AUBERGE DE LA LICORNE et POUR VOUS SERVIR, ..
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques)
Titre : Les Aventures Fantastiques de Roberto
Dans :
" Auberge de la Licorne"
6-ième épisode
PERSONNAGES :
Mamouzelle
Roberto (alias Emilio le baladin)
Madame Wou (Ambassadrice de Chine)
Le Comte de la Bouche-en-Biais.
Sylvestre (Facteur régional)
Lucie de Modestie
Augustin
Tania Despins
Fleurette la sorcière
Lieu: Auberge de la Licorne (Située à l'écart du village de Maison Du Bois Doré, dans le midi de la France)
Genre: Comédie
Auteur: Casali émilien
EPISODE 6 : « AUBERGE DE LA LICORNE » (1999)
Première partie de la pièce « Branle-bas au château » (8 pers)
PROTECTION SACD
Contact : Emilien CASALI
e-mail casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/
PROLOGUE
Mamouzelle / Sylvestre
Sylvestre entre à l'Auberge de la licorne, un colis sous le bras
SYLVESTRE
Holà ! Il y a quelqu'un ? Ce soir, j'ai un courrier urgent à remettre à Mamouzelle ! Où est-elle passée, enfin ? Il n'est que huit heures du soir.
MAMOUZELLE, surgit, vêtue d'un peignoir rose
Désolée, on ne sert plus d'alcool à cette heure-ci.
SYLVESTRE
Ce n'est pas la soif qui m'amène jusqu'à vous, ma petite dame.
MAMOUZELLE
Que venez-vous faire à l'auberge un samedi soir, Sylvestre ?
SYLVESTRE
Il est vrai que c'est en matinée que j'effectue ma tournée matinale. Seulement voilà, la poste m'a chargé de faire des heures supplémentaires aujourd'hui, rien que pour vos beaux yeux, bergère.
MAMOUZELLE
Et en quel honneur, je vous prie ?
SYLVESTRE
Etant donné que l'Auberge de la Licorne est située à l'écart du village de Maison Du Bois doré, le livreur qui était censé vous apporter ce colis a eu la flemme de venir jusqu'à vous.
MAMOUZELLE
Vous auriez pu attendre demain matin, Facteur... vous n'auriez pas dû vous donner cette peine.
SYLVESTRE
Seulement voilà, je ne travaille jamais le dimanche matin.
MAMOUZELLE
Vous permettez que j'y jette un coup d'oeil ?
SYLVESTRE
Pas avant de m'avoir servi un petit verre de Champinelle.
MAMOUZELLE,lui tend une bouteille de vin)-Voilà pour vous. Débrouillez-vous avec.
SYLVESTRE
C'est ce qui s'appelle un échange de bon procédé. (Il lui remet le colis) Je crois que vous l'avez amplement mérité. Rassurez-vous, je l'ai secoué dans tous les sens, il n'y a rien de fragile à l'intérieur.
MAMOUZELLE
Comme c'est curieux, le nom du correspondant n'y figure pas ?
SYLVESTRE
Bon, ce n'est pas tout, mais je dois vous quitter... Mes amitiés à votre époux !
MAMOUZELLE
A son retour, je les lui transmettrai.
SYLVESTRE
Comment, il n'est pas avec vous ?
MAMOUZELLE
Mon Augustin est parti pour tout le Week-end en virée.
SYLVESTRE
Il nia pas peur de laisser sa femme seule dans ce trou perdu ?
MAMOUZELLE
Ne vous en faîtes pas, j'ai de quoi me défendre si l'on m'attaque.
SYLVESTRE
Je peux rester ici encore un peu pour vous tenir compagnie.
MAMOUZELLE
C'est très gentil à vous, facteur ! Dehors !
SYLVESTRE
A lundi matin, bergère ! (Il sort)
MAMOUZELLE, ouvre le colis ensuite
Tiens ! Tiens ! Mais l'on dirait que c'est une Robe ? Il y a un petit mot qui l'accompagne. S'agirait-il d'un admirateur ? (Elle lit le message) : « Il me faut à tout renaître ! Veux-tu bien m'essayer ! »
MAMOUZELLE, toujours
Eh bien, lion verra cela demain. Bonne nuit !
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
Madame Wou (Ambassadrice de Chine) /
Le Comte de la Bouche-en-Biais / Mamouzelle.
Quelques temps plus tard...
MADAME WOU, entre, une valise en main
Je me demande ce que je suis venue faire dans ce trou perdu, à plus d'une quinzaine de kilomètres de Montpellier ? Et dire qu' à l'heure qu'il est, je devrais me trouver tranquillement installée dans un avion, à destination de Pékin. Madame Despins aurait pu m'offrir l'hospitalité une nuit de plus, chez elle. En vérité, ma présence l'incommodait. Et pourtant, selon nos accords, elle devait nous protéger, la Toilette Impériale et moi-même, tant que nous résidions sur le territoire Français. (Elle ouvre sa valise et en sort une toilette rouge à qui elle s'adresse) Souhaitons qu'il ne se passera rien de fâcheux dans cette auberge, pour nous deux... sans quoi, Madame Despins pourrait avoir quelques soucis.
LE COMTE, entre, vêtu d'un peignoir et tenant une canne à la main
Lucie ! Lucie ! Où êtes-vous, ma belle hirondelle ? Je sais que vous êtes là ! Nom d'une pipe, montrez-vous ! Ne me faites point languir, je vous prie ! Eh bien, j'attends !
MADAME WOU: (assise contre le bar, une bouteille à la main)-Je vous sers un verre ?
LE COMTE
Volontiers, Mamouzelle !
MADAME WOU
Qui est Mamouzelle ?
LE COMTE, remarque Madame Wou
Pardonnez cette méprise. Dans cette pénombre, j'ai du mal à distinguer vos traits. A qui ai-je l'honneur ?
MADAME WOU
Je suis Madame Wou, l'Ambassadrice de Chine !
LE COMTE
Christophe Rodolphe Charles Henri René Christian Bernard, de la Bouche-en-Biais, Comte de Maison-Du-Bois Doré ! Pour vous servir, Majesté ! (Il lui fait le baisemain)
MAMOUZELLE, déboule de la chambre comme une fusée, un gros flingue à la main; elle renverse le Comte sur son passage
Vous n'aurez pas la caisse. Haut les ¬mains ! Que personne ne bouge !
LE COMTE, allongé sur le sol
Vous êtes la femme de la situation, Mamouzelle.
Apportez-moi une bougie, je vous prie !
,
MAMOUZELLE
Que faîtes-vous dans cette position incongrue, Monsieur le Comte De la Bouche-en-Bié ?
LE COMTE, se relève
De la Bouche-En-Biais, en Biais, Biais, Biais ! Est-ce si difficile à prononcer ? Et puis d'abord, je suis sur mes terres, l'oubliez vous ? Aussi, je vaque où bon me semble, au gré de ma fantaisie !
MAMOUZELLE
Toujours égal à vous-même, Monsieur le Comte !
LE COMTE, se relève
Avez-vous une chambre de libre pour une personne, Mamouzelle ?
MADAME WOU
Pour deux personnes !
LE COMTE
Pour trois personnes !
MAMOUZELLE
Je regrette, mais nous ne sommes pas dans un
bordel, ici !
LE COMTE
Une chambre et que ça saute !
MAMOUZELLE
Mademoiselle Lucie sera ravie d'apprendre que son fiancé compte passer la nuit à trois dans un lit.
LE COMTE
Parlons-en de Lucie ! Je ne partirai pas d'ici sans elle.
MAMOUZELLE
Monsieur le Comte la cherche encore ?
LE COMTE
Je sais parfaitement qu'elle est chez vous ! Elle me trompe, c'est bien cela ? Et avec qui ? S'il veut le duel, je suis son homme !
MAMOUZELLE
Si tu cours derrière une nymphette, il va te falloir troquer tes charentaises contre une bonne paire de tennis et te mettre sérieusement à l'entraînement !
LE COMTE
Oh, mais je saurai le réduire à merci, et d'ici peu, il se prosternera à mes pieds pour implorer ma clémence.
MAMOUZELLE
En attendant le jugement dernier, je vous souhaite une bonne nuit, mon Seigneur ! Laissez-moi vous conduire à votre Chambre, Madame...
MADAME WOU
Madame Wou ! Je suis l'Ambassadrice de Chine. Surtout, ne vous dérangez pas pour moi.
MAMOUZELLE
Dans ce cas, bonne nuit.
MADAME WOU
Vous semblez impatient, mon cher.
LE COMTE
Je vous demande pardon ?
MADAME WOU
Vous n'allez pas rester debout, toute la nuit, à faire les cent pas. Venez vous installer près de moi.
LE COMTE
J'attendrai ma Lucie aussi longtemps qu'il me plaira. Et puis, d'abord, de quoi je me mêle !
MADAME WOU, tourne autour du Comte
J'en connais deux qui m'attendent toujours.
LE COMTE
Voyons, ma chère, à cette heure de la nuit, je ne suis guère sensible à vos sarcasmes.
MADAME WOU
Le premier est en faction depuis six mois devant sa fenêtre, attendant désespérément mon retour; quant au second, je me suis laissée dire qu'il entamait une grève de la faim. Enfin, l'espoir fait vivre !
LE COMTE
Très bien, c'est vous qui l'aurez voulu ! Servez-moi un verre.
MADAME WOU
A la bonne heure ! Je me doutais bien que derrière cette apparence rigide se cachait un coeur sensible à ma féminité; laissez-moi vous montrer quelque chose qui vous surprendra, mon cher.
LE COMTE
Mais d'abord, portons un toast, Majesté.
MADAME WOU
A cette nuit mémorable qui ne fait que commencer !
MADAME WOU, prend sa valise, se déplace devant la scène, puis l'ouvre et en sort la toilette Impériale
Fermez les yeux ! (Puis) Ca y est ! Vous pouvez les ouvrir.
Le Comte s'est assoupi entre-temps sur le tabouret
MADAME WOU, s'en aperçoit
Tant pis pour lui ! Je crois que le moment est venu d'aller se coucher ! (Elle dépose la toilette sur le bar, puis entraîne le Comte au centre de la scène et l'allonge par terre; après quoi elle sort une couverture de dessous sa veste, s'allonge auprès du Comte et se recouvre avec) -A la guerre comme à la guerre ! (Elle s'endort)
Fin de la Scène 1
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Acte 1 / Scène 2
Lucie de Modestie / Madame Wou /
Le Comte / Mamouzelle.
Le lendemain matin...
Le comte et Madame Wou sont allongés sur le sol et dorment.
LUCIE, entre
Ohé, Mamouzelle ! Etes-vous là ? Mamouzelle ! (Ses cheveux sont bleus.
Elle aperçoit le Comte allongé dans les bras de Madame Wou
MAMOUZELLE, Sort de la chambre
Mademoiselle
Lucie ! Votre nouvelle couleur de cheveux vous va à
ravir ! (Elle embrasse Lucie)
LUCIE
Silence ! Nous gênons les campeurs.
MAMOUZELLE
Qui donc leur a permis de squatter chez moi ?
LUCIE
Ce sont peut-être des mendiants ? ! Soyez charitable.
MAMOUZELLE
Je vous sers un café, Mademoiselle Lucie ?
LUCIE
Volontiers !
MAMOUZELLE, tout en lui touchant les cheveux
A propos, votre fiancé vous cherchait partout, cette nuit.
LUCIE
En bien, qu'il continue à chercher.
MAMOUZELLE
Il pense que vous avez un amant.
LUCIE
Qu'il continue à le penser.
MAMOUZELLE
Seriez-vous en froid contre lui ?
LUCIE
Mais il y a de quoi ! J'en ai plus qu'assez de ses interminables voyages d'affaires à l'autre bout du monde.
LUCIE, Toujours
Il ne m'a jamais permis une seule fois de l'accompagner. Je dois me contenter de l'attendre gentiment à la maison, comme une potiche. Non mais, il rêve !
MAMOUZELLE
Quand mon homme me quitte, je ne vous dis pas les vacances que ça me fait.
LUCIE
Je doute qu'il s'absente durant un mois comme le mien.
MAMOUZELLE
Effectivement, il en faut de la patience.
LUCIE
Ensuite, à son retour, Monsieur exige que je sois à son entière disposition. Quel toupet !
MAMOUZELLE
Que voulez-vous, ce genre d'homme apprécie les femmes soumises.
LUCIE
Je ne suis pas sa poupée gonflable !
MAMOUZELLE, aperçoit la toilette Impériale sur le bar et la prend dans ses mains
Quelle magnifique toilette ! Ne trouvez-vous pas, Lucie ? Elle doit avoir une grande valeur ? !
LUCIE
Vous permettez que j'y jette un coup d'oeil ?
MAMOUZELLE, lui remet la Toilette
Veuillez m'excuser, le café est prêt.
LUCIE
Cette Toilette est en soie, dirait-on ?
LE COMTE, toujours allongé
Bon sang de bon sang ! j'ai les oreilles qui sifflent ce matin. (Puis il se lève, s'approche du bar, et s'assoit sur un tabouret sans faire attention à Lucie)
LUCIE, les yeux collés sur la toilette
Monsieur a passé une bonne nuit ?
LE COMTE
J'ai dormi comme une masse.
LUCIE
La patronne va vous servir le café, mon brave.
LE COMTE
Je le désire serré de bon matin.
LUCIE
Votre compagne prendra aussi le café ?
LE COMTE
Ma Compagne ? Heu !... Eh bien... sans doute ? !
LUCIE
Doit-je la réveiller ?
LE COMTE
Ah non, surtout pas ! Epargnez-moi sa présence cinq minutes, je prie !
LUCIE
Ce n'est pas le grand amour entre vous, dirait-on ?
LE COMTE
Je déteste les femmes qui vous oppressent.
LUCIE
Décidément, rien ne va plus chez le couple de nos jours !
LE COMTE
Pourquoi ? c'est votre cas ?
LUCIE
Mon fiancé à moi, c'est le contraire, il ne m'oppresse pas, il me fuit !
LE COMTE
C’est un Lâche qui se comporte de façon irresponsable !
LUCIE
Cela ne peut plus durer.
LE COMTE
Je vous suggère le fouet.
LUCIE
Je risque de lui faire mal.
LE COMTE
Pas de pitié !
LUCIE
C'est à dire que nous comptons nous marier en fin d'année... et que...
MADAME WOU, se réveille à ce moment-là
Ce n'est pas une bague autour du doigt qu'il faudrait lui mettre, mais une corde autour du cou !
MADAME WOU, aperçoit le Comte
Tiens ! Mais l'on dirait que mon ange est déjà debout. (Elle s'assoit sur ses genoux)
LE COMTE
Je ne suis pas votre Ange ! Voyons, cessez donc de m'oppresser autant, je vous prie !
MADAME WOU, monte sur ses genoux
Monsieur de la Bouche-En-Bié ferait-il la chochotte, ce matin ?
LE COMTE
Assez ! Assez ! (Il la repousse et la fait tomber)
LUCIE
Christophe Rodolphe Charles Henri René Christian Bernard !
LE COMTE
Lui-même !
LUCIE
Enchantée, Monsieur le Comte ! Je suis Mademoiselle De Modestie !
LE COMTE
Lucie de Modestie ?
LUCIE
Elle-même !
LE COMTE
Ciel, ma fiancée ! Mais comment se fait-il que vous vous soyez teinte en bleu ?
LUCIE
Il parait que Monsieur vaque où bon lui semble, au gré de sa fantaisie.
LE COMTE
Voyons, il s'agit-là d'un malentendu, ma belle hirondelle !
LUCIE
Tenez, ma chère, je vous rends votre Toilette ! Je parie que c'est mon, fiancé qui vous la offert, je reconnais là la marque de ses attentions.
LE COMTE
Qu'allez-vous imaginer-là, très chère.
LUCIE
Adieu, Monsieur ! (Elle quitte l'Auberge)
LE COMTE
Je vous en supplie, revenez-moi ! (Il part à sa poursuite)
Fin de la Scène 2
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Acte 1/ Scène 3
Madame Wou / Mamouzelle
MAMOUZELLE, sort de la cuisine
Le café est servi !
MADAME WOU
Bonjour, patronne !
MAMOUZELLE
Bonjour Majesté ! Mais où sont passés Lucie et les campeurs ?
MADAME WOU
Je crois bien qu'il se sont volatilisés dans la nature !?
MAMOUZELLE
Mon dieu ! La dame a oublié sa toilette ! Vite, rattrapons-la !
MADAME WOU, se saisit de la toilette
Une seconde, je vous prie !
MAMOUZELLE
Rendez-la-moi immédiatement !
MADAME WOU
Pas question que vous alliez où que ce soit avec.
MAMOUZELLE
Il est vrai que tout comme vous, je serais tentée de la garder. Hélas, elle ne nous appartient pas; Il faut la rendre à sa propriétaire.
MADAME WOU
C'est le musée de Pékin, le propriétaire, Madame.
MAMOUZELLE
Et mon oeil !
MADAME WOU
Je suis chargée de sa protection. Rendez-la-moi !
MAMOUZELLE
Je ne comprends plus rien.
MADAME WOU
Sachez que cette pièce de collection est d'une grande valeur; elle fut offerte en l'an 2640 avant JC à l'Impératrice de Chine. Cette semaine, Madame Despins l'a présentée au public pour la première fois dans le cadre de son festival de la soie. Sachez qu'elle fut très convoitée durant des siècles. Il n'y a pas longtemps, d'ailleurs, une organisation criminelle tenta de se l'accaparer, mais fort heureusement que l'agent secret Emilio était là !
MAMOUZELLE
Je ne comprends vraiment rien à votre histoire.
MADAME WOU
Sans son concours, le musée de Pékin aurait pu dire adieu à la Toilette Impériale. Je me demande bien ce qui est advenu de lui ? Récemment, il quittait ma vie aussi vite qu'il y apparaissait, comme un courant d'air. Je n'ai pas eu le temps de le remercier. Dommage ! J’aurai tellement aimé faire plus ample connaissance avec lui. Je revois encore notre héros braver les dangers.
MAMOUZELLE
C'est sûr, il vous a marqué, celui-là.
MADAME WOU
Et pour cause, j'adore les hommes vaillants !
MAMOUZELLE
Je n'en dirais pas autant de mon poivrot de mari.
MADAME WOU
Vous êtes mariée ?
MAMOUZELLE
Parfois, je me le demande !?
MADAME WOU
Il est ici ?
MAMOUZELLE
Monsieur est parti en virée, tout le Week-end.
MADAME WOU
Il n'a pas peur de laisser une femme seule dans ce trouve perdu ?
MAMOUZELLE
Je vous demande pardon... j'ai du travail qui m'attend.
MADAME WOU
A propos, vous n'auriez pas quelque chose de plus confortable que le plancher à me proposer ?
MAMOUZELLE
Suivez-moi, Majesté !
Fin de la Scène 3
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Acte 1/ Scène 4
Mamouzelle / Lucie de Modestie / Le Comte
LUCIE, entre, suivie du Comte
Comment avez-vous pu m'humilier de la sorte ?
LE COMTE
Je n'y suis pour rien, ma belle hirondelle.
LUCIE
Vous osez nier, la main dans le sac.
LE COMTE
C'est elle qui m'a fait des avances.
LUCIE
C'est elle aussi qui vous a forcé à coucher auprès d'elle, cette nuit ?
LE COMTE
Parfaitement ! A présent, rentrons au château !
LUCIE
Allez-y, sans moi !
LE COMTE
Comment, vous ne voulez pas rentrer ?
LUCIE
Non, je ne veux pas rentrer.
LE COMTE
Vous ne voulez pas me rentrer.
LUCIE
Je ne veux pas rentrer.
LE COMTE
Elle ne veut pas rentrer ! Elle ne veut pas rentrer ! Elle ne veut pas rentrer ! (Il quitte les lieux)
MAMOUZELLE, entre
Vous ne retournez pas au Château,
Mademoiselle Lucie ?
LUCIE
Quel Château ?
MAMOUZELLE
Eh bien, le château de Monsieur le Comte !
LUCIE
C'est qui celui-là ?
MAMOUZELLE
Quelque chose ne va pas ?
LUCIE
La vengeance sera terrible !
MAMOUZELLE
Vous vous êtes encore disputée avec lui, c'est bien cela ?
LUCIE
Figurez-vous que j'ai surpris mon fiancé dans les bras d'une chipie, matin.
MAMOUZELLE
Vraiment !
LUCIE
Cela vous dérange-t-il que je m'installe à l'Auberge pour
quelques temps ?
MAMOUZELLE
Vous êtes chez vous, Mademoiselle.
LUCIE
Montrez-moi ma chambre, Mamouzelle. (Elles sortent)
Fin de la Scène 4
Acte 1 / Scène 5
Sylvestre / Madame Wou / Lucie de Modestie.
Peu après...
SYLVESTRE
Holà ! Il y a quelqu'un ? J'ai un colis urgent à remettre à Mamouzelle ! Où lest-elle passée, enfin ? Il n'est que dix heures du matin.
MADAME WOU, sort de la chambre
La patronne fait le ménage, Monsieur. Désolée.
SYLVESTRE
Ménage ou pas, j'ai un nouveau colis à lui remettre.
MADAME WOU
Monsieur Sylvestre !
SYLVESTRE
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c'est vous, Madame Wou ? (Il lui fait le baisemain) Mais dites-moi, Majesté, vous ne deviez pas retourner en Chine ?
MADAME WOU
Le personnel navigant de l'aéroport de Montpellier est en grève, ces jours-ci. Et vous, que faites-vous ici ?
SYLVESTRE
Mon boulot, pardi ! Sachez que je suis le facteur régional de Maison-Du-Bois Doré.
MADAME WOU
Vous ?
SYLVESTRE
Il est vrai que vous m'avez connu comme comédien, travaillant au service de Madame Despins.
MADAME WOU
Ne me parlez plus jamais d'elle ! Après ce qu'elle m'a fait subir la nuit dernière...
SYLVESTRE
Je me disais bien que tôt ou tard, vous finiriez par vous embrouiller avec elle. Vous n'êtes pas la seule, croyez-le ! Quelle prise de tête !
MADAME WOU
Madame a eu l'audace de me larguer dans ce trou perdu, elle n’a plus voulu me recevoir chez elle.
SYLVESTRE
Vous n'allez pas regretter le voyage, c'est moi qui vous le dit !
MADAME WOU
A propos, savez-vous ce qui est advenu de Monsieur Emilio le Baladin ?
SYLVESTRE
C'est qui ce zèbre ?
MADAME WOU
Vous savez bien ! Le héros qui nous a sauvé la vie !
SYLVESTRE
Vous voulez parler de la verrue ?
MADAME WOU
La verrue ?
SYLVESTRE
Eh bien oui ! Celui qui a toujours le visage recouvert d'un masque... celui qui se la joue "Batman" !
MADAME WOU
Tout à fait !
SYLVESTRE
Je me demande ce que vous lui trouvez de si merveilleux, vous autres, les femelles ?
MADAME WOU
Vous l'avez revu ?
SYLVESTRE
Vaut mieux que je me casse ! Tenez, vous remettrez ce colis à Mamouzelle de ma part. Vous lui direz, qu'en fait, ce n'était pas un, mais deux colis que ce flemmard de livreur devait lui apporter.
MADAME WOU, le retient par le bras
Avant de partir, dites-moi au moins s'il va bien, et si j'ai des chances de le revoir ?
SYLVESTRE
Vaut mieux que je me casse ! (Il sort)
(Madame Wou pose le colis sur le bar)
LUCIE, sort de la chambre à ce moment-là
Tiens ! Vous êtes encore là, vous ?
MADAME WOU
N'ai-je pas le droit, tout autant que vous, de circuler sous ce toit ?
LUCIE
Il ne tiendra qu'à vous d'éviter de marcher sur mes plates bandes.
MADAME WOU
Je n'en ai que faire de vos problèmes domestiques.
LUCIE
Comment ? Vous semez la zizanie entre Christophe Rodolphe Charles Henri et moi, et voilà que maintenant vous avez le toupet de vous décharger de toutes responsabilités.
MADAME WOU
Monsieur le Comte et j'en passe ne m'intéresse pas ! Dois-je vous le traduire en Chinois ?
LUCIE
Soit ! Moi non plus, il ne m'intéresse pas.
MADAME WOU
C'est votre problème, pas le mien.
LUCIE
Je m'en trouverai un autre.
MADAME WOU
C'est vous qui voyez.
LUCIE
J'en connais un qui pourrait faire l'affaire.
MADAME WOU
Je lui souhaite bonne chance !
LUCIE
Lui, au moins, il saura satisfaire mes moindres petits caprices ! Et je suis certaine qu'il ne m'abandonnera pas lâchement pour aller passer la nuit avec une autre.
MADAME WOU
Mais qu'attendez-vous pour aller le rejoindre ?
LUCIE
Encore faudrait-il que je puisse mettre la main sur lui ! Comment faire ?
MADAME WOU
Je parie que c'est un coureur de jupons !
LUCIE
Je ne vous permets pas de dire cela, Madame. Lui, voyez-vous, c'est un comédien ! A l'heure qu'il est, il accompagne sa troupe en tournée ! ? Mais où ?
MADAME WOU
Comment l'avez-vous connu ?
LUCIE
Je liai rencontré pour la première fois dans l'une des grandes salles du château de mon fiancé où il donnait en représentation une pièce de théâtre avec la troupe « Les Compagnons Balladins ». Nous n'avons pas eu le temps de flirter longtemps ensemble, pour la bonne et simple raison qu'il à du s'en aller aussitôt pour urgence. Il quittait ma vie aussi vite qu'il y apparaissait, comme un courant d'air ! Depuis, je n'ai plus de nouvelles.
MADAME WOU
C'est ce que tous les hommes font en général. Moi, à votre place, j'en conserverais un bon souvenir. Car, si ça se trouve, vous ne comptez pas plus à ses yeux qu'une autre.
LUCIE
Pourtant, l'autre jour, il semblait très amoureux de moi.
MADAME WOU
Il donne cette impression à toutes les femmes. J'en suis certaine !
LUCIE
Encore un fuyard ! Je comprends mieux pourquoi il est toujours masqué.
MADAME WOU
Comme c'est étonnant, mon héros à moi l'est également.
LUCIE
Le mien s'appelle Emilio le Baladin.
MADAME WOU
Quelle coïncidence, le mien aussi !
LUCIE
S'agirait-il s'agir du même individu ?
MADAME WOU
Hélas, j'en ai bien peur.
LUCIE
Il aurait osé me faire croire à l'insu de mon plein gré que j'étais l'unique femme de ses rêves ! ? Le
Saligaud !
MADAME WOU
Après tout, il est libre, ma chère. Que voulez-vous ?
LUCIE
Cela ne peut se passer ainsi.
MADAME WOU
En tous les cas, quel homme !
LUCIE
C'est une mauviette qui nia daigné révéler sa véritable identité.
MADAME WOU
Navrée de vous décevoir, ma belle, mais pour ma part, je le trouvais charmant dans son déguisement.
LUCIE
Il aurait pu retirer son masque.
MADAME WOU
Le principal est qu'il accourût pour me sauver.
LUCIE
Lui, vous sauver ? Et de quoi ?
MADAME WOU
Je lui rends grâce de ce qu'il a fait pour moi !
LUCIE
Tu parles ! Pour disparaître ensuite, sans laisser d'adresse.
MADAME WOU
Je sais qu'il m'adore.
LUCIE
C'est moi qu'il adore.
MADAME WOU
Mais en attendant, c'est avec moi qu'il a dansé la valse.
LUCIE
Vous avez dansé la valse avec lui ?
MADAME WOU
J'ai dansé la valse avec lui !
LUCIE
Vous avez dansé la valse avec lui ?
MADAME WOU
J'ai même eu la chance de frotter mon corps tout contre le sien.
LUCIE
Vous avez fait cela ?
MADAME WOU
Vous n'imaginez pas la sensation agréable que cela lui procurait; son corps enlacé tout contre mon corps. J'en ressens encore les vibrations.
MAMOUZELLE, Arrivée entre temps
Cela suffit, mesdames ! Allez donc régler vos comptes ailleurs !
LUCIE, gifle Madame Wou
Espèce de Chipie !
MAMOUZELLE, entraîne Madame Wou dans la chambre
Faites-moi le plaisir d'aller dans votre chambre, Majesté !
Fin de la Scène 5
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Acte 1/ Scène 6
Augustin / Lucie de Modestie / Mamouzelle / Madame Wou
AUGUSTIN, la pipe à la bouche
Douce matinée de printemps, n'est-ce pas ? Idéale pour flâner dans la nature !
LUCIE
Tu parles !
AUGUSTIN, lui baise la main
« Le printemps a ses vertus, il a bien des mystères à nous faire découvrir... Les arbres se parent de couleurs merveilleuses, et l'amour rejaillit en tout homme... un désir de rencontrer de folles passions en ces temps nouveaux prometteurs d'Aventures se manifeste alors au plus profond de son âme... » Comment allez-vous, Chère Mademoiselle Lucie ?
LUCIE
Eh bien moi, c'est encore l'hiver dans ma tête !
AUGUSTIN
Laissez donc entrer le soleil dans votre coeur ! Laissez-vous tenter par le premier inconnu qui vous offrira des fleurs...
Il s’agenouille, retire son chapeau et lui fait le baisemain
Mamouzelle fait son entrée et ne dit mot
LUCIE
Relevez-vous, voyons !
AUGUSTIN
En entrant ici, j'ai aperçu une sirène, c'est pourquoi je me sens l'âme vagabonde. L'effet salutaire du printemps caresse mon être d'un doux parfum chatoyant. A cette minute même, je prends le temps de vivre, de penser et d'aimer la vie ! Vous êtes ravissante, ce matin ! Votre robe est magnifique !
LUCIE
Vraiment ?
AUGUSTIN
Elle vous va à ravir ! Il est vrai que sur ma femme, elle ne produirait pas un tel effet.
MAMOUZELLE
Qu'est-ce qui ne lui produirait pas un tel effet ?
AUGUSTIN
Comprenez-vous, ma femme vient de la campagne... Elle n'est pas élégante.
MAMOUZELLE
Alors, comme ça, ta femme n'est pas élégante !
AUGUSTIN
Ce n'est rien de le dire: elle est lourde, inculte, toujours en colère après les clients, qu'elle ose traiter de poivrots... pour quelques malheureux verres ! Regardez-moi, franchement, est-ce que j'ai l'air d'un poivrot ? Eh bien, vous savez ce qu'on lui dit à ma
femme ?
MAMOUZELLE
Et bien, qu'est-ce qu'on lui dit à ta femme ?
AUGUSTIN
Pauvre demeurée ! Voilà ce qu'on lui dit.
MAMOUZELLE
Ah oui ! Je suis une pauvre demeurée.
AUGUSTIN
Tu es là, ma chérie ? Tu passes un bon dimanche ?
MAMOUZELLE
Tu ne devais pas rentrer lundi matin de ta virée ?
AUGUSTIN
C'est à dire que Bernard m'a foutu à la porte tout à l'heure, et que...
MAMOUZELLE, l'entraîne vers la sortie
Tu me raconteras ça demain matin.
AUGUSTIN
Où m'emmènes-tu ?
MAMOUZELLE
C'est par ici la sortie !
AUGUSTIN
Tu ne vois pas que j'ai sommeil, chérie. C'est de l'autre coté la chambre.
MAMOUZELLE
C'est complet aujourd'hui.
AUGUSTIN
Je te rappelle que nous partageons le même lit.
MAMOUZELLE
Et depuis quand ?
AUGUSTIN
Depuis le jour où je t'ai épousée, voyons.
MAMOUZELLE
On en reparlera demain matin.
AUGUSTIN
Où vais-je aller, en attendant ?
MAMOUZELLE
Va cuver ton vin ailleurs. Dehors !
MADAME WOU, sort de la chambre; elle porte sur elle la robe qui se trouvait dans le premier colis destiné à Mamouzelle
Allons voir à la cuisine s'il y a quelque chose à manger ! (Elle rentre dans la cuisine)
MAMOUZELLE, ressurgit par l'entrée
Alors, comme ça, je suis une demeurée inculte et lourde ! Alors, comme ça, je ne suis pas élégante... Tout cela parce que je suis une femme de la campagne. Donc, je n'ai pas le droit de porter une jolie robe sur moi, car aux yeux d'un homme, ça ne produirait aucun effet.
MAMOUZELLE, toujours
Eh bien, c'est ce que l'on va voir, Monsieur le poivrot ! Il n'y a pas que les nunuches qui ont de belles robes ! Tu vas voir ce que tu vas voir, la mienne est plus jolie que la leur ! Tu ne perds rien pour attendre ! (Elle rentre dans la chambre)
MADAME WOU, sort de la cuisine
Il n'y a rien à manger à la cuisine. Ce n'est pas croyable !
Madame Wou rentre dans la chambre, puis en ressort aussitôt, suivie de Mamouzelle
MAMOUZELLE
Qui vous a permis d'enfiler ma robe, Madame ?
MADAME WOU
Je n'avais plus d'affaires de rechange.
MAMOUZELLEJe ne vous ai jamais permis de fouiller dans mes affaires.
MADAME WOU
C'est à dire que je ne voulais pas vous déranger.
MAMOUZELLE
Avant de se servir, on demande la permission ! Maintenant, allez vous change ! Et que ça saute !
MADAME WOU
Et que vais-je enfiler à la place ?13
MAMOUZELLE
Je regrette, Majesté, cette robe m'appartient. De plus, j'ai l'intention de la porter sur moi, cette après-midi, voyez-vous ?
MADAME WOU
Impossible ! Vous ne pouvez pas porter cette robe à la campagne.
MAMOUZELLE
Et pourquoi cela ?
MADAME WOU
Seule une personne attentionnée le peut.
MAMOUZELLE
Allez vous changer immédiatement !
MADAME WOU
Je n'ai rien d'autre à me mettre.
MAMOUZELLE
Elle sert à quoi la Toilette Impériale ?
MADAME WOU
Elle appartient au musée de Pékin; il n'est point question que je la salisse.
MAMOUZELLE
Je ne veux rien savoir, débrouillez-vous !
MADAME WOU
Avec votre permission, puis-je regarder dans votre garde-robe ! ?
MAMOUZELLE
Il n'en ai pas question !
MADAME WOU
Je vous promets que j'en prendrai soin !
MAMOUZELLE
Retirez ma robe, un point, c'est tout ! (Elle croise ses bras) Eh bien, j'attends !
Madame Wou prend la direction de la chambre
Fin de la Scène 6
FIN DE L’ACTE 1
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EPILOGUE
Tania Despins / Mamouzelle / Madame Wou / Roberto (sous les traits d'Emilio le Baladin)
TANIA
Aïe ! Aïe ! Aïe ! je suis pleine de courbatures. Bonjour Mamouzelle !
MAMOUZELLE, les bras croisés
Bonjour, Madame.
TANIA
Je ne vous dérange pas ?
MAMOUZELLE
Vous ne me dérangez pas.
TANIA
Figurez-vous que cette nuit, j'ai crevé.
MAMOUZELLE
Et alors ?
TANIA
J'ai passé la nuit dans ma voiture, pas loin d'ici, n’est-ce pas... et je suis pleine de courbatures.
MAMOUZELLE
Et alors ?
TANIA
Quelque chose ne va pas ?
MAMOUZELLE
Tout va très bien.
TANIA
A propos, je n'ai pas pris mon portable avec moi.
MAMOUZELLE
Il n'y a plus de téléphone ici.
TANIA
Où se trouve la cabine la plus proche ?
MAMOUZELLE
Au village d'à coté.
TANIA
D'ici à là-bas... cela fait une petite trotte, n'est-ce pas ?
MAMOUZELLE
C'est à dix minutes d'ici,
précisément !
TANIA
Comprenez que j'ai passé la nuit dehors, dans l'humidité... alors, non seulement je suis courbaturée, mais encore, je suis fatiguée... Mes membres sont tout engourdis, comprenez-vous ?
MAMOUZELLE
Parfaitement !
TANIA
Dites-moi, Mamouzelle, pourriez-vous me rendre un petit service ? Voilà… Comme vous le savez, ma nuit fut mouvementée, c’est pourquoi je me vois mal, à présent, faire un tel effort d'ici au village. Je vous remets le numéro de mon dépanneur. . .
MAMOUZELLE
Je vous répète qu'il y a un téléphone au village d'à coté.
TANIA
Ca, je l'entends bien. Mais je suis fourbue, n’est-ce pas.
MAMOUZELLE
La cabine téléphonique est située près de l'église.
TANIA
La cabine se trouve près de l'église.
MAMOUZELLE, à elle-même
Mais qu1est-ce qu'elle attend pour me rendre ma robe ?
TANIA
Dites, Mamouzelle, vous êtes une bonne marcheuse ? Je vous dis ça, parce que moi, voyez-vous, j'ai passé ma nuit assise dans l'auto à faire des contorsions pour trouver la position idéale pour dormir...
MAMOUZELLE
Et il vous faut vous reposer. Je comprends cela parfaitement !
TANIA
Mais avant cela, il me faut appeler un dépanneur de toute urgence.
MAMOUZELLE
La cabine téléphonique est à vingt-cinq minutes d'ici à pieds.
TANIA
Tout à l'heure, vous m'avez dit dix minutes.
MAMOUZELLE
A condition de bien connaître les raccourcis.
TANIA
Les connaissez-vous ?
MAMOUZELLE
Allez-y, avant que la nuit tombe !
TANIA
Je ne connais pas les raccourcis.
MAMOUZELLE
Dans ce cas, prenez la voie normale.
TANIA
Très bien. (Elle quitte le lieu aussitôt)
MADAME WOU, sort de la chambre
A propos, Mamouzelle, comptez-vous préparer quelque chose pour le dîner de ce soir ?
MAMOUZELLE
Je vous signale que vous portez toujours ma robe sur vous !
MADAME WOU
Il y a un colis pour vous sur le comptoir.
Madame Wou fait demi-tour et retourne dans la chambre. Mamouzelle se dirige vers le colis, le prend dans ses mains et s'apprête à l'ouvrir...
ROBERTO, entre
N'ouvrez surtout pas ce colis ! Une Bombe est placée à L’intérieur ! (Il s'approche de Mamouzelle) Ne bougez plus ! Maintenant, vous allez me le donner délicatement... en douceur... (Mamouzelle lui donne le colis) C’est parfait ! (Puis il s'enfuit rapidement) Laissez place, SVP !
MADAME WOU, sort de la chambre à ce moment-là
Mon Emilio ! Est-ce bien vous ? (Elle poursuit Emilio)
MAMOUZELLE
Si j'ai bien compris, sa Majesté ne veut pas me rendre ma robe. Elle ne perd rien pour attendre ! (Elle sort)
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 6ième EPISODE
Affaire à suivre dans le 7ième épisode intitulé :
« EMILIO LE BALADIN »
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