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Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
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LE FEU AU LAC et ADIEU COMPAGNON !

Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
Dans  
« Le feu au lac » 
56ième épisode 
 
Roberto  
Miss Maryl 
Frédéric IV 
Tamara (Ex prostituée)  
Le Comte de la Bouche-en-Biais  
Sylvestre (Ex Facteur)  
Eléonore Parker (L'hôtesse) 
Dino Martello (Le steward) 
Crâne rasé (Membre de la Milice Nationale pour l'Eradication)  
Frelon (Membre de la Milice Nationale pour l'Eradication)  
Grosses gencives (Membre de la Milice nationale pour l'Eradication)  
Benoît Picardi 
(Aérostier Suisse au commande de sa montgolfière : « La Renaissance ») 
 
Lieu : L'histoire débute à bord de l'Orient Express entre Lyon et Bâle (Suisse) en passant par Montpellier et Megève. 
 
Genre : Comédie  
 
EPISODE 56 : « LE FEU AU LAC » (2003) 
Troisième partie de la pièce « Avec les Compliments de Madjax » (12 pers) 
 
Auteur: Emilien CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France) 
e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
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PROLOGUE 
 
 
Roberto / Miss Maryl / Sylvestre / Dino Martello / Eléonore Parker Le Comte de la Bouche-En-Biais / Pitt Boule / Crâne Rasé / Frelon / Grosse Gencive 
 
 
Sylvestre s'assoit sur le fauteuil et prend la position du lotus... 
 
ELEONORE :(entre, le trousseau de clé en main)-Inutile d'insister, officier Frelon, je ne vous remettrai pas le trousseau de clé. 
 
ROBERTO :-Voici justement la collègue du steward, Monsieur le Comte, vous n'aurez qu'à lui faire part de vos commentaires. 
 
LE COMTE :(lève le doigt)-Mademoiselle, s'il vous plaît ? 
 
FRELON :(Ie bouscule)-Pousse-toi de là minus, tu vois bien que je m'entretiens avec la mijaurée. A nous deux, pipelette ! Aboule la marchandise ou je t'explose ta petite tronche de Sainte-nitouche! 
 
ELEONORE PARKER :-Vous perdez votre temps, Monsieur. 
 
Le Comte: (s'approche de Frelon)-Laissez donc cette demoiselle tranquille, jeune homme ! (Eléonore se blottit dans les bras de Miss Maryl et de Roberto) 
 
FRELON :(lui tire une balle dans le ventre)-De quoi j' me mêle, minus ! 
 
CRÂNE RASE :(entre)-Qu'as-tu fais-là, pauvre idiot ? 
 
FRELON :-Il est génial ce flingue ! Vous avez vu, mon sergent, la balle n'a fait aucune trace ! Quoi ? Quelque chose ne va pas ? 
 
CRÂNE RASE :-Qu'est-ce que je t'avais dit tout à l'heure ? 
 
FRELON :-« Nous travaillerons méticuleusement, dans le plus grand secret et dans un silence harmonieux » ! 
 
LE COMTE : (qui éprouve une grande douleur au ventre, Si approche de Frelon)-Je veux et j'exige des excuses sur le champ, grosse brute ! 
 
FRELON :(pointe son flash-Ball entre les deux yeux du Comte)-Tu répètes encore une seule fois, grosse brute, et je t'éclate ta petite cervelle. 
 
CRÂNE RASE :-Cela suffit ! Range ton arme, officier Frelon ! Tu oublies sans doute que tu te trouves dans le grand monde. Contrôle-toi dorénavant. Qu'attends-tu pour faire tes excuses à Monsieur le Comte selon le protocole ? 
 
FRELON :- Yes sir ! (II fait la révérence à Monsieur le Comte, puis lui fait le baisemain avec insistance) Toutes mes excuses, Monsieur le Comte. 
 
LE COMTE : (le repousse)-Cessez de me lécher comme un teckel, grosse brute ! 
 
FRELON :(à lui-même)-Contrôle-toi, Frelon ! Contrôle-toi ! 
 
CRÂNE RASE :-Tu peux disposer, officier Frelon. 
 
FRELON :-Que dois-je faire, en attendant, sergent Crâne Rasé ? 
 
CRÂNE RASE :-Vas prendre un verre au bar. Ce soir, c'est moi qui arrose. 
 
FRELON :-C'est « trop cool » de votre part, mon sergent ! (Il l’embrasse sur la joue) FRELON :(Toujours)-Je commençais à crever de soif. 
 
DINO MARTELLO :-Et une liqueur de cerises pour l'officier Frelon !(Il lui tend un verre) 
 
FRELON :(se saisit du verre)-A votre santé, Sergent Crâne Rasé ! 
 
CRÂNE RASE :(lui arrache le verre des mains)-Tu te fous de moi, pauvre idiot ? Je te rappelle qu'on ne boit pas pendant le service. Tu n'as rien d'autre à faire ? 
 
RELON :-Dans ce cas, je vais aller manger des frites, mon sergent. 
 
CRÂNE RASE :-Suffit ! Lorsque tu auras achevé correctement ta tâche, tu pourras boire et manger à ta guise. Retrouve le fugitif Pitt Boule et débarrasse-toi de lui. Je compte sur ta discrétion. Au travail ! 
 
FRELON :-A vos ordres, sergent Crâne Rasé ! (Il sort) 
(Pendant ce temps-là, Dina Martello remplit la liqueur dans tous les verres) 
 
ROBERTO :(blotti dans les bras de Miss Maryl et d'Eléonore, remue un mouchoir blanc) -Nous pouvons sortir de notre cachette, mon sergent ? 
 
CRÂNE RASE :-Je vous prie de m'excuser, chers amis, pour ce malencontreux incident. Ces temps-ci, j'ai toutes les peines du monde à contenir mes hommes. Il se trouve que nous cherchons à mettre la main sur un dangereux malfaiteur qui s'est introduit tout à l'heure dans l'Orient Express. (II fait la révérence et le baisemain au Comte) Mes respects, Monsieur le Comte de la Bouche­-En-Bié ! J'espère que l'officier Frelon ne vous a pas fait mal ? 
 
LE COMTE :-De la Bouche-En-Biais, Monsieur ! De la Bouche-En­-Biais, Biais, Biais ! Ce n'est pourtant pas si difficile à prononcer ! Combien de fois faudra-t-il le dire ? Mais d'abord, comment savez-vous qui je suis ? (Dino remplit le verre du sergent) 
 
CRÂNE RASE :(déguste sa liqueur)-Il fut un temps où la presse "people" du monde entier raffolait de vos extravagances, Christophe-Rodolphe et j'en passe. En ce temps-là, vous étiez beau comme un Pape dans les couvertures de « Voilà » ! 
 
LE COMTE :-Traitez-moi de « Has been » tant que vous y êtes. 
 
CRÂNE RASE :-Je ne me le permettrais pas. 
 
LE COMTE :-Je parie que vous êtes un paparazzi à la solde de l'un de ces minables journaux à scandale qui ternit mon image. 
 
CRÂNE RASE :-Sergent Crâne rasé, de la Milice Nationale pour l'Eradication. 
 
LE COMTE :-Je n'ai jamais entendu parler de cette association. 
 
CRÂNE RASE :-Naturellement, Monsieur le Comte, puisque celle-ci n'est officiellement recensée nulle part, si ce n'est sur le réseau via Internet. Nos fidèles adhérents, dispersés çà et là aux quatre vents, et qui se comptent aujourd'hui par millions, peuvent ainsi « surfer » jour et nuit à leur guise sur ce prodigieux moyen de communication fraternel. Ils font circuler librement la nouvelle parole idéologique et révolutionnaire que leur insuffle notre Grand Sauveur à tous, le dernier des prophètes, un génie hors du commun…. 
 
CRÂNE RASE :(Toujours)-Son remède est radicale : il peut soigner tous les maux et toutes les blessures de l'humanité en profondeur; il extrait soigneusement la bête qui est en chacun de vous !  
(le Comte s'est endormi sur place, blotti contre son porte sérum et ronfle) 
 
ROBERTO :(baille)-Tout ceci a l'air fort intéressant, mon sergent, cependant, et vous nous en voyez navré, ma compagne et moi souhaiterions aller nous coucher. 
 
CRÂNE RASE :-Il est tout à fait naturel, Messieurs Dames, après avoir trinqué à vos amours, qu'une nuit de miel s'impose entre vous. C'est ça le miracle de l'Amour ! 
 
(Pendant ce temps, Dino et Eléonore restent blottis I’un contre l'autre) 
 
 
ROBERTO :-Je vous trouve très perspicace r mon sergent. (II lui sert la main) Je me présenter Roberto. Très honoré ! Et voici Miss Maryl. 
 
MISS MARYL :(touche le flash-baIl que tient en bandoulière le sergent)-Votre Sauveur semble tolérer les armes, apparemment. 
 
CRÂNE RASE :-Il apprécie tout particulièrement celles qui tirent des balles en caoutchouc. Ainsi, le sang ne coulera plus jamais sur cette terre. 
 
MISS MARYL :-Votre gourou est un original. 
 
CRÂNE RASE :-Je vous défends de comparer le Sauveur de la Milice Nationale pour l'Eradication à un vulgaire sectaire. Il est bien plus que cela, c'est un mythe, il est le représentant de l'ordre mondial, il est l'espoir de toute une nouvelle génération d'hommes et de femmes oppressés, et qui ont tant souffert dans leur chaire, lesquels pourront bientôt, et ce, grâce à sa méthode, relever la tête et ainsi proclamer leur victoire. Ce sera pour nous notre revanche sur l'histoire. 
 
MISS MARYL :-Justement... l'histoire a souvent démontré dans le passé que certaines utopies pouvaient conduire à des dictatures. 
 
CRÂNE RASE :-Mon Sauveur fut un martyre en son temps. Des hommes sans foi ni loi l'ont liquidé parce que celui-ci prônait la philosophie de l'Unité Nationaliste, celle-là même qui ne peut conduire qu'à la race pure et suprême par excellence ! Aujourd'hui, l'heure est venue pour ses fidèles de reprendre le flambeau et d'exaucer rapidement ses voeux les plus chers. 
 
MISS MARYL :-Je reste malgré tout sceptique. 
 
CRÂNE RASE :-Vous ne tarderez pas à faire connaissance avec lui, Mademoiselle. Maintenant que nous nous trouvons dans son antre, nous allons pouvoir mettre en pratique sa sublime doctrine nationaliste. 
 
MISS MARYL :(baille)-Ca ne m'intéresse pas du tout. 
 
CRÂNE RASE :-Hélas, je crains que vous n'ayez le choix au cours des heures à venir. 
 
ROBERTO :(prend Miss Maryl par le bras, tout en baillant)-Et si on allait secoucher ? Ce n'est pas tout, sergent... mais... vous nous raconterez ça une autre fois. By ! By ! (Ils s’apprêtent à quitter les lieux) 
 
CRÂNE RASE :-Je vous en prie/ faites à votre guise, les amoureux ! Je me tiendrai à votre disposition. Nous aurons tout le loisir de faire plus ample connaissance au cours des heures à venir... D'autant que le souffle bénéfique de notre Sauveur va opérer dans les moindres recoins de cette voiture tout au long de la nuit. Je vous promets qu'elle sera très palpitante et que vous n'allez pas pouvoir fermer les yeux ! 
 
MISS MARYL :(lui fait un gros bisou sur la joue)-Vous ne pensez tout de même pas qu'on va s'endormir tout de suite. 
 
DINO MARTELLO :(entraîne Eléonore par le bras, tout en baillant)-Nous aussi, on va aller se coucher, mon trésor sucré rempli de lumière ! Qu'en dis-tu bellissima ? On a suffisamment donné pour aujourd'hui. (Il s'apprête à sortir avec Eléonore sous le bras)  
 
CRÂNE RASE :-N'oubliez pas de me remettre le trousseau de clés, Mademoiselle Parker. 
 
 
Fin du Prologue 
 
 
----------- 
 
 
Acte 1 / Scène 1 
 
 
Miss Maryl / Roberto / Eléonore Parker / Le Comte de la Bouche-En-Biais / Frelon / Dino Martelle / Le sergent Crâne Rasé / Grosses gencives /  
Pit Boule / La voix de Destroy : (dans le haut-parleur) / Frédéric IV 
 
 
(Le Comte est toujours endormi) 
 
GROSSES GENCIVES : (entraîne Pitt Boule avec elle)-Avance, tête de mort ! C'est par ici que ça se passe ! Devinez qui va là, mon sergent ? 
 
CRÂNE RASE :-Toutes mes félicitations, Grosses gencives ! Je savais que je pouvais compter sur toi. Enfin, nous le tenons, ce scélérat ! 
 
GROSSES GENCIVES :-Le fugitif Pitt Boule souhaiterait qu'on lui adresse une prière avant de mourir, mon sergent. 
 
CRÂNE RASE :-Naturellement. C'est avec une compassion débordante que Notre Sauveur se verra lui remettre l'absolution. 
 
ROBERTO :-Qui est ce jeune homme, sergent ? Que contez-vous lui faire ? 
 
GROSSES GENCIVES :(pointe son arme sur Roberto)-Ca ne te regarde pas, guignol ! Dégage de là ! 
 
PITT BOULE :(s'agenouille et s'accroche au pantalon de Roberto) -Je vous en supplie, Monsieur, aidez-moi ! Je suis en danger ! 
 
CRÂNE RASE :-Sortez immédiatement, Messieurs Dames. 
 
PITT BOULE :-Ne partez pas, la Milice va m'abattre ! 
 
ROBERTO :-Avez-vous l'intention de lui faire du mal, sergent Crâne Rasé ? Je vous préviens, ça ne va passe passer comme ça ! 
 
CRÂNE RASE :-Allez donc chercher à la cuisine une bouteille de liqueur de cerise, Monsieur Martello, le moment idéal est bien choisi pour fêter la capture du fugitif Pitt Boule. 
 
GROSSES GENCIVES :(pointe son arme sur Dino) -Dépêche-toi d'exécuter ses ordres, beau gosse. 
 
MISS MARYL :-J'ignore où vous voulez en venir, sergent. 
 
CRÂNE RASE :-D'après l'article 666 du code pénal des droits de l'homme instauré par la Milice Nationale de l'Eradication, il est stipulé que : « Tout individu qui n'appartient pas à notre association doit quitter au plus vite notre territoire national. Au cas où celui-ci s'y refuserait, notre groupe d'intervention spécial se verrait alors dans l'obligation de l'éliminer. » 
 
ELEONORE PARKER :-Cet article n'est pas recevable en Suisse.  
 
ROBERTO :-Pas plus qu’ailleurs. 
 
CRÂNE RASE :(prend Pitt Boule par le bras et l'entraîne vers la fenêtre)-L'article 666 permet à notre équipe d'opérer en tout lieu à notre guise. Voyez-vous, Messieurs Darnes, c'est le nouvel ordre mondial qui en a décidé ainsi. 
 
GROSSES GENCIVES :(ouvre la fenêtre)-Bon sang ! Ce qu'il fait chaud, là dedans ! La direction attend quoi pour installer la « Clim » ? 
 
CRÂNE RASE :(placé près de la fenêtre avec Pitt Boule) -Fugitif Pitt Boule, soyez le bienvenu dans l'antre de Notre Grand Sauveur à tous ! (Puis il le pousse violemment par la fenêtre) 
 
PITT BOULE :(pousse un cri d'horreur)-Ahahahahahahahaaaaaaaa ! ! ! ! 
 
CRÂNE RASE :(ferme la fenêtre ensuite)-Ouf ! Quel soulagement ! 
 
ROBERTO :-Mon dieu ! C'est horrible ! Vous venez là de commettre un crime, Sergent ! (Il s'approche du sergent) 
 
GROSSES GENCIVES :(lui tire une balle dans la tête)-Bas-les-pattes, « Grand Chouchou » ! (Elle assomme Roberto; ce dernier gît sur le sol; Miss Maryl s'agenouille près de lui) 
 
CRÂNE RASE :-Bien entendu, je compte sur votre discrétion, Messieurs Darnes. 
 
ELEONORE :(pleure à chaudes larmes sur le canapé)-Oh ! my god ! Que va-t- i l advenir de nous ? Je ne veux pas mourir ! Je ne veux pas mourir ! 
 
GROSSES GENCIVES :-Ferme-la, la mijaurée ou je t'explose ! 
 
DINO MARTELLO :(entre)-Et une bouteille de liqueur de cerises pour la 24.19 ! 
 
GROSSES GENCIVES :(se saisit de la bouteille)-Tu permets que je me rince le gosier, beau gosse. 
 
CRÂNE RASE :-Ce soir, c'est moi qui arrose, les amis. 
 
GROSSES GENCIVES :(lui fait un baiser sur la joue)-Vous êtes un amour, mon sergent ! (Puis elle vide la bouteille d'un seul trait) 
 
DINO MARTELLO :-Et moi, je compte pour du beurre. 
 
GROSSES GENCIVES :(le prend par la tignasse et l'embrasse sur la bouche)-Je t'adore, beau gosse! T'es mignon comme tout ! 
 
CRÂNE RASE :-Je trouve que ce train ne va pas assez vite. Que fait donc l'officier Destroy ? Nous avons un « timing » â respecter. 
La voix de Destroy :(dans le haut-parleur)-Nous informons le sergent Crâne Rasé, ainsi que nos 120 passagers, que la voie ferrée qui longe le lac de Bâle est inondée en raison du récent déluge qui s'est abattu dans le Canton Bâlois. Par conséquent, l'Orient Express va devoir ralentir sa marche. Veuillez nous excuser pour ce léger incident. Je vous souhaite de passer une nuit d'enfer, bande de « tarlouze » ! 
 
CRÂNE RASE :-Il y a tout lieu de croire que ce voyage au bout de la nuit sera très long, les amis. 
 
GROSSES GENCIVES :-Plus c'est long, plus c'est bon ! (Elle tape sur l'épaule de Dino Martello) Qu'en penses-tu, beau gosse ? 
 
DINO MARTELLO :-Bellissima ! Bellissima ! 
 
CRÂNE RASE :-Ce soir, tu as quartier libre, ma chérie. 
 
GROSSES GENCIVES :(frappe sur l'épaule de Dino)-Qu'en dis-tu, mon bel étalon ? 
 
DINO MARTELLO :-Me laisserais-tu devenir ton justicier au grand coeur, rien qu'une nuit, bella galina ? 
 
GROSSES GENCIVES :-Adjugé ! (Elle l'entraîne vers la sortie)-Viens avec moi, Casanova, j'ai une envie pressante ! 
 
DINO MARTELLO :-E bellissima questa ragazza ! Ti amo ! Ti amo ! 
 
GROSSES GENCIVES :(en aparté)-Ce qu'il y a d'incroyable, avec les italiens, c'est qu'ils sautent sur tout ce qui bouge. Même un bourricot ferait l'affaire ! 
 
ELEONORE :(chiale à chaudes larmes)-Elle m'a piqué mon mec, la garce ! 
 
CRÂNE RASE :(lui caresse les cheveux)-Tu n'es plus toute seule, ma chérie, il y a moi, maintenant. 
 
ELEONORE :(plonge dans ses bras)-Ahahahaaa ! ! ! Je vous jure qu'ils vont me le payer cher tous les deux ! 
 
LE COMTE :(sursaute au même moment)-Ahahahahaaa ! Nom d'une pipe ! Ahahahaaaa ! Quel horrible cauchemard ! A l'aide ! Ahahahahaaaa ! ! Aux armes, citoyens ! Ahahahahaaaaaa ! ! ! ! 
 
CRÂNE RASE :(arrache le tuyau de sérum relié dans ses veines)-Mets Ia en veilleuse, Minus ! 
 
MISS MARYL :-Arrêtez, vous allez le tuer ! Vous voyez bien qu'il est sous perfusion ! 
 
CRÂNE RASE :(lui tire une balle dans la tête et l'assomme)-Toi, on ne t'a pas demandé l'heure qu'il est ! 
 
(Le Comte reste accroché à son porte sérum, inanimé) 
 
ROBERTO :(qui s'est relevé entre temps, aperçoit le corps de Miss Maryl gisant sur le sol)-Mon dieu ! Que lui est-il arrivé ? 
 
CRÂNE RASE :-Je vous suggère de rester bien sage durant la nuit de noces, Roberto, celle-ci ne fait que commencer. 
 
LA VOIX DE L’Officier DESTROY :(dans le haut-parleur)-Avis à tous les passagers ! Avis à tous les passagers ! Nous signalons la présence d'un dangereux scarabée rodant dans les couloirs. Celui-­ci s'approche de la voiture 24.19. L‘officier Frelon doit éliminer l'intrus au plus vite ! Je répète : l'officier Frelon doit éliminer l'intrus au plus vite ! 
 
 
 
Fin de la scène 1 
 
 
------------- 
 
 
Acte 1 / Scène 2 
 
 
ROBERTO :(se dirige ensuite vers le Comte)-Ce n'est pas possible ! Son tuyau a été arraché ! Monsieur le Comte est mort ! Oh ! Mon dieu ! Que va-t-on devenir sans lui ? (Il se dirige vers le sergent et s'apprête à lui flanquer un coup de poing) Que justice lui soit rendue ! 
 
CRÂNE RASE :(dégaine rapidement son arme)-pas un geste, guignol ! Sais-tu ce que l'article 666 réserve aux spécimens de ton genre ? 
 
FRELON :(entre, une barquette de frites en main)-Ah ! Vous voilà, mon sergent, je vous cherchais partout ! J'ai du mal à mettre la main sur le scarabée. 
 
CRÂNE RASE :-Où étais-tu passé, pauvre idiot ? 
 
FRELON :-Je suis allé vous chercher des frites à la cuisine, mon sergent, elle sont légèrement croustillante ! 
 
CRÂNE RASE :-Fous ça en l'air et viens m’aider ! Nous avons un compte à régler avec monsieur Roberto. 
 
FRELON :(jette en l'air la barquette de frites)-A vos ordres, mon sergent ! (Puis il ouvre la fenêtre) Gloire à notre Sauveur ! 
 
CRÂNE RASE :-Trèves de plaisanterie, Monsieur Roberto, votre heure à sonné, nous devons passer au choses sérieuses. Approchons-nous de la fenêtre ! 
 
MISS MARYL :(se relève)-Je vous en supplie, Sergent Crâne Rasé, ne faites pas de mal à mon Roberto ! 
 
FRELON :(la menace avec son arme)-pas un geste ou je tire ! 
 
MISS MARYL :-Vous n'avez pas le droit d'agir ainsi.  
 
FRELON :-Recule ! 
 
CRÂNE RASE :-Je suis infiniment navré, Miss Maryl... mais nous devons au plus vite juger cet homme, il a tenté de m'assassiner à deux reprises. L'article 666 est formel : « Tout individu en rébellion contre un membre de la Milice est passible de la peine de mort ». 
 
MISS MARYL :-C'est trop injuste ! 
 
ROBERTO :-Le moment est venu pour moi de vous faire mes adieux, Miss Maryl ! Ainsi s'achève notre douce romance ! 
 
MISS MARYL :-Comment est-ce possible, alors que nous n'avions pas encore consommé ? Ma pauvre virginité ne connaîtra donc point de trèves. 
 
ROBERTO :-Et moi qui brûlait d'envie de vous caresser le corps toute une nuit, de vous susurrez des mots d'amour dans le creux de l'oreille, de vous faire connaître les vertiges de la chaire, de vous enlacer tout contre moi jusqu'au petit jour !  
 
MISS MARYL :-Je vous promets que j'aurai une pensée pour vous jusqu'à mon dernier souffle ! 
ROBERTO :-Garderez-vous en mémoire ces délicieux instants que nous avons savourés ensemble comme une tranche d'irréel ? 
 
MISS MARYL :-Oui, je vous le jure ! 
 
ROBERTO :-Garderez-vous en mémoire notre première rencontre au Tibet ?  
Lorsqu'un soir, au coucher du soleil, j'ai tenté d'enjambé un à un les balcons en robe surannée pour aller récupérer les fleurs que vous aviez laissées tomber par mégarde ? 
 
MISS MARYL :-Oui ! Je vous le jure ! 
 
ROBERTO :-Garderez-vous en mémoire ces longues soirées passées ensemble au coin de la cheminée ? 
 
MISS MARYL :-Oui ! je vous le jure ! 
 
ROBERTO :(enjambe la fenêtre)-Adieu ! Miss Maryl ! Que les étoiles éclairent votre chemin ! (Puis il se jette par la fenêtre) 
 
MISS MARYL :-Adieu ! Compagnon Roberto ! Adieu ! Mon ami ! Mon amant ! Mon frère ! Je ne vous oublierai jamais ! (Puis elle pleure à chaudes larmes) Il nous restait encore tant de choses à vivre ! Tant de pays à visiter... Oh ! Mon dieu ! Comme il va me manquer ! 
 
CRÂNE RASE :(sort un mouchoir de sa poche et pose un genou sur le sol)-Ce soir , très cher public , nous pleurons la disparition d'un héro national , d'un acteur prodigieux. Combien de fois nous a-t-il fait rêver durant les soirées d'automne et d'hiver de notre enfance. Il restera dans notre mémoire l'inoubliable interprète du justicier au grand coeur qui, lorsqu'il enfilait son costume à paillettes, savait avec brio nous émouvoir. Caché derrière son masque bleu à tâches dorées, il incarnait la justice aux yeux des hommes ainsi que la jeunesse éternelle. 
 
FRELON :- Paix à ton âme, Roberto ! 
 
CRÂNE RASE :(se relève)-Ah ! Vraiment, toutes ces émotions m'ont ouvert l'appétit ! 
 
FRELON :-Que diriez-vous d'une barquette de frites ! mon sergent ? 
 
CRÂNE RASE :-Je n'en attendais pas moins de ta part officier frelon. (Il lui fait un baiser sur la joue)-Tu es un amour, Frelon ! 
 
FRELON :-Je vais immédiatement aller en chercher à la cuisine ! (Il sort) 
 
CRÂNE RASE :-Pensez à prendre de la mayonnaise ! 
 
FRÉDÉRIC IV :(fait son entrée en musique, un micro à la main, traînant avec lui une sono)-Ladies and Gentlemen, the show must go on ! Prenez place dans la voiture 24.19 ! Ambiance assurée ! En couleur, en relief et en stéréo, voici le grand spectacle des vibrations ! Préparez-vous à perdre totalement le contrôle de vos "souls" ! Vous êtes maintenant gouverné par la musique ! « Special Ibiza Touch » va vous entraîner jusqu'au bout de la nuit !  
(Le sergent prend Eléonore par le bras et danse avec elle) 
 
MISS MARYL :(accourt au devant de Frédéric)-Un grand malheur est arrivé, Frédéric ! 
 
FRÉDÉRIC IV :(la prend dans ses bras et l'entraîne vers la sortie)-Chers voyageurs, le « DJ Frédéric » vous souhaite la bienvenue dans le trou de Bâle ! L'Orient Express a ralenti sa course pour vous faire vivre la nuit la plus chaude de l'année ! Préparez-vous a suer ! Debout les «Teufeurs » ! Le marchant de décibels va passer ! En compagnie de ma petite troupe, je mien vais vous bercer les oreilles ! Sortez de vos petits wagons-lits douillets ! (Il sort, accompagné de Miss Maryl) 
 
Fin de la Scène 2 
 
 
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Acte 1 / Scène 3 
 
 
Le sergent Crâne rasé / Eléonore Parker / Le Comte / Sylvestre / Frelon / Tamara / Frédéric IV / Miss Maryl / Dino Martello 
 
Le scarabée entre dans la voiture 24.19 et va rapidement se cacher sous le fauteuil sans que personne ne le remarque. Le Comte, blotti contre le porte sérum, est toujours inanimé. 
 
CRÂNE RASE : (danse toujours avec Eléonore)-Je passe un agréable moment en votre compagnie, ma belle Eléonore. 
 
ELEONORE :( fait tomber sa robe)-L'heure de la vengeance a sonné ! 
 
CRÂNE RASE :-Dieu sait que vous êtes excitante, Eléonore ! 
 
ELEONORE :(s'allonge sur le fauteuil)-Prends-moi tout de suite sur le fauteuil, mon grand canard ! 
 
CRÂNE RASE :(plonge sur le fauteuil)-J'en rêvais éperdument de cet instant d'amour ! 
 
ELEONORE :(le repousse)-Pas comme ça, voyons ! 
 
CRÂNE RASE :-Et comment, alors ? 
 
ELEONORE :-Que sais-je ? Ecartelez-moi ou frappez-moi ! Faites-moi jouir d'un plaisir intense ! 
 
CRÂNE RASE :-Avec quoi aimeriez-vous que je vous malmène, ma douce et tendre Eléonore ? 
 
ELEONORE :-Peu importe, mon vilain canard ! 
 
CRÂNE RASE :(arrache le tuyau relié au porte sérum) -Ce tuyau fera très bien l'affaire. 
 
ELEONORE :-Dépêchez-vous, je n'en peux plus ! fouette-moi, babe ! 
 
CRÂNE RASE :-La femme propose, l'homme dispose.  
(Le sergent fouette violemment le dos d'Eléonore) 
 
ELEONORE PARKER :-Oh ! my god ! It's very very exciting ! Fouette-moi, babe ! 
 
(Après quoi elle tombe en syncope) 
 
 
FRELON :(déboule[ une barquette de frites en main)-Et une barquette de frites pour le sergent! 
 
CRÂNE RASE :-Que viens-tu faire ici, Frelon, personne ne t’a pas sonné ? 
 
FRELON :-Les frites sont croustillantes à souhait, mon sergent !  
 
CRÂNE RASE :-Tu as oublié la mayonnaise. 
 
FRELON :-Bon sang ! Où ai-je mis ma tête, aujourd'hui ? 
 
CRÂNE RASE :-Qu'attends-tu pour aller en chercher, pauvre idiot ?  
 
FRELON :-Yes, sir ! (Il sort) 
 
CRÂNE RASE :-A nous deux, Eléonore ! (il continue de la fouetter)-Tu aimes ça, vilaine chienne enragée ! Hein, que tu aimes ça ! Réponds ? 
 
SYLVESTRE :(qui, auparavant, avait disparu du fauteuil comme par I’effet d'une baguette magique, adresse la parole au sergent)-Insensée est celui qui croit que son ascension n'aura jamais de fin. 
 
CRÂNE RASE :-Qui va là ? 
 
SYLVESTRE :-La vie est belle, mon canard ? 
 
CRÂNE RASE :-Montre-toi, ennemi invisible ! 
 
SYLVESTRE :-Un homme qui ne réfléchit pas sur le long terme connaîtra des déboires à long terme. 
 
CRÂNE RASE :(Ie tuyau en main)-Je vais te faire la peau ! 
 
SYLVESTRE :-Avant même d'avoir trompé les autres, on s'est déjà fait du tord à soi-même. 
 
CRÂNE RASE :-Eh bien, qu'attends-tu pour te montrer ? 
 
SYLVESTRE :-"La mauvaise herbe, il ne faut pas la couper, mais la déraciner". 
 
CRÂNE RASE :-Je vais te déchiqueter le cervelet, esprit de l'ignorance ! Sors d'ici ! 
 
SYLVESTRE :-Un chien n'est pas un bon chien parce qu'il aboie beaucoup. 
 
CRÂNE RASE :-Mon Sauveur est meilleur que toi ! Tu ne pourras jamais te mettre en travers de sa route. Bientôt, lui et les siens dominerons le monde entier jusqu'à la fin des temps ! Nous imposerons aux hommes notre doctrine de la race supérieure ! 
 
SYLVESTRE :-Celui qui vante trop haut ses succès aiguise déjà l'instrument de sa perte. 
 
CRÂNE RASE :-Tu n'es qu'un lâche ! Viens donc te mesurer à moi ! 
 
 
Fin de la scène 3 
 
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Acte 1 / Scène 4 
 
 
TAMARA :(fait son entrée un micro à la main, entraînant une sono derrière elle)-Gentlemen and gentlemen, bonsoir ! Tamara s'est enfuie de sa chambre pour votre plus grand bonheur à tous ! Venez prendre un «max » de plaisir avec Tamara, la mante religieuse aux dents longues ! Tentez votre chance ! Ce soir, la bombe de Panam va vous faire grimper jusqu'aux étoiles ! 
 
CRÂNE RASE :(s'agnouille)-Mamma mia ! E bellissima questa ragazza ! 
 
TAMARA :-Tentez votre chance ! Cette nuit, la passe est gratuite ! La passe est gratuite ! Chaud devant ! Sortez couvert, les furieux ! Venez jouir, venez vibrer, venez vous faire décalotter le poireau ! Tout au long de la nuit intitulée : « Seventh sky in your bedroom », Tamara, la reine des bordels, la tapineuse impériale vous fera vivre des sensations du tonnerre ! Programme alléchant ! 
 
TAMARA: (toujours au micro)-Sortez couverts! Il Y en aura pour tous les goûts ! Tour à tour, vous découvrirez des numéros d'exhibition hors du commun : « Le tourniquet de l'extase infinie » , « le triple saut langoureux de la chèvre aux mains liées », « la position en trépieds du canard fouetteur », « le jeu de la langue fourchue version horizontale », « Sur la route de coïtson », « le travelo en porte­-jarretelles » et bien d'autres surprises encore ! La délicieuse Tamara vous fera découvrir, en avant première, les toutes nouvelles attractions du moment telles que « La balade de phallucien le chauve sur le Mont silicone », ainsi que « le Pèlerinage sucré de Gorgia Profondis » ou bien encore : « Les nuits chaudes de Tamara dans le lac de Bâle, les pieds trempés » ! Et pour clôturer le tout, Tamara vous entraînera dans un spectacle époustouflant intitulé : « Le fabuleux coup de rein de chaud lapin », numéro sensationnel avec crème chantilly et liqueur de cerises. Puis nous refermerons la page sur la traditionnelle « Bedroom Party de Monseigneur Orgiaque » avec option latex, cuire, corde, menottes, clous, ciseaux, cailloux, couteaux, fourchettes... 
 
CRÂNE RASE : (gesticule à quatre pattes, la langue bien pendante)-Je n'en peux plus ! Je n'en peux plus ! Faites-moi vibrer, mein biche ! 
 
TAMARA :-Gentlemen and gentlemen, mon premier client est annoncé ! (Elle lui tend le micro) La vie est belle, sergent Crâne rasé ? 
 
CRÂNE RASE :(parle dans le micro )-Un peu de discrétion, voyons ! 
 
TAMARA :-Ne faisons pas attendre le sergent Crâne Rasé qui trépigne d'impatience ! Près à décoller in your bedroom, mon sergent ?(Elle lui tend le micro) T'as pris tes capotes avec toi ? 
 
CRÂNE RASE :(parle dans le micro)-Gentlemen en gentlemen, tout comme moi, venez goûter au Sexe à bon marché ! Combien vous dois-je pour ce service, ma bien aimée ? 
 
TAMARA :-Ce soir, c'est moi qui arrose, mon canard ! 
 
CRÂNE RASE :(agenouillé)-Vous prenez au moins les pourboires, mon trésor sucré rempli de lumière ? 
 
TAMARA :-Voilà que le sergent se la pète Dino Martello, à présent ! Tout dépendra... Combien ? 
 
CRÂNE RASE :-Je niai que 5 euros en poche, frölein ! 
 
TAMARA :-Et radin, avec ça ! Non, mais, tu te crois où, mon coco ? Tu crois peut-être que je pratique les « soldes » ? J'vais t'envoyer paître, si tu continues à me gonfler ! 
 
CRÂNE RASE :(s'agrippe à sa jupe)-Je t'en supplie, Darling, prends-moi avec toi ! Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! Je t'inventerai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas... Où l'amour sera roi, où l'amour sera loi... Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! 
 
TAMARA :-Tu veux bien la boucler cinq minutes, mon sergent ! (Elle le prend par la main et l'entraîne vers la sortie)-Allez, follow me, ducon ! Les fauchés dans ton genre, je leur réserve le numéro le plus ringard, deux minutes, montre en main, douche comprise, les jambes croisées ! Tu n'auras pas le temps de dégainer ton petit machin que ce sera déjà fini ! (Elle l'entraîne vers la sortie, le micro en main) Chers voyageurs, je vous prie de m'excuser, je n'en aurai que pour deux minutes, le temps pour moi de dépoireauter l'autre andouille, après quoi on passe à table ! A plus tard, pour une nuit pleine d'ivresse garantie ! Tentez votre chance ! N'hésitez pas à vous enflammer avec Tamara la mante religieuse, la reine des bordels de Panam, la friture des fritures ! Et surtout, sortez couverts ! (Elle quitte les lieux avec le sergent) 
 
(De l'eau s'infiltre lentement dans la voiture 24.19 et l'inonde) 
 
 
MISS MARYL :( qui porte un voile noir sur le visage entre, suivie de Frédéric)-Laissez-moi tranquille, Frédéric, ce n'est pas le moment... 
 
FRÉDÉRIC IV :-Ma patience a des limites, ma chère. Je veux une réponse rapidement. 
 
MISS MARYL :-Roberto est mort cette nuit, vous dis-je ! Croyez-­vous vraiment que le moment est bien choisi pour se livrer à une partie de jambe en l'air ? Est-ce bien raisonnable ? 
 
FRÉDÉRIC IV :-Je vous désire comme un fou, my love ! Je n’attendrai pas une seconde de plus, je vous veux maintenant ! Allons dans ma chambre ! 
 
MISS MARYL :-Impossible ! Je n'ai pas encore fait le deuil ! 
 
Dino Martello : (entre)-Et un préservatif pour les amoureux !  
 
FRÉDÉRIC IV :-Sortez d'ici, Monsieur Martello ! 
DINO MARTELLO :(donne un préservatif à Frédéric)-Ce soir, sortez couvert, Monsieur Frédéric ! Sortez couvert ! (Puis il quitte les lieux) Arrivo subito, signorina Tamara ! Ti amo ! Ti amo! 
 
MISS MARYL :-Laissez-moi seul, Frédéric, je ne suis point d'humeur à batifoler, comprenez-vous ? 
 
FRÉDÉRIC IV :(Ie préservatif en main)-Ce guignol ne vous méritait pas. 
 
MISS MARYL :-Je l'aimais, pourtant ! 
 
FRÉDÉRIC IV :-C'est le personnage du justicier au grand coeur que vous aimiez, et non l'individu. 
 
MISS MARYL :-Je ne vous permets pas de dire cela, Frédéric ! Respecter la mémoire de mon Roberto ! 
 
FRÉDÉRIC IV :-Ce sont les paillettes qui vous ont attirées chez lui, ma chère. Quant à lui, il se fichait pas mal de vous, seul son image l'intéressait. C'était un frimeur de première, un grand narcissique. Il n'aimait que lui. Il lui fallait toujours un parterre de fans déchaînés pour émoustiller son ego. Prosternés devant lui, ceux-ci étaient prêts à lui lécher les pieds au moindre coup de sifflet. Vous voulez que je vous dise qui il était en réalité, ni plus ni moins l'idiot du village. Monsieur le justicier au grand coeur vous a roulé jusqu'au bout ! Qu'il aille au diable, à présent ! 
 
MISS MARYL :(le gifle)-Grossier personnage ! Je ne peux pas vous laisser dire ça. 
 
FRÉDÉRIC IV :-Ces dernières années, sa côte de popularité ne valait plus grand chose, ses cachets étaient minables. Aucun imprésario digne de ce nom n'aurait parié sur cette épave. Ce n'était qu'un « has been » qui aurait fini par vous vendre pour pouvoir manger. 
 
MISS MARYL :(le gifle)-Vous n'êtes qu'un pauvre type ! Mon compagnon était un homme courageux, toujours près à sauver la veuve et l'orphelin. 
 
FRÉDÉRIC IV :-Ce guignol n'était qu'un lâche, voilà tout ! 
 
MISS MARYL :-Mais lui, au moins, il était fidèle! Et puis, il n'enfermait pas sa femme à double verrou dans sa chambre des heures entières pour aller bringuer. (Elle s'apprête à sortir) 
 
FRÉDÉRIC IV :(lui bloque le passage et s'agenouille devant elle) -Je vous ordonne de rester ici ! C'est moi l'homme qu'il vous faut ! J'ai des comptes en banque partout, ce sont de véritables vaches à lait. 
 
FRÉDÉRIC IV :(continue)-Je pourrai vous assurez la sécurité matérielle et financière. J'ai des relations un peu partout, je suis un homme qui a de l'influence. Je peux faire la pluie et le beau temps à ma guise où bon me semble. Je ferai de vous une princesse de diamants. Vous ne manquerez de rien avec moi, vous voyagerez autour du monde en première. Je vous donnerai tous les bateaux, tous les oiseaux, tous les soleils ! Vous serez habillée par les plus grands couturiers de la planète. Vous fréquenterez la Jet Set à mes cotés, ainsi que les plus grandes stars d'Hollywood. Votre nom brillera en haut d'une tour. Je possède une décapotable, un château magnifique en Moldavie et pleins de serviteurs qui se plieront en quatre pour satisfaire vos moindres petits caprices. 
 
MISS MARYL :-Je ne veux rien de tout ceci. Laissez-moi tranquille ! (Elle s'enfuit) 
 
Frédéric : (part à sa poursuite)-Reviens ici, femme ! C'est moi qui commande ! Tu m'appartiens pour la vie, m'entends-tu ? 
 
 
Fin de la Scène 4 
 
 
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Acte 1 / Scène 5 
 
 
Le Comte / Sylvestre / Miss Maryl / Frelon / Dino Martello / Grosses gencives / Eléonore parker / Le sergent / Benoît Picardi (Aérostier suisse au commande de sa montgolfière : « La Renaissance » 
 
 
Le niveau d’eau est monté de 5 centimètres entre temps 
 
FRELON :(entre peu après avec un tube de mayonnaise)-Et une mayonnaise pour mon sergent adoré ! Mais où est-il passé ? Tiens, mais l'on dirait qu'il y a les inondations, par ici ! 
ELEONORE PARKER :(se réveille)-Kiss me, babe ! Please, kiss me ! 
 
FRELON :(se dirige vers elle et la gifle) -Où est le sergent ?  
 
ELEONORE PARKER :-Prends-moi dans tes bras, grosse brute ! 
 
FRELON :(la gifle violement)-Tu répètes encore une fois grosse brute et je te défonce ta petite cervelle de moineau, espèce de grue ! 
 
ELEONORE PARKER: - It 's very, very exciting ! (Elle tombe en syncope) 
 
SYLVESTRE :(qui, auparavant, avait disparu du fauteuil comme par I'effet d'une baguette magique, adresse la parole au sergent)-L'imprévoyant creuse un puits quand il a soif. 
 
FRELON :-Qui va là ? 
 
SYLVESTRE :-La vie est belle, grosse brute ? 
 
FRELON :(arme son flash-Ball)-J'vais te mettre la tête au carré, face de rat ! 
 
SYLVESTRE :-Un homme pressé n'accomplira rien de bon; un chat pressé n'attrapera point de rats. 
FRELON :( menaçant)-Viens par ici que je t'attrape ! Montre-toi ! 
 
SYLVESTRE :-Cherchez et vous trouverez; si vous cessez de chercher vous ne trouverez pas. (le scarabée se manifeste ensuite) 
 
FRELON :(lui met un coup de pied)-Fous le camp dl ici, sale bestiole ! 
 
(Le scarabée s'enfuit à toute vitesse) 
 
SYLVESTRE :-Si à la maison tu ne frappes personne, lorsque tu sortiras personne ne te frappera. 
 
FRELON :-Cette fois-ci, s'en est trop ! Je m'en vais te buter ! (II se dirige vers le Comte) Ce ne peut être le Comte, puisqu'il est mort ! (Puis) Tiens, tiens ! C'est quoi cette odeur ? (il renifle la bouteille de sérum) C’est curieux, le contenu de cette bouteille est rosâtre. (II secoue la bouteille de sérum) 
 
LE COMTE :(lui met son poing dans la figure)-Touche pas à ça, grosse brute !  
 
 
FRELON :- :-Bordel ! Un revenant ! Qu'est-ce que ça veut dire ? 
 
LE COMTE :(décroche la bouteille et assomme l'officier frelon)-Voilà qui t'apprendra, imbécile ! (Puis il soulève le corps de Frelon et le balance par la fenêtre) Bon débarras, grosse brute ! 
 
SYLVESTRE :-Tout va comme vous le voulez, Monsieur le revenant ? 
 
LE COMTE :-Je soigne le mal par le mal. 
 
Sylvestre : (apparaît à ce moment là sur le fauteuil en position lotus comme par l'effet d'une baguette magique)-La vie est belle, Majesté? 
 
LE COMTE :-Qui va là ? Monsieur Sylvestre ! Comment se fait-il ? 
 
SYLVESTRE :-Apparaître et disparaître, tel est mon pouvoir ! 
 
LE COMTE :-Il y a un truc, j'en suis sûr ! C'est le célèbre magicien de pacotille qui vous a montré ce tour. Comment s'appelle-t-il, déjà ? Vous voyez bien de qui je veux parler. 
 
SYLVESTRE :-La prestidigitation n'a rien à voir avec la « Méditation Cosmique Astrale », Monsieur le Comte. Cet art sublime que je pratique chaque jours, durant de très longues heures, m’a été enseigné par Maître Kapila; qui est m’a rendu visite à Maison-Du-Bois Doré, récemment. A partir de la respiration et de la concentration, en libérant le flux et le reflux des énergies sensorielles, nous voilà prêt à nous envoler au Nirvana. Et ce n'est pas tout ! 
 
LE COMTE :-Un instant, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE :-A partir de cette technique, nous pouvons obtenir des pouvoirs prodigieux tels que : « Apparaître et de disparaître »... 
 
LE COMTE :-Taisez-vous, nom d'une pipe ! 
 
SYLVESTRE :-D'autres options sont proposées telles que la «Lévitation instantanée » ou bien la « télé-portation physique et mentale »... 
 
LE COMTE :-Cela suffit Sylvestre ! Vous déballerez votre marchandise une autre fois. Pour l’heure, nous avons une mission périlleuse qui nous attend. 
 
SYLVESTRE :-Ne comptez pas sur moi pour devenir membre de la Milice Nationale. 
 
LE COMTE :-Je ne vous parle pas d'en faire partie abruti mais de me prêter main forte pour l'éliminer. 
 
SYLVESTRE :-Dans ce cas... 
 
LE COMTE :-Nous allons venger la mort de Roberto. 
 
SYLVESTRE :-Pauvre Roberto ! Paix à son âme ! Je suis au courant pour sa condamnation à mort.  
C'est injuste ! Il n'avait commis aucun crime. (Il plonge dans les bras du Comte et pleurniche) 
Oh ! Mon dieu ! Comme il va nous manquer ! 
 
LE COMTE :-La démocratie est en danger mes amis ! Nous devons chasser l'ennemi hors de nos frontières. (Il repousse Sylvestre) 
 
SYLVESTRE :(s'agenouille)-Qu'allons-nous devenir sans Roberto ? 
 
MISS MARYL :(entre et se précipite dans les bras de Sylvestre) -Comme je vous retrouve, Sylvestre ! Deux grands malheurs se sont produits, cette nuit... Monsieur le Comte et Roberto ont été sauvagement assassinés par un groupe d'hommes armés jusqu'aux dents. Oh ! Mon dieu ! Que va-t-on devenir sans eux ? 
 
LE COMTE :-Toutes mes condoléances, Miss Maryl ! 
 
MISS MARYL :-Un revenant ! Est-ce possible ? 
 
LE COMTE :-Ce serait trop long à expliquer. 
 
MISS MARYL :(.lui plonge dans les bras)-Roberto a été assassiné, Christophe Rodolphe ! Oh ! Mon Dieu ! Comme il va me manquer ! 
 
LE COMTE :(lève le poing)-Nous vengerons sa mort! 
 
SYLVESTRE :-Dites, les amis, c'est normal qu'on patauge dans l'eau ? 
 
DINO MARTELLO :(entre, vêtu d'un gilet de sauvetage)-Et un gilet de sauvetage pour ces Messieurs Dames ! (II remet un gilet à tout le monde) 
 
LE COMTE :-Peut-on savoir ce qu'il se passe, Monsieur Martello ? 
 
DINO MARTELLO :(lui remet un gilet)-Enfilez rapidement ce gilet de sauvetage, Monsieur le revenant. Sait-on jamais, par les temps qui courent... 
 
MISS MARYL :-Soyez plus clair, Dino. 
 
DINO MARTELLO :-Hélas... les pluies torrentielles de cette nuit ont fait des ravages ! Voilà plus d'une heure que l'Orient Express s'est transformé en paquebot depuis que la voie ferrée est inondée. Nous flottons actuellement au beau milieu du lac de Bâle.(Il ouvre la fenêtre) Vous pouvez le constater par vous-même. 
 
ELEONORE PARKER :(se réveille à ce moment-là)-L'Orient Express va couler ! Nous allons tous mourir ! Vite ! Prévenons les secours ! 
 
DINO MARTELLO :-Impossible, Eléonore, la radio est défaillante. 
 
ELEONORE PARKER :(le repousse)-Pousse-toi de mon chemin, je dois prévenir tous les passagers. (Elle quitte rapidement les lieux) 
 
DINO MARTELLO :(court après Eléonore)-Prends un gilet de sauvetage avec toi, ma chérie ! (Il sort) 
 
MISS MARYL :(plonge dans les bras du Comte)-Oh, mon dieu, mon dieu, mon dieu ! Qu'allons-nous devenir ? 
 
Le Comte: (lève le poing en I’air)-Nous vengerons l’Orient Express ! 
 
Soudain, une montgolfière surgit du ciel... 
 
BENOÎT PICARDI :(à bord de la nacelle)-Attention, Mesdames et messieurs, j'arrive ! Ecartez-vous du passage, je vous prie, la "Renaissance" va se  
poser ! 
 
La montgolfière se pose en catastrophe dans la voiture 24.19 
 
Sylvestre plonge à terre 
 
Fin de la scène 5 
 
 
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EPILOGUE 
 
 
BENOÎT PICARDI :(sort de la nacelle)-Vingt dieux! Le temps n’est pas « bonnard » par ci ! Bonsoir, tout le monde ! 
 
MISS MARYL :-Benoît Picardi, le célèbre aérostier suisse ! 
 
LE COMTE :-Soyez le bienvenu dans les eaux du Styx, cher Benoît !  
 
BENOÎT PICARDI :-Il me semble vous avoir déjà vu quelque part. 
 
LE COMTE :-En effet, nous avions fait connaissance dans l'océan arctique il y a quelques mois. A l'époque, poussée par les courants magnétiques, la banquise sur laquelle nous avions échoué, mes compagnons et moi, se dirigeait tout droit vers un gouffre. 
 
BENOÎT PICARDI:-Finalement, vous êtes sorti indemne de cette mésaventure. (II prend le Comte dans ses bras et l'embrasse) -Comment allez-­vous, Christophe Rodolphe David Charles Henri et j'en passe ? 
 
LE COMTE :-Christophe Rodolphe David Miguel et j'en passe ! (Il insiste sur Miguel) 
 
SYLVESTRE :(qui est trempé des pieds à la tête, se relève) -Peuchère ! J'hallucine « grave » ! Espèce d'andouille ! Vous avez failli m'écrabouiller avec votre drôle d'engin volant. 
 
BENOÎT PICARDI :-Désolé, mon vieux, mais je ne pouvais pas faire autrement, j'étais â court de munitions, voyez-vous ? 
 
SYLVESTRE :-Comme l'autre jour. 
 
MISS MARYL :-Vous vous laissez toujours aller « au gré du vent », mon cher Benoît ? 
 
BENOÎT PICARDI :-Je poursuis inlassablement mon aventure. Mais dites-moi, il en manque un parmi vous ! 
 
MISS MARYL (plonge dans ses bras) :-Roberto a été sauvagement assassiné. 
 
BENOÎT PICARDI :-Pauvre choux ! 
 
LE COMTE :(prend la grosse bouteille de sérum)-Nous allons boire â la mémoire de Roberto, mes amis !  
 
DINO MARTELLO :(entre)-Et quatre verres pour ces messieurs dames !(Il remet un verre à tout le monde) 
 
SYLVESTRE :(repousse le verre que lui tend Dino)-Oh, couillon ! T'es fada ou quoi ? Tu ne crois pas que je vais boire ce liquide infect ! 
 
LE COMTE :-Personne ne vous oblige â boire du « Champinelle », Monsieur l’ex acteur. 
 
SYLVESTRE :-Ca, par exemple ! Ne me dites pas que... 
 
LE COMTE :-Voyez-vous, mon cher Sylvestre, je simulais. Pensez-vous vraiment que j'allais pouvoir me passer d'un rein ? 
 
SYLVESTRE :-Mais alors, la perfusion... votre mort... c'était du pipo ! 
 
LE COMTE :(remplit chaque verre )-Ne me demandez pas d'explications, Sylvestre, j'ai suffisamment répondu aux questions des journalistes. (Puis) Monsieur Dino Martello nous fera bien cet honneur. (Il remet un verre â Dino) Trinquons â la mémoire de notre cher et tendre disparu ! (Il lève son verre) Paix â son âme ! 
 
Tout le monde :(ensemble) :-Paix à ton âme, Roberto ! 
 
(Peu après le scarabée rentre dans la voiture) 
 
LE COMTE :(sursaute)-Bon sang ! C'est quoi cette bestiole ? 
 
(Le scarabée se dirige vers Miss Maryl) 
 
MISS MARYL :(Ie prend dans ses mains)-Pauvre petit chou ! Il est tout mouillé ! 
 
LE COMTE :(a plongé dans les bras de Sylvestre)-Jetez-le par la fenêtre, Miss Maryl ! C'est un ordre ! 
 
MISS MARYL :-Pas question ! Ce scarabée est en danger ! 
 
LE COMTE :-Dans ce cas, je quitte cette voiture ! 
CRÂNE RASE :(qui est en porte-jarretelles, à demi nu, le flash ­baIl en bandoulière, un micro dans une main et dans l'autre une barquette de frites, barre la route au Comte)-Et une barquette de frites pour la 24.19 ! Vous allez vous régaler, Comte, les frites sont croustillantes à souhait ! 
 
LE COMTE :-Désolé, sergent ! une mission périlleuse m'attend. 
 
Grosses gencives: (qui porte également un gilet de sauvetage, entre et barre la route au Comte en le menaçant avec son flash ball)-Tu ne comptes pas nous lâcher maintenant, Monsieur le revenant? 
 
CRÂNE RASE :-Quand on est au bal, il faut danser! 
 
GROSSES GENCIVES : (menace le Comte)-Recule, trou du cul ! 
 
CRÂNE RASE :(micro en main, toujours en porte-jarretelles)-ladies and gentlemen, l'Orient Express est dans l'incapacité de pouvoir continuer sa course. Terminus ! Tout le monde descend ! Naturellement, la Milice Nationale va devoir achever l'oeuvre de Notre Sauveur Tout Puissant en procédant à l'Eradication des 120 passagers. 
 
 
Fin de l’Epilogue 
 
Fin du 56-ième épisode 
 
Affaire à suivre dans le 57-ième épisode intitulé : « AVEC LES COMPLIMENTS DE MADJAX » 
 
 
 
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Modifié en dernier lieu le 6.09.2021
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