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JULIETTE IN BROADWAY et T'AS LE LOOK, DARLING
Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO
Dans :
« JULIETTE IN BROADWAY »
62-ième épisode
ROBERTO
MISS MARYL
MARIE-AGNES (ex Mamouzelle)
FRANCK BRANLEROWSKY
JOJO
SYLVESTRE
RICARDO MARTINI
JEANNOT
EDGAR (La statue)
TOMMY LEE JAMES
JAROD
TONY et ALONSO
BENOÎT PICARDI
(Aérostier suisse au commande de : « La Renaissance» )
Genre : Comédie Fantastique
Lieu : Sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building à New York
Genre : Comédie Fantastique
EPISODE 62 : «JULIETTE lN BROADWAY » (2003)
Troisième partie de la pièce « Escale à Broadway » (14 personnages)
Lieu : Sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building à New York
Auteur : EMILIEN CASALI
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement
Contact : Emilien CASALI– (France)
e-mail : casali-emilien1@orange.fr
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI
PROLOGUE
Tony / Alonso / La statue
Le lendemain, en fin de matinée...
L’Action se déroule sur la terrasse de l’Empire State Building à New York.
Il y a là une montgolfière, ainsi qu’une statue, recouverte d'un drap blanc. Soudain, la porte de l'ascenseur s'ouvre
ALONSO :(sort de l'ascenseur)-N'oublie pas ce qu'a dit le Docteur, Tony... Qu'il fallait rester discret durant nos investigations.
TONY : (une pelle dans la main)-Regarde, Alonso, il y a un OVNI !
ALONSO :-Ce drôle d'engin volant a été saisi par la police récemment; il parait que des terroristes se trouvaient à bord.
TONY :-Et sais-tu ce qu'ils sont devenus ?
ALONSO :-Je n'en sais rien. Oh ! Et puis, ce n'est pas notre problème ! On a d'autres chats, à fouetter, tu ne crois pas ! Allez, au boulot !
TONY :(se gratte la tête)-Dis-moi, Alonso... tu es certain que les locataires ne sont pas là ?
ALONSO :-Nous n'avons rien à craindre, Tony, le Docteur a dit que le shérif du Comté les retenait en garde à vue.
TONY :(se gratte la tête) -Dis-moi, Alonso...
ALONSO: -Quoi encore ?
TONY :-En quoi consiste notre mission, cette fois-ci ?
ALONSO :-Nous devons récupérer le carnet du Docteur Murphy qui se trouve sous le tas de ferraille. C'est suffisamment clair pour toi ?
TONY :-Et si jamais il ne s'y trouvait pas ?
ALONSO :(se dirige vers la statue)-Le Docteur m'a assuré du contraire. Dépêchons-nous! Il ne faut pas traîner trop longtemps ici. (II se dirige vers l'amas de ferraille sur lequel repose la statue. Il retire le drap qui la recouvre) Tient! C'est quoi cette horreur ?
TONY :-Je crois bien qu'il s'agit d'une statue !? Tu ne trouves pas qu'elle ressemble à quelqu'un que l'on a déjà vu ?
ALONSO :-Ne raconte pas n'importe quoi, Tony ! Ce truc-là, vois-tu, c'est de «l'art conceptuel» et l'art conceptuel ne ressemble à rien ni à personne.
TONY :-Pourtant, je t'assure que c'est son portrait craché.
ALONSO :-Oublie ça, veux-tu ! Aide-moi plutôt à la déplacer. Le bloc note se trouve dessous. (Tous deux la déposent délicatement à côté du tas de ferraille)
ALONSO :-Bon, voilà qui est fait ! Maintenant, Tony, tu vas retourner ce tas de ferraille avec ta pelle.
TONY :-C'est compliqué ce que tu me demandes là.
ALONSO :(Iui arrache la pelle des mains)-Décidément, tu n'es qu'un bon à rien. Laisse-moi faire ! (II retourne la ferraille avec sa pelle)
LA STATUE :(s'adresse à Alonso)-Tu cherches quelque chose, Alonso ?
ALONSO :-Je fais dit que je cherchais le bloc note du Docteur. Tu es bouché ou quoi ?
LA STATUE :-« On peut appeler heureux celui qui n'a ni désir ni crainte grâce à la raison.» (Sénèque - La vie heureuse)
ALONSO :-Arrête de raconter des conneries, Tony ! Ce n'est pas le moment, crois-moi. D'autant que ce n'est pas marrant de retourner cette ferraille.
LA STATUE :-« Qu'est-ce qui distingue l'homme de bien ? Sa soumission à son destin. » (Sénèque - La Providence)
ALONSO :(qui retourne avec grand peine l'amas de ferraille avec la pelle)-Depuis quand fais-tu de la philosophie, Tony ?
TONY :-Je n'ai jamais rien dit, moi.
LA STATUE :-« Tu trouveras en n'importe quelle circonstance de quoi te divertir, te détendre et éprouver du plaisir à condition de prendre le parti de revitaliser les malheurs plutôt que de te les rendre intolérables. » (Sénèque -De la tranquillité de l'âme)
ALONSO :-Je ne suis pas malheureux. Qu'est-ce que tu racontes ?
LA STATUE :-« C'est par J'épreuve de feu que l'on reconnaît l'or. C'est par les épreuves que l'on reconnaît l'homme de coeur. » (Sénèque - La providence)
ALONSO :-Je vais t'en coller une si tu ne fermes pas ta grande gueule !
TONY :-Je crois bien que c'est la statue qui a dit ça !?
ALONSO :-C'est ça, continue à te foutre de moi.
LA STATUE :-« Apprenant que tous ses biens avaient été engloutis lors d'un naufrage, Zénon s'écria : La fortune veut que je sois plus à mon aise pour philosopher. » (Sénèque De la tranquillité de l'âme)
ALONSO :-Tu me gaves, Tony ! Tu me gaves !
LA STATUE :-« Si, pourtant, l'on pouvait faire à chacun le nombre, à l'instar de celui des ans qu'il a déjà vécu, des ans qui lui restent à vivre, comme trembleraient ceux qui verraient le peu de temps qui leur reste, et comme ils géreraient ces années avec parcimonie. » (Sénèque - Sur la brièveté de la vie)
ALONSO :-Tu vas la fermer ta grande gueule !
TONY :-C'est bien la première fois que je vois une statue qui parle.
ALONSO :(l'assomme avec la pelle)-Ferme-Ia ! Ouf! Quel soulagement ! A présent, je vais pouvoir travailler dans le plus grand calme.
LA STATUE :-« Personne ne restaurera tes années, personne ne te rendra une seconde fois à toi même. » (Sénèque - Sur la brièveté de la vie)
ALONSO :-Tu ne vas pas remettre ça, voyons. Et puis, tu commences à me foutre les boules avec tes conneries, idiot !
LA STATUE :-Dites dont, mon brave, vous voulez bien me recouvrir le visage avec le drap blanc. Avec toute cette pollution, je vais finir par éternuer.
ALONSO :-Qu'est-ce que ça signifie ? Comment se fait-il ?...
LA STATUE :-En ce cas, voulez-vous bien me passer un mouchoir. A cette hauteur, je risque fort d'attraper le rhum des foins.
ALONSO :-Sauve qui peut, Tony ! La statue a parlé. Relève-toi ! (il aide Tony à se relever) Foutons le camp d'ici, vite fait !
(Tony et Alonso s'enfuient par les escaliers)
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
Roberto / Franck Branlerowsky / Miss Maryl / Benoît Picardi / La Statue / Marie-Agnès / JoJo
La porte de l'ascenseur s'ouvre...
BENOÎT PICAROI : (sort de l'ascenseur, suivi de Franck et Roberto)-C'est un scandale, je vous le dis ! De quel droit nous interdit-on de reprendre notre envol ?
ROBERTO :-Ce n'est qu'une simple enquête de formalité.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Et cela ne prendra que quelques heures, le temps pour la police de vérifier vos papiers d'identité Après quoi, vous serez libre.
ROBERTO :-Ne vous en faites pas, mon vieux.
BENOÎT PICAROI :-Je me plaindrai auprès des autorités suisses, je vous le dit.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Ne soyez pas en colère, Benoît. Un peu de patience, voyons. Venez ! Nous allons nous rafraîchir. Je vous sers un bourbon ?
ROBERTO :-Volontiers !
FRANCK BRANLEROWSKY :(aperçoit la statue)-Qu'est-ce que ça veut dire ? Qui donc l'a déplacée de son socle? Mais pourquoi lui a-t-on retiré son drap? Oh lalalala ! Je n'aime pas ça ! J'avais pourtant prévenu Marie-Agnès de ne pas la toucher.
ROBERTO :-C'est quoi cette horreur ?
FRANCK BRANLEROWSKY :-C'est une statue, mon cher Roberto. Cela ne se voit pas ? Il s'agit de ma dernière création.
ROBERTO :-Effectivement !
BENOÎT PICARD : (touche la statue)-Et ça, je parie que c'est son pied.
ROBERTO :-Il doit plutôt s'agir de sa main.
BENOÎT PICARD :-Et ça, c'est son nez, n'est-ce pas.
ROBERTO :-Non, c'est son genou.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Vous racontez n'importe quoi, Roberto. Il s'agit de son bras.
ROBERTO :-A première vue, on dirait son genou.
BENOÎT PICARDI :-Je suis certain que c'est son pied !
FRANCK BRANLEROWSKY :-Il s'agit de son bras, messieurs.
ROBERTO :-Ou bien alors, son nez ?
BENOÎT PICARDI :-Ou bien son tibia. Va savoir ?
FRANCK BRANLEROWSKY : -Je vous dis qu'il s'agit de son bras.
ROBERTO :-Vous savez, mon cher Frankie, dans l'art conceptuel, on n'est jamais sûr de rien.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Comment cela, on n'est jamais sûr de rien? Je sais parfaitement ce que je sculpte, tout de même !
ROBERTO :-C'est vite dit.
BENOÎT PICAROI :-Cet art est futile, je le conçois tout comme vous, Roberto.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Dois-je prendre cela comme une insulte ? Je ne vous permets pas.
ROBERTO :-Vous vous apprêtiez à la recouvrir, n'est-ce pas ?
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je vous demande pardon ?
ROBERTO :-Il serait grand temps de la dissimuler à la vue des mortels.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Qu'entendez-vous par là ?
BENOIT PICARDI :-J'attends toujours mon bourbon, très cher. (La porte de l'ascenseur s'ouvre)
MARIE-AGNES :(sort de l'ascenseur au coté de Miss Maryl et de Jojo)-Par ici, mesdames ! Mon mari va vous servir l'apéritif.
FRANCK BRANLEROWSKY : (recouvre la statue avec le drap blanc)-Quoiqu'il en soit, cette oeuvre n'est pas achevée.
MARIE-AGNES :-Je parie, Messieurs, que votre conversation tournait autour de la statue de mon mari.
ROBERTO :-Vraiment, quel chef d'œuvre !
BENOÎT PICARDI :-Quel nez, bon sang! Quel nez !
ROBERTO :-Quel bras, bon sang ! Quel Bras !
BENOÎT PICARDI :-Adonis en serait jaloux!
FRANCK BRANLEROWSKY :-Sacrilège ! (II sort par les escaliers)
MARIE-AGNES :-Mon Frankie n'a pas l'air dans son assiette.
ROBERTO :-Il n'a pas supporté sa garde à vue.
MISS MARYL :-Il est pas le seul.
MARIE-AGNES :-Un bourbon, Mesdames ?
JOJO :-Je préfère un martini bianco.
MARIE-AGNES :-Pour ça, il faut voir avec Ricardo.
ROBERTO :-On ne devait pas aller manger chez lui, d'ailleurs ?
MARIE-AGNES :-Le shérif vous interdit de quitter l'immeuble.
BENOÎT PICARDI :-Je refuse d'être séquestré, ici.
JOJO :-On n'a pas le choix, mon vieux. Vous ferez selon la volonté de Jarod.
BENOÎT PICARDI :-Ce n'est pas parce qu'il est votre héros de série préférée qu'il a tous les droits, Madame.
JOJO :-Il applique les ordres selon la loi américaine.
BENOÎT PICARDI :-Ce pois chiche sans cervelle vous fait perdre la tête, ma grande.
JOJO :(Ie prend par le col)-Tu sais ce qu'elle te dit la grande ? Et puis, mon Jarod n'est pas un pois chiche. C'est un être doué d'une intelligence hors du commun, tendre et plein d'attentions à l'égard de la gente féminine. C'est le plus beau de tous les hommes, le plus viril d'entres les virils. Un homme,
Quoi ! Pas une espèce de mauviette comme toi, vieux schnock !
BENOÎT PICARDI :-Retirez immédiatement ce que vous venez de dire, Madame Jojo.
JOJO :-Ou bien alors... ?
BENOÎT PICARDI :-Ou bien alors... vous ne serez plus admise à bord de la Renaissance. Voilà tout !
JOJO :-Vous voulez que je vous dise un truc: votre montgolfière vaut que dalle à coté de la Ferrari de Jarod. Lui, au moins, où qu'il aille avec sa bombe, les gens se retournent derrière lui. Tandis que votre objet volant non identifié, personne ne le remarque, pas même les cigognes.
JOJO :(toujours)-Votre engin n'est même pas fiable. Il vole n’importe où et se pose n'importe où en catastrophe. Quant au confort, n'en parlons pas !... Alors que la Ferrari de mon Jarod, non seulement elle vous prend à un endroit précis, mais encore elle vous dépose à la
vitesse de l'éclair là où vous voulez. C'est la classe, quoi ! Ce qui n'est pas le cas pour votre tacot ambulant.
BENOÎT PICARDI :-N'en rajoutez pas, je vous prie !
JAROD : (déboule)-Quelque chose ne va pas, Jojo ?
JOJO :-Cet animal me gonfle, Jarod. (Elle claque du doigt ensuite)
Coffre-le! Fous-le au pain sec et à l'eau.
BENOÎT PICARDI :-Vous êtes complètement à la masse, ma grande !
JOJO :-Vas-y, Jarod ! Choppe-Ie et achève-Ie ! Qu'on en finisse !
JAROD : (passe rapidement les menottes à Benoît)-Au nom de la loi, je vous arrête, Monsieur Benoît!
BENOÎT PICARDI :-Vous êtes marteau, mon jeune ami! Vous n'allez pas l'écouter.
JOJO :-Hors de ma vue, minus !
BENOÎT PICARDI :-Faites quelque chose, Roberto. A l'aide !
JAROD :(Ie soulève et le transporte jusqu'à la sortie)-Come on, boy !
BENOÎT PICARDI :-Je me plaindrai auprès des autorités suisses.
JOJO :-C'est ça, va le dire à ta mère aussi !
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
Roberto / Miss Maryl / La statue / Sylvestre /
Marie-Agnès / Jojo / Tommy Lee James
MISS MARYL :-Dis-moi, Jojo... Tu peux nous expliquer ce qui se passe au juste ?
JOJO :-Tu ne trouves pas que ça baigne entre mon Jarod et moi ?
MISS MARYL :-Tu veux dire que...
JOJO :-Notre idylle a débuté ce matin, dans ma cellule. Comme tu vois, j'ai réussi à faire craquer Jarod. Les fans, ça le connaît. Une de plus ou une de moins, pour lui, c'est kif kif !
MARIE-AGNES :(tend un verre de bourbon à tout le monde)-Trinquons à ce jour mémorable, mes amis !
SYLVESTRE: (surgit au même moment par l'escalier)-J'ai sûrement raté quelque chose.
MARIE-AGNES :-Madame Jojo est amoureuse, Sylvestre.
SYLVESTRE :-Vraiment ?
ROBERTO :-Ma frangine a le béguin pour une star de cinéma.
MISS MARYL :-Elle est également tombée sous le charme de sa magnifique Ferrari.
SYLVESTRE :-Laissez-moi devinez... ce ne serait pas un grand brun avec de gros biceps, par hasard ? Et qui porte toujours des lunettes noires ?
ROBERTO :-Mais encore, Monsieur Sylvestre ?
SYLVESTRE :-II a un pois chiche à la place du cerveau, c'est bien ça ?
JOJO :(Ie saisit par le col)-Si tu causes encore ça, minus, je t’emplâtre !
SYLVESTRE :-Oh, peuchère ! Ca ne va pas bien la mère Jojo. J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas dire ?
MISS MARYL :-Je crois bien que le pois chiche, elle l'a en travers du gosier.
SYLVESTRE :-Il y a erreur de ma part, ma petite dame. Je rectifie le tir. Je voulais plutôt dire que Monsieur Jarod avait un « QI» hors du commun.
JOJO :-Mais encore ?
SYLVESTRE :-Je suis sûr qu'il peut battre Kasparov aux échecs.
JOJO :-Mais encore ?
SYLVESTRE :-C'est le mec le plus fort, le plus class ! Si j'ai oublié quelque chose, Madame Jojo, n'hésitez pas à me le dire.
JOJO :-Tu as de la chance, guignol !
SYLVESTRE :-C'est vraiment cool ce qui vous arrive, Jojo! Vous avez fait un choix fabuleux ! Jarod est vraiment le mâle qu'il vous fallait. Vous allez former ensemble le couple le plus sulfureux d'Hollywood. Les chaînes de télé s'arracheront tous les scoops vous concernant: Lui, le grand brun avec des lunettes noires, et vous, la grande brune aux énormes mamelles. Un couple de charme et de choc !
JOJO :-C'est quoi cette histoire d'énormes mamelles ?
SYLVESTRE :-C'est qu'il va bientôt falloir gonfler vos nichons, ma petite dame. Eh bé oui, c'est la mode actuelle qui veut ça.
JOJO :-Ca tombe vraiment mal pour moi !
SYLVESTRE :-De nos jours, pour être branchée, il faut des seins hyper méga top pulpeux limite obus de 14 ! C'est le minimum pour pouvoir se pavaner aux côtés de votre super héros dans les rues de Beverley Hill sans qu'on vous jette des pierres.
JOJO :-Vous en êtes certain, Sylvestre ?
SYLVESTRE :-Et ce n'est pas tout! Pour surpasser les autres femelles dans ce rayon, et atteindre l'inaccessible étoile, vous devez rivaliser d'ingéniosité.
JOJO :-Expliquez-vous, Sylvestre.
SYLVESTRE :-Aujourd'hui, les prothèses mammaires ne suffisent plus. Il faut aller plus loin avec toujours plus d'audace. Plus de tape à l'œil !
JOJO :-Tape à l'œil ?
SYLVESTRE :-Jarod ne verra plus les autres. Avec lui, vous allez vous éclater comme des sauvages dans son bolide rouge. Il vous transportera jusqu'au septième ciel. Vous êtes une veinarde, Madame Jojo ! Parfois, je regrette de ne pas avoir été une femme. Avec moi, tous ces beaux mâles auraient tiré la langue comme des chèvres à l'agonie. Je me serais sapé en robe super moulante, bas résille, guêpière, comme une garce de luxe en chaleur. Je les aurais rendus fous de mon corps. Je les aurais mis à genoux tous ces beaux mâles !
JOJO :-Il y a quand même un « blèm », Sylvestre. Ca va pas être simple pour moi.
SYLVESTRE :-J'ai peut-être une idée... Je vous expliquerai ça tout à l'heure.
JOJO :-Maintenant !
SYLVESTRE :-C'est à dire que je viens de me farcir tous les escaliers de l'immeuble. Je suis en nage. Alors, voyez-vous, à cette heure-ci, je rêve plutôt de prendre un bon bain afin de relaxer mes pauvres os flétris par tant d'exercices forcés.
MARIE-AGNES :-Ca vous dirait pas de piquer un plongeon dans la piscine ?
SYLVESTRE :-Vous êtes un amour, Marie Antoinette !
JOJO :-Et pour mes gros nichons, je fais quoi ?
SYLVESTRE :-Là, tout de suite ?
JOJO :- Oui, là, tout de suite !
SYLVESTRE :-Je m'occuperai de vous tout à l'heure. OK !
JOJO :-Vous m'abandonnez, alors ? Très bien, puisque c'est comme ça je vais me débrouiller toute seule ! (Elle sort)
SYLVESTRE :-Bonne journée à tous ! (II plonge dans la piscine)
ROBERTO :-Ca gaze, Sylvestre ?
SYLVESTRE :(grimpe sur le fauteuil gonflable et se laisse flotter sur l'eau)-II ne manque plus que les palmiers et une nymphe à la peau dorée pour que ce soit le Paradis total. (La porte de l'ascenseur s'ouvre)
TOMMY LEE JAMES :(arrive, un éventail à la main)-Comme je vous retrouve, mon mignon !
ROBERTO :- Comment allez-vous, Tommy Lee James ?
TOMMY LEE JAMES :-Je sors de chez le directeur du théâtre de Broadway. Il est OK pour que vous jouiez ce soir.
ROBERTO :-Fantastique !
MISS MARYL :-Que se passe-t-il, Roberto ?
TOMMY LEE JAMES :-Roberto va se produire sur l'une des scènes les plus prestigieuses de Broadway, Miss Maryl.
ROBERTO :-Je vais ré enfiler mon costume d'Emilio pour l'occasion. Je l'ai laissé dans la nacelle. Je reviens... (II s'agrippe à la corde d'amarrage, puis se hisse jusqu'à la nacelle)
SYLVESTRE :(flotte sur l'eau)-Apportez-moi le portable sur le retour tant que vous y êtes, Roberto. Je dois consulter mes mails.
ROBERTO :(Dans la nacelle)-Pas de problème, Sylvestre! Tenez, le voici justement ! (II balance l'ordinateur portable dans la piscine)
SYLVESTRE :(Ie récupère)-Vous êtes trop aimable, Monsieur le héros au grand cœur !
MISS MARYL :-Je pensais que s'en était fini avec le numéro du baladin.
TOMMY LEE JAMES :-Je regrette, Miss Maryl, mais il est convenu que Roberto joue ce soir.
ROBERTO :-Je vais tout vous expliquer, Mesdames... (II s'agrippe à la corde d'amarrage et redescend, un sac de sport en bandoulière) voilà... le shérif devait nous garder 72 heures en garde à vue. Mais grâce à Tommy, nous n' y sommes restés que 12 heures. (II dépose son sac)
MARIE-AGNES: (désigne Tommy du doigt)-Connaissant ce loustic... Je parie qu'il vous a proposé un deal en échange.
TOMMY LEE JAMES :-Durant le trajet de l'Empire State Building à la prison du shérif, Roberto m'a raconté avec une telle passion dans les yeux ses exploits théâtraux, dans le rôle du fameux justicier au grand cœur, que j'ai eu l'idée de le faire jouer sur une scène de Broadway, en échange de votre libération dans les 12 heures.
ROBERTO :-Le jeu en valait la chandelle, n'est-ce pas, Mesdames.
SYLVESTRE :(flotte sur l'eau, affalé sur son fauteuil gonflable)-Seulement voilà, il va vous falloir repasser votre costume de scène. Cette nuit, je m'en suis servi comme oreiller. Il est dans un état pitoyable!
TOMMY LEE JAMES :-Le spectacle ne pourra pas être reporté, Roberto.
ROBERTO :-Je serai à l'heure comme convenu, Tommy.
TOMMY LEE JAMES :-Ah ! Ce que j'ai hâte de vous voir faire des entrechats sur scène en tenue vaporeuse.
ROBERTO :-Il n'a jamais été question de cela dans notre contrat.
TOMMY LEE JAMES :(Iui tape sur les fesses)-Mais si, voyons ! Hum ! Ce corps de félin! (II l'entraîne rapidement vers la sortie) Allez! « The show must go on ! »
(Roberto a oublié de prendre son sac de sport en sortant)
MARIE-AGNES :(entraîne Miss Maryl vers la sortie)-Venez, Miss Maryl, je vais vous faire visiter mes appartements. A plus tard, Monsieur Sylvestre !
SYLVESTRE :(qui tient l'ordinateur)-Vous m'abandonnez déjà, mesdames !
MARIE-AGNES :-Je vous laisse en bonne compagnie sur le web.
MISS MARYL:- Bonne après-midi, Sylvestre !
(Miss Maryl et Marie-Agnès empreintent les escaliers pour sortir)
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 1 SCENE 3
Sylvestre / Edgar (la statue) / Jeannot / Jarod
Sylvestre consulte sa messagerie, affalé sur son fauteuil gonflable.
SYLVESTRE :(à lui-même)-Voyons voir mes messages ! Qui sait ? Peut-être que j'ai fait Mouche ! Depuis que je « chat» (II pianote sur le clavier de son portable) Ah ! Chouette ! En voilà quatre ! Voyons cela… de la pub ! Pour pas changer... encore de la pub... et toujours de la pub ! Tiens ! Ce n'est pas vrai ! Monsieur le Comte ! : « Bonjour Sylvestre ! Je suis actuellement dans le golfe du Mexique à bord de mon voilier ( La Belle Hirondelle » où j'y coule des jours tranquilles; Point de tempête à l'horizon... le temps est très clément... rien à voir avec l'Antarctique... ici, les courants magnétiques n'existent pas... Je n'ai que pour seul compagnon une mouette juchée au mat... Cet oiseau de malheur m'empêche de trouver le sommeil en poussant des cris stridents... et cela commence à m'exciter au plus haut point! Voilà pour la petite information. Communiquez mon adresse e.mail à Roberto. A propos, comment se passe votre course en ballon au gré du vent? J'attends de vos nouvelles! A bientôt, monsieur l'ex-facteur! Et longue vie à vous! Vous saluerez les deux tourtereaux de ma part, ainsi que cette vieille branche de BenoÎt. Signé C.R.D.M.C.H.R.C.B.A de la Bouche-En-Biais, Comte de Maison-Du-Bois Doré. Un aventurier solitaire dans les mers du globe. Nom d'une pipe, voilà que la mouette remet ça ! Si jamais je l'attrape, je l'écrabouille entre mes mains cette salle bête! » Je vais lui répondre.
LA STATUE :(prend la parole)-«Toutefois, évitons principalement les gens moroses, toujours en train de geindre, qui se jettent sur la moindre occasion de se plaindre. Même loyal et bienveillant, un compagnon mal dans sa peu et toujours gémissant est l'ennemi de notre tranquillité. » (Sénèque - De la tranquillité de l'âme)
SYLVESTRE :-Il semblerait que quelqu'un a parlé ?
LA STATUE :(toujours recouverte d'un drap blanc)-Dites donc, mon brave, vous voulez bien retirer ce drap de mon visage. Je souhaiterais voir le soleil se coucher.
SYLVESTRE :-Qui va là ?
LA STATUE :-« Ils errent sans but précis, à l'affût d'une occupation, et quand ils font quelque chose, ce n'est pas ce qu'ils ont résolus de faire mais ce que le hasard leur a présenté... » (Sénèque - De la tranquillité de l'âme)
SYLVESTRE :-Je peux savoir qui raconte autant de conneries? Montrez-vous !
LA STATUE :-« Ils s'agitent de façon irréfléchie et vaine: on dirait des fourmis qui arpentent les arbres jusqu'à leur sommet pour en redescendre ensuite tout en bas, pour rien... »
SYLVESTRE :-Fourmi toi-même, andouille !
LA STATUE :-« Bien des gens vivent de la sorte et c'est non sans raison qu'on pourrait qualifié d'agité leur inaction... »
SYLVESTRE :(sort de l'eau)-Je ne suis pas dans l'inaction, mon pote, je me la coule douce dans la piscine au frais de Marie-Madeleine. Nuance ! Alors, ne me cherche pas. C'est compris ? D'ailleurs, où peut-il bien être le bougre ?
LA STATUE :-Retire le drap blanc, Sylvestre, ainsi tu apercevras mon visage. Dépêche-toi, voyons ! J'étouffe là-dessous !
SYLVESTRE :(retire le drap qui recouvre la statue)-Bon sang ! C'est quoi ce machin ?
LA STATUE :-Machin toi-même !
SYLVESTRE :-Ca par exemple! Ne me dis pas que tu parles vraiment ?
LA STATUE :-J'ai aussi des yeux pour voir. Et il m'arrive souvent de penser.
SYLVESTRE :-Oh, couillon ! Mais d'où sors-tu exactement ?
LA STATUE :-De l'imaginaire de mon créateur, celui qui, à l'aide de son chalumeau, m'a sculpté et a fait de moi ce que je suis.
SYLVESTRE :-Tu te fous de ma gueule ?
LA STATUE :-Je te le jure, mon frère ! Et même que mes origines proviennent de l'atlantide.
SYLVESTRE :-Arrête ton char, mon pote !
LA STATUE :-Tu as ma parole !
SYLVESTRE :-Et moi je viens de la planète Mars !
(II lui recouvre le visage)
LA STATUE :-Je t'en supplie, laisse-moi voir le coucher du soleil !
SYLVESTRE :-Et puis quoi encore ? Tu ne veux quand même pas que je te commande une pizza aussi. Allez, couche-toi, machin chose, sinon je t'en colle une ! Et maintenant, tu ne me prends plus la tête ! OK ? Non mais ! Tu ne crois quand même pas que je vais abandonner monsieur le Comte en mer pour tes beaux yeux ! (II retourne dans la piscine, s'affale sur le fauteuil gonflable et
re pianote sur son ordinateur portable) Bon, qu'est-ce que je disais déjà ? Ah, j'y suis ! « Bien le bonjour, monsieur le Comte! Pour ma part, je me baigne dans la piscine de l'Empire State Building à plus de quatre cent mètres de hauteur afin de dégourdir mes vieux os... et comme vous, moi aussi j'ai un drôle d'oiseau qui me prend la tête ! Je ne sais pas d'où il sort celui-là, mais alors je ne vous raconte pas la tchatche qu'il a ! Je vais lui éclater la tête s'il ne la ferme pas ! C'est ça, restons ZEN !»
(Soudain l'on entend le bruit d'un moteur)
JEANNOT :(surgit à bord d'un ULM, un émetteur à la main)-Elle ne perd rien pour attendre ! (L'émetteur transmet des sons) Où est-elle ? Où est-elle ? (II se pose sur la terrasse de l'Empire State Building) Mon émetteur indique qu'elle est ici. Nous allons pouvoir enfin régler nos comptes. (II retire son casque)
SYLVESTRE :-Ca par exemple ! Ne me dites pas que c'est vous, Monsieur Jeannot ?
JEANNOT :-C'est qui ce guignol ?
SYLVESTRE :-Comment, vous ne me reconnaissez pas? Oh couillon ! C'est moi, monsieur Sylvestre.
JEANNOT :-Qu'est-ce que vous foutez ici, mon vieux ?
SYLVESTRE :-Cela ne se voit pas ? Hé bé, je me dorlote tranquillement la pilule, en attendant que l'autre jobard veuille bien nous larguer la bouteille d'hélium.
JEANNOT :-La bouteille d'hélium ?
SYLVESTRE :-Après quoi, la « Renaissance» reprendra son envol «Au Gré du vent ». Voilà tout !
JEANNOT :-La « Renaissance» ? C'est quoi toutes ces conneries ?
SYLVESTRE :-Vous n'avez qu'à demander ça à votre beauf. C'est lui qui m'a entraîné dans cette folle aventure.
JEANNOT :-Lui aussi ne perd rien pour attendre.
SYLVESTRE :-Mais avant toute chose, il va falloir sortir des griffes de la police qui nous retient prisonnier à New York !
JEANNOT :-C'est quoi ce nouveau délire ?...
SYLVESTRE :-Je sais... je m'embrouille un peu. Mais enfin! Mieux vaut rester zen ! Quant à vous, monsieur Jeannot, peut-on savoir ce que vous venez faire à New York? Je peux peut-être vous renseigner ! ?
JEANNOT :-C'est simple, je viens récupérer ma femme !
SYLVESTRE :-Votre femme... voyons voir... Ah ! Vous voulez parler de madame Jojo ?
JEANNOT :-Son guignol de frangin l'a embarquée avec lui dans son délire, et ça ne me plait pas du tout !
SYLVESTRE :-Oh, peuchère ! Vous n'êtes pas au bout de vos surprises, mon pote !
JEANNOT :-Mais c'est mon ordinateur portable que vous tenez en main !
SYLVESTRE :-C'est vraiment cool comme matos ! Avec lui, je fais le tour du monde en restant sur place: je peux consulter des sites « Sexy» en pagaille, tout en me la coulant douce au fond de la piscine. Elle est vachement bonne! Ca ne vous tente pas?
JEANNOT :-Rendez-moi mon portable, Sylvestre !
SYLVESTRE :-Avec Internet, je peux tchatcher avec des internautes jusqu'à l'autre bout du monde. C'est le super pied, ma poule !
JEANNOT :(plonge dans la piscine)- Rendez-moi mon portable !
SYLVESTRE :-Rendez-vous compte, je peux même recevoir mon courrier par e.mail à la vitesse de l'éclair. Ce n'est pas beau ça, mon coco ?
JEANNOT :(veut lui arracher le portable des mains)-Rendez-Ie moi immédiatement !
SYLVESTRE :-Je regrette, mais: « Donner c'est donner, reprendre c'est voler ! »
MARIE-AGNES :(surgit, en compagnie de Jarod, le garde du corps)-Que ce passe-t-il, Sylvestre ? Puis-je savoir ce que fait ce monsieur dans ma piscine ?
SYLVESTRE :(se gratte la tête)-Hé bé, comment dire... ? Il s'agit d'un charmant monsieur qui vient de tomber du ciel en ULM, et qui est à la recherche de sa femme. Oh, couillon ! Je ne vous raconte pas la scène de ménage qui se prépare !
MARIE-AGNES :-Oui, eh bien, je ne veux pas de scandale chez moi, OK ?
JAROD :-Que fait-on, Maîtresse ?
MARIE-AGNES :-Choppe Ie, Jarod ! Choppe Ie ! Et vire Ie d'ici ! (Elle sort)
JAROD :-A vos ordres! (II dégaine rapidement son flingue) Bouge de là, Man ou j' t'explose ! (II pointe son flingue en direction de Jeannot)
JEANNOT :-C'est qui le guignol qui pointe son arme sur moi, Sylvestre ?
SYLVESTRE :-C'est quelqu'un que vous n'auriez jamais dû rencontrer, monsieur Jeannot.
JEANNOT :-Ah ouais ! Et pourquoi ça ?
SYLVESTRE :(se gratte la tête)-Disons que monsieur Jarod est un super héros des temps modernes... et que... comment dirais-je ... ?
JEANNOT :-Abrége, mon vieux !
SYLVESTRE :-Eh bien voilà... Toutes les femmes sur terre ont le béguin pour ce mec.
JEANNOT :-Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ?
SYLVESTRE :-Disons qu'il n'yen a pas une seule qui résiste à son charme. Vous voyez ce que je veux dire ?
JEANNOT :-Pas vraiment, non.
SYLVESTRE :-Eh bé, ce n'est pas gagné !
JAROD :(pointe toujours son flingue sur Jeannot)-Sors de la piscine, Blaireau !
JEANNOT:( à Sylvestre)-C'est à moi qu'il s'adresse, l'autre guignol ?
SYLVESTRE :-Je crois bien que le temps va se gâter, messieurs! ? (Sylvestre sort de la piscine) Bon, allez ! Ce n'est pas tout... Et si on allait faire un footing à Centrale Park, tous les deux ? Ca vous branche, monsieur Jeannot ?
JAROD :(pointe toujours son flingue sur Jeannot)-Bouge de là, Blaireau !
JEANNOT :(à lui-même)-Je vais lui retourner sa mère, mais alors d'une force !
SYLVESTRE :-Dites, monsieur Jeannot, vous êtes déjà allé à Broadway ? Il Y a un super spectacle, cet après-midi !... D'ailleurs, il me semble bien que ce soit votre beau-frère, Roberto, qui est à l'affiche! ? Et ça s'appelle... Comment ça s'appelle, déjà? (II entraîne Jeannot par le bras vers la sortie) C'est comment, déjà ?
JAROD :(Ies accompagne jusqu'à la sortie)-Bouge de là, Blaireau !
SYLVESTRE :-Ca y est, j'y suis ! Ca s'appelle: « Pizza Reine! »Je vous promets que vous n'allez pas être déçu du voyage, mon pote! Ensuite, on ira se manger une frite à Manhattan... (II ramasse le sac de sport de Roberto)
JEANNOT :(à lui-même)-Je vais lui retourner sa mère à ce guignol !
(Ils quittent le lieu)
FIN DE LA SCENE 3
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ACTE 1 / SCENE 4
Franck Branlerowsky / Le Docteur Murphy / Marie-Agnès /Miss Maryl / Roberto / Tommy Lee James
FRANCK BRANLEROWSKY : (surgit par les escaliers en chancelant, une bouteille de Bourbon à la main)-Soyez le bienvenu sur le toit de l'Amérique, Docteur Murphy ! D'ici, la vue sur la baie d'Hudson est incomparable. Je vous sers un bourbon.
LE DOCTEUR MURPHY :-Jamais pendant mon service.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Rien qu'un petit verre.
LE DOCTEUR MURPHY :-Le Shérif m'envoie pour vérifier la bonne santé des clandestins. Il craint que vos hôtes transportent avec eux une épidémie.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Tenez ! Voici un verre. Quelque chose ne va pas, Docteur ?
LE DOCTEUR MURPHY :(Ie fixe dans les yeux, puis claque du doigt)- Regardez-moi attentivement... regardez-moi...Vous n'entendez que le son de ma voix... allongez-vous sur le sol... vous êtes très fatigué... vos paupière sont lourdes... lourdes... vous vous endormez peu à peu... vous vous endormez... vous vous endormez...
(Franck s'endort profondément)
MARIE-AGNES: (surgit par les escaliers en compagnie de Miss Maryl)-Que s'est-il passé ? Qu'est-il arrivé à mon Frankie ? Qui êtes-vous, Monsieur ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Permettez-moi de me présenter, madame, je suis le Docteur Murphy. Le shérif du comté m'envoie pour vérifier l'état de santé des clandestins soupçonnes de transporter avec eux un virus.
MARIE-AGNES :-C'est quoi cette histoire ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Je crois bien que votre mari est atteint. Les symptômes se manifestent par le sommeil.
MARIE-AGNES :-Je connais bien mon ouistiti. C'est plutôt le bourbon qui l'a mis dans cet état.
MISS MARYL :-Vous permettez que je vérifie son pouls, Docteur.
LE DOCTEUR MURPHY :-A qui ai-je l'honneur ?
MISS MARYL:-Je suis Miss Maryl ! Avec "Médecin du Monde », j'ai eu maintes fois l'occasion d'intervenir auprès des grands blessés de la guerre. Son pouls semble normal. Je regrette, mais je dois employer la manière forte, Marie-Agnès. (Elle gifle Frankie) Réveillez vous, Frankie! Sortez de votre sommeil.
(Le Docteur Murphy quitte les lieux discrètement en empruntant les escaliers)
FRANCK BRANLEROWSKY:-Que se passe-t-il ?
MISS MARYL : (claque du doigt)-Vous n'entendez que le son de ma voix... vous êtes endormi... vous allez vous réveiller... Vos paupières remuent... vos yeux s'ouvrent lentement... Dans quelques instants, je vais claquer des doigts et vous allez vous réveiller... (Elle claque des doigts) Comment allez-vous mon cher Frankie ?
BRANLEROWSKY :-Je viens de faire un étrange rêve.
MISS MARYL :-Je vous propose de rentrer dans vos appartements et d'aller vous coucher. Un peu de repos ne vous fera aucun mal.
MARIE-AGNES :-Rassurez-moi, Miss Maryl, je n'ai pas eu la berlue, vous avez bien hypnotisé mon Frankie. Comment faites-vous cela ?
MISS MARYL :-Au contraire, je l'ai sorti d'une hypnose. Tiens! Mais où est passé le Docteur ? Accompagnez votre mari jusqu'à sa chambre. Je vais essayer de mettre la main sur le Docteur Murphy. Quelque chose m'intrigue. (Elle quitte les lieux rapidement; Marie-Agnès accompagne Frankie jusqu'à l'ascenseur. La porte de l'ascenseur s'ouvre au même moment)
ROBERTO :(qui porte une jupe et une perruque blonde, sort en compagnie de Tommy)-Mon look vous va comme ça, Tommy ? J'ai fait ce que j'ai pu.
TOMMY LEE JAMES :-C'est comme ça que je les aime les mecs !
ROBERTO :-Et moi qui rêvait d'interpréter une dernière fois Emilio le baladin. Je crois que c'est raté.
MARIE-AGNES :-Il y a bien longtemps que je ne t'avais vu en pareil posture, ma mignonne.
ROBERTO :-Je t'en prie, Mamouzelle, ce n'est pas marrant. Vraiment, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour nous tirer d'affaire.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Qui est cette charmante créature, Darling ?
MARIE-AGNES :-Ce n'est rien, mon Frankie. C'est juste Juliette qui répète son rôle. Allez, viens! On y va ! Bonne répétition, vous deux !
TOMMY LEE JAMES :-On va s'éclater comme des fous! Soyez-en certaine, Mamouzelle !
MARIE-AGNES :-Marie-Agnès. Vous n'allez pas vous y mettre, vous aussi.
TOMMY LEE JAMES :-Alors, comme ça, ma chère, vous aviez caché votre véritable identité à la police, ce qui est passible d'une peine de prison en amérique.
ROBERTO :-Vous n'allez tout de même pas la dénoncer à la police.
TOMMY LEE JAMES :-Tout dépendra de toi, Juliette ?
ROBERTO :-Quoi ? Comment ça ?
TOMMY LEE JAMES :-Il va falloir que tu coopères un peu plus, ma chérie.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Vous êtes du coin, Juliette?
MARIE-AGNES :(tire son mari par le bras vers la sortie)-Tu ferais mieux d'aller te pieuter, plutôt que de bader cette grande courgette.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Mademoiselle est sans doute nouvelle dans le voisinage. Alors, je tiens à m'assurer que tout se passe bien pour elle.
MARIE-AGNES :-Et mon oeil, ouistiti ?
(La porte de l'ascenseur se referme derrière eux)
FIN DE LA SCENE 4
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ACTE 1 / SCENE 5
Tommy Lee James / Roberto / Ricardo / Jarod / Miss Mary/
TOMMY LEE JAMES :(tape sur les fesses de Roberto)-A nous deux, bellâtre !
ROBERTO :-Qu'exigez-vous de ma part, exactement ?
TOMMY LEE JAMES :-Je t'en prie, ne parle sur ce ton. Parle-moi comme une femme, avec une petite voix bien douce, bien fluette, bien sexy ! Fais moi sursauter de bonheur ! Sinon, plus de voyage en ballon, ma cocotte! Finie l'aventure au gré du vent. Tes amis et toi passerez directement en taule sans passer par la case départ.
ROBERTO :-J'avoue ne pas être un grand adepte du Monopoly. Eh bien, que dois-je faire exactement pour contenter sa Seigneurie ?
TOMMY LEE JAMES :-Je vais me mettre à l'aise pour commencer. (II rentre dans la piscine et s'affale sur le fauteuil gonflable) A présent, je m'en vais te diriger. Tu vas m'improviser n'importe quoi. Il faut que tu sois au top pour la représentation de ce soir. J'espère avoir miser sur un bon poulain. Sois éclatante, poupée! Fais le maximum. Ok ? Je compte sur toi pour casser la baraque ! Le public t'attendra au tournant.
ROBERTO :-Je vais faire ce que je peux.
TOMMY LEE JAMES :-Mets-toi bien en tête, cocotte, que tu vas te produire sur la plus grande scène de Broadway et que tu vas devoir flirter avec le public. Surtout, ne foire pas mon plan.
ROBERTO :-Désolée, je jette l'éponge, Tommy !
TOMMY LEE JAMES :-N'en rajoute pas, veux-tu.
ROBERTO :-Ca ne m'emballe pas trop !
TOMMY LEE JAMES :-Tout ce que tu diras ou feras en dehors du sujet sera retenu contre toi et tes amis. Alors, n'en rajoute pas, petite !
ROBERTO :-C'est du chantage! Je vais porter plainte.
TOMMY LEE JAMES :-je sens que Jarod va se faire un immense plaisir de te foutre sous les verrous. Bon, boucle-là et reprends ta voix, fillette ! Sois bonne, c'est tout ce que je te demande. Une dernière chose: je t’interdis de révéler à quiconque ta véritable identité.
ROBERTO :(à lui-même)-Quelle idée d'avoir fait escale à New York. Je m'en mords déjà le doigt. (A Tommy) Elles sont où mes répliques, Tommy ?
TOMMY LEE JAMES :-Tu vas composer avec les gens de la maison.
ROBERTO :-Je ne tiens vraiment pas à impliquer mes amis dans cette histoire. Et puis, dans cet accoutrement, que va donc penser ma soeur Jojo? La vie d'artiste, c'est une chose, la vie de famille, s'en est une autre !
TOMMY LEE JAMES :-Dans ce cas, j'appelle Jarod pour qu'il te coffre.
ROBERTO :-Pauvre type !
TOMMY LEE JAMES :-J'adore !
ROBERTO :-Andouille !
TOMMY LEE JAMES :-Oh oui ! Encore ! (II applaudit) Bravissimo ! Bravissimo !
(La porte de l'ascenseur s'ouvre)
RICARDO: (surgit avec une pizza en main, suivi de Jarod qui le menace avec son flingue)-E una pizza Reine pour les détenus !
JAROD :-Pose Ia gentiment sur le rebord de la piscine. Et pas d'esbroufe. Tu m'as bien compris, blaireau ? Avance !
ROBERTO :-Que se passe-t-il encore, mon beau Ricardo d'amour ? Jaja vous fait des misères.
RICARDO :-Mais d'où sortez-vous, madame la pin-up ?
ROBERTO :-Je suis venue rencontrer les détenus au parloir afin de leur tenir un peu compagnie.
RICARDO :-Que vous êtes charmante, mademoiselle!... (II lui fait le baisemain) Ma che bella galina ! Ca vous branche, un ciné, ce soir ?
JAROD :(le bouscule)-Pousse-toi de là, blaireau! Je dois m'entretenir avec mademoiselle.
ROBERTO :-La parole est à Jaja, votre honneur !
RICARDO :-Et pour mon pourboire ?
ROBERTO: (entraîne Ricardo vers l'ascenseur) Suivez-moi, mon brave ! Je vais vous conduire dans les appartements de ma cousine.
JAROD : (pointe son arme sur la tempe de Roberto)-Un instant, poupée, je dois vérifier tes papiers. (II s'adresse à Ricardo) Toi, tu dégages ! Et que ça saute !
(Ricardo sort)
ROBERTO :-Que puis-je pour vous, mon coco ?
JAROD :-Déclinez votre identité, mademoiselle !
ROBERTO :-Je suis Juliette, la cousine de Mamouzelle !
JAFOD :-Connais pas.
ROBERTO :-Je veux parler de marie-Antoinette.
JAROD :-Connais pas.
ROBERTO :-Et comme je le disais à l'instant même au beau Ricardo. . .
JAROD :(Iui passe rapidement les menottes au poignet)-Au nom de la loi, je vous arrête, Juliette, pour faux témoignages et usage de faux !
ROBERTO :-Ce que tu es lourd, Jaja ! (S'adressant à Tommy) Bon, ben, faites quelque chose votre Seigneurie ! Sortez-moi de ce pétrin !
TOMMY LEE JAMES :-Remarquable ! Remarquable! Le scénario idéal !
JAROD :-Et maintenant, à genou, Juliette !
ROBERTO :-Ayez pitié de moi, coco !
TOMMY LEE JAMES :-C'est bien, Jarod ! (II lui jette un sucre) Tiens ! Tu mérites un sucre !
JAROD :(ramasse le sucre)-Merci, Maîtresse! Merci, Maîtresse !
JOJO: (surgit au même moment par l'ascenseur avec d'énormes seins)-Coucou, jaja ! C'est moi, Jojo ! Que penses-tu de ma nouvelle plastique, beau gosse? Mais qu'est-ce que tu fous à genou, pauvre idiot ? Et puis, d'abord, qui est cette blondasse ?
JAROD :-Il s'agit de Juliette, mein liebe ! Je la soupçonne d'être en possession de faux papiers.
JOJO :-Tu me prends pour une débile ou quoi ?
JAROD :( à ses pieds)-Que votre poitrine est bien gonflante, mein liebe !
JOJO :-C'est pour mieux te plaire, mon enfant.
JAROD :-Je n'en ai jamais vu une aussi grosse de ma vie, mein liebe !
JOJO :-C'est pour pouvoir marcher dans Beverley hill à tes coté, mon enfant.
JAROD :-Vous allez épater la galerie, mein liebe !
JOJO :-C'est pour pouvoir être la seule à grimper dans ta Ferrari, mon enfant.
JAROD :-Ah ! Que votre poitrine est bien gonflante, mein liebe !
JOJO :( La gifle)-Change de disque, petit voyou !
JAROD :-Que signifie ce geste, mein liebe ?
JOJO :-Alors, comme ça, tu. me fais des infidélités dans mon dos.
JAROD :-Vous êtes plus désirable que jamais, mein liebe.
JOJO :(Ie gifle)-Ne fais pas semblant de ne pas comprendre, imbécile !
ROBERTO :-Ce malotru s'est comporter comme un goujat, madame Jojo. J'exige des excuses sur le champ.
JOJO :(Ie gifle)-Toi, la blondasse, je ne t'ai pas causé.
MISS MARYL : (surgit)-où est passé le docteur, mes amis ?
ROBERTO:-Tirez-moi de là, Miss Marly, je suis dans le pétrin.
MISS MARYL :-Vous êtes vraiment sexy en tutu, Roberto !.. Si désirable ! Votre prestation de ce soir sera époustouflante, à n'en point douter, très cher.
ROBERTO:-Tirez-moi de ce pétrin, bon sang ! Ma frangine risque de s'imaginer des choses à mon sujet.
MISS MARYL :-Je cherche le Docteur Murphy. Vous ne l'auriez pas vu dans les parages, par hasard.
JAROD :-Au nom de la loi, je vous arrête.
MISS MARYL :-Il me semble que c'est déjà fait, Jaja. Dites, pensez-vous que le Docteur puisse se trouver dans les appartements de Mamouzelle ?
JAROD :-Vous voulez parler de Marie-Antoinette ?
MISS MARYL :-Je veux parler de Marie-isabelle.
JAROD :-C'est qui Marie-Madeleine ?
MISS MARYL :-Vous avez un pois chiche dans la tête ou quoi, mon cher Jarod ? Voyons, vous savez très bien de qui je veux parler. Enfin ! Ce n'est pas bien grave. Je vais aller vérifier quand même. (Elle s'adresse à Jojo) Dis donc, Jojo, qu'est-ce qui t'ai arrivé ? Tes mamelles ont triplés de volume. C'est pour épater Jarod que tu as fait ça ?
JOJO :-On m'a vendu deux ballons de basket dans un magasin de farces et attrapes. Avec ça, c'est sûr, mon Jarod va casquer ! Dans quelques heures, lui et moi on prend la route pour Los Angeles au volant de sa Ferrari. A moi la dolce vita sur « Sunset Boulevard » !
MISS MARYL :-Ce doit être drôlement lourd ces machins là. Fais gaffe à ton dos, tout de même. Tu vas finir courbé comme le saule pleureur.
JOJO :-Ne t'en fais pas pour moi, lady, les ballons ont été gonflé à l'hélium. Ils sont légers comme l'air. Alors, tu me trouves comment là-dedans ?
MISS MARYL :-N'en fais pas trop, tout de même, sinon tu vas t’envoler. Bon, allez, à plus tard ! (Elle sort)
FIN DE LA SCENE 5
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ACTE 1 / SCENE 6
Jojo / Jarod / Roberto (Sous les traits de Juliette) / Tommy Lee James
Tommy est toujours affalé sur le fauteuil qui flotte sur l'eau...
JOJO :-Allez, viens jaja, on se fait la belle !
JAROD :-Je regrette, Jojo, mais je ne partirai pas. Je ne peux pas lâcher mon job comme ça.
JOJO :{le bouscule avec ses gros seins)-Tu te débines, mon pote, c'est ça ?
JAROD :-Il y a que... le shérif m'a payé pour une mission très délicate, vois-tu... je... je dois surveiller les détenus... et donc...
JOJO :(Ie bouscule avec ses gros seins)-Autrement dit, tu me largues.
JAROD :-Pas du tout, mein liebe !
JOJO :{le bouscule avec ses gros seins)-Je fais quoi maintenant ? Hein ? Je fais quoi, pois chiche?
JAROD :-Une fois mon travaille achevé, je t'emmènerai jusqu'au bout du monde. Je te le jure!
JOJO :(Ie bouscule avec ses gros seins)-Tu ne sais plus quoi dire pour te débarrasser de moi.
ROBERTO :(se rapproche du duo)-Je vais tout t'expliquer, Jojo... Il faut que Jarod aille jusqu'au bout de sa mission. C'est lui qui est sensé nous libérer une fois que l'enquête sera terminée.
JAROD :-Juliette a tout à fait raison, mein liebe.
ROBERTO :-Merci de prendre ma défense, Jarod.
JAROD :-Vous m'êtes d'un grand secours, Juliette. Avec ces terroristes, on ne sais jamais... ils sont dangereux.
ROBERTO :-C'est bien vrai, Jarod.
JAROD :-Je vous aime bien, Juliette.
ROBERTO :-Moi aussi, je vous aime bien, Jarod.
JOJO :(bouscule Jarod avec ses gros seins)-Non mais ! Tu ne vas pas bien, mon pote. C'est donc pour elle que tu me quittes.
ROBERTO :-Tu sais, Jojo, Jarod a un cœur gros comme ça ! Tu devrais être cool avec lui.
JOJO :(Ie bouscule vers la piscine avec ses gros seins)-Primo : depuis quand me tutoies-tu, blondasse ?
ROBERTO :(s'adresse à Tommy)-Là, je... je... je fais quoi, Tommy ? Ca... ça... ça commence à sentir mauvais... Il vaudrait mieux que je lui révèle ma véritable identité. Ainsi je limite la casse, n'est-ce pas.
TOMMY LEE JAMES :-Pas question ! Continue tes entrechats.
ROBERTO :(Iui tape sur l'épaule)-Tu es trop cool, Jojo ! Tu vois, toi et moi on ferait de très bonnes copines. Tu m'accompagnes à Broadway, ce soir? Allez, chiche! Tape là !
JOJO: (lui administre une gifle et le fait valdinguer dans la piscine) Secondo : On n'a pas élevé les cochons ensemble, ok !
LA STATUE :(soulève le drap)-La pauvre Juliette ne méritait pas ça, Jojo. Ce n'est pas juste.
JOJO: (lui administre une gifle)-Toi, ferme-Ia !
JAROD :-C'est vrai, Jojo, cette pauvre fille n'a rien fait de mal. Pourquoi l'as-tu frappé ?
JOJO :-De grâce, va-t-en, Jarod, va-t-en ! Laisse-moi avec mon chagrin !
JAROD :-Je n'ai jamais eu l'intention de te quitter, frolein.
JOJO :-Puisque c'est comme ça, je me trouverai un autre homme, et de préférence, un gentleman!... sur lequel je pourrai compter.
JAROD :-Je t’en conjure, reste avec moi !
JOJO :-J'ai déjà pris ma décision. N'insiste pas.
JAROD :(se place devant le rebord de la terrasse)-Dans ce cas, je préfère quitter ce monde dignement puisque tu ne veux plus de moi.
JOJO :-Que fais-tu ?! Où vas-tu ?
JAROD :(grimpe sur le rebord de la terrasse)-Je croyais à l'amour avec toi... je croyais en la flamme éternelle... tu étais devenue mon rayon de soleil... ma libellule... (Il dépose son arme)
JEANNOT :(qui porte un masque bleu à tâches dorées, apparaît dans la nacelle, vêtu d'un habit renaissance et d'une cape bleue)-Oui, mais voilà, il faut que tu t’en ailles à présent et que tu me cèdes ta place, pois chiche! Allez, allez ! Du vent ! Du balai !
JOJO :(Iui adresse ta parole)-Je t'interdis de t'immiscer dans mes affaires, Frangin.
ROBERTO :(dans la piscine)-Ce n'est pas lui ton frangin, c'est moi. Qu'est-ce que tout cela signifie, monsieur? Que faites-vous dans l'accoutrement d'Emilio le baladin ?
JEANNOT :-Je suis mon étoile, guignol, je vais «par delà et là pour» !
JOJO :- Tu ferais mieux d'aller te rhabiller, frangin !
ROBERTO :-Bon dieu! Ce n'est pas lui ton frangin, Jojo, c'est moi !
JOJO :-Boucle-Ia, blondasse !
JEANNOT :-Tu entends ce qu'elle te dit, Juliette for ever ?
ROBERTO :-Je ne suis pas Juliette, je suis Roberto.
JOJO :-On peut savoir ce que tu mijotes encore, musclor ?
JEANNOT :(s'agrippe à la corde d'amarrage et se laisse glisser jusqu'au sol)-Je viens réclamer mon dû, pardi !
ROBERTO: (dans la piscine)- Imposteur! Il s'agit-là de mon costume de scène. En dehors de moi, j'interdis à quiconque de le porter. Choppe-Ie, Jaja ! Mets-le en pièce !
JAROD :-Je t’ai aimé, je t’aime, je t'aimerai pour toujours, mein liebe !
(II se jette dans le vide)
JEANNOT :-Amen ! Paix à ton âme, blaireau !
ROBERTO :-Retirez ce costume immédiatement ou je porte plainte, monsieur. (II retire sa perruque) Oh ! Et puis, zut ! J'en ai raz le bol de jouer à la blondasse !
JOJO :-Frangin ! Mais qu'est-ce que ça veut dire? Mais alors... qui se cache sous les traits d'Emilio le baladin ?
JEANNOT :-Fais donc appel à ta mémoire, mein liebe.
JOJO :-Je ne connais personne qui pratique l'U.LM
JEANNOT :-« La jeunesse et le temps d'étudier la sagesse; la vieillesse est le temps de la pratiquer. »
J0JO :(se soulève de terre sous l'impulsion de ses seins gonflés à l'hélium)-Mais qui cela peut-il être ?
JEANNOT :(Iui prend la main et la retient)-« Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens. Mais dans l'œil du vieillard on voit de la lumière.»
JOJO :-Comment est-ce possible ? C'est toi, mon nounours ?
JEANNOT : (lui tient la main)-« La jeunesse se flatte et croit tout obtenir; la vieillesse est impitoyable.»
JOJO :-« J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie.»
JEANNOT :(Ia fait tourner dans les airs en lui tenant la main)-« Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir. »
JOJO: (tourne légèrement dans les airs)-« Mieux qu'un printemps, resplendis ton automne, ton hiver est plus chaud que les autres étés. »
ROBERTO :(s'approche d'eux)-« Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain; cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie. »
JOJO :(qui s'adresse à Jeannot)-II est grand temps que l'on rentre à la maison, mon Jeannot, tes filles vont s'impatienter.
JEANNOT :-Voyons, ma chérie, elles sont grandes à présent. Laissons-les voler de leurs propres ailes !
JOJO :-Inch-Allah !
JEANNOT :(l'entraîne vers l'U.L.M)-Allez Come on, poupée ! A bord de mon ULM, tu ne risques plus d'atterrir en catastrophe n'importe où et n'importe quand. Prends place, frolein ! Nous partons à l'aventure.
JOJO :(prend place dans l'ULM)-Et où m'emmènes-tu, mon nounours ?
JEANNOT :-Ca te branche les palmiers ?
JOJO :-Toi, tu as une idée derrière la tête.
JEANNOT :(met le contact)-Je me dorloterais bien la pilule sur le sable chaud de la Martinique.
JOJO :-Longue vie à toi, frangin! Et gros bisous à Miss Maryl !
(L'ULM s'envole rapidement avec Jojo et Jeannot à son bord)
FIN DE LA SCENE 6
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ACTE 1 / SCENE 7
Roberto / Tommy Lee James / Marie-Agnès / Benoît Picardi / Franck Branlerowsky / Sylvestre / Miss Maryl / Le Docteur Murphy
ROBERTO :-Alors, Tommy, ce n'est pas mignon tout ça ?
TOMMY LEE JAMES :(toujours affalé sur son fauteuil flottant sur l'eau)-Et si on passait à la suite, Juliette. Hein? Qu'en dis-tu ?
ROBERTO :-Après tant d'émotion, je pense qu'il vaudrait mieux interrompre le numéro.
TOMMY LEE JAMES :-Au boulot, Juliette ! Et que ça saute !
ROBERTO :-Ce petit jeu a assez duré. J'abandonne.
TOMMY LEE JAMES :(sort son portable)-Allo, Shérif! C'est moi, Tommy ! Voilà, je viens d'assister à un crime affreux... l'un des détenus vient de balancer Jarod par-dessus l'immeuble. Je vous donne son signalement. Il s'agit de...
ROBERTO :-Très bien, Tommy ! Très bien! Je reprends mon rôle.
TOMMY LEE JAMES :-C'est quand tu veux, poupée ?
(La porte de l'ascenseur s'ouvre)
FRANCK BRANLEROWSKY :(sort de l'ascenseur en chantant, bras dessus, bras dessous avec Benoît Picardi, une bouteille de bourbon dans une main)-« Ce n'est qu'un au revoir, mon frère! Ce n'est qu'un au revoir... ce n'est qu'un au revoir, mon frère... »
BENOÎT PICARDI :(tient un papier dans une main)-« Ce n'est qu'un au revoir, mon frère... nous nous retrouverons un jour... ce n'est qu'un au revoir... » (II s'agrippe après la corde d'amarrage) Mes amitiés au shérif, Frankie !
ROBERTO :-Où allez-vous ainsi, Benoît ?
BENOÎT PICARDI :(complètement saoul)-Je mets les voiles, ma chérie! L'état américain nous invite à quitter au plus vite le pays. On a gagné ! A nous la liberté ! Agrippe-toi à la corde, beauté! Je t'embarque avec moi.
FRANCK BRANLEROWSKY :-Je regrette, mon vieux, mais Juliette reste avec moi.
BENOÎT PICARDI :-Il n'en ai pas question !
(Frankie tire Juliette par un bras et Benoît la tire par l'autre bras)
FRANCK BRANLEROWSKY :-Elle est pour moi.
BENOÎT PICARDI :-Non, elle est pour moi.
ROBERTO :- Au secours! Au secours! Au viol !
(La porte de l'ascenseur s'ouvre)
SYLVESTRE :(sort de l'ascenseur)-Ca par exemple ! Ne me dis pas que c'est toi, Juliette ?
ROBERTO :(plonge dans ses bras}-Comme je vous retrouve, mon brave Sylvestre. SYLVESTRE :- Je savais bien que vous ne pouviez pas vous passer de moi. Je vous trouve toujours aussi ravissante, ma Juliette for ever ! La vie est belle ?
FRANCK BRANLEROWSKY :-Cette femme m'appartient, guignol ! Rendez-la moi !
ROBERTO :(dans les bras de Sylvestre)-Délivrez-moi, Sylvestre ! Je vous en conjure !
BENOÎT PICARDI :-Vous permettez, mon pote, c'est moi le premier qui l'aie repérée.
ROBERTO :-Please, little help from my friend !
SYLVESTRE :(Ia dépose sur le sol)-Je ne comprends rien du tout à ton charabia, Juliette... Seulement, laisse-moi te dire une chose: à chaque fois que je te rencontre, il faut toujours qu'il y ait une horde de voyous qui te collent aux mollets... alors, vois-tu, les grognasses dans ton genre, j'en ai raz la casquette. Moi, aujourd'hui, j'aspire à une vie plus cool. Nous deux, ça ne pourra jamais coller. Les filles dans ton genre, ça prend la tête! Il suffit seulement que je fasse un quart de tour sur moi-même, que ça y est ! Tu es déjà dans les bras d'un autre. Finalement, j'ai réfléchi et bien réfléchi. Je connue ma vie sans toi. Et puis, les femmes, ce n'est pas ce qui manque sur terre.
ROBERTO :-Ce n'est pas ma faute si j'attire autant les hommes, monsieur Sylvestre.
SYLVESTRE :-Heureusement qu'Emilio le baladin n'était pas là ! Parce que là, je ne vous raconte pas le fourbi, les amis... Juliette se serait comporté comme une chienne en chaleur.
ROBERTO :-Eh bien, justement, mon ami, il était là il Y a cinq minutes. Et vous savez quoi ?
SYLVESTRE :-Je ne veux pas le savoir.
ROBERTO :-Vous savez quoi, Sylvestre ?
SYLVESTRE :(prend la corde d'amarrage avec la main gauche)-Je ne veux pas le savoir.
ROBERTO :-Lui et moi, on a fait mu muse ensemble!
SYLVESTRE :-Tu sais quoi, Juliette ?... Moi aussi j'ai quelque chose à te dire.
ROBERTO :-Je sais, je suis une garce, une allumeuse... Que sais-je encore ?...
SYLVESTRE :-Tu n'y es pas du tout, Juliette.
ROBERTO :-Une sainte-nitouche, c'est cela ?
SYLVESTRE :-Il y a quelque chose qui me démange depuis quelques minutes, petite.
ROBERTO :-Ah oui! C'est quoi ?
SYLVESTRE :-Je viens de m'apercevoir d'un truc. (II arrache la perruque de Roberto)-C'est bien ce que je pensais.
ROBERTO :- Bon sang! Qu'avez-vous fait là ?
SYLVESTRE :(Iui file un coup de poing au visage)- Tiens, prends ça dans ta tronche, blaireau!! (Roberto est allongé KG) J'ai horreur qu'on se foute de ma gueule! Quand je pense qu'il m'a fait marcher pendant des années, cet idiot. (II s'agrippe à la corde d'amarrage et grimpe jusqu'à la nacelle) Il serait temps qu'on se tire, Benoît!
BENOÎT PICARDI :-En voiture, s'il vous plait ! Dans quelques instants, nous allons décoller au gré du vent, les amis !
ROBERTO :(se relève)-Attendez-moi, les amis ! Ne partez pas sans moi ! (II s'agrippe à la corde d'amarrage)
TOMMY LEE JAMES :(toujours affalé sur le fauteuil flottant)-Où allez-vous ainsi, Roberto ?
ROBERTO :-Je crois bien que le spectacle s'achève, Tommy.
TOMMY LEE JAMES :-Je vous rappelle que vous devez jouer sur la scène de Broadway dans quelques minutes.
ROBERTO :-Grâce à vous, président, cette escale à New York m'aura permis de composer pour la dernière fois le rôle de Juliette. Sur ces mots, je vous tire ma révérence.(A l'aide de la corde, il cherche à grimper jusqu'à la nacelle)
FRANCK BRANLEROWSKY :(Ie retient par les jambes)-Reste avec moi, Darling ! Ne me quitte pas!
TOMMY LEE JAMES :(parle dans son portable)-Allo, shérif ! Les détenus s'évadent ! Que faisons-nous ? Vous m'envoyez deux hommes. Parfait !
Qu'ils se dépêchent !...Ia montgolfière est sur le point de s'envoler !
FRANCK BRANLEROWSKY :(retient toujours Roberto par les jambes)-Je t'aime, Darling ! Je t'aime! J'ai besoin de toi! Ne t'en vas pas !
(Les portes de l'ascenseur s'ouvrent)
MARIE-AGNES :(sort de l'ascenseur)-Eh bien, quel tableau ! Je peux savoir ce que tu fais, Frankie? Tu comptes aller où comme ça ? (Elle le tire par le bras et l'entraîne vers l'ascenseur qui est resté ouvert) Tu n'as pas entendu ce qu'a dit le Docteur, tout à l'heure ? Vas te coucher, blaireau! (L'ascenseur se referme) Maintenant, à nous deux, Tommy ! Que faites-vous dans ma piscine ?
TOMMY LEE JAMES :-Je me dorlote la pilule.
MARIE-AGNES :(se saisit de l'arme de Jarod et tire sur le fauteuil gonflable qui explose)-Foutez le camp d'ici ! Et que ça saute !
Tommy sort de l'eau et prend la sortie par les escaliers sans demander son reste.
ROBERTO :(qui a grimpé dans la nacelle entre temps)-Nous ne pouvons pas partir sans Miss Maryl, Benoît.
SYLVESTRE :-Madame se fait désirer ou quoi ?
MISS MARYL :(surgit des escaliers, entraînant le Docteur Murphy avec elle)-Je suis là, mes amis !
BENOÎT PICARDI :-Dépêchez-vous de grimper, ma chère. On n'attend plus que vous pour décoller.
MISS MARYL :-Qu'est-ce que je fais du Docteur ?
MARIE-AGNES :(Ie flingue à la main)- Laissez, Miss Maryl, je m'en occupe.
(La sirène de la police retentit au même moment)
ROBERTO :-Grimpez sur la corde, Miss Maryl !
MISS MARYL :-Je vous confie le Docteur jusqu'à l'arrivée de la police, Marie-Madeleine.
MARIE-AGNES :-Marie-Agnès !
MISS MARYL :-Contente de vous avoir retrouver ! (Elle s'agrippe à la corde)
SYLVESTRE :-Pressez-vous, voyons !
BENOÎT PICARDI :-La « Renaissance» reprend sa course, messieurs dames ! Tout le monde est prêt à décoller ?
Miss Maryl grimpe jusqu'à la nacelle...
MARIE-AGNES :-Merci pour la visite, les amis ! Cela m'a rappelé le bon vieux temps !
La Montgolfière s'élève dans les airs et disparaît peu à peu...
SYLVESTRE :-A moi aussi, Mamouzelle !
MARIE-AGNES :-Adieu, facteur! Adieu, tout le monde !
FIN DE LA SCENE 7
Fin de l'Acte 1
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EPILOGUE
Marie-Agnès / Le Docteur Murphy / Tony / Alonso / La statue.
La sirène de la police retentit à nouveau...
MARIE-AGNES :-On va attendre sagement l'arrivée de la police, n'est-ce pas, Docteur Murphy ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Vous voulez bien me retirer les menottes, Marie-Agnès.
MARIE-AGNES :-Il n'en ai pas question, Docteur.
LE DOCTEUR MURPHY :(claque dans ses doigt)-Vous n'entendez que le son de ma voix... je répète... vous n'entendez que le son de ma voix... vous allez gentiment me retirer les menottes... (Marie-Agnès lui retire les menottes à l'aide d'une clé) Maintenant, vous allez retourner dans votre chambre pour y faire un petit somme auprès de votre mari... et lorsque vous vous réveillerez, vous ne vous souviendrez plus de ce qui s'est passé.
(Marie-Agnès prend la direction des escaliers et disparaît)
LE DOCTEUR MURPHY :(se dirige ensuite vers la statue, puis retire le drap)-Voyons voir où se trouve le carnet de ce cher Edgar.
LA STATUE :-Quoi de neuf, Docteur ? La vie est belle ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Oh, my god ! Qu'est-ce que ça signifie ? C'est quoi cette horreur ?
LA STATUE :-Comment ? Vous n'êtes pas content de me revoir, Docteur Murphy ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Ce n'est pas possible ! J'hallucine !
LA STATUE :(lui montre un carnet)- C'est bien ceci que vous recherchez, mon ami.
LE DOCTEUR MURPHY :-Mais c'est mon carnet !
LA STATUE :(planque le carnet dans une poche)-Et Hop là ! Il a disparu !
LE DOCTEUR MURPHY :-Rendez-le moi !
LA STATUE :-Je regrette, Docteur, ce carnet m'appartient.
LE DOCTEUR MURPHY :-Il renferme mes notes.
LA STATUE :-Comme ce fut dommage pour vous, mon vieux, le programme ne s'est pas déroulé comme vous l'escomptiez, l'autre soir. Sans doute, la poisse était avec vous! Mais enfin! Quel drôle d'endroit pour une rencontre, Docteur Murphy ! Le soir en question, vous auriez dû consulter la météo.
LE DOCTEUR MURPHY :-Donne-moi ce carnet, blaireau! (II claque du doigt)
LA STATUE :(sort un pendule de sa poche)-Et hop là ! Ce ne serait pas à vous, ça, par hasard ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Que faites-vous avec mon pendule ?
LA STATUE :(fait osciller son pendule dans le sens contraire des aiguilles d'une montre) -Vous allez fixez attentivement mon pendule, Docteur Murphy. Ne le quittez pas des yeux ! Restez concentré. Parfait ! Vous n'entendez que le son de ma voix... fermez les yeux... fermez les yeux... Vous n'entendez plus que le son de ma voix, Edgar. Vous êtes concentré... concentré... vos paupières se dilatent… vous vous endormez... vous vous endormez... Maintenant, que voyez-vous ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Je vois un homme qui court sur une plage... il est poursuivi par deux hommes armés jusqu'aux dents.
EDGAR :-Où vous trouvez-vous, Docteur ?
LE QOCTEUR MURPHY :-Sur une île. L'homme est rattrapé par les deux autres.
EDGAR :-Quel est le nom de cette île, Docteur ?
LE DOCTEUR MURPHY :-Bon sang ! Que se passe-t-il? Une montgolfière se pose en catastrophe à cotés des trois hommes.
EDGAR :-Donnez-moi le nom de cette île, Docteur !
L'action gui suit se déroule au ralenti.
(Les portes de l'ascenseur s'ouvrent)
TONY :(sort de l'ascenseur, déguisé en policier, une arme à la main)-Au nom de la loi, je vous arrête, Docteur Murphy !
ALONSO :( sort à son tour de l'ascenseur, déguisé en policier,)-Vous pouvez garder le silence...
(Tony tire sur le Docteur et l'abat - La statue se recouvre le visage avec le drap)
ALONSO :-Tout ce que vous direz sera retenu contre vous...
La séquence qui suit n’est plus au ralenti...
ALONSO :-Mon dieu! Qu'as-tu fait, idiot ?
TONY :(se gratte la tête)-Je crois bien que j'ai tiré sur le docteur ?
ALONSO :-Je t'avais dit de lui tirer dessus après qu'il nous ait payé.
TONY :(soulève la statue)-Ce n'est pas grave, on va se payer autrement. Tu veux bien me donner un coup de main, Alonso.
ALONSO :(l'aide à soulever la statue)-Je peux savoir ce que tu comptes en faire ?
TONY :-On va gagner beaucoup de fric avec cette ferraille, tu vas voir.
ALONSO :- T'es sûr !
(Tous deux rentrent dans l'ascenseur avec la statue)
TONY :-Plus c'est moche, plus c'est cher !
(A la fermeture des portes de l'ascenseur, la main de la statue s'anime pour jeter le carnet dans la piscine)
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DE FIN DU 62-ième EPISODE
Assaire à suivre dans le 63-ième épisode intitulé : « Par delà et là pour »
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Modifié en dernier lieu le
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