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Les Aventures Fantastiques de Roberto 
 
 
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DELICIOUS CHURROS et LA CANNE

 
 
 
 
TITRE : « LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO » 
Dans :  
« Delicious Churros »  
83ième épisode 
 
 
ROBERTO 
MISS MARYL (Sous les traits d’Isidora) 
YANN HESSE 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SYLVESTRE 
MARIA (La diseuse de bonne aventure) 
DRACULA 
LA SEGNORITA NOHORA 
L’AMIRAL BYRD 
LE VIEUX CONTEUR 
LA FEMME DU CONTEUR 
LE JEUNE HOMME 
LA JEUNE FILLE 
JUANITO (le musicien) 
BENOÎT PICARDI 
(Aux commandes de sa montgolfière : la Renaissance) 
 
LIEU : (ESPAGNE) 
GENRE : Comédie Fantastique 
EPISODE 83 : « DELICIOUS CHURROS » (2004) (Pièce illustrée) 
Deuxième partie de la pièce « L’Auberge du Toréador » 
 
AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
Contact : Emilien CASALI - e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
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PROLOGUE 
LE COMTE, YANN HESSE, L’AMIRAL BYRD 
 
LE COMTE, entre dans l’auberge, toujours placé sur le dos de Yann Hesse transformé en âne 
Hue ! Hue ! Hue ! Avance, bourricot ! Hue ! Hue ! Hue ! 
 
Il mange des Churros 
 
YANN HESSE 
Donnez-moi un churros, j’ai faim !  
 
LE COMTE 
Je ne te comprends pas ? Tout à l’heure tu voulais manger des Tapas et maintenant tu veux manger des Churros ? Je regrette, le salé c’est le salé et le sucré c’est le sucré !  
 
YANN HESSE 
Ce n’est tout de même pas de ma faute si le monsieur vend des Churros à la place des tapas. Non, mais ! 
 
LE COMTE 
Arrête de me faire tourner en bourrique, petit ? Ferme-la ! 
 
YANN HESSE 
Je le dirai à ma mère ! 
 
L’AMIRAL BYRD 
Vous m’offrez là un numéro d’écuyer formidable, Christophe Rodolphe David Miguel Charles Henri René Christian Bernard Ange de la Bouche-En-Biais, Comte de Maison-Du-Bois Doré ! 
 
LE COMTE, les yeux fermés 
Ô combien mes oreilles et moi sommes réjouis lorsque quelqu’un cite tour à tour mes patronymes sans qu’aucun d’eux ne soit écorché par la bouche de celui qui les prononce !!! Je peux ouvrir  
les yeux, à présent ?  
 
L’AMIRAL BYRD, s’agenouille devant le Comte 
Un instant, Majesté ! En vertu du protocole, je me dois tout d’abord de vous saluer comme il convient.  
 
Il fait le baisemain au Comte 
 
LE COMTE, les yeux fermés, un Churros à la main 
Ah ! ce que j’aime me sentir aimé dans ce monde !  
 
YANN HESSE, s’adressant au Comte 
Dites, vous allez rester encore longtemps perché sur mon dos ? 
 
LE COMTE 
Entends-tu, bourricot, les éloges à mon égard n’en finissent pas.  
 
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain  
Sa Majesté a toujours autant d’entrain. 
 
LE COMTE, les yeux fermés 
Ah ! Qu’il est bon de se sentir exister à travers la planète toute entière ! Je peux ouvrir les yeux ? 
 
L’AMIRAL BYRD 
Pas encore, pas encore… Alors, comme ça, l’autre soir sur la Laguna, Monsieur le Comte et j’en passe a fait faux-bond à ses fidèles compagnons. 
 
LE COMTE, les yeux fermés 
Je vois que même à Vigo les nouvelles à mon sujet circulent très vite. Pour ne rien vous cacher, mon Amiral, je dirai que cette mésaventure est due à la défaillance du Micro téléportateur Véhiculaire qui nous a pris par surprise, Sylvestre et moi. Vous m’excuserez de ne pas rentrer dans les détails.  
 
L’AMIRAL BYRD 
Et moi qui vous croyais disparu à tout jamais à l’autre bout de la galaxie. 
 
LE COMTE, ouvre les yeux 
Amiral Byrd ! Puis-je savoir ce que vous faites là ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
Nous venons d’atterrir.  
 
LE COMTE  
Quelle coïncidence !  
 
L’AMIRAL BYRD 
J’ai parcouru à bord de la Renaissance plus de 10 000 kilomètres. Ce fut un pur bonheur ! Tout là-haut dans les nuages je me suis senti libre comme l’air. 
 
LE COMTE  
Apportez-moi une serviette, je vous prie. 
 
L’AMIRAL BYRD, va chercher une serviette derrière le bar 
Nos amis vont être ravis de vous revoir, Comte. 
 
LE COMTE 
Monsieur Sylvestre va bien ? (Il s’essuie les mains)  
 
L’AMIRAL BYRD, remet la serviette au Comte 
Hélas, ce dernier ne s’est jamais repointé depuis le soir en question. 
 
LE COMTE 
J’espère qu’il pourra se débrouiller sans moi ? Je vous offre un Churros, Amiral ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
Non merci. Je préfère le salé. 
 
YANN HESSE 
Allez me chercher une bouteille de coca, Amiral, j’ai soif !  
 
L’AMIRAL BYRD, va lui chercher un coca derrière le bar 
Vous pensez repartir avec nous, Christophe Rodolphe et j’en passe ?  
 
LE COMTE, essaie de descendre de l’animal  
Encore faut-il que je puisse descendre de ce fichu animal. Nom d’une pipe, aidez-moi, au lieu de me contempler ! 
 
L’AMIRAL BYRD 
Voilà, voilà, je suis à vous ! (Il remet la bouteille à Yann) 
 
LE COMTE, tombe de l’âne 
Bon sang de bonsoir !  
 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
--------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
 
L’AMIRAL BYRD, LE COMTE, ROBERTO,  
BENOÎT PICARDI, LA SEGNORITA NOHORA, YANN  
HESSE, MARIA, LE TOREADOR, MISS MARYL 
 
L’AMIRAL BYRD, l’aide à se relever 
Ca va, pas trop de casse ? 
 
LE COMTE, botte les fesses de Yann Hesse en se relevant 
Bouge de là, maudit animal !  
 
ROBERTO, arrive, suivi de Benoît Picardi 
Vous ici, Christophe Rodolphe David j’en passe et des meilleurs, à une heure si nuitamment avancée ?  
 
BENOÎT PICARDI 
Je n’en crois pas mes yeux ! Est-ce bien lui ? 
 
LE COMTE, lui tend la serviette 
Vous voulez mon autographe ? (Il tend la serviette à l’Amiral) Tenez, Amiral, débarrassez-moi de cette serviette ! (Puis il moleste Yann  
Hesse) Rends-moi mon Churros, bourricot ! 
 
YANN HESSE, s’écarte 
Bourricot toi-même !  
 
LE COMTE 
Rends-le-moi, immédiatement ! 
 
YANN HESSE, croque à pleine dent dans le Churros 
It’s very delicious !  
 
LE COMTE, les poings serrés 
Retenez-moi, Amiral, ou je fais un malheur !  
 
ROBERTO, tape sur l’épaule du Comte 
Alors, c’est tout l’effet que cela vous fait de nous revoir, Comte ? 
 
LE COMTE 
Mettez-la en veilleuse, Roberto ! Vous voyez bien que je règle mes comptes avec ce bourricot. Circulez, il n’y a rien à voir ! 
 
L’AMIRAL BYRD, s’adressant à Roberto 
Sa Majesté souhaiterait rester en tête à tête avec l’âne. 
 
LE COMTE, lui tire l’oreille 
Vous, mêlez-vous de vos oignons ! Je suis assez grand pour me défendre. 
 
BENOÎT PICARDI 
Mais personne ne vous a encore agressé, monsieur le Comte. 
 
LE COMTE 
Fichez-moi la paix ! 
 
ROBERTO, s’agenouille devant le Comte et lui fait le baisemain 
Je me suis fait un sang d’encre à votre sujet, Comte.  
 
LE COMTE 
Ma disparition aurait à ce point marqué les esprits ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
Monsieur le Comte est devenu indispensable dans les Aventures de Roberto.  
 
LE COMTE 
Ô combien mes oreilles en sont réjouies ! 
 
ROBERTO, agrippé à son peignoir 
Le monde s’écroulerait sans vous.  
 
LE COMTE 
N’exagérez pas tout de même ! Ma disparition n’aura duré en tout et pour tout que 24 heures.  
 
ROBERTO, se blotti contre son peignoir 
Dieu merci, vous êtes vivant ! 
 
LE COMTE 
Alors, comme ça, messieurs, vous avez mis 24 heures pour parcourir 10 000 kilomètres en ballon, de la Colombie à l’Espagne. Cet exploit m’hérite d’être inscrit dans les annales.  
 
BENOÎT PICARDI 
Je rends grâce aux vents marins de l’Atlantique qui nous ont entraînés à toute allure jusqu’à Vigo.  
 
ROBERTO, toujours blotti contre son peignoir 
Dommage que Sylvestre ne fut pas du voyage. 
 
LE COMTE 
Comment, notre ex facteur n’était pas avec vous ? 
 
ROBERTO, renifle le peignoir du Comte 
Hélas, il a disparu en même temps que vous. De plus, je le soupçonne d’avoir dissimulé le Micro Téléportateur véhiculaire sur lui.  
 
 
LE COMTE 
Si ce n’est lui, qui d’autres ? En tout cas, ce n’est pas moi. (Il lève les bras en l’air) Vérifiez dans mes poches si vous ne me croyez pas.  
 
ROBERTO 
Je ne me permettrais pas. 
 
LE COMTE 
Si, si, j’insiste.  
 
Pendant ce temps-là, l’Amiral Byrd et Benoît Picardi boivent une bière, tous deux accoudés au bar. Yann mange un Churros et Roberto renifle toujours le peignoir du Comte. 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
LA SEGNORITA NOHORA, dans la nacelle 
Ravie de vous retrouver, Comte Christophe Rodolphe machin chose ! 
 
LE COMTE 
L’aventure au gré du vent vous a finalement attiré, Segnorita.  
 
LA SEGNORITA NOHORA 
En quelque sorte. 
 
LE COMTE 
Vos petits choux doivent se sentir abandonnés ? 
 
LA SEGNORITA NOHORA 
Je vous prierai de ne pas remuer le couteau dans la plaie. C’est déjà assez difficile comme ça.  
 
LE COMTE, repousse violemment Roberto 
Mais qu’est-ce qui vous prend de renifler mon peignoir, enfin ? 
 
ROBERTO 
Cela remonte à quand la dernière lessive ? 
 
LE COMTE 
Je vous demande pardon ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Cela fait bien six mois que Monsieur le Comte n’a pas quitté ses oripeaux. 
 
LE COMTE 
Oripeaux, dites-vous, oripeaux ! Figurez-vous, mon cher Benoît, qu’il s’agit-là d’une pièce de collection rarissime achetée à un prix d’or lors d’une vente aux enchères à Memphis, et ayant appartenue au « King » ! Certes, il est vrai que j’ai un mal fou à m’en séparer, mais que voulez-vous, à l’idée de savoir que le « King » a sué de toutes ses entrailles sous ce peignoir, cela me donne du « Peps » pour affronter la vie et les combats de chaque jour ! 
 
C’est alors qu’une bouteille d’hélium tombe du ciel pour atterrir sur la tête du Comte et l’assomme 
 
BENOÎT PICARDI, récupère la bouteille 
Préparez-vous à embarquer, les amis ! 
 
Il s’agrippe à la corde d’amarrage et grimpe jusqu’à la nacelle 
 
L’AMIRAL BYRD, accoudé au bar, une bière à la main 
Un instant, messieurs.  
 
ROBERTO, lui arrache la bouteille des mains 
Désolé, Amiral, il nous faut partir. 
 
L’AMIRAL BYRD, lui reprend la bouteille 
Nous devons agir avant toute chose. Un danger se prépare. 
 
MARIA, entre 
Les témoins du drame sont arrivés, semble-t-il ? 
 
ROBERTO 
A qui ai-je l’honneur ? 
 
MARIA 
Je suis Maria la diseuse de bonne aventure : « Touche la paume de ma main et je te dirai tout ce que tu veux savoir. » 
 
L’AMIRAL BYRD, lui souffle 
Méfiez-vous d’elle, Roberto ! Méfiez-vous d’elle !  
 
MARIA 
Les douze coups de minuit vont bientôt sonner. Mon Maître va faire son entrée en scène. 
 
L’AMIRAL 
Je regrette, madame, mais nous devons agir.  
 
MARIA 
Vous devez agir pourquoi ?  
 
L’AMIRAL 
Nous ne partirons pas d’ici, un point c’est tout !  
 
MARIA, sort une balle de sa poche qu’elle fait rebondir 
De toute façon, je n’ai jamais eu l’intention de vous laisser partir. 
 
ROBERTO 
Que se passe-t-il au juste, Amiral ? 
 
L’AMIRAL 
Marcelina est en danger ! Dracula doit frapper ce soir !  
 
ROBERTO 
Vraiment ? Vous buvez trop, Amiral ! 
 
L’AMIRAL 
Traitez-moi d’ivrogne avec ça !  
 
L’AMIRAL 
BENOÎT PICARDI, a fini de gonfler la montgolfière 
Prêt à décoller, les amis !  
 
ROBERTO, s’apprête à soulever le corps du Comte 
On lève les voiles, Amiral ! Aidez-moi à soulevez Sa majesté.  
 
MARIA, se met en travers de leur chemin 
Tout doux, messieurs ! Sans le consentement de Maître Dracula, vous ne pouvez quitter l’auberge.  
 
BENOÎT PICARDI 
N’écoutez pas cette vieille folle ! Vous voyez bien qu’elle est saoule. Allons, dépêchez-vous de grimper à bord de la nacelle !  
 
MARIA 
Vous assisterez à la cérémonie de gré ou de force !  
 
 
Elle fait claquer sa balle sur le sol qui explose. Se dégage alors une fumée blanche qui se répand dans toute l’Auberge. 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
__________ 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
LE VIEUX CONTEUR, SYLVESTRE, LA FEMME DU  
CONTEUR, LA JEUNE FILLE, LE JEUNE HOMME 
 
Nous sommes au Hameau de Bucine en des temps avancés. 
Dans la nuit, le vieux conteur fume la pipe au coin de la cheminée. 
 
SYLVESTRE, sort de la chambre 
Je peux me joindre à vous, mon brave monsieur ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
La fièvre est passée ? 
 
SYLVESTRE, s’assoit au coin du feu 
Mais qui êtes-vous exactement ? Que m’est-il arrivé au juste ?  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Je vous sers une tasse de thé ? 
 
SYLVESTRE 
Avec plaisir.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Il est au jasmin. (Il lui sert le thé) Eh bien, pour répondre à la deuxième question, je dirai que vous êtes apparu chez moi comme par magie, gisant au sol, inanimé. 
 
SYLVESTRE 
Vous ne me croirez pas si je vous dis que j’utilise comme moyen de transport la téléportation. Habituellement, j’atterris jusqu’aux confins de la galaxie. Enfin ! C’est une question de concentration. Je n’ai pas besoin de recourir au M.T.V. Mes compagnons de toujours ne veulent pas me croire quand je leur dis ça.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Ce n’était donc pas vous qui… 
 
SYLVESTRE 
Qui quoi ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Non, rien. 
 
SYLVESTRE 
Vous n’avez pas répondu à la première question. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Je vous demande pardon ? 
 
SYLVESTRE 
Qui êtes-vous exactement ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Content de vous revoir, Monsieur Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
Je vous demande pardon ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Je suis celui qui ne m’est pas permis de nommer pour le moment. 
 
SYLVESTRE 
A propos, comment savez-vous qui je suis ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Je vous demande pardon ? 
 
SYLVESTRE 
Pourtant, les présentations n’ont pas été faites. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
C'est-à-dire que tout le voisinage ne parle que de vous, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE 
Vraiment ? (Un temps d’arrêt) Alors comme ça, j’ai atterri dans la campagne Toscane. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Dans le Hameau de Bucine. 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
___________ 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
SYLVESTRE 
J’adore la campagne ! L’air y est beaucoup plus pur qu’à la ville ! Bonjour la pollution ! Sinon, pour la petite histoire… sachez que moi aussi j’ai vécu dans un petit bourg du nom de Maison-Du-Bois Doré, à quelques kilomètres seulement de Montpellier… Evidemment, vous ne pouvez pas le connaître, puisqu’il n’est pas mentionné sur la carte. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Vous étiez facteur en ce temps-là. 
 
SYLVESTRE 
Je vous demande pardon ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Et depuis, qu’êtes-vous devenu ?  
 
SYLVESTRE 
Je mène une vie de nomade. (Un léger temps d’arrêt) Mais… comment savez-vous que j’ai été facteur ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
C'est-à-dire que tout le voisinage ne parle que de vous, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE 
A ce point là ? (Un temps d’arrêt) 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Vous avez donc quitté le Midi de la France pour mener une vie de nomade. 
 
SYLVESTRE 
Je vois qu’on ne peut rien cacher au voisinage. A l’origine, j’avais pris un congé sans solde dans le but de faire le tour du monde. Depuis, j’ai pris le goût de la liberté. J’aime les grands espaces. J’ai commencé par voyager en hélicoptère, après quoi ce fut en montgolfière et maintenant j’ai recours à la téléportation qui me propulse à la vitesse de l’éclair où bon me semble. Enfin, tout dépend… parfois, le voyage ne se déroule pas comme je le désire. Se rendre d’un point précis à un autre n’est pas chose aisée, croyez-moi. Je m’explique : se projeter en une fraction de secondes représente à l’échelle de l’espace temps infini plusieurs heures. Le manque de précision peut parfois s’avérer inexacte quant à l’objectif à atteindre. De nos jours, on est sûr de rien. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Une autre tasse de thé au jasmin, Monsieur Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Mon histoire ne vous intéresse pas ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Fameux, n’est-ce pas ?  
 
SYLVESTRE 
Je vous demande pardon ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Je regrette de devoir écourter votre récit, monsieur l’ex facteur, mais le moment est venu pour moi de vous confier une mission  
importante. 
 
SYLVESTRE 
C’est bien ce que je disais, mon histoire ne vous intéresse pas. 
 
LE VIEUX CONTEUR, lui remet la canne 
Vous remettrez cette canne à son propriétaire de ma part lorsque vous le rejoindrez. 
 
SYLVESTRE, se saisit de la canne 
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c’est la canne de Monsieur le Comte ? Que fait-elle en votre possession ? J’espère qu’il ne lui  
est rien arrivé de grave ?  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Cet objet a atterri dans mon jardin, hier matin, comme par magie. J’ai d’ailleurs failli le prendre sur la tête. 
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple !  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Sa Majesté, ainsi que tous vos amis sont en danger. Il vous appartiendra, si vous l’acceptez, de les délivrer des griffes de Dracula. 
 
SYLVESTRE 
Qu’est-ce que vous me chantez là ?  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Vous étiez bien sur la piste de Yann Hesse en ce temps-là ?  
 
SYLVESTRE 
C’est exact.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Vous étiez piégés sur la Laguna de Guatavita en compagnie de monsieur le Comte.  
 
SYLVESTRE 
Parfaitement. Mais cela remonte à quelques heures seulement.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
A l’époque, vous vous apprêtiez à fuir le démon à bord de la Renaissance. C’est bien cela ? 
 
SYLVESTRE 
Cet évènement s’est produit la nuit dernière. Comme se fait-il que vous soyez déjà au courant ?  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Les nouvelles courent à la vitesse de l’éclair dans tout le voisinage.  
 
SYLVESTRE 
C’est drôle, je n’ai jamais mis une seule fois les pieds dans votre bled. Cessez de me prendre pour un gadjo. Vous êtes médium ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Pas tout à fait. (Un temps) Donc, au moment de vous embarquer à bord de la Renaissance, vous avez disparu du lieu avec le Comte comme par magie. 
 
SYLVESTRE 
Nous avons été téléportés malgré nous.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
J’en conclus, que si ce ne fut vous, ce fut le Comte qui avait en sa possession le Micro téléportateur Véhiculaire. 
 
SYLVESTRE 
Ce n’est pas lui non plus, j’en suis sûr. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Mais alors qui l’avait ? 
 
SYLVESTRE 
Je n’en sais rien. Toujours est-il que je suis capable de me téléporter sans M.T.V où bon me semble, même si parfois je me retrouve en carafe à l’autre bout de la galaxie. Je crois bien que je suis victime des radiations qui émanent de lui ? Rendez-vous compte, j’ai acquis un pouvoir prodigieux.  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Mais hélas, vous ne le conserverez pas.  
 
SYLVESTRE 
Je vous demande pardon ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Votre pouvoir a disparu ensuite. 
 
SYLVESTRE 
Comment ça « il a disparu ensuite », alors que je le possède encore ? C’est quoi tout ce charabia ?  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Après l’Espagne, vous et vos compagnons ne vous êtes plus jamais téléportés nulle part.  
 
SYLVESTRE 
Je ne vous suis plus. 
LE VIEUX CONTEUR 
Je vous raconte les faits tels qu’ils se sont produits en ce temps-là.  
 
SYLVESTRE 
Pourquoi dites-vous sans arrêt « en ce temps-là » ?  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Je suis vraiment heureux de vous avoir revu, Sylvestre. Durant toutes ces décennies, vous m’avez beaucoup manqué.  
 
SYLVESTRE 
Comment aurais-je pu vous manqué alors que vous ne me connais même pas, mon vieux ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Je garde de vous un souvenir impérissable.  
 
 
SYLVESTRE, se parlant à lui même 
Il est grand temps que je m’en aille. Le vieux perd la boule ! Qui sait, c’est peut-être un psychopathe ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Que cela vous rassure, Sylvestre, malgré la perte de votre pouvoir, cela ne vous empêcha pas de vivre ensuite d’autres aventures fantastiques en compagnie des Compagnons Balladins. 
 
SYLVESTRE 
Il commence à me les gonfler, celui-là ! Très bien, je m’en vais !  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Ah oui, et comment contez-vous faire pour partir? 
 
SYLVESTRE 
Je n’ai qu’à faire appel à mes pouvoirs. Et hop, le tour est joué !  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Allez-y !  
 
SYLVESTRE 
Ce n’est pas si simple, voyez-vous ?  
 
LE VIEUX CONTEUR 
C’est une question de concentration, n’est-ce pas ? 
 
SYLVESTRE 
Tout à fait ! 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Or, cela ne fonctionne pas à tous les coups.  
 
SYLVESTRE 
C’est ce qu’on va voir. (Il fait plusieurs tours sur lui-même)Et hop !  
 
LE VIEUX CONTEUR 
Vous êtes encore là, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Je ne comprends pas. 
 
LE VIEUX CONTEUR 
Vous voulez un coup de main ? 
 
SYLVESTRE 
Vous vous moquez de moi ? 
 
LE VIEUX CONTEUR, pose sa main sur l’épaule de Sylvestre 
Ce n’est pas que votre compagnie soit déplaisante, mon ami, mais vous avez une mission à accomplir… sans quoi, je ne serai plus de ce monde aujourd’hui. (Il sort une balle de sa poche et la remet à Sylvestre) En cas de danger, servez-vous de cette balle que vous ferez éclater sur le sol !  
 
SYLVESTRE, se saisit de sa balle 
En quoi consiste cette mission ? 
 
LE VIEUX CONTEUR 
En ce temps-là, vous vous étiez illustré d’une façon magistrale. Grâce à votre courage, Sylvestre, Roberto et ses amis furent délivrés de l’emprise de Dracula. C’est ainsi que l’aventure « par delà et là pour » reprit ! Content de vous avoir revu, Sylvestre !  
 
Sylvestre disparaît du lieu comme par magie 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
------------------ 
 
EPILOGUE 
 
ROBERTO, MISS MARYL, LA SEGNORITA NOHORA, MARIA, MARCELINA, LE COMTE, LE TOREADOR,  
DRACULA, YANN HESSE,  
 
De retour à l’auberge. La nacelle est toujours suspendue en l’air. A son bord se trouvent ligotés et bâillonnés : Roberto, Le Comte, Yann Hesse, L’Amiral Byrd, Benoît Picardi, La Segnorita Nohora.  
 
La corde d’amarrage est attachée après l’accoudoir du bar 
 
MARIA, sort de la chambre, suivie de Marcelina 
Tu es suffisamment belle comme ça, ma chérie !  
 
MARCELINA, tient un miroir et une brosse dans les mains 
Crois-tu vraiment que je suis la plus belle maîtresse de la terre ?  
 
MARIA 
Tu es également la plus désirable ! 
 
MARCELINA, se brosse les cheveux devant son miroir 
J’espère que le toréador veut toujours de moi pour épouse ? 
 
MARIA, sort une balle de sa poche qu’elle fait rebondir 
Là est son unique souhait, Marcelina ! 
 
MARCELINA, embrasse le miroir 
Je t’adore, miroir !  
 
Les douze coups de minuit sonnent 
 
MARIA 
Minuit vient de sonner ! Cela se fête dignement ! 
Elle se dirige vers le bar et se sert une coupe de champagne 
 
MARCELINA, continue de se brosser les cheveux 
Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre, 
Et mon sein où chacun s’est meurtri tour à tour, 
Est fait pour inspirer au poète un amour 
Eternel et muet ainsi que la matière.  
Charles Baudelaire – Beauté 
 
 
LE TOREADOR, entre dans l’auberge, vêtu de son habit de lumière,  
sa cape rouge sur les épaules 
Baiser multiplié que l’homme 
Ne pourra jamais épuiser, 
Ô toi, que tout mon être nomme, 
J’ai soif, oui, j’ai soif d’un baiser ! 
Gérard de Nerval -Le Baiser (suite) 
 
MARCELINA 
Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris; 
J’unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes; 
Je hais le mouvement qui déplace les lignes, 
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris. 
Charles Baudelaire – Beauté (suite) 
 
LE TOREADOR 
Fruit doux ou la lèvre s’amuse, 
Beau fruit qui rie de s’écraser, 
Qu’il se donne ou qu’il se refuse, 
Je veux vivre pour ce baiser. 
Gérard de Nerval -Le Baiser (suite) 
 
MARCELINA 
Les poètes, devant mes grandes attitudes, 
Que j’ai l’air d’emprunter aux plus fiers mouvements, 
Consumeront leurs jours en d’austères études ; 
Car j’ai pour fasciner ces dociles amants, 
De purs miroirs qui font toutes choses belles :  
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles ! 
Charles Baudelaire – Beauté (suite et fin) 
 
LE TOREADOR, prend l’apparence de Dracula 
Baiser d’amour qui règne et sonne 
Au cœur battant à se briser, 
Qu’il se refuse ou qu’il se donne, 
Je veux mourir de ce baiser. 
Gérard de Nerval -Le Baiser (suite et fin) 
Dracula bondit sur elle et lui mord le cou. Elle tombe à terre  
 
MARIA, apporte une coupe de Champagne à Dracula 
Avant d’achever ton devoir, permets-moi de t’offrir cette coupe de Champagne, ô toi, Maître Dracula. (Elle s’agenouille devant lui) Longue vie à toi !  
 
DRACULA, lève sa coupe et la porte à ses lèvres 
Aux joies de l’enfer !  
 
MARIA 
Gloire à toi, puissant Dracula ! Gloire à toi ! 
 
DRACULA, jette sa coupe en l’air 
Cette nuit, le sang va couler !  
 
MARIA, sort une balle de sa poche et la fait rebondir 
Que ton vœu soit exaucé, Grand Maître !  
 
MARCELINA, se relève et va pour prendre la sortie 
Je vais prévenir la police ! 
 
DRACULA, fait un bond jusqu’à Marcelina et la retient par la crinière de ses cheveux 
Ah non ! Sûrement pas la nuit de nos noces, poupée ! Sacrilège ! 
 
Il l’entraîne au centre de la pièce 
 
MARCELINA 
Il n’est pas question que je partage ma couche avec toi, l’affreux ! 
 
MARIA, s’approche du centre en faisant rebondir sa balle 
Et moi qui avais préparé des draps roses bien douillets à l’intention des amoureux ! 
 
DRACULA, fait tomber sa cape 
En place pour la mise à mort !  
 
MARCELINA, s’agenouille devant lui 
Par pitié ! Laisse-moi partir, mon fiancé ! 
 
MARIA, fait rebondir sa balle à coté d’elle 
Tu oublies le repas des noces, ma chérie ?  
 
Maria fait claquer sa balle sur le sol qui explose. Marcelina se métamorphose en taureau. 
 
DRACULA, fait apparaître une épée dans sa main et prend la posture du Toréador dans l’arène 
Vas-y, attaque, taureau ! Attaque ! 
 
La séquence suivante nous présente Marcelina (métamorphosée en taureau) qui charge Dracula  
 
DRACULA, esquive la charge de Marcelina 
Ollé !  
Marcelina charge à nouveau Dracula qui lui plante l’épée dans le coeur Après quoi le taureau agonise sur le sol 
 
MARIA, s’allonge et baise les pieds de Dracula 
Gloire à toi, ô toi, Seigneur de l’enfer ! Je te chérirai jusqu’à la fin de mes jours !  
 
DRACULA 
Qu’attendons-nous pour passer à table, Maria ? 
 
MARIA, lui met une serviette autour du cou 
Mon Maître souhaite manger le taureau saignant, à point ou très cuit ? 
 
DRACULA, la prend par la main 
Tout compte fait, je préfère un Churros à l’huile bien grasse !  
 
MARIA 
Que dirais-tu d’un tapas, Grand Maître ? 
Soudain, la lumière ambiante s’éteint et cède sa place à une lumière stroboscopique. Sylvestre apparaît comme par magie, canne en main 
 
SYLVESTRE, fait un petit signe de la main à ses amis qu’il aperçoit ligotés et bâillonnés dans la nacelle 
Eh bé, il était grand temps que je me pointe. Salut la compagnie ! Devinez qui va là ?  
 
MARIA 
Qui es-tu pour oser pointer ton nez à la cérémonie de mon Maître ? 
 
SYLVESTRE, les menace avec sa canne 
Je suis celui qui est censé sauver mes amis dans l’histoire ! En joug !  
 
DRACULA 
Laisse-le moi, Maria, j’en fais mon affaire !  
 
SYLVESTRE, se parlant à lui-même 
C’est drôle, j’ai déjà vu ta tronche quelque part, affreux Jojo ? 
 
DRACULA 
Tu viens assister à la mise à mort ? Trop tard ! C’est déjà fait !  
 
ROBERTO, a retiré ses liens et son bâillon entre temps  
Ne restez pas là, Sylvestre ! Venez nous rejoindre dans la nacelle ! Dépêchez-vous !  
 
SYLVESTRE 
J’ai une mission à accomplir et je l’accomplirai. 
 
ROBERTO 
Ne faites pas l’idiot ! Coupez la corde d’amarrage ! 
 
SYLVESTRE 
Vous permettez, Roberto… 
 
DRACULA 
Tu vas mourrir, scélérat ? 
 
MARCELINA, toujours métamorphosée en taureau, se relève, arrache sa lance plantée dans le coeur 
Vous êtes mon sauveur, beau gosse !  
 
SYLVESTRE 
Si tu veux bien, on en reparle dans cinq minutes, poupée !  
 
MARCELINA, se pend au cou de Sylvestre et l’embrasse 
Je vous aime !  
 
SYLVESTRE 
Mon dieu, quel accueil ! Mais, je te croyais mort, taureau ? 
 
MARCELINA, pendue à son cou 
C'est-à-dire que j’ai un cœur résistant. (Elle lui présente son cœur) Je te l’offre en signe de bienvenue  
 
 
SYLVESTRE 
On peut dire que tu as le cœur sur la main, poupée !  
 
Il se saisit du cœur 
 
MARIA, lui arrache des mains 
Tu permets, beau gosse, il appartient à mon Maître ! 
 
MARCELINA 
Rendez-le lui immédiatement !  
 
MARIA 
Viens donc le chercher, poupée !  
 
MARCELINA, tape du pied 
Et moi qui voulais livrer les secrets de mon cœur au beau gosse ! 
 
SYLVESTRE, la prend par le cou 
Tu me fends le cœur, petite !  
 
Marcelina embrasse Sylvestre longuement 
ROBERTO 
Dès que vous en aurez fini avec vos histoires de cœur, Sylvestre, vous penserez à couper la corde d’amarrage !  
 
DRACULA, hurle comme un loup après Maria 
Allez, rends-lui son cœur, Maria ! Qu’on en finisse, j’ai faim !  
 
MARIA 
It’s very delicious, grillé à la broche, et accompagné d’échalotes ! 
 
DRACULA 
Tout compte fait, je mangerai sucré, ce soir.  
 
MARIA 
Comme tu voudras, Grand Maître. (Puis elle donne le cœur à Sylvestre) Tiens ! Il est à toi, beau gosse !  
 
DRACULA, entraîne Maria vers la sortie 
Foutons le camp d’ici, vieille demeurée avant que la police se pointe !  
 
SYLVESTRE, repousse Marcelina 
Où vas-tu ainsi affreux Jojo, ma mission n’est pas tout à fait achevée ? 
 
DRACULA, se retourne et éclate de rire 
Nous allons au Paradis ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !  
 
SYLVESTRE, menace Dracula avec la canne 
En joug !  
 
DRACULA, l’épée à la main 
C’est toi qui l’auras voulu, beau gosse !  
 
L’AMIRAL BYRD, dans la nacelle, à présent débâillonné 
Remarquable ! Des sensations encore et toujours des sensations, rien que des sensations !  
 
MARIA 
Tue-le, Maître ! Tue-le !  
 
LE COMTE, dans la nacelle, débâillonné 
Vous ne comptez pas vous battre avec ma canne, Sylvestre ?  
 
SYLVESTRE 
Bien sûr que non, monsieur le Comte.  
 
LE COMTE 
Vous n’avez rien à faire avec ! Rendez-la moi !  
 
SYLVESTRE, lance la canne  
De la part du vieux conteur dont je ne connais toujours pas le nom. 
 
LE COMTE, rattrape la canne 
Vous êtes un amour, Sylvestre ! 
 
DRACULA, pointe son épée dans le dos de Sylvestre 
Tu attends quoi pour te battre, beau gosse ?  
 
SYLVESTRE, sort la balle de sa poche 
Le beau gosse a hâte de rentrer à la maison pour prendre un bon bain chaud. 
 
DRACULA 
Je te demande pardon ? 
 
MARIA 
Tue-le, Dracula !  
 
MARCELINA 
Je suis de tout cœur avec toi, beau gosse. 
 
LA SEGNORITA NOHORA, dans la nacelle, débâillonnée 
Moi aussi !  
 
BENOÎT PICARDI, dans la nacelle, débâillonné 
Dites donc, Sylvestre, vous en avez des admiratrices, ce soir !  
 
L’AMIRAL BYRD, dans la nacelle, débâillonné 
Veinard ! 
 
SYLVESTRE 
C’est la classe, quoi !  
 
DRACULA 
Bon, tu te magnes ou quoi. ? On ne va pas y passer la nuit ! 
 
MARIA 
Tue-le, Dracula !  
 
DRACULA 
Au lieu de radoter autant, tu ferais bien d’aller me chercher un Churros, vieille demeurée !  
 
YANN HESSE, dans la nacelle, débâillonné 
Deux Churros !  
 
SYLVESTRE 
Trois ! 
 
DRACULA, hurle s’apprête à planter son épée dans le dos Assez ! (Il hurle) 
 
SYLVESTRE 
Il est temps de donner le mot de la fin ! Prêt à embarquer, les amis ?  
 
Sylvestre fait claquer sa balle sur le sol qui explose. Se dégage alors une fumée blanche qui se répand dans toute l’Auberge. A suivre… 
 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DU 83-ième EPISODE 
 
Affaire à suivre dans le 84-ième épisode intitulé : « THE MEGA DIRECTEUR’ S CHAUD » 
 
 
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