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L'AMOUR IS NOT A DREAM
TITRE : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO
Dans
L’Amour is not a Dream
88-ième épisode
LE VIEUX CONTEUR
(Sous les traits de Roberto)
LE JEUNE HOMME
LA JEUNE FILLE
MISS MARYL
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS
SYLVESTRE
AUGUSTIN
WILLIAM (Le troubadour)
VOLGA (Le berger allemand à trois pattes)
Lieu : L’action se déroule dans un champ, non loin du village de Maison du Bois Doré dans le midi de la France, au bord des vignes de Monsieur Gérard, non loin du chemin du Père Digal
EPISODE 88 : « L’AMOUR IS NOT A DREAM » (2004)
Deuxième partie de la pièce du même titre « L’amour is not a dream» (9 personnages)
Auteur : Emilien Casali
D’après la Saga théâtrale « LES MEMOIRES DE ROBERTO» (TOMES 1 à 21) :
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Contact : Emilien CASALI
e-mail : casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
PROLOGUE
ROBERTO, AUGUSTIN, WILLIAM (le troubadour),
SYLVESTRE, VOLGA (le Berger allemand), MISS MARYL
WILLIAM, joue de la guitare
Finis ces durs moments d'obscurité, les circonstances de la vie ont tout changé. L'univers est devenu une vaste contrée. Loin de nous, l'agitation des Méga cités ! Laissez place à la vie, mutants aliénés, arrivistes assoiffés de capitalisme forcené !
ROBERTO
Plus près des étoiles de l'infini, gouttons aux joies de l'univers tout entier ! Plus près du soleil couchant, prenons enfin le temps de nous reposer ! Finie ! cette jeunesse plaignante sans repères où le Futur n'est fait que de chimères, dans ces Ghettos remplis de haine où sont entassés les esclaves modernes ! Où que j'allais, tout était pareil, il était un monde pris dans ses filets, s’avançant vers son soi-disant troisième Millénaire. Et les hommes s'enivraient inlassablement par crainte d'affronter l'Ere nouvelle. On leur avait dit tant de choses inexactes sur l'An 2000, sur l'Apocalypse et la fin du Monde. Mais il faut bien l'avouer, ces phénomènes affabulateurs qui ont nourris d'étranges légendes au fil des siècles et des siècles, créés de toute pièce par des pèlerins idéalistes irresponsables aux yeux du divin cosmique, n'étaient en fait que pure manipulation de l'esprit. Car, on peut remarquer qu'aujourd'hui il n'en est rien, que les saisons tournent encore. S’en est de même pour la lune infatigable, tournant continuellement autour de notre Terre nourricière, fidèle à son poste, son cycle se perpétue à jamais. La Nature est toujours aux abois, prête à nous jouer son air de cyclone. L’ouragan, son compère, franchi encore les mers, tandis que Damoiselle la tempête continue de courir à perdre haleine. Sans oublier le surprenant tremblement de terre qui n'en finit pas de creuser son écart terrestre, ainsi que Volcan, le cracheur de lave solitaire, élargissant de plus en plus son cratère. Partout sur la planète, ces manifestations gigantesques nous rappellent que !a vie est bien là, plus présente que jamais sur les temps futurs. Le message de la nature reste le suivant : « Dès lors, j'invite les hommes désireux de se retrouver en communion fraternelle, et ce, quelque soit l'hémisphère, à prendre le temps de vivre, à prendre le temps d'aimer et de profondément y penser.
AUGUSTIN
Quelle inspiration ! Ton âme déborde d'enthousiasme !
ROBERTO
J'arrive à la fin du voyage, Célestin ! A présent devenu grand,
Je déplie mes bagages. Au revoir, mon ami la bohème ! A l'insouciance, tu feras mes hommages. Au hasard, dis-lui que je ne suis plus en peine, et au passé, enfin, tu diras que je tourne la page. Bientôt, Compagnon de l'infortune, le baladin enterrera sa vie de garçon ! Place à de nouvelles sensations ! Au diable, laissons-lui l'amertume !
MISS MARYL, surgit
La lune cristallise mon âme tout entière
Je me sens revivre pour l'éternité !
SYLVESTRE
Regardez qui va là, mes amis !
AUGUSTIN
Que vient faire Miss Maryl dans ce trou perdu ?
MISS MARYL
Comment allez-vous, messieurs ?
ROBERTO, accourt au devant de Miss Maryl
Serait-ce un mirage ?
MISS MARYL
Bientôt, mes noces annoncées pour l'hiver donneront une place de choix à la paix tant attendue, tant espérée, si reculée du monde des hommes semeurs de frontières. Oppresseurs du monde où l'argent est roi, veux-tu bien laisser tranquille tous ces opprimés !
ROBERTO, lui fait le baisemain
Voilà qui est parfait !
MISS MARYL
La lune cristallise mon âme tout entière
Je me sens revivre pour l'éternité !
WILLIAM, accompagné de sa guitare
Faiseur de rêve, grand ordonnateur de la loi, n'en as-tu pas assez de ces guerres répétées ? C'est toujours le plus fort qui l'emporte sur la vérité ! Mais enfin, me direz-vous, faut se taire, et que, ma fois, il en faut des guerres, c'est ce qui, parait-il, stimule l'Humanité !
MISS MARYL
Que c'est bon de passer un automne tranquille dans ce lieu béni par les poètes de l'exil en quête plus que jamais d'une vérité suprême au delà d'incompétentes lois humaines.
ROBERTO
Les temps à venir vont s'inscrire à la plume ! Il nous faut parler Amour aux gens des villes ! Leur âme, m'a-t-on dit, est en peine. Rendons grâce au genre humain ! La vie n'a pas de prix ! Seule la foi universelle guide notre chemin !
AUGUSTIN
Que c'est bon de passer un hiver tranquille, dans ce lieu béni par les poètes, célébrant chaque jour l'élément naturel que je nomme air qu'on respire.
WILLIAM
Pollution ! Tu encrasses l'atmosphère. Vraiment putride est ton haleine qui se dégage des pots d'échappement. Songes-tu à la santé de nos gamins ?
ROBERTO
J'en appelle à la raison humaine ! Que l'Or noir cesse de puiser toute l'énergie de terre mère !
MISS MARYL
Ainsi nous mettrons fin à une partie des guerres.
ROBERTO
Puis le royaume d'un seul pari fera son entrée en scène.
AUGUSTIN, WILLIAM, MISS MARYL, ensemble
Le parti du cœur !
ROBERTO
L'air pur est en marche, mes amis !
AUGUSTIN
Attention tout de même au nucléaire !
ROBERTO
Ma maison, c'est le monde, mon jardin, c'est la terre !
LE COMTE, arrive au loin, la canne à la main
Amoureux de la vie, le voyageur suit son étoile,
En dehors du temps qui passe, il est intemporel.
Libéré du joug de l'identité, son astre s'éloigne
Sur les rives magistrales de sa légende personnelle.
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
ROBERTO, AUGUSTIN, WILLIAM (le troubadour),
SYLVESTRE, VOLGA (le Berger allemand), MISS MARYL
SYLVESTRE
La vie est belle, monsieur le Comte ?
LE COMTE
Présente partout où que l'on soit sur cette planète,
Quelque soit le pôle Nord Sud de l'hémisphère,
La chaleur amicale que lui procure le sédentaire
Éblouit l'âme de notre rêveur solitaire.
SYLVESTRE, sert un verre
Je vous sers un verre de Champinelle, Monsieur le Comte ?
LE COMTE, se saisit de la bouteille
Eprouvé par la hantise et la vanité humaine,
Tous ceux qui le croiseront des yeux en chemin
N’hésiteront pas à lui prodiguer soins et couverts.
Ils savent que leur hôte cherche un chemin,
Un accès qui mène à la paix intérieur.
SYLVESTRE, lève son verre
Les Compagnons Balladins sont de retour !
AUGUSTIN
Instruit par la sagesse des hommes rencontrés
Ça et là sur cette bonne vieille terre,
Il prendra conscience de sa propre vérité.
Une fois assagi, notre doux voyageur
Rencontrera l'Amour qui l'a tant fait patienté
Que d'obstacles aura-t-il traversé !
ROBERTO, tourne autour de Miss Maryl
L'automne nous enverrait-il sa plus belle créature ? Femme ! Ce que j'aime votre fière allure ! Vous êtes comme un soleil
resplendissant, charmante à souhait, câline à l'infini !
AUGUSTIN
En ces temps humides, le poète a besoin de vous, d'une compagne aimante, toujours prête à tout lui offrir sans que ce dernier ne lui réclame la moindre faveur, et que la douce Dame le temps d'une saison, emportée dans son élan, lui déclame son plus beau chant,
une ritournelle qui fera chavirer nos tendres coeurs.
MISS MARYL
Il faut que cet hymne à l'Amour ne meure jamais ! Puisse-t-il encore triompher sur la colère des hommes ! Puisse-t-il les mettre à genou !
WILLIAM
Les temps nouveaux sont venus à la prière. Cessez le feu,
Messieurs ! Halte à la Guerre !
AUGISTIN
Ecoutez donc cette magnifique louange !
WILLIAM
Faites en sorte que le monde change !
ROBERTO
Puisse-t-il enfin respirer les couleurs de la paix !
ROBERTO, WILLIAM, AUGUSTIN, MISS MARYL, ensemble
Chante, chante la nuit,
A jamais les étoiles brilleront.
Danse, danse la vie,
L’amour te purifiera le cœur.
LES MÊMES
Cours et dévore avec appétit
L’univers tout entier avec raison
Sois, sois, sois libre
Et respire à foison le bonheur.
Regarde, observe et jouis
Va toujours de l’avant
Tu n’as qu’une seule vie,
Porte ta main à ton cœur.
Donne, donne sans réfléchir
Les richesses de ton âme.
Main dans la main, poursuis
Inlassablement ta route sans peur.
Va, va plus loin vers l’infini
En direction des temps nouveaux.
A la fin des temps tu récolteras
Le fruit de ta récolte.
Humanité, un seul mot d’ordre !
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
ROBERTO, AUGUSTIN, WILLIAM (le troubadour),
SYLVESTRE, VOLGA (le Berger allemand), MISS MARYL,LE JEUNE HOMME et LA JEUNE FILLE
SYLVESTRE
Sur les notes de l'Amour s'écouleront nos plus beaux jours.
Saveurs de Menthe et de thym accompagneront nos doux matins.
ROBERTO
Comme des esclaves libres, prenons le temps de vivre !
MISS MARYL
Amitié oblige, je te serai fidèle !
AUGUSTIN
Face aux ennuis, nous resterons Zen !
ROBERTO
Positives vibrations sur les jours lointains !
WILLIAM
Pour que la Paix règne autour de soi, d'harmonieux échanges de mains viendront saluer le bonheur devenu roi.
LE COMTE
Dès que la nuit tombera, nous veillerons autour du feu de camp.
MISS MARYL
Et la chaleur du feu scintillera sur les décibels de nos plus belles années.
TOUT LE MONDE
Du Champinelle et des chansons pour les amoureux de la vie,les survivants de l'infini, et quelques soient les saisons !
ROBERTO
Aie donc la foi pour compagne !
AUGUSTIN
Résiste au vent mauvais !
ROBERTO
Fais de la joie ta seule raison. Sur cette terre nettoie tes plaies.
MISS MARYL
Laisse donc tes chagrins de coté. Déchire tes guenilles d'opprimé etviens donc rejoindre sur la banquise les âmes révoltées pour qui le soleil brille. (Puis elle rentre dans la caravane)
AUGUSTIN
Dans notre galaxie terrienne, l’argent n'est pas le seul emblème capable de tout résoudre. Délivre-toi de son joug !
LE COMTE
Il contribuera, certes, à ton bonheur, mais il n'est pas ton seul va-tout.
WILLIAM
Il y a aussi la voie du cœur qui te donnera l'espoir en retour.
TOUT LE MONDE
Du Champinelle et des chansons pour les amoureux de la vie,les survivants de l’infini, et quelques soient les saisons !
ROBERTO
Bénis soient les poètes ! Les temps nouveaux nous guettent ! La chance est de retour !
TOUT LE MONDE
Bénis soient les poètes ! La vie de chacun ne s’achète, elle est un trésor en chacun de nous !
LE JEUNE HOMME et LA JEUNE FILLE, arrive
Ohé ! Ohé ! C’est bien ici la caravane de Roberto ?
Tout le monde s’immobilise, sauf Roberto...
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 / SCENE 3
ROBERTO, AUGUSTIN, WILLIAM (le troubadour),
SYLVESTRE, VOLGA (le Berger allemand), MISS MARYL
ROBERTO, retire son masque laissant apparaître le visage du vieux conteur
Je ne vous attendais plus, mes jeunes amis. Où étiez-vous donc passés ?
LE JEUNE HOMME
On est resté coincé toute la journée dans la cheminée, vieux conteur. Pas moyen d’en sortir !
LA JEUNE FILLE
Il a fallu attendre que monsieur le Comte veuille bien quitter la grande salle du château.
LE JEUNE HOMME
Il y est resté toute la journée pour y faire sa prière.
ROBERTO
Je vous en prie, prenez place au coin du feu, les enfants. Vous allez assister dans quelques secondes à une veillée poétique, sous les étoiles, l’éclairant de mille feux. (Il remet son masque sur le visage)
MISS MARYL, sort de la caravane, portant un masque violet en forme de papillon à tâches dorées
Amis rêveurs, amies rêveuses, amis for ever,
Voici venu le temps des réalités,
Ouvrez à nouveau votre cœur,
Faites donc appel à votre passé,
Ouvrez grand vos oreilles,
Retrouvez votre ardeur d’autrefois,
Partie intégrante de votre personnalité
Toujours présente en vous !
William joue de la guitare...
ROBERTO
Amis rêveurs, amies rêveuses, amis sans peur,
Tenez-la toujours à votre hauteur,
Elle est votre principale destinée,
En vous je sais qu’elle sommeille.
Retrouver votre splendeur d’autrefois,
Partie intégrante de votre vérité,
Elle vit au plus profond de vous !
MISS MARYL et ROBERTO
Amis rêveurs, amies rêveuses, amis du coeur,
Voici venu le temps de la gaîté;
Tenez-vous près de la place du bonheur,
Il est votre source de santé ;
En tous lieux il se révèle.
Partie flamboyante que vous devez
Puiser au plus profond de vous.
WILLIAM
Amis rêveurs, amies rêveuses, amis, c’est l’heure !
Il suffit de peu de chose pour accéder au vrai bonheur,
Une estimation de soi en profondeur.
ROBERTO
La solution est en chacun de nous… ainsi soit-il !
LE COMTE, dont le visage prend l’apparence de celui d’une licorne
Etendue dans une vaste prairie silencieuse, au milieu du néant, au dessus de ma tête, un regard me fixe avec intérêt.
Je l’aperçois, plantée devant moi, bergère délicate et gracieuse qui m’invite à la suivre dans son repaire champêtre.
ROBERTO et MISS MARYL, blottis l’un contre l’autre
Hypnotisé par son regard, submergé par une vague d’amour jusque-là inconnue, nos cœurs et nos corps enlacés pour l’éternité, nous nous sentons l’égal d’un Dieu.
LE COMTE
Puis tout s’assombrit. J’ouvre la porte pour respirer l’air nocturne, une louve s’évanouit peu à peu au clair de lune.
MISS MARYL
Soudain l’instant d’amour vint se poser sur notre épaule, au moment où nous ne nous y attendions plus.
ROBERTO
Dans ses mains, il tenait un soleil qu’il nous offrit de bon coeur.
SYLVESTRE, qui, jusque-là, n’avait rien dit, se métamorphose en papillon vert à tâches dorées, portant une grande cape verte
Je fus enchanté de recevoir ce présent et m’empressais de l’accueillir dans tout mon être. Jusque-là je n’avais jamais ressenti quelque chose d’aussi puissant. Son énergie me procurait un bien fou, aussi m’épanouissais-je au fil des secondes.
AUGUSTIN, qui n’avait rien dit jusque-là, se métamorphose en papillon rouge à tâches dorées, portant une grande cape rouge
Petit à petit, la plénitude nous envahissait. Nous étions heureux de vivre en ce monde. Plus aucunes douleurs ne pouvaient affecter notre âme.
LE COMTE, sous les traits de la licorne, toujours la canne à la main
Je laissai derrière moi mes blessures sentimentales…
ROBERTO
Mes illusions d’antan…
MISS MARYL
Mes peurs sociales…
SYLVESTRE
Mes ennuis d’argent…
AUGUSTIN
Sans oublier mes problèmes existentiels.
ROBERTO
Tous ces leurres n’avaient plus d’importances pour nous. Nous vivions l’instant présent, en union parfaite avec l’univers tout entier, et les êtres que nous croisions sur notre chemin.
WILLIAM
Tous étaient sur la même longueur d’onde.
ROBERTO
Dans toute la ville les hommes et les femmes étaient remplis de paix intérieure. De l’amour jaillissait dans le regard de chacun. : des messages de fraternité tapissaient les murs, nous gouttions en même temps le fruit de la vie, l’air que l’on respire à plein poumon, la douceur d’une saison que l’on croque.
MISS MARYL
Dès lors nous pouvions contempler la nature qui s’offrait à nous, le vol d’un oiseau, le clapotis d’une fontaine, la beauté d’une fleur, et
surtout le rire des enfants !
TOUT LE MONDE
C’était la joie retrouvée !
AUGUSTIN
Ensuite, à la nuit tombée, chacun de nous s’empressa de rejoindre sa bonne étoile pour lui conter cette harmonieuse journée passée avec les humains dans la paix la plus parfaite, la plus solide et la plus durable… Ainsi soit-il !
Tout le monde s’immobilise, sauf Roberto, le jeune homme et la jeune fille
FIN DE LA SCENE 3
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ACTE 1 / SCENE 4
ROBERTO, AUGUSTIN, WILLIAM (le troubadour),
SYLVESTRE, VOLGA (le Berger allemand), MISS MARYL, LE JEUNE HOMME et LA JEUNE FILLE
ROBERTO
Tout va dans le meilleur des mondes, les enfants ?
LE JEUNE HOMME
Je ne comprends toujours pas où vous voulez en venir, vieux conteur ?
LA JEUNE FILLE, lui fait du coude
On ne va pas tarder à le savoir, mon pote.
ROBERTO
Et pour ne rien vous cacher, les enfants, ce soir-là, c’en fut fini avec les nuages gris : nos yeux pétillaient, et pourtant personne ne comprenait pourquoi nous étions si joyeux.
William joue de la guitare. Miss Maryl reste immobile
SYLVESTRE
Eh bien, moi, je réponds qu’il faut vivre ! C’est la marche à suivre si l’on veut arriver au bout du chemin…
LE COMTE
C’est la marche à suivre !
AUGUSTIN
Il faut renaître !
ROBERTO
De temps en temps les ailes doivent tomber. Il faut ensuite que d’autres ailes repoussent pour laisser la place à d’autres ailes afin
de pouvoir reconduire son chemin.
SYLVESTRE
La vie est importante !
AUGUSTIN, grimpe sur l’épaule du Comte métamorphosé en Licorne
Heureux qui vivra dans l’Eden, ici et maintenant… ici et maintenant !
ROBERTO
Il n’y a pas d’heure, il n’y a pas d’horaire, il n’y a pas de temps. Il y a la vie de chaque instant. N’oublie jamais de garder en toi une positive vibration !
LE COMTE
N’oublie pas de conserver dans ton être une parcelle de raison !
AUGUSTIN
Si d’autres perdent la tête, eh bien tant pis pour eux ! Mais toi, conserve la tienne…
LE COMTE
Va de l’avant ! Va de l’avant, nom d’une pipe !
SYLVESTRE
Il n’y a pas de tempête, il n’y a pas de temps, il n’y a pas d’horaire.
AUGUSTIN
Il y a la vie de chaque instant !
ROBERTO
Détache-toi de toutes ces chaînes. Fais comme la terre, comme le soleil. Fais comme la terre mêler au soleil : continue ton travail pour l’univers ! Dis-toi bien que tu n’es fais que de poussière.
SYLVESTRE
Même sur toi, sur ton corps, il y a la vie…
LE COMTE
Et tous ces ingrédients font que tu dois renaître…
AUGUSTIN
Pour plus de simplicité au quotidien.
ROBERTO
Pour te permettre de respirer quand cela te vient ! L’envie d’aller plus loin et de renaître à chaque moment…
AUGUSTIN
Renaître à chaque moment !
FIN DE LA SCENE 4
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EPILOGUE
ROBERTO
Soudain l’instant d’amour vint se poser sur mon épaule, au moment où je ne m’y attendais plus. Dans ses mains il tenait un soleil qu’il m’offrit de bon cœur.
SYLVESTRE
Roberto fut enchanté de recevoir ce présent.
LE COMTE
Je m’empressai de l’accueillir dans tout mon être.
AUGUSTIN
Jusque-là, il n’avait jamais ressenti quelque chose d’aussi puissant.
ROBERTO
Son énergie me procurait un bien fou. Aussi, m’épanouissais-je au fil des secondes.
SYLVESTRE
Petit à petit la plénitude l’envahit.
ROBERTO
J’étais heureux de vivre en ce monde. Plus aucunes douleurs ne pouvaient affecter mon âme. Je laissais derrière moi mes blessures sentimentales, mes illusions d’antan, mes peurs sociales, mes ennuis d’argent, sans oublier mes problèmes existentiels.
AUGUSTIN
Tous ces leurres n’avaient plus d’importances pour lui.
Augustin, Sylvestre, William, Volga et le Comte disparaissent du lieu comme par magie…
ROBERTO
Je vivais l’instant présent, en union parfaite avec l’univers tout entier et les êtres humains que je croisais sur mon chemin.
MISS MARYL
Dans toute la ville les hommes et les femmes étaient remplis de paix intérieure. De l’amour jaillissait dans le regard de chacun.
Des messages de fraternité tapissaient les murs.
ROBERTO
Nous gouttions en même temps les fruits de la vie, l’air qu’on respire à plein poumon, la douceur d’une saison que l’on croque.
MISS MARYL
Dès lors nous pouvions contempler la nature qui s’offrait à nous…
ROBERTO
Le vol d’un oiseau…
MISS MARYL
Le clapotis d’une fontaine…
ROBERTO
La beauté d’une fleur…
MISS MARYL
Et surtout le rire des enfants.
ROBERTO et MISS MARYL
C’était la joie retrouvée !
ROBERTO
Ensuite, à la nuit tombée, chacun de nous s’empressa d’aller rejoindre sa bonne étoile pour lui conter cette harmonieuse journée passée avec les humains…
MISS MARYL
Dans la paix la plus parfaite, la plus solide et la plus durable.
ROBERTO
Ainsi soit-il !
MISS MARYL, retire son masque sous lequel apparaît le visage de la femme du conteur
Que diriez-vous, Roberto, d’une bonne tasse de thé au jasmin ?
ROBERTO, retire son masque sous lequel apparaît le visage du vieux conteur
Avec plaisir, Miss Maryl ! (Il lui fait le baisemain) Eh bien, les enfants, qu’attendons-nous pour rentrer à la maison ? (Il quitte les lieux avec Miss Maryl, main dans la main, suivi du jeune homme et de la jeune fille)
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 88-ième EPISODE
Affaire à suivre dans le 89-Ième épisode intitulé :LE JUSTICIER DE MIDNIGHT
CLIQUEZ SUR LA PHOTO ET ENTREZ DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI
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(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le
7.09.2021
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