous pas la Grande Ours gigantesque, vue d'ici, Monsieur le Comte et j'en passe ?
LE COMTE :-Miss Maryl ! Décidément, Roberto ne peut plus se passer de sa colle "Glue" !
ROBERTO :-Mademoiselle Lucie nous a envoyé à votre recherche; elle se fait un sang d'encre pour vous.
LE COMTE :-Nom d'une pipe ! Je devais l'épouser dimanche matin. Après quoi, nous devions partir en voyage de noces en Tanzanie. (Un temps) Professeur Rox ! Je dois rentrer chez moi tout de suite ! M'entendez-vous ?
LE PROFESSEUR FOX :-Impossible, mon ami ! Nous avons de nombreux prélèvements A.D.N à faire sur vous.
LE COMTE :-Je commence à en avoir plus qu'assez de jouer au cobaye ! Je ne suis pas un prisonnier, je suis un homme libre ! ! Comprenez-vous ? C'est pourquoi, je vaque où bon me semble, au grès de ma fantaisie ! (Il menace le professeur avec sa canne) Je veux rentrer chez moi, c'est un ordre !
LUDMILA :(presse une fois sur son vaporisateur en direction du Comte et l'asperge)-Cela suffit, terrien !
Le Comte: (sous l'effet du produit devient alors très euphorique) - Affirmatif, Professeur Rox ! Je donnerai mon corps à la science de mon vivant. (Puis il s'adresse à Ludmila) Ma douce et tendre Ludmila, oh toi, fleur de Vénus ! Ce que j'aime ta gastronomie Martienne qui s'accommode si bien avec un sachet en poudre de "Château Saint-Chinion Grand cru année 2050 Millésimé 12 degrés five" ! Un régal pour le palais des plus fins connaisseurs ! ! (Il se dirige vers Roberto) Roberto ! Mon ami de toujours ! Comment allez-vous ? Soyez le bienvenu sur Mars ! Ici, vous allez pouvoir vous ressourcer dans le confort le plus "Space" qui soit ! Mademoiselle Lucie va bien ? (Puis il fait le baisemain à Miss Maryl) Miss Maryl, je suppose ?
ROBERTO :"le merveilleux gentleman justicier de vos nuits chaudes" m'a si souvent parlé de vous. (Il passe son bras autour de son cou et l'entraîne plus loin) Vous devez certainement avoir faim, très chère... après un aussi long voyage intergalactique. Puis-je vous inviter à dîner au clair de Saturne ? Ce soir, au menu du chef : "Crevettes en salade nucléaire, tomates transgéniques farcies, poulet aux hormones lyophilisés, de la crème dessert carbonique, le tout, servi dans un décors Edénique de carton pâte avec vue imprenable sur Neptune et Jupiter". Vous allez vous régaler, ma belle ! Allons-y gaiement ! (Il sort les lieux avec Miss Maryl)
Fin de la Scène 3
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Acte 1 / Scène 4
Personnages : Roberto / Le Professeur Fox / Ludmila Udinov
ROBERTO :-Que s'est-il passé, Professeur Fox ? (Il désigne du doigt le vaporisateur) C'est quoi le bidule que vous portez au poignet ?
LUDMILA :-Il s'agit d'un "Eupho-Paralysateur". Cet appareil a deux fonctions: en pressant une fois, on euphorise le sujet; et lorsque l'on presse deux fois, on paralyse le sujet; son effet n'agit que temporairement. Le sujet recouvre toutes ses facultés ensuite.
LE PROFESSEUR FOX :-Monsieur Roberto doit avoir également faim ? ! S'il veut bien m'accompagner jusqu'à la cuisine du laboratoire...
LUDMILA :-Vous permettez, Professeur... c'est moi qui vais lui préparer son repas.
ROBERTO :-Ludmila est un fin cordon bleu, parait-il ! ? Je mangerais bien des spaghettis à la Bolognaise. Vous connaissez ? " .
LE PROFESSEUR FOX :-Dans ce cas, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne nuit sous le ciel rouge de Mars, tout en dégustant des spaghettis à la farine de graisse animale biochimiquement modifiée !
ROBERTO :-Ma bonne vieille planète bleue commence à me manquer, dirait-on !?
LE PROFESSEUR FOX :-J'avoue qu'elle me manque à moi aussi.
ROBERTO :-Allons ! ne soyez pas si nostalgique. Et puis, vous finirez bien par y retourner, tôt ou tard.
LE PROFESSEUR FOX :-Malheureusement, je le crains !
LUDMILA :(presse une fois sur le vaporisateur en direction du Professeur)-Je vous ordonne de vous taire, Professeur !
LE PROFESSEUR FOX :-Demain matin, à la première heure, je dois rejoindre la base du Professeur Huxley située au pied du "Mont Olympus" , le plus gros volcan du système solaire; après quoi nous partirons en excursion jusqu'au sommet. Cela vous dirait-il de m'accompagner, Roberto ? Ce sera l'occasion de vous présenter le Professeur Huxley, l'inventeur, entre autre, du "Formulor".
LUDMILA :-Le cobaye humain ne doit rien savoir ! (Elle presse deux fois sur le vaporisateur en direction du Professeur et l'immobilise) Ce sera le dernier avertissement, Professeur. (Puis elle s'adresse à Roberto) Suis-moi, "Robo" !
ROBERTO :-"Robo" ?
LUDMILA :-Désormais, ce sera ton surnom.
ROBERTO :-C'est quoi le "Formulor», exactement ?
LUDMILA :-Cela ne te regarde pas, "Robo" ?
Allons ! Dépêchons !(Elle l'entraîne par le bras; Le Professeur Fox reste immobile)
Fin de la Scène 4
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Acte 1 / Scène 5
Personnages : Le Professeur Fox / Le Comte / Miss Maryl.
Le Professeur Fox est toujours immobile.
MISS MARYL : (surgit, la bague du Comte dans une main, poursuivie par le Comte) :-Venez donc la chercher vous-même, Monsieur le Comte et j'en passe !
LE COMTE :-Je ne suis point d'humeur à plaisanter; rendez-moi cet bague immédiatement, Madame la "Glue" !
MISS MARYL : (tourne autour du Professeur Fox) -Ah oui ! Je suis une "Glue" ?
LE COMTE :-Vous n'avez pas idée de la valeur de cet objet ! Ne faites pas l'idiote, voyons... Rendez-le moi !
MISS MARYL :-A une seule condition...
LE COMTE :-Ce petit jeu a assez duré.
MISS MARYL :-J'exige des excuses, Monsieur !
LE COMTE :-Alors là, s'en est trop ! (Il s'agrippe après le Professeur Fox) Professeur Rox ! Professeur Rox ! Faites quelque chose, nom d'une pipe ! Cette femme m'agace; comprenez-vous ?
MISS MARYL :-Ce n'est pas la peine d'insister; il ne vous entends pas.
Le Professeur recouvre lentement ses esprits.
LE COMTE :-Je vous préviens, Professeur, je vais faire un malheur; faites-lui fermer son clapet une fois pour toute !
MISS MARYL :-Comme vous êtes beau dans la colère, et qui plus est, attifé de la sorte ! (Elle désigne son peignoir)
LE COMTE :-Attifé de la sorte, dites-vous ? Attifé de la sorte ? Inclinez-vous devant ce peignoir, Madame pot de colle ! Il s'agit-là d'une pièce de collection rarissime, voyez-vous... achetée à un prix d’or lors d'une vente aux enchères à Memphis, et ayant appartenue au "King" ! Certes, il est vrai que j'ai un mal ,fou à m'en séparer, mais... que voulez-vous, à l'idée de savoir que le "King" a sué de toutes ses entrailles sous ce peignoir, cela me donne du "Peps" pour affronter la vie et les combats de chaque jour !
A ce moment-là, le Professeur Fox presse deux fois sur son vaporisateur en direction du Comte et l'immobilise.
LE PROFESSEUR FOX :-Tout va bien, Miss Maryl ?
MISS MARYL :-J'ai bien cru que je ne m'en dépatouillerai plus.
LE PROFESSEUR FOX :-Roberto n'est pas avec vous ?
MISS MARYL :-Il est en train de savourer un plat de choucroute au coté de son clone de service, Mademoiselle "m'as-tu vu".
LE PROFESSEUR FOX :-Quelque chose ne va pas, dirait-on ? Vous ne semblez pas du tout dans votre assiette.
MISS MARYL :-11 y a de quoi ! Votre chère collègue m'a interdit de m'asseoir auprès de Roberto tout à l'heure.
LE PROFESSEUR FOX :-Je vois... elle manifeste des signes de jalousie; c'est donc pour cette raison qu'elle est agressive, ces temps-ci. C'est bien la première fois que cela se produit. Je pense que la présence de vos congénères masculins modifie son comportement; il va falloir que je la surveille.
MISS MARYL :-Moi aussi !
LE PROFESSEUR FOX :-Le désir amoureux est interdit sur notre planète.
MISS MARYL :-Comment ? Mais alors, comment faites-vous pour procréer entre vous ?
LE PROFESSEUR FOX :-La reproduction n'existe plus dans notre schéma mental depuis le jour où le professeur Huxley injecta dans notre sang un remède miraculeux appelé "Le Formulor", qui rallongea considérablement notre vie. Seulement voilà, lorsqu'un individu avait une relation charnelle avec ses semblables, il faisait automatiquement des rejets. Eprouver un désir amoureux devint petit à petit dangereux pour notre équilibre; des troubles étranges se manifestaient chez l'individu. bientôt, plus personne n'osa enseigner l'éducation sentimentale et sexuelle aux générations suivantes.
Soudain la lumière ambiante s'éteint; elle cède sa place à une lumière Stroboscopique...
Fin de la Scène 5
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Acte 1 / Scène 6
Mamouzelle / Miss Maryl / Le Professeur Fox / Le Comte.
MAMOUZELLE : (valise en main, apparaît dans la pièce comme par l'effet d'une baguette magique)-:Bon sang ! Que se passe-t-il ? Je ne contrôle plus mon corps !
MISS MARYL :- Mamouzelle ?
LE PROFESSEUR FOX :- Que fait-elle ici ? Elle ne figurait pas sur la liste de programmation.
MISS MARYL :- Tout va bien, ma chère ?
MAMOUZELLE :- Tiens ! Vous êtes encore là ! Désolée, mais je n'ai toujours pas de nouvelles de Monsieur le Comte et j'en passe.
LE PROFESSEUR FOX : (l'empoigne)-Je regrette, Madame la terrienne, vous n'avez rien à faire à la station "Univercyber" !
MAMOUZELLE :- Ah ! Vous voilà enfin, vous ! Ca fait une heure que je me les gèle dehors, à vous attendre. Désolée de vous avoir dérangé pendant le carnaval, mais j'ai un avion à prendre dans une heure, et de toute urgence !
LE PROFESSEUR FOX :-Malheureusement pour vous, madame la terrienne, le Micro Télé-portateur Véhiculaire est défaillant...
MAMOUZELLE :(le prend par le col)-On peut savoir à quoi tu joues, andouille ?
MISS MARYL :-Ne vous emportez pas ainsi, Mamouzelle, nous allons tout vous expliquer.
MAMOUZELLE :-Tu veux bien me lâcher les baskets cinq minutes,
pot¬de-colle, c'est à Mademoiselle Ophelie (aïe) que je m'adresse ! (Elle s'adresse au Professeur) Quant à toi, Ophélie (aïe), débrouille-toi comme tu veux, mais remets-moi ce moteur en marche !
LE PROFESSEUR FOX :- Qu'à cela ne tienne ! je ferai tout mon possible pour vous faire regagner la terre.
MAMOUZELLE :-Tu as intérêt ma grande ! Je ne tiens pas à louper
mon avion. (Puis elle croise les bras) Eh bien, j'attends !
LE PROFESSEUR FOX :-Tout de suite ! Je fais le nécessaire.(Il quitte les lieux rapidement)
MAMOUZELLE :(les bras croisés)- Je ne moisirai pas à l'Auberge,
c'est moi qui vous le dis !
MISS MARYL :-Ne vous en faites pas, Mamouzelle, c'est juste leur machine de téléportation qui déconne; ça devrait s'arranger.
MAMOUZELLE :(les bras croisés, se parle à elle-même)- Elle en met du temps pour changer la bougie du moteur !
MISS MARYL : (délicate)- A moins que cela prenne plusieurs millions d'années ? Alors là... autant que je vous prévienne tout de suite... vous vous trouvez en ce moment même quelque part sur le sol de Mars...
MAMOUZELLE :-Eh bien, moi, j'ai les pieds sur terre ! Alors, elle n'a pas intérêt de laisser tourner le compteur de son taxi indéfiniment sur les frais de bobonne ! Sinon, je l'éclate ! (Elle prend la valise et s'apprête à sortir) Ca va pas se passer comme ça, ma jolie !
MISS MARYL :-Où allez-vous, Mamouzelle ?
MAMOUZELLE :(fait demi-tour)-Ophélie (aïe) veut m'arnaquer, alors, je m'en vais lui botter les fesses !
MISS MARYL :(la retient)- Vous n'irez nulle part !
MAMOUZELLE :-Tu commences à me pomper l'air, "la Glue !"
Soudain, Mamouzelle est prise de tremblements. La lumière ambiante s'éteint et cède sa place à une lumière stroboscopique qui décompose tous les mouvements de Mamouzelle; celle-ci disparaît ensuite comme par l'effet d'une baguette magique...
Fin de la Scène 6
FIN DE L’ACTE 1
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EPILOGUE
Personnages : Miss Maryl / Le Comte / Le Professeur Fox.
MISS MARYL :- Mamouzelle ! Mamouzelle !
LE COMTE :(qui n'est plus immobile, à présent, se rapproche de Miss Maryl et se saisit de son oreille)-Comme on se retrouve, Madame "La Glue" !
MISS MARYL :-Monsieur le Comte !
LE COMTE :-Voulez-vous me rendre ma bague, à présent.
MISS MARYL :-Vous voulez bien me rendre mon oreille.
LE COMTE :-Vous voulez bien me rendre ma bague.
MISS MARYL :-L'oreille contre la bague.
LE COMTE :-Non. La bague contre l'oreille.
MISS MARYL :-Non. L'oreille contre la bague.
LE COMTE :-Pressons, voyons ! On ne va pas y passer la nuit.
MISS MARYL :(lui remet la bague)- Tenez !
LE COMTE :(se saisit de la bague)-Espèce d'idiote ! Vous n'avez pas idée de la valeur de ce diamant; il est unique en son genre.
MISS MARYL :-Je peux récupérer mon oreille ?
LE COMTE :-Voyez-vous... Jules César l'offrit en présent à Cléopâtre en signe d'Amour; sa valeur est estimée à 250 Millions de Dollars. Rendez-vous compte...
MISS MARYL :-Ne tirez pas aussi fort, vous allez l'arracher !
LE COMTE :-Vous ne comprenez pas qu'il s'agit-là de la bague de fiançailles de Lucie. D'ailleurs, où peut-elle bien être à cette heure-ci ? Que peut-elle bien faire en mon absence ? Vous qui fouinez votre nez un peu partout, vous devez sûrement le savoir ! Elle passe la nuit avec son amant, c'est bien cela ?
LE PROFESSEUR FOX : (revenu entre temps, presse une fois en direction du Comte avec insistance, et l'adoucit)-Voilà ! Voilà ! Tout doux, maintenant !
LE COMTE :-"L'hiver, au coin d'une cheminée, je chanterai des mélodies dans une peau de mouton, dorloté par le silence de la nuit..." (Puis il s'adresse à Miss Maryl) Cet après-midi, Lucie et moi prendrons le thé au jardin des plantes, Miss Maryl ! (Il prend la sortie) "Plongé dans un rêve enchanté, je verrai alors une étoile luire à plus d'un million d'année lumière de la terre, du regard me suivre, moi qui suit devenu berger !"
MISS MARYL :-Je crois bien que vous avez trop forcé sur la dose,
Professeur ! ?
LE PROFESSEUR FOX :-Ludmila Udinov a quitté la station en entraînant Roberto avec elle.
MISS MARYL :-Que dites-vous là ?
LE PROFESSEUR FOX :-Elle est allée rejoindre la mission du
Professeur Huxley, alors que ce dernier lui avait formellement interdit de s'y rendre.
MISS MARYL :-Tiens donc ? le Professeur Huxley faisait partie de votre équipage !?
LE PROFESSEUR FOX :- Il a établie une base au pied du "Mont Olympus".
MISS MARYL :-Quelque chose ml intrigue, Professeur; je ne sais toujours pas ce qui vous amène dans notre galaxie, ni pourquoi vous nous avez enlevé, mes amis et moi ! ?
LE PROFESSEUR FOX :-La surface de Mars est un désert roussi par les oxydes de fer. Le plan ambitieux du Professeur Huxley consisterait à la transformer en une planète comme la Terre. L'apport de vastes quantités de gaz augmenterait la densité de l 1 atmosphère, qui capterait davantage la chaleur solaire...
MISS MARYL :- Cela n'explique pas tout.
LE PROFESSEUR FOX :- La réalisation d'un effet de serre empêcherait l'évasion dans l'espace de la chaleur réfléchie par la surface de la planète, et les calottes glacières martiennes fondraient pour former un océan polaire...
MISS MARYL :-Vous éludez la seconde partie de ma question, Professeur Fox.
LE PROFESSEUR FOX :-L'introduction de végétaux permettrait de relever le taux d'oxygène de l'atmosphère. La planète Mars pourrait alors accueillir une vie animale. Maintenant, si vous voulez bien me suivre... (Il l'entraîne avec lui) Vous allez enfiler une combinaison; nous partons en excursion !
Fin DE L’EPILOGUE
FIN DU 40-ième épisode
AFFAIRE A SUIVRE DANS LE 41-ième épisode intitulé : « Station Univercyber »
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR DECOUVRIR L'épisode 40 (Destination Mars= (PREMIERE PARTIE) - PIECE EN LECTURE avec des photos du spectacle mis en scène par l'auteur Emilien Casali en 1999 au théâtre Gérard Philippe de Montpellier (France)
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI
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(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le
26.08.2021
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