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TITRE : LE RECIT FANTASTIQUE D'EDGAR

Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO  
 
Dans : 
 
« LE RECIT FANTASTIQUE D’EDGAR » 
60ième épisode 
 
Le Docteur Murphy 
EDGAR  
TONY et ALONSO  
 
Genre : Fantastique 
 
Lieu : Sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building à New York 
 
EPISODE 60 : «LE RECIT FANTASTIQUE D'EDGAR » (2003) 
Première partie de la pièce « Escale à Broadway »  
 
 
Auteur : EMILIEN CASALI 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) - dépôt d'enregistrement 
 
Contact : Emilien CASALI– (France)  
e-mail : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
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Acte 1 
 
 
Tony / Alonso / Le Docteur Murphy / Edgar. 
 
 
L'Action se déroule sur la terrasse du 86ième étage de l'Empire State Building à New York. En soirée. Il y a là deux fauteuils, l'un flotte sur l'eau et l'autre est placé à coté de la piscine. Il y a également un petit tabouret L'orage gronde. La porte de l'ascenseur s'ouvre... 
 
 
ALONSO: (Sort de l'ascenseur, traînant avec lui un gros sac)-Bon sang ! Que c'est lourd ! Il pèse au moins une tonne ce machin là. 
 
 
TONY :(sort à son tour de l'ascenseur, une échelle sous le bras)-Le Docteur a dit qu'il contenait de la ferraille. Dis-moi, Alonso, où dois-je déposer l'échelle ? 
 
ALONSO :(entraîne le sac vers le centre)-Le Docteur a dit qu'il fallait que tu la places près du fauteuil, Tony. 
 
TONY :(dépose l'échelle près du fauteuil placé près de la piscine)-Voilà ! C'est fait! Maintenant, dépêche-toi, Alonso, j'entends gronder l'orage. 
 
ALONSO :-Où vas-tu, Tony ? Tu n'as pas entendu ce qu'a dit le Docteur, tout à l'heure, que tu devais te tenir en haut de l'échelle, pendant que je me tiendrai en bas. On a été payé pour un travail, n'oublie pas. 
 
TONY :(se gratte la tête)-Dis-moi, Alonso... tu ne veux pas qu'on fasse le contraire. J'ai le vertige, vois-tu. 
 
ALONSO :-Eh bien moi, je crains la foudre. 
 
TONY: (se gratte la tête)-Dis-moi, Alonso... 
 
ALONSO :-Quoi encore, Tony ? 
 
TONY :-Pendant que je serai en haut, tu feras quoi en bas ? 
 
ALONSO :-Je tiendrai l'échelle. Bon, qu'attends-tu pour grimper ? 
 
TONI: (se gratte la tête)-Dis-moi, Alonso, tu penses qu'elle va tomber ? 
 
ALONSO :-Je t'ai dit que je tiendrai l'échelle. 
 
TONY :-Je voulais parler de la foudre. 
 
ALONSO :-Je ne vois pas ce qu'elle vient faire dans cette histoire. 
 
TONY :(se gratte la tête)-Je te signale que c'est toi qui en a parlé. 
 
ALONSO :-Tony ! 
 
TONY :-Très bien. On fait quoi, maintenant ? 
 
ALONSO :-Tu prends ce gros sac avec toi et tu  
grimpes sur l'échelle. 
 
TONY :-Et une fois que je serai en haut, j'en ferai quoi de ce sac ? 
 
ALONSO :-Lorsque le Docteur t'en donnera l'ordre, tu le feras tomber sur le gars qui sera assis sur le fauteuil. C'est aussi simple que ça. Ah! Une dernière chose, Tony... n'oublie pas ce qu'il a dit, tout à l'heure, que pendant la séance, nous ne devions pas parler. Entendu ? Presse-toi, maintenant ! 
 
TONY :(grimpe sur l'échelle avec le gros sac)-Bon sang! Ce qu'il est lourd ! 
 
(La porte de l'ascenseur s'ouvre) 
 
LE DOCTEUR MURPHY :(entre, suivi d'Edgar)-Nous sommes arrivés, Edgar. 
 
EDGAR :-Drôle d'endroit pour une rencontre, Docteur Murphy ! 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Je vous ai fait venir jusqu'ici pour être à l'abri des curieux. De plus, vous êtes un privilégier, Edgar. Seul King Kong, à ce jour, a pu grimper jusqu'ici. Car, 
je vous rappelle que nous sommes à plus de 400 mètres de hauteur. Ce n'est pas l’Annapurna, j'en conviens; mais il faut savoir qu'à cette hauteur votre esprit sera beaucoup plus opérationnel, de sorte que nous pourrons nous livrer plus librement à la tâche qui nous incombe. 
 
EDGAR :-L'orage gronde, ce soir. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Je vous en prie, Edgar, prenez place sur le fauteuil. 
 
EDGAR: (s'assoit sur le fauteuil placé près de l'échelle)-Tiens ! Je pensais que nous serions seuls. Qui sont ces deux messieurs ? 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Ce sont les électriciens. Ces jours-ci, le courant ne passe plus dans l'immeuble, alors, ils tentent de le rétablir. Il n'y a rien à craindre, mon cher, je les ai prévenu pour la séance. Ils se tiendront sages. Bien. Dans quelques instants, si tout ce passe comme prévu, vous foulerez le sol de l'île de vos rêves. 
 
EDGAR :-J'espère que cette expérience portera ses fruits. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-J'aimerais que vous restiez très concentré durant la séance. Bon, nous allons pouvoir commencer. 
 
EDGAR :- D'après ce qu'on dit, l'Atlantide est un havre de paix, de sagesse et de sérénité... un véritable paradis sur terre. J'espère que ce voyage en terre Atlante me permettra d'avancer dans mes recherches. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-J'en suis convaincu. 
 
EDGAR :-N'oubliez pas de prendre des notes du récit que j'en ferai, Docteur. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Ne vous en faites pas pour cela, Edgar, j'ai prévu un stylo et un carnet à cet effet. 
 
EDGAR :-Ne craignez-vous pas que la foudre nous tombe sur la tête ? 
 
TONY :(qui se tient toujours sur l'échelle)-Tu vois, Alonso, il n'y a pas que toi qui crains la foudre. 
 
ALONSO :{qui se tient en bas de l'échelle)-Tony ! Tu oublies ce qu'a dit le Docteur, tout à l'heure. 
 
TONY :-Je suis vraiment navré, Docteur. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :(s'assoit sur le petit tabouret placé devant devant le fauteuil d'Edgar et sort un pendule de sa poche)-A présent, je vous demande le plus grand silence, messieurs. L'expérience va commencer. 
 
TONY :-J'espère que l'échelle ne vous dérange pas, Docteur ? 
 
ALONSO :-Tony ! 
 
TONY :-Je voulais juste m'informer, Alonso. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :(fait osciller son pendule dans le sens contraire des aiguilles d'une montre)-Vous allez fixez attentivement mon pendule, Edgar. Ne le quittez pas des yeux ! Restez concentré. Parfait! Vous n'entendez que le son de ma voix... Fermez les yeux... Fermez les yeux... 
 
TONY :-Bon sang ! Ce qu'il est lourd ce sac ! 
 
ALONSO :-Tu veux bien la fermer, Tony ! Ne vois-tu pas que le Docteur se concentre ? 
 
LE DOCTEUR MURPHY : (leur fait signe de se taire)-Silence, messieurs ! (Puis) Vous n'entendez plus que le son de ma voix, Edgar. Vous êtes concentré... concentré... vous  
vous endormez... vous vous endormez... Maintenant, que voyez-vous ? 
 
EDGAR :-J'aperçois l'Atlantide. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Où est-elle située ? 
 
EDGAR :-Tout près du golfe du Mexique. A présent, je me dirige vers elle. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :(range son pendule dans une poche, et sort un carnet et un stylo de l'autre poche) -Je vais prendre des notes, Edgar. Je vous écoute. Dites-moi ce que vous voyez. 
 
(L'orage continue de gronder. Des éclairs éclatent par-ci, par-là) 
 
EDGAR :-Je viens à l'instant même de faire mes premiers pas sur l'île. J'aperçois au loin des hommes courts vêtus qui viennent dans ma direction; ils sont au nombre de trois. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :(prend des notes)-Continuez, je vous prie. 
 
EDGAR :-L'un d'eux me fait un signe de la main. Les trois hommes se rapprochent... Ils ne sont plus qu'à quelques mètres de moi... Quelqu'un me souhaite la bienvenue... Tiens ! Comment se fait-il ?... Je le croyais mort depuis de nombreux siècles. Mais que fait-il au juste dans cette région du monde ? 
 
LE DOCTEUR MURPHY :(continue de prendre des notes)-Continuez, Edgar, ne vous arrêtez pas sur ce détail. Qui sont ces hommes ? 
 
EDGAR :-Quant au second, lui aussi je le croyais mort en Grèce depuis l'antiquité ! 
LE DOCTEUR MURPHY :-Qui sont-ils, Edgar ? Donnez-moi leur signalement ! 
 
EDGAR :-Je les reconnais parfaitement. J'ai encore vu plusieurs statues à leur effigie au musée d'Athènes, l'an passé. C'est incroyable ! 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Qui sont-ils, Edgar? Dites-Ie-moi, bon sang ! 
 
EDGAR :-Il s'agit de deux grands penseurs grecs... Ah ! C'est autour du troisième homme de me saluer. Je n'en crois pas mes yeux! Serait-ce lui, le célèbre philosophe latin ? C'est curieux, ces trois penseurs ne furent nullement contemporains. Comment ont-ils fait pour se retrouver ici? Par quel miracle ? 
(Des éclairs éclatent non loin de là) 
 
TONY :-Dis-moi, Alonso, tu ne voudrais pas me remplacer ? Je crois bien que la foudre va s'abattre sur moi. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Silence, idiot ! Continuez, Edgar, donnez-moi leur nom !  
 
EDGAR :-Bon dieu ! Que se passe-t-il ? J'entends retentir de coups de feu. Je crois bien que nous sommes 'attaqués. L'un des trois hommes me prend par la main et m'entraîne avec lui. Il y a des hommes qui nous poursuivent; ceux-ci sont armés jusqu'aux dents. Nous nous dirigeons rapidement vers la grotte. 
 
TONY :- A quel moment dois-je faire tomber le sac, Docteur ? 
 
ALONSO :-Tu veux bien la mettre en veilleuse, Tony. 
 
(Des éclairs éclatent non loin de là) 
 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Dépêchez-vous de me donner leur nom, Edgar ! 
 
(Soudain la foudre s'abat sur le gros sac et l'explose en mille morceaux. Tony tombe de l'échelle. Des milliers d'éclats de ferraille ensevelissent Edgar) 
 
ALONSO :(se dirige vers Tony et l'aide à se relever)-Relève-toi, Tony ? On rentre à la maison. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :(se dirige vers Tony)-Espèce d'idiot ! Qu’avez-vous fait là ? (Il le prend par le col) Vous avez tué Edgar. 
 
TONY :-Je vous rappelle, Docteur Murphy, que vous nous avez engagé pour l'abattre. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Le récit qu'il m'a fait est incomplet. 
 
ALONSO :-C'est votre problème et non le mien. Bon, vous attendez quoi pour nous payer ?  
Dépêchez-vous, Docteur, nous sommes pressés. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Je suis navré, messieurs, le travail nia pas été fait correctement. ALONSO :(sort son flingue et le pose sur la tempe du docteur)-Alors, comme ça, tu n'as pas l'intention de nous payer. 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-Bien sûr que si, messieurs. Suivez-moi ! 
 
ALONSO :-Où comptes-tu aller comme ça ? 
 
LE DOCTEUR MURPHY :-J'ai laissé l'argent chez moi. 
 
ALONSO :-Je te préviens, pas d'embrouille, sinon je te flingue! Allons-y ! 
 
(Alonso entraîne le docteur vers l'ascenseur. La porte de l'ascenseur s'ouvre. Tony ramasse l'échelle et l'emporte avec lui) 
 
 
ALONSO :-Qu'est-ce que tu fous, Tony ? Tu viens ! 
 
TONY :(tiens l'échelle sous le bras)-Dis-moi, Alonso... 
 
ALONSO :(se retourne vers Tony)-Qu'est-ce que tu veux encore, Tony ? 
 
(Le Docteur Murphy rentre rapidement dans l'ascenseur) 
 
TONY :-On en fait quoi de l'échelle ? 
 
(La porte de l'ascenseur se referme derrière eux) 
 
ALONSO: (lui retire l'échelle des bras)-Ce n'est pas le moment, Tony. Repose-Ia ! On a autre chose à faire. 
 
TONY :-On fait quoi, maintenant ? 
 
ALONSO :-Tu le sais bien, Tony, on va chez le Docteur. 
 
TONY :-Tu veux parler du Docteur Murphy ? 
 
ALONSO :-Et qui d'autre? 
 
TONY :-Je crois bien qu'il s'est enfui par l'ascenseur !? 
 
ALONSO:- Fuck of ! Il ne faut pas qu'il nous échappe. On va passer par les escaliers.  
Pressons-nous ! (II sort par les escaliers) 
 
TONY: (se gratte la tête)-Dis-moi, Alonso, tu veux vraiment qu'on prenne les escaliers ?  
C'est-à-dire que ça peut prendre une heure... Il y a six mille marches en tout !  
 
(II ramasse l'échelle et sort à son tour) 
 
Fin de l’ACTE 1 
 
Fin du 60-ième épisode 
 
Affaire à suivre dans le 61-ième épisode intitulé : « ESCALE A BROADWAY » 
 
 
 
 
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